Paratriathlon
Paratriathlon | |
Fédération internationale | ITU |
---|---|
Sport paralympique depuis | 2016 |
modifier |
Le paratriathlon est une variante du triathlon pour les athlètes ayant un handicap physique. Le sport est régi par laFédération internationale de triathlon (ITU) et a été accepté par le Comité international paralympique comme sport paralympique à compter des Jeux paralympiques d'été de 2016 qui se tiendront à Rio de Janeiro, Brésil. Il est pratiqué sur différentes distances et différentes modalités, individuel, relais handi, ou encore en relais mixte. Le sport est pratiqué dans 37 pays différents, et 27 d'entre eux organisent des championnats nationaux. Les séries mondiales de triathlon comprennent des épreuves de paratriathlon de 750 m en natation, du 20 km en cyclisme en utilisant vélos à main, bicyclettes, tricycles ou des vélos tandem avec un guide et un fauteuil roulant, et de 5 km de course à pied.
Historique
Il existe des championnats du monde de paratriathlon soutenu par la fédération internationale depuis 1995[1] et la présence de triathlètes handicapés sur les compétitions de triathlon au plus haut niveau est effective depuis de nombreuses années. Parmi les plus célèbres on peut citer l'Australien John MacLean, qui en 1997 à l'aide d'un vélo adapté et d'un fauteuil roulant, devient le premier triathlète handicapé à franchir la ligne d'arrivée du championnat du monde d'Ironman à Kona (Hawaï) en 12 h 21 min 30 s[2] ou encore Jim MacLaren, Pat Griskus, Paul Martin et d'autres athlètes amputés qui participent au championnat du monde et deviennent des finishers, résumant leur engagement d'une formule simple : « Un cœur, un but, une jambe. Pas de limite. » (« It is a simple formula. One heart. One goal. One legs. No limits »)[3]. Au fil des ans de nombreux autres les imiteront jusqu'à la reconnaissance par les instances paralympiques qui inscrivent ce sport aux jeux paralympiques de Rio de Janeiro (Brésil) en 2016[4].
Complexité de mise en œuvre
La discipline regroupe des athlètes présentant des déficiences physiques très variées rendant la prise en charge médicale difficile. Cette hétérogénéité des atteintes rend indispensable une difficile classification des athlètes, chaque sportif devant être classifié avant chaque compétition afin de déterminer la catégorie dans laquelle il va concourir. Les handicaps pouvant être évolutifs, le classement de l’athlète dans une catégorie l'est également. La diversité des atteintes complexifie également la prise en charge médicale, chaque athlète nécessitant un suivi particulier selon le handicap. Par exemple les sportifs amputés doivent trouver la prothèse la plus adaptée, il en va de même pour le choix du vélo, pédales spéciales ou tandem pour les malvoyants. Dans tous les cas il ressort du médecin de l'épreuve de récuser un athlète s'il lui semble qu'un risque existe[5].
Classification des handicaps
La classification a évolué avec le développement de la pratique du paratriathlon dans le cadre d’événements dédiés ou encore intégrés dans les séries mondiales ou continentales. En 2004 les paratriathlètes s'affrontent dans une unique catégorie portant le nom d'AWAD — Athlete Whith A Disability —. A partir de 2006, les AWAD commencent à être catégorisés et sont classés selon leurs handicaps spécifiques. À compter de 2007 des catégorisations de PC1 à PC6 sont établies et servent pour les compétitions jusqu'en 2009 ou elle prennent après quelques affinement le nom de TR1 à TR6. À compter de 2014 en vue de l’intégration aux Jeux paralympiques, une nouvelle catégorisation plus restreinte voit le jour. La notion d'AWAD est abandonnée au profit de celle de paratriathlète et porte le nom de PT. Elle s’établit selon cinq catégories de PT1 à PT5.
Depuis 2014, les athlètes s'affrontent dans ces cinq catégories selon la nature de leurs déficiences physiques. Les cinq classes déterminées en 2014 par la Fédération internationale de triathlon sont [6]:
- PT-1 - Ces athlètes utilisant un fauteuil roulant. paraplégiques, tétraplégiques et autres déficiences qui empêchent l'utilisation d'une jambe pédalant à vélo. Utilise un vélo à main sur les épreuves de vélo et un fauteuil roulant lors de l'épreuve de course.
- PT-2 - Ces athlètes ayant une déficience sévère qui comprend l'amputation de la jambe au-dessus du genou. Utilise un vélo classique et cours avec des béquilles à l'aide de prothèses.
- PT-3 - Ces athlètes ayant la sclérose en plaques, la dystrophie musculaire, paralysie cérébrale, amputation des deux jambes ou une paralysie dans plusieurs membres. Utilise un vélo classique ou d'un tricycle et cours avec des attelles ou des prothèses.
- PT-4 - Ces athlètes ayant des bras déficients, y compris la paralysie, amputation ou autre déficience des deux bras. Utilise un vélo conventionnel et peut utiliser des prothèses ou des élingues sur le vélo et/ou lors de l'épreuve de course.
- PT-5 - Ces athlètes ayant une déficience visuelle, l'acuité visuelle de moins de 6/60 ou un champ de moins de 40 degrés avec correction. Concours avec un guide du même sexe et utilise un vélo tandem.
Sport paralympique
Discipline nouvelle aux Jeux paralympiques, l'épreuve se compose de 750 m en natation, 20 km à vélo, et de 5 km en course à pied (distance S)[1],[7]. Pour cette première participation aux Jeux paralympiques d'été de 2016 au Brésil, le nombre de catégories représentées est réduit à trois, avec une soixantaine de para-triathlètes qui se disputeront dix-huit médailles olympiques[4]. Les catégories sélectionnées pour ces premiers jeux sont PT1,PT2 et PT4 pour les masculins et PT2 PT4 et PT5 pour les féminines[8].
Championnats internationaux
La fédération internationale organisent depuis 2004 les championnats du monde de paratriathlon. Les fédérations continentales et nationales ont décliné ces compétitions dans des rencontres dédiées. La première compétition internationale dédiée eu lieu à Madère au Portugal, sur distance olympique (M). Le premier podium masculin fut entièrement français avec les triathlètes José Rodrigues, François Houdre et Jean-Michel Schillé. Les premières féminines furent les Canadiennes Chantal Givens et Lorène Hatelt.
Notes et références
- 1 2 (en) « Paratriathlon added to the Rio 2016 Paralympic Games », Triathlon.org (consulté le 15 août 2012).
- ↑ Bob Babbit 2003, p. 108.
- ↑ Bob Babbit 2003, p. 106.
- 1 2 « Les paratriathlètes attendus à Copacabana en 2016 », France Comité Paralympique, (consulté le 7 septembre 2014).
- ↑ « Handicap et triathlon », Santé Sport Magazine, no Hors Série, 2014 (lire en ligne).
- ↑ (en) « ITU Paratriathlon Classification Rules and Regulations 2014 », Triathlon.org (consulté le 7 septembre 2014)
- ↑ (en) « Para-Triathlon », Paralympic.org (consulté le 15 avril 2013).
- ↑ (en) « International Paralympic Commitee » [PDF], sur http://www.triathlon.org'' (consulté le 22 août 2015).
Voir aussi
Bibliographie
(en) Bob Babbit, 25 Years of the Ironman Triathlon World Championship, Meyer et Meyer Sport, coll. « Ironman édition », (ISBN 978-1841261003).
Articles connexes
- Triathlon
- Handisport
- Team Hoyt
- De toutes nos forces
Liens externes
- (fr) Paratriathlon sur le site de Fédération Française de Triathlon
- (en) Paratriathlon sur le site de Fédération Internationale de Triathlon
- (en) « Paratriathlon sur le site du Comité International Paralympiques » (consulté le 14 avril 2013)
- Portail du triathlon
- Portail du handisport