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Haroun Tazieff

Haroun Tazieff

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Haroun Tazieff
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Naissance
Varsovie
Décès (à 83 ans)
Paris, France
Nationalité  Russe
 Belge
 Français
Profession

Haroun Tazieff, né à Varsovie le et mort à Paris le , est un ingénieur agronome, ingénieur géologue, ingénieur des mines, volcanologue et écrivain de nationalité russe naturalisé successivement belge puis français.

Biographie

Haroun Tazieff est né en 1914 à Varsovie, alors partie de la Russie tsariste. Son père, Sabir, était un Tatar musulman de la famille des princes Dachkine, né en 1885 à Yangi-Yer ou Tachkent selon les sources. Le patronyme de Sabir Tazieff, est la russification du prénom de son père, Tadji, l'un des princes Dachkine. Sabir Tazieff était docteur en médecine, officier médecin dans le corps dit "étranger" qui allait devenir la célèbre « Division sauvage » du tsar sous le commandement du général Kornilov. Sabir a été tué sur le front aux premiers jours de la guerre de 14-18. La mère d'Haroun Tazieff, Zénitta Klupta (1886-1984), née à Dvinsk d'un père médecin juif, Illias Klupt, et d'une mère chrétienne orthodoxe, Sophie Arianoff, fille du gouverneur de la forteresse de Dvinsk, Sawa Philipovitch von Arian, dont les enfants prirent le nom d'Arianoff. Zénitta Illiassovna Tazieva était docteur en sciences naturelles et chimie et licenciée en sciences politiques de l'Université Libre de Bruxelles. C'est à Bruxelles que les jeunes étudiants russes Zénitta et Sabir se sont connus. Ils s'y sont mariés en 1906. Ils ont eu un premier enfant, Salavator, qui n'a vécu que deux mois. C'est en 1913 qu'ils sont rentrés en Russie. Zénitta n'a appris la mort de son mari qu'en 1919. Avec sa mère, Haroun Tazieff émigra en Belgique en 1921 où il fut apatride durant quinze ans. Zénita, son fils Haroun et le poète belge Robert Vivier partirent vivre une année en France en 1922, à Asnières-sur-Seine. Robert Vivier et Zénitta se marièrent à Neuilly en juin 1922. Haroun Tazieff obtint la nationalité belge en 1936[1]. Robert Vivier fera d'Haroun son fils adoptif et son légataire universel[2]. Haroun Tazieff avait coutume de dire de Robert Vivier qu'il était son "plus que père".

Étudiant, footballeur affilié au Daring Club de Bruxelles (Société royale) (2) de 1930 à 1932 et, en 1935, à Gembloux Sport (2235) pendant ses études à la Faculté Agronomique, mais surtout joueur de rugby qu'il pratiqua en passionné. En 1958, alors qu'il était en expédition au Katanga, province du Congo belge, il adressa un télégramme d'encouragement à l'équipe de France de rugby à XV dont il connaissait certains membres et qui était en tournée en Afrique du Sud. Il fit aussi de la boxe et fut champion de Belgique universitaire, sélectionné pour les Jeux Olympiques de Berlin, en 1936, mais sa mère lui interdit de s'y rendre, il n'était pas question qu'il défile sous Hitler. Il fut aussi champion du Katanga, alors qu'il y travaillait comme ingénieur-prospecteur de gisements de minerais de zinc.

Haroun Tazieff commença ses études primaires en Russie, puis quelques mois en France et enfin principalement en Belgique. Après ses études secondaires à Bruxelles, il obtint le diplôme d'ingénieur agronome de la Faculté des Sciences Agronomiques de Gembloux. En 1938, il effectue son service militaire dans l'armée belge et, en 1939, est mobilisé dans une unité d'élite de l'armée belge, les chasseurs ardennais (pendant que la France était entrée dans la drôle de guerre). Il milita ensuite dans la Résistance et obtint, en 1944, son diplôme d'ingénieur géologue et d'ingénieur des mines de l'Université de Liège où il s'était inscrit après la fermeture de l'Université libre de Bruxelles[3]. C'est au cours de cette période de la résistance qu'il a formé un couple avec une amie d'enfance, Betty Lavachery, directrice d'une maison d'enfants à Lasne, dans l'ancienne abbaye cistércienne d'Aywiers, ou elle cache de jeunes juifs. Haroun Tazieff et Betty Lavachery participent aux réseaux d'évasion de parachutistes venus d'Angleterre et de prisonniers russes évadés des mines de charbon de Belgique et du nord de la France. En août 1945, ils conçoivent un enfant naturel, Frédéric Lavachery, qui porte le nom d'épouse de sa mère mariée à un Jean Lavachery, officier belge prisonnier en Allemagne jusqu'en 1945[4].

Après la guerre, alors qu'il travaillait au Congo belge, il eut l'occasion d'observer au plus près l'éruption d'un volcan né quelques jours auparavant, qu'il a baptisé du nom du lieu-dit le plus proche, Kituro, cratère voisin du Nyamulagira et de découvrir le lac permanent de magma du Nyiragongo. Ce fut une révélation pour lui et, dès lors, il se consacra à la volcanologie, inaugurant avec son ami Armand Delsemme, un astronome belge qu'il avait rencontré à l'université de Liège, d'audacieuses descentes dans la bouche des volcans pour y effectuer des prélèvements de lave et de gaz et y effectuer, par les soins de Delsemme, les premières spectrographies de flammes volcaniques jamais réalisées[5].

Il devint aussi le compagnon de Jacques-Yves Cousteau sur la Calypso, dès 1951. Suivent alors plusieurs campagnes d'étude au Congo belge et ailleurs dans le monde[6],[7]. De 1956 à 1958, il réalisa le film Les Rendez-Vous du Diable[8].

Il s'installe en France en 1953, tout en poursuivant sa carrière de volcanologue sous le contrôle scientifique du professeur Ivan de Magnée de l'Université libre de Bruxelles dont il fut l'assistant à son retour du Congo en 1949. Il se décidera à demander la naturalisation française après le départ du Général de Gaulle et l'obtiendra en 1971, perdant automatiquement la nationalité belge. En 1953, il épouse Pauline de Ways-Ruart d'Elzius (1914 - 1953) puis se remarie en 1958 avec France Depierre (décédée en 2006), une amie rencontrée en 1939 lors d'un séjour dans les Alpes[4].

La tombe d'Haroun Tazieff au cimetière de Passy

Son soutien à François Mitterrand au long de la « traversée du désert » de celui-ci, et sa renommée mondiale, lui valurent d'être chargé de la prévention des risques naturels et technologiques majeurs par le Président François Mitterrand en 1981. Dénonçant ce qu'il estimait être les excès de l'écologie politique au détriment d'une étude sérieuse de l'écologie et déçu par la politique politicienne, il retourna à ses recherches. Il exposa celles-ci à l'intention du grand public dans une trentaine d'ouvrages publiés de 1951 à 1996. Dans plusieurs d'entre eux, il a combattu le catastrophisme en vogue avec le trou de la couche d'ozone et le réchauffement climatique, phénomènes qu'il ne niait pas, mais dont il estimait les causes mal analysées et la menace surfaite. Il intitula ironiquement l'un de ces ouvrages La Terre va-t-elle cesser de tourner ?[9]

Mort le [10], il est enterré au cimetière de Passy à Paris.

Carrière scientifique et politique

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Il fut successivement :

  • assistant de faculté en entomologie ;
  • assistant de minéralogie (professeur E.M. Denaeyer) à la faculté des sciences de l'université de Bruxelles en 1944 ;
  • assistant de géologie appliquée et de géophysique professeur (I. de Magnée) à la faculté des sciences de l'université de Bruxelles en 1945 ;
  • ingénieur aux mines d'étain du Katanga (Congo belge), en 1945 ;
  • géologue au service géologique du Congo belge. L'éruption du volcan Kituro - qu'il étudia en 1948 - détermina sa passion pour la volcanologie, et il se lança dans l'étude, « sur le vif », de la phénoménologie des éruptions et de leur prévision, et dans la vulgarisation de la volcanologie[11] ;
  • assistant de géologie appliquée et de géophysique (professeur I. de Magnée) faculté des sciences de l'université de Bruxelles 1949 et 1950 ;
  • chargé de cours (volcanologie) à l'université libre de Bruxelles, de 1957 à 1960, où il crée et anime le Centre national de volcanologie ; H. Tazieff s'installe en France en 1953 ;
  • chargé de cours à la faculté des sciences de Paris, en 1958, il est nommé directeur du laboratoire de volcanologie de l'Institut de physique du globe de Paris. Il se consacra à une longue série d'expéditions volcanologiques (vallée des Dix mille fumées en Alaska, dépression de l'Afar, Nyiragongo, Erta Ale, mont Erebus, et bien d'autres volcans comme l'Etna et le Stromboli, Faial, la Soufrière de la Guadeloupe, Mérapi…) ;
  • expert de l'UNESCO au Chili (1961), au Costa Rica (1964), en Indonésie (1964-1965) et en Islande (1973) ;
  • chargé de cours (volcanologie) à la faculté des sciences de l'université Paris-Sud 11 - Orsay en 1965 ;
  • chargé de cours (volcanologie) à la faculté des sciences de l'université de Paris VI en 1966 ;
  • lauréat de l'Académie des Sciences en 1966 ;
  • responsable de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique en 1967 ;
  • maître de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) en 1969 ;
  • directeur de recherche au CNRS en 1972, au laboratoire de volcanologie du Centre des faibles radioactivités de Gif-sur-Yvette qui se spécialisait notamment dans les gaz éruptifs ;
  • président du conseil scientifique de l'Institut International de Recherches Volcanologiques (I.I.R.V.) (Rome, Catane, Pise) ;
  • responsable du service volcanologique de l'Institut de Physique du Globe de Paris et responsable de la surveillance de la Montagne Pelée à la Martinique et de la Soufrière (Guadeloupe de 1973 à 1976) ;
  • commissaire à l'étude et à la prévention des catastrophes naturelles en 1981 ;
  • chargé de mission au ministère de la Recherche et de l'Industrie en 1981 ;
  • co-rédacteur avec Philippe Chartier du rapport « Maîtriser l'énergie » à destination du ministère de la Recherche et de l'Industrie en 1981. Ce rapport fut largement préparé par son collaborateur, le volcanologue Jacques Varet. Cette action aboutira à la création de l'Agence Française pour la Maîtrise de l’Énergie (AFME) dès 1982.

La direction scientifique du CEA a cautionné la démarche d’Haroun Tazieff et lui a accordé sans restriction son soutien financier et l'assistance de ses équipes de terrain, participant au programme de recherches coordonnées qu'il dirigeait en tant que Directeur de recherche au CNRS et responsable des observatoires de surveillance volcanologique des départements d'Outre-Mer.

D'un point de vue politique, Haroun Tazieff a également été conseiller municipal de la ville de Grenoble durant la municipalité d'Alain Carignon, maire de la commune de Mirmande dans la Drôme provençale, de 1979 à 1989, conseiller général de l'Isère de 1988 à 1994 et conseiller régional de Rhône-Alpes de 1992 au 1er janvier 1995, date de sa démission.

Le gouvernement Mauroy a créé un Commissariat à l'étude et à la prévention des risques naturels majeurs (décret 81-1012 du 12 novembre 1981), à la tête duquel fut nommé Haroun Tazieff. Ce Commissariat est devenu par décret du 23 juillet 1984 (relatif à la composition du gouvernement), le Secrétariat d'état aux risques naturels et technologiques majeurs. Enfin, le décret no 84-284 du 10 avril 1984 porte création d'une Délégation aux risques majeurs, secrétariat d’État et délégation étant rattachés au Premier ministre.

De 1984 à 1986, cet homme politique de gauche fut secrétaire d'État chargé de la prévention des risques technologiques et naturels majeurs auprès de Laurent Fabius, Premier ministre de François Mitterrand. Ce poste de secrétaire d'État sera supprimé dans le gouvernement Chirac en 1986.

La loi no 82-600 du 13 juillet 1982 modifiée - relative à l’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles (art. L.125-1 à L.125-6 du code des assurances) - a fixé pour objectif d’indemniser les victimes de catastrophes naturelles en se fondant sur le principe de solidarité nationale. Elle comporte cependant dans son article 5 l'obligation pour l'État d'élaborer et de mettre en application des Plans d'Exposition aux Risques Naturels prévisibles (P.E.R.).

Ces plans sont élaborés et révisés dans les conditions définies par le décret no 84-328 du 3 mai 1984. Ils valent servitude d'utilité publique et sont annexés aux plans d'occupation des sols, conformément à l'article R 123-10 du code de l'urbanisme. Les risques pris en compte sont :

  • les inondations ;
  • les avalanches ;
  • les mouvements de terrain au sens large (glissements de terrains, chutes de pierres, éboulements, effondrements et laves torrentielles) ;
  • les séismes.

Il fut président du Comité supérieur des risques volcaniques de 1988 à 1995, et membre de la société Philomatique et de l'Explorers club de New York.

Il obtint le prix littéraire Jean Walter en 1966, l'oscar du courage en 1966, la Patron Gold Medal de la Royal Geographical Society en 1970, le prix André de Saint-Sauveur de l'Académie des sports en 1971, pour exploit sportif exceptionnel et de caractère original, la Mungo Park Medal de la Royal Scottish Geographical Society en 1975. Il fut également président de l'association Mountain Wilderness.

Dès 1948, il se lance dans l'étude sur le vif de la phénoménologie des éruptions. Il révèlera l'importance des éruptions sous-marines, qu'il fut le premier à observer, décrire et analyser de 1957 à 1963 aux Açores (Faïal, Capelinhos), expérience reprise lors de la formation de l'île de Surtsey en 1963, en Islande, puis lors de l'exploration de l'Afar (Éthiopie) et en Polynésie. Il fit de même pour les lacs de magma qu'il a découverts (Nyragongo, Erta Ale, Erebus) ainsi que pour les éruptions phréatiques (Indonésie, Afar, Soufrière de la Guadeloupe, Dieng, lac Nyos).

Il est l'un des fondateurs de la volcanologie moderne, science dont il s'est fait l'apôtre du développement multidisciplinaire. Les innovations qu'il a apportées, suscitées ou favorisées portaient autant sur les concepts que sur les instruments de mesure, dont plusieurs sont restés des éléments de référence, ou sur les moyens d'accès aux bouches éruptives actives et la méthodologie de la protection des chercheurs de terrain, comme de la prévention des risques pour les populations locales.

Haroun Tazieff fut aussi l'un des pionniers de la validation de la théorie de la tectonique des plaques. À partir de 1967, les expéditions Tazieff en Afar (Éthiopie), ont apporté la démonstration de l'origine océanique des systèmes volcaniques axiaux actifs de la région.

Initié dans les années 1940 aux travaux de Wegener par son professeur le tectonicien belge Paul Michot, Haroun Tazieff cherchait depuis 1948-49, après sa découverte du volcanisme dans la branche sud-occidentale du grand rift africain dans le Kivu, à en explorer la partie septentrionale, qu'il ne put explorer qu'en 1967, après plusieurs tentatives avortées. Les travaux de recherche décrivant les mécanismes d'expansion en Afar se sont poursuivis de 1967 à 1976, donnant lieu à une multitudes de publications. Franco Barberi et Jacques Varet, prenant le relais d'Haroun Tazieff et de Giorgio Marinelli, se sont vus décerner le prix L.R. Wager par la Royal Society et l'Association Internationale de Volcanologie et de Chimie de l'Intérieur de la Terre (AIVCIT, 1972).

Haroun Tazieff était également un ami proche du dessinateur belge Hergé qu'il avait bien connu à Bruxelles. Le dessinateur le comparait à Jules Verne[12].

Tazieff et ses équipiers ont réalisé en Afar les premières mesures directes d'écartement des lèvres d'un rift océanique. Si l'ouverture augmente de 2 cm en moyenne par an, il s'agit en réalité d'une succession d'ouvertures brutales de segments actifs, à compter en mètres sur des espaces de temps de l'ordre de 100 ans. Les événements récents mesurés par interférométrie sur images satellites le long de la chaîne axiale de Manda Harraro sont venus confirmer ce type de phénomène en 2006.

L'apport de Barberi et Varet a été de démontrer que les chaînes volcaniques axiales de l'Afar étaient de type océaniques (au plan tectonique et magmatique) et assuraient le relais entre les vallées axiales de la Mer Rouge et celles du Golfe d'Aden. De sorte que la frontière des plaques entre l'Afrique et l'Arabie ne passe pas « en mer » par le détroit de Bab-el-Mandeb, mais à terre à travers l'Afar. La nature de la tectonique et du volcanisme de l'Afar se distingue ainsi de celle de la Vallée du grand rift africain, qui reste un « rift continental » n'ayant pas donné lieu à la génération de croûte océanique nouvelle. Varet et Barberi ont dû batailler avec leur ami Tazieff pour le convaincre de la nature océanique et non continentale des laves de l'Erta Ale.

Éruption de la Soufrière

À la suite de manifestations inquiétantes du volcan de la Soufrière en Guadeloupe en 1976, une violente polémique opposa Haroun Tazieff à Michel Feuillard, directeur de l'observatoire volcanologique de la Guadeloupe, et à Claude Allègre, alors son supérieur à l'Institut de physique du globe de Paris. Feuillard, Allègre et le professeur Brousse, sur place, se fondant sur des analyses alarmantes montrant de la présence de magma frais dans les laves et cendres recueillis après les éruptions du volcan, conseillaient l'évacuation de 70 000 habitants proches, tandis que Tazieff, de retour d'un déplacement en Équateur, et se fondant sur son expérience de terrain après une visite sur le site (où il faillit être tué par une éruption de vapeur expulsant d'énormes blocs de lave ancienne) affirmait que le volcan n'avait pas de magma frais, et qu'il n'y avait pas de risque imminent de nuées ardentes, ajoutant que la surveillance du volcan permettrait d'avoir vingt-quatre heures pour évacuer la zone habitée en cas de remontée de magma. Des mots peu aimables furent échangés[13], Claude Allègre cherchant à empêcher Tazieff et les membres de son équipe de communiquer les résultats de leurs analyses. Dans le doute, les pouvoirs publics préférèrent évacuer. Finalement, il s'avéra que les analyses montrant la présence de magma frais étaient erronées, et la Soufrière n'explosa pas, mais se calma sans provoquer de dégâts[14].

La polémique rebondit en partie quatre ans plus tard, en 1980, lors de l'explosion spectaculaire du Mont Saint Helens (État de Washington, États-Unis) survenue le 18 mai, qui tua 57 personnes. Haroun Tazieff avait en effet, quelques semaines plus tôt, qualifié le mont Saint Helens de « Petite Soufrière » mais s'était contenté d'un survol du volcan, à l'encontre de ce qu'il a toujours préconisé en matière de diagnostic : la répétition de longues observations au plus près du volcan. Les Américains lui avaient interdit de se rendre sur le volcan. De même qu'il avait préconisé la surveillance de la Soufrière, indiquant que l'on aurait certainement vingt-quatre heures pour évacuer en cas de remontée de magma frais, lorsqu'il a affirmé que le St Helens était une petite Soufrière, c'était à la suite d'une éruption phréatique, bien avant la catastrophe. Ce n'était à l'évidence pas pour nier le risque ultérieur de montée de magma, puisque telle était son appréciation des risques à la Soufrière de Guadeloupe[14].

Ses adversaires le tinrent aussi à tort pour moralement responsable de la gestion de la crise du Nevado del Ruiz, en 1985, en Colombie, car cette crise fut en partie gérée par un conseiller qui avait vécu la polémique de la Soufrière, et qui ne voulait pas reproduire « l'erreur de 1976 ». L'éruption du volcan provoqua un lahar, entraînant la mort de 25 000 personnes. En réalité, le conseiller en question, le volcanologue italien Franco Barberi, avait informé les autorités colombiennes sur les mesures à prendre, mais il ne fut pas écouté. Tazieff fut ensuite appelé par le président colombien pour évaluer le risque de nouveaux lahars. Il conclut de son inspection qu'il n'y avait plus de risque. Il n'y eut pas de second lahar[14].

Notoriété

Centre Haroun Tazieff pour les Sciences de la Terre

À la suite du décès en 2006 de France Tazieff-Depierre, dernière épouse d'Haroun Tazieff et sa légataire universelle, le patrimoine culturel Tazieff est dispersé par ses neveux et nièces, France ayant omis de dater et signer son testament. C'est le physicien Jacques Labeyrie, compagnon et collègue d’Haroun Tazieff depuis 1950, qui demande à son fils Frédéric Lavachery de créer une association patrimoniale. Les apports d'Haroun Tazieff à la volcanologie et à la politique de prévention des risques naturels et technologiques majeurs et l'actualité des enjeux au centre desquels il s'est trouvé fortement impliqué, font l'objet des travaux de cette association née en juillet 2008, le Centre Haroun Tazieff pour les Sciences de la Terre, dont le siège social est à Arette, commune des Pyrénées Atlantiques où se trouve le célèbre gouffre de la Pierre Saint-Martin dont Tazieff fut l'un des explorateurs en 1951 et 1952, et dont le siège administratif est à Chaudeyrolles, en Haute-Loire, au cœur du massif volcanique du Mézenc-Gerbier-de-Jonc[15].

Soutenue par de nombreux scientifiques, dont plusieurs anciens des équipes Tazieff, cette association inscrit son travail dans le terrain du développement local en zone rurale de moyenne montagne, notamment par des actions d'éducation populaire aux enjeux des sciences de la Terre. Elle est animée et présidée par le fils d'Haroun Tazieff, Frédéric Lavachery[15].

Depuis septembre 2011, le Centre Haroun Tazieff conduit avec Christine Hainaut, la directrice de l'école publique primaire Lancelot, à Privas, un projet intitulé Volcans et Paysages Européens qui a pour but de marier l'enseignement scolaire et l'éducation populaire. Ce projet a été distingué au printemps 2012, l'école Lancelot ayant reçu le prix Hippocrène de l'éducation à l'Europe et sa directrice, Christine Hainaut, le prix du Jury au 5e Forum des enseignants innovants[16].

APANAGE : Association PAtrimoine NAturaliste Géologique

Ébauchée dès 2000, cette association créée en 2009 en Auvergne milite pour le recensement, la sauvegarde et la promotion du patrimoine géologique, qu'il soit naturel ou issu des travaux des scientifiques et des naturalistes. Cette association est présidée par Thierry del ROSSO, ingénieur géologue professionnel diplômé de l'université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand et de l'École Nationale Supérieure de Géologie de Nancy et membre notamment du conseil scientifique du Centre Haroun Tazieff, avec qui il travaille depuis 2009 au recensement, à l'acquisition, à la sauvegarde et à la valorisation de l'héritage scientifique et naturaliste laissé par Haroun Tazieff.

Mentions diverses

Dans le film Adieu Berthe de Bruno Podalydès, l'un des personnages, Haroun, explique que le célèbre volcanologue s'appelle en réalité Haroun Taziouff.

Haroun Tazieff est évoqué dans le 406e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.

La tribune du terrain de rugby du stade Guy Môquet de Drancy (93) porte depuis le 24 février 2007 le nom d’Haroun Tazieff. Une plaque en marbre indique : “Haroun TAZIEFF (1914-1998) - Vulcanologue - Secrétaire d’État chargé de la prévention des risques naturels majeurs (1984-1986) - Joueur et Dirigeant de l’ASD Rugby (1960-1966) - Ce qui frappe d’abord dès qu’un ballon ovale apparaît dans un groupe d’hommes, c’est l’extraordinaire chaleur qu’il dégage. - Haroun TAZIEFF”.

Bibliographie

Il a écrit de nombreux ouvrages de vulgarisation, ainsi que plus d'une centaine de publications scientifiques et réalisé plusieurs films documentaires.

Ouvrages

  • Cratères en feu - éd. Arthaud, 1951, 1956, 1957, 1961, 1967, 1970, 1973, 1974, 1976, 1978 et 1996.
  • Le gouffre de la Pierre Saint-Martin - éd. Arthaud, 1952, 1954, 1964 et 1966.
  • L'eau et le feu - éd. Arthaud, 1954, 1956, 1966 et 1967.
  • Les rendez-vous du diable illustrations de Jean Reschofsky - éd. Hachette, 1959, 1960, 1970 et 1975.
  • Volcans et éruptions - éd. Nestlé, 1960.
  • Les volcans - éd. Delpire, 1961 et 1964.
  • Quand la terre tremble - éd. Fayard, 1962, 1967, 1975 et 1981.
  • Histoires de volcans, illustrations de Jean Lavachery - éd. Le Livre de poche, 1964, 1972, 1975 et 1978.
  • 15 aventures en montagne (le lac de lave), éd. Gautier - Langereau, série 15, 1966.
  • 15 aventures sous terre auteurs : Clément Borgal, Norbert Casteret et Haroun Tazieff (Au gouffre de la Pierre Saint Martin, pp 175 à 188), illustrations de Georges Pichard - éd. Gautier-Languereau, série 15, 1970, 1971 et 1972
  • L'Etna et les volcanologues éd. Arthaud, 1971 et 1972 - prix Vikings en 1973
  • Les volcans et la dérive des continents - éd. Presses universitaires de France, 1972, 1973 et 1984.
  • De l'autre côté de la nuit de Eugene Oustiev - préface Haroun Tazieff, traduit du russe par Zenitta Tazieff-Vivier, Robert Vivier & Haroun Tazieff - 217 p. éd. Arthaud, 1973.
  • Vingt-cinq ans sur les volcans du globe, dessins de Pierre Bichet, 2 volumes - éd. Nathan, 1974 : apprentissage.
  • Vingt-cinq ans sur les volcans du globe, dessins de Pierre Bichet, 2 volumes - éd. Nathan, 1975 : volcanologues au travail.
  • L'odeur du soufre : expédition en Afar - éd. Stock, 1975 et 1976 (post-face sur la Soufrière).
  • Cordillères, séismes et volcans - éd. Laffont, 1975, coll. Laffont Les grands thèmes.
  • Niragongo ou le volcan interdit illustrations de Pierre Bichet - éd. Flammarion, 1975.
  • Jouer avec le feu, entretiens avec Jean Lacouture et Marine Barrere, éd. Seuil 1976 et 1977.
  • L'Etna - Uno del vulcani piu attivi del mondo 1977 et 1989.
  • Erebus, volcan antarctique - éd. Arthaud, 1978 et 1994.
  • La Soufrière et autres volcans - la volcanologie en danger - éd. Flammarion, 1978.
  • Ouvrez donc les yeux : conversations sur quelques points brûlants d'actualité conversations avec Claude Mossé - éd. Laffont, 1980.
  • Ça sent le soufre en collaboration avec Claude Villers - éd. Nathan, 1981.
  • Maîtriser l'énergie avec Philippe Chartier - la Documentation française, 1983.
  • Quand la terre tremble documentation Valérie Thomas, IIIe édition - éd. Fayard. 1986.
  • La prévision des séismes - éd. Hachette, 1989.
  • La terre va-t-elle cesser de tourner ? : pollutions réelles, pollutions imaginaires, IIè édition - éd. Seghers, 1989, 1991 et 1992.
  • Le volcanisme et sa prévention, en collaboration avec Max Derruau - éd. Masson, 1990.
  • Natura nostra - auteurs : Haroun Tazieff - Yann Le Pichon - Béatrice Becquart - Paul-Émile Victor - préface : Brice Lalonde - Great events éditions, 1990.
  • Sur l'Etna IIIe édition avec la collaboration de Bernard Amy et Florence Trystram - éd. Flammarion, 1991.
  • Les défis et la chance : ma vie - éd. Stock - L. Pernoud, c.1991-1992 et 1998. - 2 volumes : vol. 1 : De Pétrograd au Niragongo.
  • Les défis et la chance : ma vie - éd. Stock - L. Pernoud, c.1991-1992. - 2 volumes : vol. 2 : Le vagabond des volcans.
  • Volcans - éd. Bordas, 1996.

Documents de vulgarisation scientifique et résumés de conférences :

  • Où les volcans puisent-ils leur fantastique puissance ? - article Science et Vie no 398, p. 267 à 274, novembre 1950.
  • Les volcans et leur secret compte-rendu écrit Connaissance du monde, 1957.
  • Stromboli et autres volcans compte-rendu écrit Connaissance du monde, 1958.
  • Les volcans et leur secret compte-rendu écrit Connaissance du monde, 1961.
  • La vie secrète des volcans - Le Courrier de l'Unesco, octobre 1963.
  • Volcans sous-marins : la fantastique éruption des Açores, compte-rendu écrit Sciences et Voyages, 1964.
  • Les leçons du volcan Irazu - Le Courrier de l'Unesco, novembre 1965.
  • Le grand péril des volcans éteints, Le Courrier de l'Unesco, octobre 1967 (article repris en septembre 1969 et juin 1986).
  • Bibliothèque de travail BT sonore - no 8 Les tremblements de Terre - Publication École Moderne Française, 1973.
  • Bibliothèque de travail BT sonore - no 9 Sur les volcans du monde - Publication École Moderne Française.
  • Bibliothèque de travail BT sonore - no 838 (mai 1969) : sur les volcans du monde. 1.
  • Bibliothèque de travail BT sonore - no 839 (juin 1969) : sur les volcans du monde. 2.
  • Lac de feu au cœur de l'Afrique - compte-rendu écrit - Sélection du Reader's Digest - Terres vierges Mondes interdits, 1973.
  • Bibliothèque de travail BT sonore - no 870 (1978).
  • Bibliothèque de travail BT supplément mensuel - no 415 (décembre 1978).
  • Les forces violentes de la nature : les volcans, Revue trimestrielle de l'Unesco - impact science et société, no 32, 1982.
  • Connaissance des volcans - Dossier chocolat Poulain (1984 ?).
  • Objectif Terre : la tectonique des plaques, compte-rendu écrit du premier festival (à Digne) du film télévisé sur les Sciences de la Terre, 1985.
  • Les volcans - Le Courrier de l'Unesco, juillet 1986.
  • Les volcans - éd. Hachette - collection : en savoir plus no 22 (vulgarisation scientifique), 1987.

Préfaces d'Haroun Tazieff :

  • Le pays vierge - Robert Vergnes 1959
  • Idylle au pays des volcans - Jean Issarlès 1960
  • Sous le vent des bêtes sauvages - Dr James Lartizien 1967
  • La jeunesse - Une enfance - La maison brûle - Loyen - Marouzeau - Heron 1972
  • Les métiers de la nature - Anne Galey - Mady Caen 1973
  • De l'autre côté de la nuit de Eugene Oustiev 1973
  • Les volcans d'Auvergne - Aimé Rudel 1974
  • Le procès des étoiles - Florence Trystram 1979
  • 140 dessins contre le nucléaire - 1980
  • L'ascension sur la mer - Christian Zuccareli 1980
  • Le pétrole on s'en fout - Vive(nt) les énergies naturelles - Pierre Kohler 1980
  • Nous sommes condamnés à vivre ensemble - Romulus 1981
  • Terre opération survie - Lucien matthieu 1981
  • Rivières sous la pierre - Jean-François Pernette 1983
  • Le sport à la Une - 1870 - 1914 - Nicole Priollaud 1984 -
  • Les 5 trésors de la grande neige - Pierre Beghin 1985
  • Des pyramides aux obélisques - Manuel Minguez 1985
  • Les forêts meurent aussi - Christian Kempf et Thierry Piantanida 1986
  • Séisme Côte d'Azur - René Leucart 1987
  • Urgence d'une nouvelle mentalité préventive - Elie Griguer 1987
  • Djibouti - Nation carrefour - André Laudouze 1989
  • Le parfum des étoiles - François Virot 1990
  • les incendies de forêt - Jérôme Strazzulla 1991
  • Pyrénées sauvages - François Merlet 1991
  • La grande peur de la Provence - Jean-Claude Rey 1992
  • L'air en péril - jacques Breton 1992
  • Ozone - Un trou pour rien - Maduro 1992
  • Tête brûlée - Houot 1995

Filmographie

  • Grêle de feu, éruption du Kituro, 1948.
  • Stromboli, 1949.
  • Le Réveil de l'Etna, 1949.
  • Etna, 1950.
  • Le gouffre de la Pierre Saint Martin, 1953, documentaire 18 min, réalisé avec Michel Bernheim
  • Les Eaux souterraines, 1956, film 16 mm, 25 min, narrateur Bernard Blier - lauréat du prix documentaire au festival de Venise en 1957 - 1er prix université de Padoue.
  • Les Volcans, 1957.
  • Les Rendez-vous du diable, production indépendante, Bruxelles, 1958 - sortie janvier 1959, 80 min (Sakurajima, Aso-San, Taal, AnakKrakatoa, Sumbing, Mérapi, Izalco - Stromboli - Etna - Faïal des Açores) Prix Pellman du cinéma 1959, prix Flaherty pour la version anglaise, lauréat du meilleur court métrage au festival international du film de Melbourne (Australie) en 1962.
  • Stromboli, Production Ciné-documents Tazieff, film 16 mm noir et blanc, 1963, 13 minutes.
  • Le lac du Niragongo, prix du festival du film d'exploration de Trente
  • Le Volcan interdit, 1966 Gaumont 90 min, film nominé aux oscars en 1967, catégorie meilleur documentaire - Grand prix du Cinéma pour la Jeunesse - Prix¨Parkin.
  • Erta Ale, 1973 Production Ciné-documents Tazieff - CNRS images, film 16 mm, 22 min.
  • Izalco + Stromboli - Etna - Faïal des Açores, Les Volcans, Film Office, 1974.
  • Niragongo et éruptions fantastiques, Film Office, 1974
  • Afar - la dérive des continents, 1975, Gaumont, 45 min.
  • Le Nyiragongo, 1976 Gaumont, 45 min.
  • L'Etna, 1977 Gaumont, 45 min.
  • L'Erebus - volcan antarctique, 1977, Gaumont, 45 min.
  • Gunung Merapi, 1980, CNRS images, film 16 mm, 54 min.
  • 7 films documentaires pédagogiques CNDP : La naissance d'un volcan - Stromboli - Solfatares et fumerolles - Coulées de lave - Lac de lave - Explosions - La naissance d'un océan, 1982, 13 min.
  • La Terre, son visage de Jean-Luc Prévost - éd. Société nationale de télévision française, 1984, série Haroun Tazieff raconte sa Terre, vol. 1, 52 min.
  • La Mécanique de la Terre de Jean-Luc Prévost - éd. Société nationale de télévision française, 1984, série Haroun Tazieff raconte sa Terre, vol. 2, 50 min.
  • Les Colères de la Terre de Jean-Luc Prévost - éd. Société nationale de télévision française, 1984, série Haroun Tazieff raconte sa Terre, vol. 3, 57 min.
  • Déserts arides et déserts de glace de Jean-Luc Prévost - éd. Société nationale de télévision française, 1984, série Haroun Tazieff raconte sa Terre, vol. 4, 57 min.
  • Les Éléments naturels qui façonnent le paysage de la Terre de Jean-Luc Prévost - éd. Société nationale de télévision française, 1984, série Haroun Tazieff raconte sa Terre, vol. 5, 50 min.
  • Haroun Tazieff et les volcans de Jean-Luc Prévost - éd. Société nationale de télévision française, 1984, 2 films - éd. Radio-France, 1984, série Haroun Tazieff raconte sa Terre, vol. 6 et vol. 7, 57 min et 52 min.
  • Volcans d'Europe et de France, série Haroun Tazieff raconte sa Terre, vol. 8.
  • Les mystères des abysses, série Haroun Tazieff raconte sa Terre, 1984, 51 min.
  • Les profondeurs de la planète, série Haroun Tazieff raconte sa Terre, 1984, 57 min.
  • Le cycle de l'eau, série Haroun Tazieff raconte sa Terre, 1984, 52 min.
  • L'Etna 1989, sortie en 1990.
  • Retour à Samarkand - 1991 (série télévisée de quatre émissions de 52 min) : 1. Au Battistan, 2. En pays Hunza, 3. En Kashgarie, 4. En pays Ouzbek.
  • Le feu de la Terre 1 : Du volcan interdit à la montagne de Dieu (Tanzanie - Kenya - Zaïre), Gaumont, 1991, 52 min.
  • Le feu de la Terre 2 : Au royaume de Vulcain - Sur les traces d'Empédocle (Italie - Sicile), Gaumont 1991, 52 min.
  • Le feu de la Terre 3 : Le triangle de l'Afar (Éthiopie - Djibouti), Gaumont, 1991, 52 min.
  • Le feu de la Terre 4 : Le boulevard des volcans ou Cordillères des volcans (Chili - Guatemala), Gaumont 1991, 52 min.
  • Le feu de la Terre 5 : Java - Les cratères fertiles (Indonésie), Gaumont 1991, 52 min.
  • Le feu de la Terre 6 : Prévoir l'imprévisible (Japon - Philippines - Antilles - Antarctique), Gaumont 1991, 52 min.
  • Les volcans, Ciné Documents Tazieff Gaumont, 1992, 90 min.

Publications scientifiques

Notes et références

  1. Haroun Tazieff, Jouer avec le feu. Entretien avec Jean Lacouture et Martine Barrère, Seuil, 1976, p. 8-23
  2. Nicolas Mignon, Les Grandes guerres de Robert Vivier (1894-1989), Éditions L'Harmattan, 2008, p. 131
  3. L'autorité occupante allemande avait autorisé le maintien des études universitaires en Belgique afin, croyait-elle, de favoriser la formation de professions dont l'Allemagne aurait besoin après sa victoire espérée. L'inscription à des cours permettait d'échapper provisoirement au service allemand du travail obligatoire.
  4. 1 2 Frédéric Lavachery, Un volcan nommé Haroun Tazieff, Archipel, 2014, p. 8-10
  5. 1949, Nyragongo, Soc. Belge d'Archéologie, t.L.VIII, p. 165-172, Bruxelles. 1950, l'Eruption du Gituro, Congo Belge, mém. no 1, Service géologique du ministère des Affaires économiques, Bruxelles.
  6. 1958, la Tectonique de Faïal, Açores, Soc. Belge de Géologie, t. LXVII, p. 14-49,Bruxelles.
  7. 1960, Exploration Géophysique et Géophysique du Volcan Nyragongo, Congo Belge. Bulletin Volc., vol XXIII, p. 69-71.
  8. Cinémathèque royale de Belgique.
  9. Éditions Seghers, Paris, 1989-1992.
  10. Claude Allègre, qui s'était opposé à lui (cf. plus loin) dira : « Beaucoup de français le regretteront ».
  11. Jean Riverain, Charles Germain Marie Bourel de La Roncière, La découverte de la terre, Larousse, 1963, p. 312
  12. Hors-série À Suivre Special Hergé, mars 1983, p. 17.
  13. Claude allègre : « Tazieff est un clown qui s'habille d'amiante pour faire frissoner les bonnes dames », en 1976, cité dans Je me souviens de Je me souviens.
  14. 1 2 3 À propos de la polémique de Soufrière 1976, site de l'Institut de physique du globe de Paris
  15. 1 2 Le Centre Haroun Tazieff. Histoire
  16. Monique Royer, « Haroun Tazieff : l’homme qui marchait sur les volcans », sur cahiers-pedagogiques.com,

Voir aussi

Liens externes

  • Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel International Standard Name Identifier Bibliothèque nationale de France Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei Bibliothèque nationale de la Diète WorldCat
  • Centre Haroun Tazieff pour les sciences de la terre
  • Biographie d'Haroun Tazieff par François Le Guern, l'un de ses collaborateurs
  • Vidéo: Haroun Tazieff en 1966, il s'exprime sur son film Le volcan interdit, une archive de la Télévision suisse romande
  • Robin des volcans Long métrage documentaire autour du parcours de Haroun Tazieff Overdub Interactive
  • (fr) « Haroun TAZIEFF (11 mai 1914 Varsovie, Russie / 2 février 1998 Paris, France) », sur le site du Club loisirs et plein air (C.L.P.A.), section spéléo, de Montpellier (consulté en 24 mars 2014)
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