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Ressources et consommation énergétiques mondiales

Ressources et consommation énergétiques mondiales

Le présent article présente des données sur les ressources et la consommation énergétiques mondiales.

Les réserves mondiales prouvées d'énergies non renouvelables (fossiles et uranium) pouvaient être estimées en 2014 à 939 milliards de tonne d'équivalent pétrole (tep), soit 80 ans de production au rythme actuel. Cette durée est très variable selon le type d'énergie : 55 ans pour le pétrole, 110 ans pour le charbon.

La production mondiale d'énergie commercialisée était en 2014, selon BP, de 13 045 Mtep, en progression de 46 % depuis 1998 ; elle se répartissait en 32,4 % de pétrole, 30,1 % de charbon, 24 % de gaz naturel, 4,4 % de nucléaire et 9 % d'énergies renouvelables (hydroélectricité 6,7 %, éolien 1,2 %, biomasse et géothermie 0,8 %, solaire 0,3 %). Cette statistique ne prend pas en compte les énergies auto-consommées (bois, pompes à chaleur, solaire thermique, etc).

Depuis la révolution industrielle, la consommation d'énergie n'a cessé d'augmenter. Elle a plus que doublé en quarante ans (de 1973 à 2013). En 2009, à la suite de la crise de 2008, elle n'avait augmenté que de 1 %. La consommation énergétique mondiale (énergie primaire) était en 2012, selon l'Agence internationale de l'énergie de 13,37 milliards de tep (6,1 en 1973), pour une production énergétique mondiale (énergie primaire) de 13,5 milliards de tep (6,2 en 1973). 81,7 % de cette production provenait de la combustion d'énergies fossiles. Le reste de la production d'énergie provenait du nucléaire (4,8 %) et des énergies renouvelables (13,5 %) : bois énergie, énergie hydraulique, éolien, solaire, agrocarburants, .... Cette statistique sous-évalue la part des énergies renouvelables électriques (hydroélectricité, éolien, photovoltaïque) : cf conversion des productions électriques.

Au niveau mondial, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) dues à l'énergie en 2012 sont estimées par l'AIE à 31 734 Mt, en progression de 51 % depuis 1990, dont 44 % produites par le charbon, 35 % par le pétrole et 20 % par le gaz naturel ; par secteur, 47 % étaient issues de l'industrie de l'énergie, 23 % des transports, 20 % de l'industrie, 6 % des ménages et 4 % des services et de l'agriculture. Les émissions de CO2 par habitant en 2012 sont estimées à 4,51 tonnes dans le monde, 16,15 tonnes aux États-Unis, 9,22 tonnes en Allemagne, 5,10 tonnes en France, 6,08 tonnes en Chine et 1,58 tonnes en Inde.

Dans le cadre des négociations internationales sur le climat, tous les pays se sont engagés à maintenir la hausse des températures en deçà de 2°C par rapport à l'ère préindustrielle. Pour aboutir à ce résultat, il faut globalement s'abstenir d'extraire un tiers des réserves de pétrole, la moitié des réserves de gaz et plus de 80 % du charbon disponibles dans le sous-sol mondial, d'ici à 2050.

Consommation énergétique mondiale, en térawatts-heures (TWh), de 1965 à 2013[1] (Pétrole, charbon, gaz naturel, hydraulique, nucléaire, autre et renouvelable.)

Notes de méthode

Unités de mesure

L'unité officielle, dérivée du système international (SI), pour l'énergie est le joule qui correspond au travail effectué par une force d'un Newton sur un mètre. Mais, par la force de l'habitude, la plupart des statisticiens continuent à utiliser la tonne d'équivalent pétrole (tep) et plus souvent son multiple, le million de tonne d'équivalent pétrole (Mtep), le pétrole étant la source d'énergie la plus utilisée dans le monde. Cependant certains (surtout dans les pays d'Europe du Nord) prennent l'habitude d'utiliser des multiples de l'unité officielle et il n'est pas rare de trouver des péta voire des yotta - qui sont des préfixes du système international d'unités - joules si l'on veut traiter des productions à l'échelle du monde[2].

Chaque type d'énergie possède son unité privilégiée, et c'est pour les agréger ou les comparer que l'on utilise les unités de base que sont le joule et le Mtep ou parfois le kWh, toute énergie primaire étant assez souvent convertie en électricité.

  • Pétrole : tonne d'équivalent pétrole (tep)
  • Gaz naturel : mètre cube, pied cube ou British thermal unit (btu)
  • Charbon : tonne équivalent charbon (tec)
  • Électricité : kilowatt-heure (kWh)

À titre indicatif, nous citerons la calorie qui ne fait plus partie du système international d'unité, et qui était utilisée dans le domaine thermique en tant qu'unité de chaleur.

Conversions entre unités

Dans le domaine des ressources et consommation énergétiques mondiales, les unités énergétiques sont souvent préfixées pour indiquer des multiples :

  • péta (P) = 1015
  • téra (T) = 1012
  • giga (G) = 109
  • méga (M) = 106
Article détaillé : préfixes du système international d'unités.

.

  • 1 tonne d'équivalent pétrole (tep) = 41,855 GJ, certaines organisations utilisant la valeur arrondie (par convention) à 42 GJ
  • 1 tonne équivalent charbon (tec) = 29,307 GJ
  • 1 kilowatt-heure (kWh) = 3,6 MJ
  • 1 British thermal unit (btu) = 1 054 à 1 060 J
  • 1 calorie (cal) = 4,1855 J
  • 1 tonne d'équivalent pétrole (tep) = 11 628 kWh
  • 1 tonne d'équivalent pétrole (tep) = 1,4286 tec
  • 1 tonne d'équivalent pétrole (tep) = 1 000 m3 de gaz (équivalence conventionnelle du point de vue énergétique)
  • 1 tonne d'équivalent pétrole (tep) = 7,33 barils de pétrole (équivalence conventionnelle du point de vue énergétique)

De l'énergie primaire à l'énergie finale

Article détaillé : Bilan énergétique.

Les flux d'énergie, depuis l'extraction minière de combustibles fossiles ou la production d'énergie nucléaire ou renouvelable (énergie primaire), jusqu'à la consommation par l'utilisateur final (énergie finale), sont retracés par les bilans énergétiques. Les opérations de conversion et transport de l'énergie donnant toujours lieu à des pertes diverses, l'énergie finale est toujours plus faible que l'énergie primaire.

La différence peut être faible pour l'industrie des hydrocarbures par exemple, dont le rendement est dans certains cas proche de 1 (p. ex., pour une tonne brulée dans un moteur d'automobile, on n'a eu besoin d'extraire qu'à peine plus d'une tonne d'un puits de pétrole saoudien ; ce n'est néanmoins pas le cas pour les gisements offshore profonds, les pétroles lourds, le gaz de schiste voire les bitumes canadiens dont le rendement de production peut être le facteur limitant leur exploitabilité - indépendamment du prix).

En revanche, la différence est très importante si ce carburant est converti en énergie mécanique (puis éventuellement électrique), puisque le rendement de ce processus est au maximum de l'ordre de 40 % (p. ex., pour 1 TEP sous forme d'électricité consommée chez soi, le producteur a brulé 2,5 TEP dans sa centrale à charbon, type de centrale actuellement le plus répandu dans le monde). Dans le cas d'une électricité produite directement (hydroélectricité, photovoltaïque, géothermique...), la conversion en énergie primaire pertinente est fonction du contexte et le coefficient de conversion utilisé doit être indiqué (voir ci-dessous) : pour comptabiliser la production d'une centrale hydroélectrique, on peut convertir directement les kWh en TEP selon l'équivalence physique en énergie 11 630 kWh = 1 TEP ; mais si l'on se pose la question « combien de centrales à charbon cette centrale hydroélectrique peut-elle remplacer ? », alors il faut multiplier par 2,5.

Conversion des productions électriques

Lorsqu'il s'agit de convertir une énergie électrique exprimée en kWh (ou ses multiples) en énergie primaire exprimée en tep, on rencontre couramment deux méthodes :

  • la méthode théorique ou « énergie finale » : on calcule simplement le nombre de tep selon l'équivalence physique en énergie ci-dessus,
  • la méthode de « l'équivalent à la production » ou « méthode de substitution », qui indique le nombre de tep nécessaires à la production de ces kWh. Pour cela, on introduit un coefficient de rendement par lequel on doit multiplier le nombre de tep pour obtenir le nombre de kWh. Par exemple, considérant un rendement de 38 %, on a 1 TWh = 106 MWh = 0,086 / 0,38 106 tep = 0,226 Mtep. Ainsi, on considère que 1 TWh est équivalent à 0,226 Mtep (et non 0,086 Mtep), car on considère qu'il est nécessaire de produire ou qu'il a fallu produire 0,226 Mtep pour obtenir 1 TWh.

La méthode retenue par les institutions internationales (AIE, Eurostat, ..) et utilisée en France depuis 2002, est assez complexe en ce qu'elle utilise deux méthodes différentes et deux coefficients différents selon le type d'énergie primaire ayant produit l'électricité :

  • électricité produite par une centrale nucléaire : coefficient de 33 %,
  • électricité produite par une centrale géothermique : coefficient de 10 %,
  • toutes les autres formes d’électricité : méthode théorique, ou méthode du contenu énergétique qui revient à utiliser un coefficient de conversion de 100 %.

Par contre, l'EIA américaine et les statistiques de BP adoptent la méthode de substitution.

Le présent article utilise également cette méthode de substitution ou méthode de l'équivalent à la production avec un coefficient de 38 % pour toutes les sources d'énergie électriques. En effet nous considérons l'énergie qu'il aurait fallu dépenser dans une centrale thermique d'un rendement de 38 % pour produire cette énergie électrique. Ceci est la meilleure méthode pour comparer les différentes énergies entre elles.

Classement des énergies primaires

Au niveau de la production et de la consommation, les différentes formes d'énergie primaire peuvent se classer de la façon suivante :

Ressources énergétiques mondiales

Réserves énergétiques mondiales estimées[3] à fin 2011 (renouvelables exclus).

Les ressources ou réserves mondiales en énergie peuvent être considérées comme inépuisables si l'on considère que :

  • l'énergie solaire reçue en un jour par notre planète est environ trente fois supérieure à notre consommation annuelle totale,
  • l'énergie nucléaire pourrait devenir quasiment inépuisable si l'on utilisait les filières de surgénération ou de fusion

Cependant :

  • l'énergie solaire est très peu concentrée ce qui pose des problèmes économiques de rentabilité et d'espace ; de plus, l'irrégularité de sa production pose le problème du stockage d'énergie ;
  • l'énergie nucléaire pose des défis techniques et des problèmes de sureté et de pollution (déchets) qui suscitent des oppositions.

Le tableau suivant montre :

  • l'immensité des réserves potentielles de l'énergie solaire,
  • la prépondérance des ressources énergétiques en charbon (50 % des ressources conventionnelles),
  • la relative faiblesse des réserves d'uranium (énergie nucléaire), compensée par les potentialités du thorium et surtout des filières nucléaires de quatrième génération.
Réserves mondiales d'énergies et production annuelle 2014 par sources d’énergie
  Réserves mondiales
(en unité physique)
Réserves mondiales
(en Gtep)
Réserves mondiales
(en %)
Production annuelle
(en Gtep)
Nombre d'années
de production
à ce rythme
Pétrole[p 1],[N 1] 1 700 Gbbl 232 25 % 4,2 55
Gaz naturel[p 2],[N 2]. 187 Tm3 168 18 % 3,13 54
Charbon[p 3],[N 3] 892 Gt[N 4] 431 46 % 3,93 110
Uranium[N 5],[4] 5,9 Mt 52 6 % 0,56 81
Thorium[N 6],[5] 6,4 Mt 56 6 % ns ns
Total conventionnel 939 100 % 11,8 80
Hydroélectrique[6] 8,9 PWh 2,0 0,83 ns
Énergie éolienne[7],[N 7] 39 PWh 8,8 0,12 ns
Solaire[N 8] 1 070 000 PWh 92 000 0,02 ns
Biomasse[8] 3 1021 J 70 0,098 ns

Pour les énergies renouvelables, les réserves indiquées correspondent aux potentiels annuels disponibles sur toute la surface terrestre.

Conventions de conversion : Pour les énergies qui sont transformées en électricité (uranium, hydraulique, éolien, solaire), la conversion en unité de base (Gtep) est réalisée en termes d'équivalent à la production. Cela correspond à la quantité de pétrole qui serait nécessaire pour produire cette énergie électrique dans une centrale thermique dont le rendement est pris, ici et dans la référence BP, comme égal à 38 %[p 4]. Pour l'uranium, la conversion des réserves en tonne-équivalent-pétrole a été réalisée sur la base d'une consommation annuelle de 67 000 t d'uranium pour produire 590 Mtep.

Notes et références
  1. équivalence : 1 Gbbl de pétrole = 0,1364 Gt ; les réserves de pétrole non conventionnel (en grande partie déjà intégrées dans les réserves de ce tableau) pourraient représenter le double des réserves conventionnelles : Réserves de pétrole non conventionnel.
  2. équivalence : 1 Gm3 de Gaz Naturel = 0,9 Mtep
  3. équivalence : 1 Mtep = 1,5 Mt de charbon ou 3 Mt de lignite.
  4. 403 Mt de charbon et 488 Mt de lignite.
  5. Réserves minières d'uranium prouvées. Ne tient pas compte des réserves secondaires (stocks civils et militaires, uranium appauvri,...) qui comptent pour plus d'1/3 de la consommation actuelle.
  6. Le thorium est utilisé à la place de l'uranium dans certaines centrales en Inde et est envisagé en Chine.
  7. Production éolienne annuelle sur la base d'un facteur de capacité de 22 % pour 237 GW installés en 2011.
  8. Potentiel solaire annuel (Irradiation solaire).

Pétrole

Réserves prouvées de pétrole par pays
(milliards de barils)[p 1]
Pays fin 1992 fin 2014 % du total
 Venezuela 63,3 298,3 17,5 %
 Arabie saoudite 261,2 267,0 15,7 %
 Canada 39,6 172,9 10,2 %
 Iran 92,9 157,8 9,3 %
 Irak 100,0 150,0 8,8 %
 Russie n.d. 103,2 6,1 %
 Koweït 96,5 101,5 6,0 %
 Émirats arabes unis 98,1 97,8 5,8 %
 États-Unis 21,0 48,5 2,9 %
 Libye 22,8 48,4 2,8 %
Total 10 premiers 795,4 1 445,4 85,0 %
Total des réserves prouvées 998,4 1700.1 100,0 %

NB : la forte augmentation des réserves du Canada, du Vénézuela et États-Unis des résulte de l'intégration des réserves non conventionnelles de sable bitumineux pour les deux premiers, pétrole de schiste pour le troisième.

Article détaillé : État des réserves pétrolières.

Gaz naturel

Réserves prouvées de gaz naturel par pays
(billions de m3 ou Tm3)[p 2]
  Pays fin 1992 fin 2002 fin 2014 % du total
1  Iran 20,7 26,7 34,0 18,2 %
2  Russie n/a 29,8 32,6 17,4 %
3  Qatar 6,7 25,8 24,5 13,1 %
4  Turkménistan n.d. 2,3 17,5 9,3 %
5  États-Unis 4,7 5,3 9,8 5,2 %
6  Arabie saoudite 5,2 6,6 8,2 4,4 %
7  Émirats arabes unis 5,8 6,1 6,1 3,3 %
8  Venezuela 3,7 4,2 5,6 3,0 %
9  Nigeria 3,7 5,0 5,1 2,7 %
10  Algérie 3,7 4,5 4,5 2,4 %
Total 10 premiers n/a 116,3 147,9 79 %
Total monde 117,6 154,9 187,1 100,0 %

Voir aussi les chiffres du gaz naturel.
Les 3 premiers pays concentrent 48,7 % des réserves.

Charbon

Réserves prouvées de charbon par pays
(milliards de tonnes)[p 3]
Pays Réserves à fin 2014 Part du total
1  États-Unis 237 26,6 %
2  Russie 157 17,6 %
3  Chine 115 12,8 %
4  Australie 76 8,6 %
5  Inde 61 6,8 %
6  Allemagne 41 4,5 %
7  Ukraine 34 3,8 %
8  Kazakhstan 34 3,8 %
9  Afrique du Sud 30 3,4 %
10  Indonésie 28 3,1 %
Total 10 premiers 812 91 %
Total monde 892 100,0 %

Les 10 premiers pays concentrent plus de 90 % des réserves de charbon et les 3 premiers en détiennent 57 %.

Énergie nucléaire

Réserves mondiales prouvées récupérables d'uranium par pays en milliers de tonnes[4]
rang Pays Réserves 2007 % Réserves 2013 %
1  Australie 725 22,0 % 1 706 29 %
2  Kazakhstan 378 11,5 % 679 12 %
3  Russie 172 5,2 % 506 9 %
4  Canada 329 10,0 % 494 8 %
5  Niger 243 7,4 % 405 7 %
6  Namibie 176 5,3 % 383 6 %
7  Afrique du Sud 284 8,6 % 338 6 %
8  Brésil 157 4,8 % 276 5 %
9  États-Unis 334 10,3 % 207,4 4 %
10  Chine ndnd 199 4 %
Total 10 premiers 2 213 67,1 % 5 193 88 %
Total monde 3 300 100 % 5 903 100 %

L'Agence allemande des matières premières classe les réserves mondiales en quatre catégories(BGR)[9] :

  • réserves prouvées, techniquement et économiquement récupérables (coût : 80 à 260 $/kg) : 3 387 kt ;
  • réserves déduites ((coût < 260 $/kg) : 3 062 kt ;
  • réserves pronostiquées : 3 058 kt ;
  • réserves spéculatives : 3 855 kt.

Les deux premières catégories forment les réserves découvertes : 6 449 kt. Les deux dernières forment les réserves à découvrir : 6 913 kt. Au total, les réserves atteindraient 13 361 kt.

Réserves mondiales estimées de thorium par pays en milliers de tonnes[5]
rang Pays Réserves 2014 %
1  Inde 846 16 %
2  Brésil 632 11 %
3  Australie 595 10 %
4  États-Unis 595 8 %
5  Égypte 380 7 %
6  Turquie 374 14 %
7  Venezuela 300 6 %
8  Canada 172 3 %
9  Russie 155 3 %
9  Afrique du Sud 148 3 %
Total 10 premiers 4 197 66 %
Total monde 6 355 100 %

Énergies renouvelables

Les énergies renouvelables sont par définition inépuisables. Leur évaluation se fait, non en termes de réserves, mais en considérant le flux énergétique potentiel que peut fournir chacune de ces sources d'énergies. Comme pour toutes les sources d'énergie, on obtient la quantité d'énergie produite en multipliant le temps de production par la puissance moyenne disponible (puissance maximale pondérée par le facteur de charge). Il est assez difficile de connaitre le potentiel de chaque énergie car celui-ci varie selon les sources (voir tableau). Cependant le potentiel théorique de l'énergie solaire peut être évalué assez facilement puisque l'on considère que la puissance maximale reçue par la terre - après passage dans l'atmosphère - est d'environ 1 kW / m2. On arrive alors à une potentiel énergétique solaire sur un an de 1 070 000 PWh.

Article détaillé : irradiation solaire.

Production annuelle énergétique mondiale

Carte de la répartition de la production d'énergie dans le monde entre 1989 et 1998.

La consommation énergétique mondiale (énergie primaire) était selon l'Agence internationale de l'énergie de 13 37 milliards de tep en 2012 (6,1 en 1973), pour une production énergétique mondiale (énergie primaire) de 13,5 milliards de tep (6,2 en 1973). 81,7 % de cette production provenait de la combustion d'énergies fossiles. Le reste de la production d'énergie provenait du nucléaire (4,8 %) et des énergies renouvelables (13,5 %)[k 1] : bois énergie, énergie hydraulique, éolien, solaire, agrocarburants, etc. Cette statistique sous-évalue la part des énergies renouvelables électriques (hydroélectricité, éolien, photovoltaïque) : cf conversion des productions électriques. Avec des conventions différentes, BP donne des estimations plus récentes :

Production énergétique mondiale commercialisée selon la source d'énergie
Énergie Production
en 1998
Production
en 2014
Production 2014
en Mtep
Variation
2014/1998
Part dans
la production
Pétrole[p 1] 73 538 kbbl/j 88 673 kbbl/j 4 221 21 % 32,4 %
Gaz naturel[p 2] 2 273 Gm3 3 461 Gm3 3 127 52 % 24,0 %
Charbon[p 3] 2 227 Mtep 3 933 Mtep 3 933 77 % 30,1 %
Nucléaire[p 5] 2 431 TWh 2 537 TWh 574 4 % 4,4 %
Hydraulique[p 6] 2 607 TWh 3 885 TWh 879 49 % 6,7 %
Éolien[p 7] 16 TWh 706 TWh 160 4312 % 1,2 %
Solaire photovoltaïque[p 8] 0,8 TWh 186 TWh 42 23150 % 0,3 %
Géothermie, Biomasse, etc[p 9] 179 TWh 509 TWh 109 184 % 0,8 %
Total 8 958 Mtep 13 045 46 % 100 %

Cette statistique comprend les énergies renouvelables utilisées pour la production d'électricité, mais pas celles utilisées directement pour des usages thermiques (bois, biocarburants, pompe à chaleur géothermique, chauffe-eau solaire, ...) ni celles qui sont auto-consommées.

Pour l'hydroélectricité, l'éolien et le solaire, la conversion en Mtep se fait en « équivalent à la production » en considérant un rendement de 38 %.

Les combustibles fossiles totalisent 86,5 % du total et les énergies renouvelables 9,0 % ; si les énergies renouvelables thermiques étaient prises en compte, la part des renouvelables serait beaucoup plus importante : ainsi, dans les statistiques mondiales de l'AIE, la catégorie "biomasse et déchets" représente 10 % de l'énergie primaire consommée en 2012[k 2] ; on peut en déduire qu'au total, les énergies renouvelables couvrent environ 19 % des besoins mondiaux en énergie.

Pétrole

Production de pétrole par pays[p 10]
Rang Mtep 2002 2014 Variation
2014/2002
Part du total
1  Arabie saoudite 425 543 +28 % 12,9 %
2  Russie 384 534 +39 % 12,7 %
3  États-Unis 342 520 +52 % 12,3 %
4  Chine 167 211 +26 % 5,0 %
5  Canada 133 210 +58 % 5,0 %
6  Iran 178 169 -5 % 4,0 %
7  Émirats arabes unis 113 167 +48 % 4,0 %
8  Irak 104 160 +54 % 3,8 %
9  Koweït 99 151 +53 % 3,6 %
10  Venezuela 153 139 -9 % 3,3 %
Total 10 premiers 2123 2804 +32 % 66 %
Total monde 3604 4221 +17 % 100,0 %

Gaz naturel

Production de gaz naturel par pays[p 11]
Mtep 2002 2014 Variation
2014/2002
% du total
1  États-Unis 490 668 +36 % 21,4 %
2  Russie 485 521 +7 % 16,7 %
3  Qatar 27 159 +489 % 5,1 %
4  Iran 71 155 +118 % 5,0 %
5  Canada 169 146 -14 % 4,7 %
6  Chine 29 121 +317 % 3,9 %
7  Norvège 59 98 +66 % 3,1 %
8  Arabie saoudite 51 97 +90 % 3,1 %
9  Algérie 72 75 +4 % 2,4 %
10  Indonésie 63 66 +5 % 2,1 %
Total 10 premiers 1516 2106 +39 % 67 %
Total monde 2 279 3 127 +37 % 100,0 %

Charbon

Production de combustibles solides* par pays[p 12]
Mtep 2002 2014 Variation
2014/2002
% du total
1  Chine 775 1845 +138 % 46,9 %
2  États-Unis 570 508 -11 % 12,9 %
3  Indonésie 63 282 +348 % 7,2 %
4  Australie 184 281 +53 % 7,1 %
5  Inde 138 243 +76 % 6,2 %
6  Russie 117 171 +46 % 4,3 %
7  Afrique du Sud 124 148 +19 % 3,8 %
8  Colombie 26 58 +123 % 1,5 %
9  Kazakhstan 38 55 +45 % 1,4 %
10  Pologne 71 55 -23 % 1,4 %
Total 10 premiers 2 106 3646 +73 % 93 %
Total monde 2 402 3 933 +64 % 100,0 %
* uniquement combustibles solides commercialisés : charbons et lignite.

Énergie nucléaire

Production brute d'énergie nucléaire par pays[p 13]
Mtep 2002 2014 Variation
2014/2002
% du total
1  États-Unis 185,8 189,8 +2 % 33,1 %
2  France 98,8 98,6 -0,2 % 17,2 %
3  Russie 32,1 40,9 +27 % 7,1 %
4  Corée du Sud 27,0 35,4 +31 % 6,2 %
5  Chine 5,7 28,6 +402 % 5,0 %
6  Canada 17,0 24,0 +41 % 4,2 %
7  Allemagne 37,3 22,0 -41 % 3,8 %
8  Ukraine 17,7 20,0 +13 % 3,5 %
9  Suède 15,4 14,8 -4 % 2,6 %
10  Royaume-Uni 19,9 14,4 -28 % 2,5 %
Total 10 premiers 456,7 488,5 +7 % 85,1 %
Total monde 610,5 574,0 -6 % 100,0 %

Il s'agit ici de la consommation d'énergie électrique d'origine nucléaire : production brute éventuellement corrigée des exportations.

La conversion en unité de base (Mtep) est réalisée en termes d'équivalent à la production avec un rendement de 38 %.

Le recul de la production mondiale provient de l'arrêt de réacteurs au Japon (-63 Mtep) et en Allemagne (-10 Mtep) après l'accident nucléaire de Fukushima.

Énergie hydroélectrique

Production d'énergie hydroélectrique par pays[p 14]
Mtep 2002 2014 Variation
2014/2002
% du total
1  Chine 65,2 240,8 +269 % 27,4 %
2  Canada 79,1 85,7 +8 % 9,8 %
3  Brésil 64,7 83,6 +29 % 9,5 %
4  États-Unis 60,4 59,1 -2 % 6,7 %
5  Russie 37,1 39,3 +6 % 4,5 %
6  Norvège 29,4 30,9 +5 % 3,5 %
7  Inde 15,5 29,6 +91 % 3,4 %
8  Japon 18,9 19,8 +5 % 2,3 %
9  Venezuela 13,5 18,7 +39 % 2,1 %
10  Suède 15,0 14,6 -3 % 1,7 %
Total 10 premiers 398,8 622,1 +56 % 71 %
Total monde 598,5 879,0 +47 % 100,0 %

Il s'agit ici de la consommation brute d'énergie électrique d'origine hydraulique : production brute éventuellement corrigée des importations/exportations.

La conversion en unité de base (Mtep) est réalisée en termes d'équivalent à la production avec un rendement de 38 %.

Énergie éolienne

Puissance installée (MW) et production d'énergie éolienne par pays
  Pays Puissance
installée
2000
Puissance
installée
2012
[10]
Puissance
installée
2013
[10]
Variation
2012/2000
Part du
total (2013)
Facteur de
charge
(2012)
Production
2012
(TWh)
[11]
Part du
total
Production
2012
(Mtep)
1  Chine 352 75 324 91 424 21200 % 28,7 % 19,5 % 118,1 22,1 % 26,7
2  États-Unis 2 564 60 007 61 091 2240 % 19,2 % 30,0 % 140,9 26,4 % 31,8
3  Allemagne 6 095 31 270 34 250 413 % 10,8 % 17,4 % 46,0 8,6 % 10,4
4  Espagne 2 535 22 784 22 959 800 % 7,2 % 25,2 % 49,1 9,2 % 11,1
5  Inde 1 267 18 421 20 150 1354 % 6,3 % 19,8 % 30,0 5,6 % 6,8
6  Royaume-Uni 409 8 649 10 531 2015 % 3,3 % 29,0 % 19,6 3,7 % 4,4
7  Italie 427 8 118 8 552 1801 % 2,7 % 20,3 % 13,4 2,5 % 3,0
8  France 68 7 623 8 254 11110 % 2,6 % 23,7 % 14,9 2,8 % 3,4
9  Canada 137 6 204 7 803 4428 % 2,5 % 23,4 % 11,8 2,2 % 2,7
10  Danemark 2 417 4 162 4 772 72 % 1,5 % 28,8 % 10,3 1,9 % 2,3
Total 10 premiers 16 271 269 785 242 562 1391 % 85,9 % 454,1 85 % 102,6
Total monde 18 040 282 398 318 137 1465 % 100,0 % 534,3 100 % 120,8

Le facteur de charge est le rapport entre la puissance électrique moyenne (calculée sur un an) produite par l'éolienne et sa puissance électrique nominale.

La conversion en unité de base (Mtep) est réalisée en termes d'équivalent à la production avec un rendement de 38 %.

Énergie solaire

Puissance installée (MW) et production d'électricité solaire par pays.
  Pays Puissance
installée
2008
[12]
Puissance
installée
2013
[13]
Variation
2013/2008
Part du
total
Production
2012
(TWh)
[11]
Part du
total
1  Allemagne 6 160 35 500 476 % 26,5 % 28,0 26,8 %
2  Italie 458 17 600 3743 % 13,1 % 18,9 18,0 %
3  États-Unis 1 168 12 022 929 % 9,0 % 15,0 14,3 %
4  Espagne 3 463 5 566 61 % 4,2 % 11,9 11,4 %
5  Japon 2 144 13 643 536 % 10,2 % 7,2 6,9 %
6  Chine 140 18 300 13000 % 13,7 % 5,2 5,0 %
7  France 180 4 632 2473 % 3,5 % 4,1 3,9 %
8  République tchèque nd 2 162 nd 1,6 % 2,2 2,1 %
9  Belgique nd 2 983 nd 2,2 % 1,7 1,6 %
10  Australie 105 3 255 3000 % 2,4 % 1,5 1,4 %
Total top 10 353,2 134 000 9660 % 97,7 % 95,5 91,4 %
Total mondial 395,6 34 950 9 460 % 100,0 % 104,5 100 %

Le classement est fondé sur la production 2012. Comme en témoignent les données sur les puissances installées, ce classement devrait changer en 2013, en particulier sous l'effet des mises en service record de la Chine (11,3 GW), du Japon (6,9 GW) et des États-Unis (4,75 GW) au cours de l'année ; la République tchèque devrait être évincée par le Royaume-Uni (2 900 MW fin 2013), suivi par la Grèce (2 579 MW) et l'Inde (2 319 MW).

Les statistiques de puissance installée ne concernent que le photovoltaïque et pas les centrales solaires thermodynamiques, qui sont incluses dans la colonne production pour 4,1 TWh dont 2,2 TWh aux États-Unis et 1,8 TWh en Espagne ; la puissance installée en fonctionnement de ces centrales atteignait 3,1 GW à la mi-2013, et avec les centrales en construction devrait atteindre 7,5 GW, auxquels s'ajoutent 8,5 GW en projet (voir Liste des centrales solaires thermodynamiques).

Par ailleurs, le solaire thermique (chauffe-eau solaire, chauffage de piscines, chauffage collectif, etc), ressource d'énergie importante en Chine, Grèce ou encore Israël n'est pas pris en compte.

Consommation énergétique mondiale

Prévision de consommation mondiale d'énergie, en Btu[14].

En 2013, environ 28 % de l'énergie mondiale finale est consommée par l'industrie, 27 % par les transports, et 36 % par le résidentiel, le tertiaire et l’agriculture. Les 9 % restants correspondent essentiellement au pétrole utilisé pour produire du plastique et au charbon utilisé pour produire de la fonte[15].

Consommation énergétique selon le type d'énergie utilisé

L'Agence internationale de l'énergie fournit les estimations suivantes :

Production et consommation finale d'énergie selon le type d'énergie utilisé[16]
MTep Production
d'énergie primaire
1990
Consom.
finale
1990
Part dans la
consom.
Production
d'énergie primaire
2012
Consom.
finale
2012
Variation
consom.
2012/1990
Part dans la
consom.
Pétrole 3 230 2 608 41 % 4 205 3 652 +40 % 41 %
Gaz naturel 1 668 944 15 % 2 848 1 366 +45 % 15 %
Charbon 2 230 770 12 % 3 967 909 +18 % 10 %
Nucléaire 526 - - 642 - - -
Hydroélectricité 184 - - 316 - - -
Éolien, solaire, géoth. 36 4 - 142 28 - 0,3 %
Biomasse
et déchets
907 798 13 % 1 341 1 111 +39 % 12 %
Électricité - 833 13 % - 1 626 +95 % 18 %
Chaleur - 335 5 % 1 287 -14 % 3 %
Total 8 782 6 293 100 % 13 461 8 979 +43 % 100 %

NB : une part importante des énergies primaires sont converties en électricité et donc consommées sous forme d'électricité ou de chaleur.

Consommation énergétique par secteur

L'Agence internationale de l'énergie fournit les estimations suivantes :

Consommation finale d'énergie par secteur[16]
MTep Consommation
finale
1990
Part dans la
consommation
Consommation
finale
2012
Variation
consommation
2012/1990
Part dans la
consommation
Industrie 1 814 29 % 2 541 +40 % 28 %
Transport 1 581 25 % 2 507 +59 % 28 %
Résidentiel 1 533 24 % 2 076 +35 % 23 %
Tertiaire 458 7 % 723 +58 % 8 %
Agriculture+pêche 170 3 % 194 +14 % 2 %
Non spécifié 261 4 % 130 -50 % 1 %
Usages non énergétiques 478 8 % 809 +69 % 9 %
Total 6 293 100 % 8 979 +43 % 100 %

Consommation d'énergie par habitant

Consommation d'énergie mondiale en 2010
(kg équivalent pétrole par habitant)
source : World Data Bank 2010.

La liste ci-dessous, tirée des statistiques de l'AIE, ne prend en compte que les pays de plus de 50 millions d'habitants ainsi que les pays européens de plus de 10 millions d'habitants ; les statistiques de l'AIE[k 3] englobent la quasi-totalité des pays du monde.

Consommation d'énergie primaire (1) et consommation d'électricité (2)
par habitant dans le monde en 2012
[k 3]

Pays ou région Population
(millions)
Consommation
par hab.
(tep/hab.)
Élec. cons./hab.
(kWh/hab.)
Monde 7037 1,90 2972
 Afrique du Sud 52 2,68 4410
 Allemagne 82 3,82 7138
 Bangladesh 155 0,21 280
 Belgique 11 5,06 8040
 Brésil 199 1,42 2509
 Chine 1351 2,14 3475
 République démocratique du Congo 66 0,31 112
 Corée du Sud 50 5,27 10346
 Égypte 81 0,97 1804
 Espagne 46 2,71 5647
 États-Unis 314 6,81 12947
 Éthiopie 92 0,50 58
 France 65 3,86 7367
 Grèce 11 2,39 5511
 Inde 1237 0,64 760
 Indonésie 247 0,87 733
 Iran 76 2,87 2752
 Italie 61 2,61 5277
 Japon 128 3,55 7753
 Mexique 117 1,61 2098
Myanmar ( Birmanie) 53 0,29 152
 Nigeria 169 0,79 155
 Pakistan 179 0,48 447
 Philippines 97 0,44 668
 Pologne 39 2,54 3851
 Portugal 11 2,02 4708
 Roumanie 20 1,74 2602
 Royaume-Uni 64 3,02 5452
 Russie 144 5,27 6602
 Thaïlande 67 1,89 2479
 Turquie 75 1,56 2760
 Ukraine 46 2,69 3641
 Viêt Nam 89 0,73 1273
(1) Consommation intérieure d'énergie primaire = Production + importations - exportations ± variations de stocks

(2) Électricité consommée = Production brute + importations - exportations - pertes en ligne

Impact environnemental

Articles détaillés : Émission de dioxyde de carbone et Liste des pays par émissions de dioxyde de carbone par habitant.

Les émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, etc) de l'Union européenne sont imputables pour environ 80 % à la production et à la consommation d'énergie[17] ; cet indicateur n'est pas disponible au niveau mondial.

Les émissions de CO2 liées à l'énergie ont atteint en 2014, selon les estimations de BP, 35 499 Mt, en hausse de 0,5 % seulement grâce au record de chaleur de l'année ; elles ont progressé de 21,8 % depuis 2004. Les émissions de la Chine ont augmenté de 0,9 % seulement en 2014 et celles des États-Unis de 0,9 % également, mais celles de l'Inde ont augmenté de 8,1 %. En Europe, la baisse due surtout à la chaleur est presque générale : -5,6 % en Allemagne, -8,7 % en France, -8,5 % au Royaume-Uni, -8,1 % en Italie[p 15].

Au niveau mondial, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) dues à l'énergie en 2012 sont estimées par l'AIE à 31 734 Mt, en progression de 51 % depuis 1990, dont 44 % produites par le charbon, 35 % par le pétrole et 20 % par le gaz naturel ; par secteur, 47 % étaient issues de l'industrie de l'énergie, 23 % des transports, 20 % de l'industrie, 6 % des ménages et 4 % des services et de l'agriculture. Les émissions de CO2 par habitant en 2012 sont estimées à 4,51 tonnes dans le monde, 16,15 tonnes aux États-Unis, 9,22 tonnes en Allemagne, 5,10 tonnes en France, 6,08 tonnes en Chine (surtout dans l'industrie qui produit surtout pour les consommateurs américains et européens...) et 1,58 tonnes en Inde[18].

Dans le cadre des négociations internationales sur le climat, tous les pays se sont engagés à maintenir la hausse des températures en deçà de 2°C par rapport à l'ère préindustrielle. Or Christophe McGlade et Paul Ekins, chercheurs à l'UCL (University College London), soulignent dans la revue Nature que pour aboutir à ce résultat, il faudrait que globalement, les pays s'abstiennent d'extraire un tiers des réserves de pétrole, la moitié des réserves de gaz et plus de 80 % du charbon disponibles dans le sous-sol mondial, d'ici à 2050. Les chercheurs montrent ainsi, pays par pays, que cela concerne l'essentiel des immenses réserves de charbon qui se trouvent en Chine, en Russie, en Inde et aux États-Unis. Au Moyen-Orient, cela suppose d'abandonner l'idée d'extraire 60 % du gaz et de ne pas toucher à environ 260 milliards de barils de pétrole, l'équivalent de toutes les réserves de l'Arabie saoudite. Il faudrait enfin oublier toute velléité d'exploiter les réserves d'énergies fossiles découvertes en Arctique et s'interdire d'accroître l'exploitation du pétrole non conventionnel (schiste bitumineux, huile de schiste,…)[19].

L'Agence internationale de l'énergie avait déjà préconisé, dans son rapport annuel publié le 12 novembre 2012, intitulé World Energy Outlook 2012, de laisser dans le sol plus des deux tiers des réserves prouvées de combustibles fossiles, car notre consommation, d'ici à 2050, ne devra pas représenter plus d'un tiers des réserves prouvées de combustibles fossiles afin de ne pas dépasser les 2°C de réchauffement global maximal d'ici la fin du siècle. Dans une étude de 2009, le Potsdam Institute for Climate Impact Research démontrait qu'il ne fallait pas émettre plus de 565 gigatonnes de CO2 d'ici à 2050 pour avoir quatre chances sur cinq de ne pas dépasser la barre fatidique des 2°C. Or, la combustion de toutes les réserves prouvées de pétrole, charbon et gaz de la planète engendrerait 2 795 gigatonnes de CO2, soit cinq fois plus. Selon ces données, ce sont donc 80 % des réserves d'énergies fossiles actuelles qui ne doivent pas être extraites[20].

Notes et références

  • (en) [PDF] BP, BP Statistical Review of World Energy, juin 2015 et [xlsx] Statistical Review of world energy 2015 workbook (séries plus longues)
  1. 1 2 3 p. 6-10
  2. 1 2 3 p. 20-24
  3. 1 2 3 p. 30-32
  4. p. 35-38
  5. f.34-35
  6. f.36-37
  7. f.42-43
  8. f.40-41
  9. f.44-45
  10. p. 10
  11. p. 24
  12. p. 32
  13. p. 35
  14. p. 36
  15. f.51
  • (en) [PDF] Agence internationale de l’énergie (AIE - en anglais : International Energy Agency - IEA) Key World Energy Statistics 2014, octobre 2014.
  1. p. 36-37
  2. p. 37
  3. 1 2 p. 48 à 57

Autres références :

  1. [xls] « BP Statistical Review of World Energy 2014 », BP (consulté le 19 juin 2014)
  2. voir aussi Ordre de grandeur (énergie)
  3. [PDF] (en) BP Statistical Review of World Energy 2012 (chiffres 2011), équivalences et conventions de conversion : p 44 bp.com, juin 2012
  4. 1 2 Supply of Uranium, site World Nuclear Association consulté le 19 mars 2015.
  5. 1 2 Thorium, site World Nuclear Association consulté le 19 mars 2015.
  6. Le cas de l'hydroélectricité (World Atlas publié en 1997 par la revue "Hydro Power and Dams", site Global Chance consulté le 17 avril 2014.
  7. Évaluation du potentiel éolien technique mobilisable réalisée en 2003 par le Conseil consultatif allemand sur le changement global (WBGU).
  8. (en) Food and Agriculture Organization of the United Nations, Energy conversion by photosynthetic organisms.
  9. (en)[PDF]BGR, Energy Study - Reserves, Resources and Availability of Energy Resources 2014, Bundesanstalt für Geowissenschaften und Rohstoffe - Agence Fédérale pour les Sciences de la Terre et les Matières Premières, (lire en ligne)
  10. 1 2 (en) Global Wind Statistics 2013, site Global Wind Energy Council consulté le 6 avril 2014.
  11. 1 2 La production d'électricité d'origine renouvelable dans le monde - 15è inventaire - édition 2013 - chapitre 2 - aperçu des dynamiques régionales par filière, site Observ'ER consulté le 5 février 2014.
  12. (en) 2010 Trends in Photovoltaic Applications, pages 4 et 5 IEA - PVPS, août 2011 [PDF]
  13. (en) [PDF] PVPS Report - Snapshot of Global PV 1992-2013, pages 11 et 14 IEA - Photovoltaic Power Systems Programm (PVPS), consulté le 16 avril 2014.
  14. source : Energy Information Administration (EIA), International Energy Outlook 2013
  15. dossier complet (Pdf, 92p, 2,5 Mo), document établi en 2013 pour le débat français sur la transition énergétique.
  16. 1 2 (en)World : Balances for 2012, sur le site AIE consulté le 20 mars 2015.
  17. (en)Approximated EU GHG inventory: early estimates for 2012 (voir p. 37, 45 et 56 à 58), site EEA consulté le 7 janvier 2014.
  18. (en) [PDF] International Energy Agency (IEA) - Agence internationale de l’énergie (AIE) CO2 Emissions from fuel combustion - Highlights 2014, site de l'AIE consulté le 13 février 2014.
  19. Climat : pétrole, gaz et charbon doivent rester sous terre, Le Figaro, 8 janvier 2015.
  20. Nous devons laisser deux tiers des énergies fossiles dans le sol, Le Monde, 15 novembre 2012.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

  • Agence internationale de l'énergie, site officiel.
  • (en) Energy Statistics, Enerdata Publication 2011 : Site Web Yearbook 2011.
  • (en) BP Statistical Review of World Energy 2009 (chiffres 2008).
  • (fr) Visualisation de l'énergie Visualisation d'ensemble de la production et l'évolution de la consommation des nations sur la base des statistiques de BP.
  • Ministère de l'industrie, définitions et statistiques sur l'énergie.
  • La gestion de l'énergie. La quadrature du cercle ! : conférence d'Alain Préat au Collège Belgique.
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