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Alexandre Grothendieck

Alexandre Grothendieck

Alexandre Grothendieck
Description de cette image, également commentée ci-après

Alexandre Grothendieck en 1970.

Naissance
Berlin ( Allemagne)
Décès (à 86 ans)
Saint-Lizier[1] ( France)
Domicile Pyrénées françaises
Nationalité Sans (apatride) puis française (1971)
Champs Géométrie algébrique, analyse fonctionnelle
Institutions Institut des hautes études scientifiques, Nicolas Bourbaki.
Diplôme Université de Montpellier
Directeur de thèse Laurent Schwartz et Jean Dieudonné
Renommé pour Espaces nucléaires,
théorème de Riemann-Roch,
théorie des schémas,
cohomologie étale,
catégories abéliennes,
théorie des topos,
cohomologie motivique.
Distinctions Médaille Fields (1966),
refuse le prix Crafoord en 1988

Alexandre ou Alexander[2] Grothendieck (en allemand : [ˈɡroːtn̩diːk]), né le à Berlin, mort le à Saint-Lizier, près de Saint-Girons (Ariège), est un mathématicien français. Il est resté longtemps apatride tout en vivant principalement en France ; il obtient la nationalité française en 1971[3].

Il est considéré comme le refondateur de la géométrie algébrique et, à ce titre, comme l'un des plus grands mathématiciens du XXe siècle[4]. Il était connu pour son intuition extraordinaire et sa capacité de travail exceptionnelle. La médaille Fields lui a été décernée en 1966.

Biographie

Ascendance et enfance

Sacha Schapiro, son père.

Sacha Schapiro, son père[5], également connu sous le nom de Tanaroff, est un anarchiste militant ukrainien né à Novozybkov, ville située aujourd’hui en Russie, dans l'oblast de Briansk. Il est issu d’une famille juive hassidim. Après avoir passé dix ans en prison pour sa participation à plusieurs soulèvements anti-tsaristes, Sacha Shapiro rejoint Berlin en 1922 ; il y rencontre sa future compagne, journaliste, également anarchiste, Johanna "Hanka" Grothendieck[6], originaire d’une famille protestante hambourgeoise aisée[7] qui aurait émigré des Pays-Bas au XVIIIe siècle[N 1]. Johanna est alors mariée à Johannes "Alf" Raddatz[8],[9], également journaliste : Alexander naît de la liaison de sa mère avec Sacha Schapiro mais porte d’abord le nom de son père légitime[10], « Raddatz » dont Hanka divorce en 1929 sans épouser pour autant Sacha[11], père biologique d’Alexander, qui reconnaît l'enfant. Ensuite, Alexander porte le nom de sa mère, qui a repris son nom de jeune fille, « Grothendieck »[12].

Hanka Grothendieck, sa mère.

Hanka et Sacha fréquentent le mouvement libertaire. En 1933, la montée du nazisme le contraint à quitter l'Allemagne pour la France où elle le rejoint en 1934, puis ils partent pour l'Espagne soutenir[13], lors de la révolution sociale espagnole de 1936, le mouvement anarcho-syndicaliste. Dès mai 1934, Alexander est placé par sa mère dans la famille de Wilhelm Heydorn[14], un pasteur protestant luthérien antinazi, et maître d'école[15],[16], alors installé près de Hambourg. En 1939 les Heydorn, vivant dans la crainte de la répression nazie, considèrent qu’il est dangereux pour un enfant ayant une « apparence juive[16] » de rester auprès d’eux et demandent, par l'intermédiaire du consulat français de Hambourg, à ses parents de le reprendre avec eux : Alexander est mis dans un train pour Paris où il rejoint ses parents en mai 1939. Les retrouvailles sont de courte durée : son père Sacha se retrouve interné au camp du Vernet en Ariège ; Alexander ne le reverra plus[16]. En 1940, Hanka et son fils sont emmenés au camp de Rieucros, à côté de Mende, en Lozère ; le jeune Alexander est autorisé à quitter le camp pour aller étudier au lycée Chaptal à Mende. C'est pendant cette période qu'il francise son prénom en « Alexandre »[10]. En 1942, son père Sacha est transféré du Vernet, à Noé dans la Haute-Garonne, puis à Drancy, d’où il est déporté le 14 août 1942[17] à Auschwitz[3]. Il y meurt, selon toute vraisemblance, peu de temps après son arrivée[N 2]. De 1942 à 1944, après le franchissement de la ligne de démarcation par les troupes allemandes, Alexandre est séparé de sa mère[18] et caché au Chambon-sur-Lignon[19], dans le camp de la Guespy, une maison d'enfants du Secours suisse aux enfants[20], où sont également cachées de nombreuses autres jeunes victimes des lois raciales. Il est alors élève du collège Cévenol, de la même ville, où il passe son baccalauréat à la fin de la guerre.

Étudiant

À la fin de la guerre, Alexandre retrouve sa mère pour s'installer avec elle à Maisargues près de Montpellier, où ils vivent modestement avec la bourse d'études d'Alexandre ou bien avec des travaux saisonniers comme les vendanges ou encore avec les ménages que fait sa mère[18]. Inscrit en mathématiques à l'université de Montpellier, il fréquente très peu les amphithéâtres, préférant travailler seul à la définition du concept de volume[21], premières recherches qui, en même temps qu'elles l'initient à la solitude du chercheur, le mènent à redéfinir l'intégrale de Lebesgue.

En 1948, il se rend à Paris avec une lettre de recommandation signée par son professeur d'analyse, Jacques Soula et adressée à Élie Cartan. Il frappe à la porte d'André Magnier, inspecteur général de mathématiques et membre de l'Entraide universitaire de France, qui lui accorde une bourse[22]. Le professeur Henri Cartan, le fils d'Elie, l'admet dans ses séminaires à l'École normale supérieure (ENS) et le dirige vers Jean Dieudonné et Laurent Schwartz qui se trouvent à Nancy  l’un des « bastions » mathématiques à cette époque dans le domaine de l'analyse fonctionnelle  afin de préparer sa thèse. Entre 20 et 23 ans, Alexandre Grothendieck va résoudre 14 questions sur lesquelles Jean Dieudonné et Laurent Schwartz « butent » et rédige l’équivalent de six thèses de doctorat[3]. C'est le début de sa carrière mathématique.

Mathématicien

Il est attaché de recherche du CNRS de 1950 à 1953. Des six articles qu'il rédige pendant cette période, il en choisit un, « Produits tensoriels topologiques et espaces nucléaires », pour soutenir sa thèse. À la suite de la présentation à Paris, par Laurent Schwartz, des travaux d'Alexandre, celui-ci intègre le groupe de Nicolas Bourbaki où il restera plusieurs années. Père d'un enfant, il peine à trouver un travail. Sa situation d'apatride l'empêche d'accéder aux emplois de la fonction publique et la naturalisation ne peut être obtenue qu'après avoir accompli le service militaire : il refuse[N 3] et doit donc trouver un moyen de gagner sa vie. Il quitte la France pour travailler, en tant que professeur invité, au Brésil de 1953 à 1954  il est alors chargé de recherche du CNRS  puis à l’Université du Kansas en 1955 et à l’Université de Chicago. C'est au cours de cette période qu'il change de sujet d'étude.

Après des travaux remarquables en analyse fonctionnelle, il se tourne vers la géométrie algébrique. Il révolutionne ce domaine en établissant de nouvelles fondations et introduit la notion de schéma, en collaboration avec Jean-Pierre Serre. Les deux chercheurs correspondent énormément et leurs styles, bien que très différents[réf. souhaitée], se complètent et portent leurs fruits.

Il revient à Paris en 1956 en tant que maître de recherche du CNRS, et se penche sur la topologie et la géométrie algébrique. Il produit alors une nouvelle version du théorème de Riemann-Roch et met en évidence le lien caché entre les propriétés analytiques et topologiques d'une variété.

En 1957, le décès de sa mère, victime de la tuberculose qu'elle avait contractée pendant la guerre lors de son séjour dans le camp de Rieucros[23], le plonge plusieurs mois dans un état dépressif. L'année suivante, il décide de terminer ses travaux inachevés et réalise quelques percées spectaculaires. Il rencontre également sa future femme, Mireille, avec qui il aura trois enfants.

Le bâtiment principal de l'IHES.

Il est accueilli dans le tout nouvel Institut des hautes études scientifiques (IHÉS), consacré à la recherche en physique théorique et en mathématiques. Il y est rejoint par Jean Dieudonné, René Thom, Louis Michel et David Ruelle, et entreprend de construire une théorie de la géométrie algébrique[N 4].

Entre 1960 et 1967, il rédige les quatre premiers chapitres (divisés en huit volumes) des Éléments de géométrie algébrique, en collaboration avec Jean Dieudonné.

Lauréat de la médaille Fields en 1966[24], il refuse de se rendre en URSS pour la recevoir.

Écologiste radical

Un voyage au Viêt Nam en 1967, le printemps de Prague et Mai 68 le poussent vers les milieux contestataires jusqu'à ce qu'il démissionne de l'IHÉS en 1970, en signe de protestation contre le financement partiel de l'institut par le ministère de la Défense.

À la suite de sa démission, il fonde avec Pierre Samuel et Claude Chevalley le groupe écologiste et politique Survivre et vivre dans le but de propager ses idées antimilitaristes et écologistes.

Grothendieck obtient un poste de professeur associé au Collège de France où, plutôt que d’enseigner les mathématiques – ce qu’on attend de lui – il dispense un cours intitulé « Faut-il continuer la recherche scientifique ? ». Son affectation n’est pas renouvelée : « une majorité de professeurs du Collège de France a voté contre, une première dans l’histoire de la vénérable institution[25] ».

En 1972, aux États-Unis, Grothendieck rencontre Justine Bumby, une étudiante en mathématiques ; il divorce alors et fonde avec elle une communauté près de Paris. En 1973, il obtient un poste de professeur à l’université de Montpellier, qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 1988. Le couple déménage dans un village de l'Hérault et expérimente la contre-culture. Justine Bumby donne naissance à un enfant, John, qui est ensuite lui-même devenu mathématicien[26] ; elle quitte son compagnon peu de temps après la naissance de leur enfant.

Grothendieck écrit quatre livres de 1980 à 1995 : La Longue Marche à travers la théorie de Galois, Esquisse d'un Programme[27], À la poursuite des champs (en) et Les Dérivateurs[28],[29]. Par ailleurs, le plus célèbre de ses ouvrages est Récoltes et Semailles[21], une autobiographie de près d’un millier de pages, écrite vers 1985, qui ne trouve pas d'éditeur. Il y montre comment sa vie a été successivement traversée par trois passions : les mathématiques, la quête de la femme et la méditation[30].

En 1988 il refuse le prix Crafoord, qu’il partage avec Pierre Deligne[31], invoquant que[3],[32] :

  • [son] salaire de professeur […], est beaucoup plus que suffisant pour [ses] besoins matériels ;
  • les chercheurs de haut niveau auxquels s'adresse un prix prestigieux comme le prix Crafoord sont tous d'un statut social tel qu'ils ont déjà en abondance et le bien-être matériel et le prestige scientifique, ainsi que tous les pouvoirs et prérogatives qui vont avec ;
  • il s’est éloigné du milieu scientifique depuis 1970 et la récompense porte sur des travaux vieux de vingt-cinq ans.

Il rejette également un Festschrift, un livre « hommage » rédigé à l'occasion de son 60e anniversaire[33], persuadé que son œuvre a été mal comprise.

En 1990, alors âgé de 62 ans, il se retire dans le petit village de Lasserre[N 5], proche de la chaîne des Pyrénées, en Ariège, où il mène une vie de quasi-ermite, refusant pratiquement tout contact avec ses anciennes relations, ce jusqu'à sa mort à l'hôpital de Saint-Girons[N 6] en 2014[1].

Travaux et influence

Le gros de l’œuvre de Grothendieck est publié dans les monumentaux, quoique inachevés, Éléments de géométrie algébrique (EGA) et dans le Séminaire de géométrie algébrique du Bois Marie (SGA). La collection Fondements de la géométrie algébrique (FGA) réunit pour sa part sa série d'exposés au séminaire Bourbaki.

Une avancée fondamentale que l’on doit à Grothendieck est l’invention de la théorie de la cohomologie étale et de la cohomologie l-adique, qui en est issue et servit de fondement pour faire passer les conjectures de Weil au stade de théorème, en particulier grâce au travail de Pierre Deligne, l'un des élèves de Grothendieck.

Par ailleurs, son travail a servi de base à Gerd Faltings pour démontrer la conjecture de Mordell, connue depuis comme le théorème de Faltings.

Dans son autobiographie, il classe ainsi ses contributions majeures (par ordre chronologique d'apparition) :

  1. Produits tensoriels topologiques (en) et espaces nucléaires
  2. Dualité (en) « continue » et « discrète » (catégories dérivées, « six opérations » )
  3. Techniques Riemann-Roch-Grothendieck (K-théorie, relation à la théorie des intersections (en))
  4. Schémas
  5. Topos
  6. Cohomologie étale et l-adique
  7. Motifs et groupe de Galois motivique (?-catégories de Grothendieck)
  8. Cristaux et cohomologie cristalline, yoga « coefficients de De Rham », « coefficient de Hodge »
  9. « Algèbre topologique » 8-champs, dérivateurs ; formalisme topologique des topos, comme inspiration pour une nouvelle algèbre homotopique (en)
  10. Topologie modérée
  11. Yoga de géométrie algébrique anabélienne (en), théorie de Galois-Teichmüller
  12. Point de vue « schématique » ou « arithmétique » pour les polyèdres réguliers et les configurations régulières en tous genres.

Pendant des années, il accumule des « cartons pleins avec mes gribouillis, que je dois être le seul à pouvoir déchiffrer[34] ». En 1991, il confie à un de ses anciens étudiants, Jean Malgoire, cinq de ces cartons, contenant quelque 20 000 pages de notes rédigées depuis 1970. En 2010, il écrit à Malgoire pour lui interdire toute publication de ces notes, entreposées à la faculté de Montpellier[35].

De même, en janvier 2010, il déclare, dans une lettre adressée au mathématicien Luc Illusie, qu'il refuse toute diffusion de ses œuvres que ce soit par édition numérique ou publication/republication papier[36].

Luc Gomel, conservateur national, responsable du patrimoine de l’université de Montpellier, qui veille sur les « cartons » aujourd’hui, souhaite les faire classer « trésor national » afin qu'ils échappent au droit commun et donc au refus d'Alexandre Grothendieck de les mettre à la disposition de la communauté scientifique[35].

Œuvre

Mathématique

Ci-dessous une liste des principales publications d'Alexandre Grothendieck, proche de celle dressée par le magazine La Recherche en 2014[37]. Une liste plus exhaustive est disponible sur le Grothendieck Circle[38].

  • Alexandre Grothendieck, « Produits tensoriels topologiques et espaces nucléaires », Memoirs of the American Mathematical Society, no 16, , p. 1-140 (présentation en ligne, lire en ligne).
  • Alexandre Grothendieck, « Résumé de la théorie métrique des produits tensoriels topologiques », Boletín de la Sociedad Matemática Mexicana, Sao Paulo, Sociedad Matemática Mexicana, no 8, , p. 1-79 (lire en ligne).
  • Alexandre Grothendieck (dir.), Armand Borel et Jean-Pierre Serre, « Le théorème de Riemann-Roch », Bulletin de la Société mathématique de France, no 86, , p. 97-136 (lire en ligne).
  • Alexandre Grothendieck, « Sur quelques points d'algèbre homologique (en) », Tohoku Mathematical Journal, vol. 9, no 2, , p. 119-221 (résumé).
  • Alexandre Grothendieck (dir.) et Jean Dieudonné, Éléments de géométrie algébrique (EGA), IHÉS, 1960-1967, 1774 p.
    • « EGA 1 : Le Langage des schémas », Publications mathématiques de l'IHÉS, vol. 4, , p. 5-228 (lire en ligne).
    • « EGA 2 : Étude globale élémentaire de quelques classes de morphismes », Publications mathématiques de l'IHÉS, vol. 8, , p. 5-222 (lire en ligne).
    • « EGA 3 : Étude cohomologique des faisceaux cohérents », Publications mathématiques de l'IHÉS, vol. 11, 17, 1964-1967, p. 5-167, 5-91 [tome 1] [tome 2].
    • « EGA 4 : Étude locale des schémas et des morphismes de schémas », Publications mathématiques de l'IHÉS, vol. 20, 24, 28, 32, 1961-1963, p. 5-259, 5-231, 5-255, 5-361 [tome 1] [tome 2] [tome 3] [tome 4].
  • Alexandre Grothendieck (dir.), Séminaire de géométrie algébrique du Bois Marie (SGA) : 1960-1969, Springer Verlag et North Holland, 1968-1973, 6521 p.
    • Michèle Raynaud, « SGA 1 : Revêtements étales et groupe fondamental : 1960-1961 », Lecture Notes in Mathematics, vol. 224, , p. 1-447 (présentation en ligne, lire en ligne).
    • Michèle Raynaud, « SGA 2 : Cohomologie locale des faisceaux cohérents et théorèmes de Lefschetz locaux et globaux : 1961-1962 », Advanced Studies in Pure Mathematics, North Holland, , p. 1-287 (lire en ligne).
    • Michel Demazure, « SGA 3 : Schémas en groupes : 1962-1964 », Lecture Notes in Mathematics, vol. 151, 152, 153, , p. 1-564, 1-654, 1-529 (présentation en ligne).
    • Michael Artin, Jean-Louis Verdier et al., « SGA 4 : Théorie des topos et cohomologie étale des schémas : 1963-1964 », Lecture Notes in Mathematics, vol. 269, 270, 305, 1972-1973, p. 1-525, 1-418, 1-640 [tome 1] [tome 3].
    • Pierre Deligne (compilation de textes de SGA 4 et SGA 5), « SGA 4 1/2 : Cohomologie étale », Lecture Notes in Mathematics, vol. 569, , p. 1-312 (présentation en ligne, lire en ligne).
    • Luc Illusie, Jean-Pierre Serre et al., « SGA 5 : Cohomologie l-adique et fonctions L : 1965-1966 », Lecture Notes in Mathematics, vol. 589, , p. 1-484 (lire en ligne).
    • Luc Illusie, Pierre Berthelot et al., « SGA 6 : Théorie des intersections et théorème de Riemann-Roch : 1966-1967 », Lecture Notes in Mathematics, vol. 225, , p. 1-700 (présentation en ligne).
    • Pierre Deligne et Nicholas Michael Katz, « SGA 7 : Groupes de monodromie en géométrie algébrique : 1967-1969 », Lecture Notes in Mathematics, vol. 288, 340, 1972-1973, p. 1-523, 1-438 (présentation en ligne).
  • Alexandre Grothendieck, Esquisse d'un programme, Université Paris 6, Grothendieck Circle, , 44 p. (lire en ligne).
  • Alexandre Grothendieck, Les Dérivateurs, Université Paris 6, édité par Matthias Künzer, Jean Malgoire et Georges Maltsiniotis, , 1976 p. (présentation en ligne, lire en ligne).

Littéraire

  • Alexandre Grothendieck, Récoltes et Semailles : Réflexions et témoignage sur un passé de mathématicien, Université Paris 6, Grothendieck Circle, , 929 p. (lire en ligne).
  • Alexandre Grothendieck, La Clef des songes : ou dialogue avec le bon Dieu, Université Paris 6, Grothendieck Circle, , 1027 p. (lire en ligne).

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Alexander Grothendieck » (voir la liste des auteurs). (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sascha Schapiro » (voir la liste des auteurs).

Notes

  1. Ce qui justifie la consonance néerlandaise du nom, « Grothendieck ».
  2. La « solution finale de la question juive » a été mise en place courant 1942, à la suite de la conférence de Wannsee, qui s'est tenue début 1942 dans un quartier de Berlin.
  3. Par antimilitarisme
  4. Sur l'histoire de l'IHÉS dans ces années, il convient de consulter les travaux de David Aubin, en particulier sa thèse de doctorat.
  5. La lecture d'une carte de la région montre que ce village se situe à faible et égale distance  environ 35 km « à vol d’oiseau »  des deux camps d’internement du Vernet et de Noé où le père de Grothendieck, Sacha Schapiro, a passé les deux dernières années de sa vie, avant qu'il soit déporté puis exterminé : Le Vernet est à l'est de Lasserre ; Noé est au Nord.
  6. En fait, l'hôpital est géographiquement situé dans la commune de Saint-Lizier, limitrophe de la ville de Saint-Girons qui est la sous-préfecture de l’arrondissement de l'Ariège où Grothendieck a passé les dernières années de sa vie.

Références

  1. 1 2 Douroux 11 2014.
  2. Cartier et Herreman 2000, p. 10 : « Alexander — il tient beaucoup à cette orthographe » ; mais il signe « Alexandre » ses œuvres en français.
  3. 1 2 3 4 Douroux 02 2012.
  4. « Une occasion pour la philosophie ? » [vidéo], sur le site de l'ENS, .
  5. Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron » : TANAROFF Alexander.
  6. Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron » : Hanka Grothendieck.
  7. Bourbaki 2009, p. 12.
  8. Scharlau, p. 46.
  9. Bourbaki 2009, p. 13.
  10. 1 2 Bourbaki 2009, p. 14.
  11. Society for Industrial and Applied Mathematics
  12. Cartier 2000.
  13. Scharlau 2008, p. 931.
  14. Bourbaki 2009, p. 15.
  15. Bourbaki 2009, p. 16.
  16. 1 2 3 Jackson 2004, p. 1040.
  17. The Central Database of Shoah Victims' Names : Alexandre Tanaroff.
  18. 1 2 Jackson 2004, p. 1041.
  19. Voir, Moorehead, 2014, p. 148.
  20. Bourbaki 2009, p. 22.
  21. 1 2 Grothendieck 1986.
  22. Jackson 2004, p. 1042.
  23. Bourbaki 2009, p. 19.
  24. Weber et Rehmeyer 11 2014.
  25. Azar Khalatbari, « Alexandre Grothendieck enfin publié », Le Nouvel Observateur, 2008.
  26. Hersh et John-Steiner 2010, p. 123.
  27. Grothendieck 1984.
  28. Grothendieck 1991.
  29. Lettre à l'Académie royale des sciences de Suède, A. Grothendieck (Le Monde, 4 mai 1988).
  30. Grothendieck 1986, p. 191-194.
  31. Attribution du prix Crafoord 1988 à P.Deligne et A.Grothendieck, site The Crafoord Prize, consulté le 22 novembre 2014.
  32. Grothendieck Circle, un site consacré à Alexander Grothendieck, qui contenait, jusqu'au mois de mars 2010, une part importante de ses œuvres.
  33. The Grothendieck Festschrift : a collection of articles written in honor of the 60th birthday of Alexander Grothendieck. par Pierre Cartier & al., Springer, 1990 (ISBN 0-8176-3428-2), (ISBN 9780817634285), 520 pages. En ligne
  34. Grothendieck 1986, p. 75.
  35. 1 2 Douroux 07 2012.
  36. La Recherche, no 440, avril 2010, pp. 18-19. [PDF] « Déclaration d'intention de non-publication », 3 janvier 2010.
  37. La Recherche 04 2014.
  38. Grothendieck Circle.

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Principale

En français
  • Nicolas Bourbaki, « Grothendieck : La disparition » [PDF], sur Hachette Livre.fr, (consulté le 6 juin 2014), p. 9-25. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Pierre Cartier et Alain Herreman, « Notes sur l'histoire et la philosophie des mathématiques IV : Un pays dont on ne connaîtrait que le nom (Grothendieck et les « motifs ») », Institut des hautes études scientifiques, (lire en ligne [PDF]). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Pierre Cartier, « Alexander Grothendieck – Un pays dont on ne connaîtrait que le nom », sur Inference – International Review of Science, (consulté le 16 novembre 2014).
  • Philippe Douroux, « Alexandre Grothendieck : Un voyage à la poursuite des choses évidentes », Images des Mathématiques, CNRS, (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Philippe Douroux, « Le trésor oublié du génie des maths », Libération.fr, (lire en ligne).
  • Philippe Douroux, « Alexandre Grothendieck, ou la mort d'un génie qui voulait se faire oublier », Libération, (lire en ligne).
  • « Principales publications d'Alexandre Grothendieck », sur La Recherche.fr, (consulté le 6 juin 2014).
  • « Bibliographie d'Alexandre Grothendieck », sur Grothendieck Circle (Université Paris 6) (consulté le 6 juin 2014).
  • Georges Bringuier. Alexandre Grothendieck. Itinéraire d'un mathématicien hors normes. Éditions Privat, Toulouse, 2015. ISBN 978-2-7089-6970-4
En anglais
  • (en) Reuben Hersh et Vera John-Steiner, Loving and Hating Mathematics : Challenging the Myths of Mathematical Life, Princeton University Press, .
  • (en) Allyn Jackson, « Comme Appelé du Néant — As If Summoned from the Void: The Life of Alexandre Grothendieck I », Notices of the American Mathematical Society, American Mathematical Society, vol. 51, no 4, , p. 1038-1056 (lire en ligne [PDF])
  • (en) Werner Kleinert, « Critique de Wer ist Alexander Grothendieck ? Anarchie, Mathematik, Spiritualität. Eine Biographie. Teil 1 : Anarchie. », Zentralblatt MATH, (zbMATH 1129.01018).
  • (en) Winfried Scharlau, « Who is Alexander Grothendieck ? », Notices of the American Mathematical Society, Oberwolfach, Allemagne, American Mathematical Society, vol. 55, no 8, , p. 930–941 (ISSN 1088-9477, OCLC 34550461, lire en ligne [PDF])
  • (en) Bruce Weber and Julie Rehmeyer, « Alexander Grothendieck, Math Enigma, Dies at 86. The New York Times », sur The New York Times, (consulté le 16 novembre 2014).
En allemand
  • (de) « Biographie des parents d'Alexandre Grothendieck, en allemand », sur Site du mathématicien allemand Winfried Scharlau (de) : (consulté le 22 novembre 2014).
  • (de) Winfried Scharlau, Wer ist Alexander Grothendieck?: Anarchie, Mathematik, Spiritualität (ISBN 3842340923, lire en ligne) Biographie en trois volumes, dont le 1er volume est disponible en anglais.

Complémentaire

  • Pierre Deligne, « Quelques idées maîtresses de l'œuvre de A. Grothendieck », sur Société mathématique de France, (consulté le 6 juin 2014).
  • Alexandre Hobeika, « Grothendieck : au fond des choses », Pour la Science, (lire en ligne).
  • Mauricio D. Garay, « Alexandre Grothendieck », Les Mathématiques.net, (lire en ligne).
  • « Le génie d'Alexandre Grothendieck », La Recherche, no 486, (lire en ligne).
  • Jean Dieudonné, « Les travaux de Alexander Grothendieck » (consulté le 6 juin 2014).
  • (en) Caroline Moorehead. Village Of Secrets. Defying The Nazis In Vichy France. Harper: New York, 2014 (ISBN 9780062202475).

Articles connexes

  • Fondements de la géométrie algébrique
  • Éléments de géométrie algébrique
  • cohomologie étale
  • Cohomologie motivique
  • Géométrie non commutative
  • Séminaire de géométrie algébrique du Bois Marie
  • Catégorie abélienne
  • Esquisse d'un programme
  • Récoltes et Semailles
  • Floréal Cuadrado

Liens externes

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  • « La maïeutique mathématique selon Poincaré et selon Grothendieck », conférence d'Yves André à l'ENS, juin 2007
  • (en) Alexander Grothendieck sur le site du Mathematics Genealogy Project
  • Documentaire L'espace d'un homme de Hervé Nisic (lien vers les cinq premières minutes du film)
  • Documentaire Alexandre Grothendieck, sur les routes d'un génie
  • « Décès du mathématicien Alexandre Grothendieck - Sciences - France Culture », sur France Culture (consulté le 15 novembre 2014)
  • Une vie digne d'être vécue, entretien de 2h30 (conférence au CERN du 27 janvier 1972 (transcript))
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