Bollywood
Bollywood (hindi : बॉलीवुड) est le nom donné à l'industrie du cinéma indien basée à Mumbai (anciennement Bombay) et dont les films sont réalisés en hindi.
En Inde, le cinéma est bien plus qu'un art ou une industrie, c'est une culture, un art de vivre et il fait partie intégrante de la vie de nombreux indiens, qui s'identifient aux acteurs ("héros") et aux valeurs qu'ils diffusent. "C'est comme se brosser les dents" déclare Sharukh Khan, soulignant son côté incontournable.
« Bollywood » est un mot valise combinant « Bombay » et « Hollywood ». Il ne désigne pas un lieu spécifique mais plutôt un genre cinématographique qui se caractérise -- généralement -- par la présence de plusieurs séquences chantées et dansées, sur le modèle des comédies musicales.
En Occident, « Bollywood » est souvent utilisé pour désigner le cinéma indien en général, toutefois en Inde ce terme désigne le cinéma en langue hindi basé à Bombay, capitale économique de l'Inde et symbole du "rêve indien", où tout est possible.
Bollywood est la composante la plus populaire du cinéma indien, lui-même le plus important au monde en nombre de films tournés. Ses films, diffusés dans la majeure partie de l'Inde, s’exportent dans le monde entier, notamment en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est.
Histoire
Ce sont les Frères Lumières qui amènent le cinéma en Inde : ils ont organisé leur première projection publique au "salon indien" du Grand Café à Paris puis quelques mois plus tard, leur assistant, Marius Sestier a organisé une projection au Watson's Hotel à Bombay de quelques-unes des œuvres des frères Lumière parmi laquelle "l'arrivée du train en Gare de La Ciotat" qui était particulièrement appréciée par le public indien. Le journal "Times of India" invitait ses lecteurs à aller découvrir cette "merveille du siècle".
Il a cependant fallu attendre 1913 pour que sorte le tout premier film indien. C'était un film muet: Raja Harishchandra de Dadasaheb Phalke, un film historique. Le premier film sonorisé indien, lui, date de 1931 : Alam Ara d'Ardeshir Irani. La production cinématographique qui atteint jusqu'à 200 films par an dans la première moitié du XXe siècle, ralentit dans les années 1930-1940 à la suite de la Grande Dépression, et des conséquences de la Seconde Guerre mondiale et du mouvement pour l'indépendance de l'Inde.
Le public indien est rapidement tombé amoureux de cet art.
En 1937, Ardeshir Irani réalise le premier film en couleur en hindi, Kisan Kanya, suivi par Mother India en 1938 (à ne pas confondre avec celui de Nargis). Malgré le succès de ces films, la couleur met du temps à s'imposer avant les années 1950.
Très vite, des dynasties se mettent en place, comme celles des Kapoor (Prithviraj Kapoor) ou des Mukherjee.
Au lendemain de la Partition, de nouveaux visages émergent sur les écrans, dont certain viennent de Lahore. La période allant des années 40 aux années 60 correspond à l'âge d'or du cinéma de Bollywood avec notamment les films de Guru Dutt, l'orion Welles indien : Pyaasa (1957), Kaagaz ke pool (1959) ou ceux de Raj Kapoor appartenant à la dynastie des Kapoor (surnommé "the showman") : Awaara (1951) qui est dans la lignée des films de Charlie Chaplin, dont il était admirateur. Ou encore de Dilip Kumar ("tragedy king").
Les acteurs en vogue à l'époque sont alors Dev Anand, Dilip Kumar et Raj Kapoor et les actrices Nargis, Meena Kumari, Nutan et Madhubala. Durant cette époque les actrices s'habillent plutôt à l'occidentale et la qualité scénaristique est reconnue à travers le monde car le film Neecha Nagar gagne par exemple une palme à la première session des césars.
À partir des années 1960, les mélodrames laissent place aux romances et aux films d'action[1] avec des films comme cultes comme Sangam évoquant le "triangle amoureux" (Raj Kapoor) ou encore un peu plus tard des acteurs comme Rajesh Khanna, considéré comme la première "superstar" du cinéma indien et Dharmendra, le "he-man". Les années 1970-1980 voient paraître nombre de films noirs et à message politique avec notamment des films comme Deewar (1975) où l'on voit la consécration d' Amitabh Bachchan qui incarne le jeune homme révolté ("angry young man") ou Manoj Kumar tiraillé entre l'amour de son pays et ses condition de vie miséreuses (faible insertion dans le monde du travail et ce malgré les diplômes) dans Roti, Kapada aur Makaan.
Il y a aussi des romance d'adolescent comme avec Bobby, une comédie sentimentale dans laquelle de jeunes amoureux se battent contre l'opposition de leur famille. Il ouvre aussi la voie à un cinéma plus sensuel où la sexualité est toujours implicite (en raison de la censure), mettant en scène de superbes actrices filmées dans des poses suggestives.
Durant les années 80 et début 90, on constate un déclin de la qualité scénaristique.
Puis dans les années 1990, des comédies romantiques et familiales reprennent le dessus comme Hum Aapke Hain Koun...! (1994) et Dilwale Dulhania Le Jayenge (1995) introduisant une nouvelle génération d'acteurs tels Aamir Khan, Salman Khan, Shahrukh Khan, et Akshay Kumar et d'actrices telles Sridevi, Madhuri Dixit, Juhi Chawla, Kajol, Raveena Tandon, Manisha Koirala, Urmila Matondkar et Karishma Kapoor.
Les années 2000 correspondent à une occidentalisation et une globalisation de Bollywood[2] retrouvant ainsi son aura de son âge d'or. De grandes maisons de productions telles Yash Raj Films et Dharma Productions se lancent à la conquête du marché mondial avec des films "d'exportation" comme Lagaan, Devdas, Kabhi Khushi Kabhie Gham, qui marquent le retour des mélodrames que le public occidental apprécie.
Le cinéma indien a évolué avec son temps, mais aussi avec le contexte politique. Dans les années 80, la censure est devenu plus affirmée et les petites tenues sont devenues ainsi plus rare et l'"hindouité" plus présente.
Conventions du genre
Musique
Les films, tournés en hindi, s'apparentent aux films musicaux voire à la comédie musicale. Ils comportent en effet généralement plusieurs clips musicaux, chantés (playback) et dansés, dont l'un est particulièrement soigné et osé (l'item number).
La musique filmi a ses compositeurs attitrés (tels Rahul Dev Burman, Jatin Lalit, Anu Malik, Madan Mohan, Nadeem-Shravan et Allah Rakha Rahman) dont le style est un mélange de musique indienne et occidentale. Elle s'accorde avec précision au scénario et est toujours pré-enregistrée par des chanteurs de playback professionnels très prisés (tels Lata Mangeshkar, sa sœur Asha Bhosle, Mukesh, Mohammed Rafi, Sunidhi Chauhan, Geeta Dutt, Kishore Kumar, Udit Narayan, Sonu Nigam, Sukhwinder Singh, Kumar Sanu et Alka Yagnik et Shreya Ghoshal). Les acteurs (sauf exception notable tel Kishore Kumar) se contentent de mimer le chant.
Certains acteurs ont toutefois chanter eux-mêmes, comme Amitabh Bachchan ou Aamir Khan dans Ghulam (ils interprètent alors à deux reprises leurs rôles : pour la caméra, puis pour le micro), ou une bande-son enregistrée en live (synchronisée) sur le tournage, comme dans Lagaan. La bande originale du film est toujours réalisée et distribuée avant même le tournage, qui dépend d'ailleurs de son succès. Il y a très souvent alors des scènes tournées à l'étranger pour accompagner ces clips ; les Alpes suisses (le Cachemire étant trop dangereux) ou les plages des Seychelles en sont des thèmes récurrents, symbolisant le rêve, l'évasion et la richesse.
Une nouvelle génération de chanteurs de play back fait son apparition durant les années 2000 : Atif Aslam, Mohit Chauhan, Shankar Mahadevan, Shaan, K.K, Neeraj Shridar, Javed Ali, Tulsi Kumar, Alisha Chinoy.
Beaucoup de compositeurs travaillent avec des paroliers attitrés tels Javed Akhtar, Gulzar ou Sameer. Les chansons ont souvent des thèmes romantiques inspirés soit de la mythologie hindoue (Krishna et Radha ou autres figures), soit de la tradition moghole en ourdou empreinte de vocable arabo-persans.
Danse
Dans les premiers temps, il y avait peu de danses.
Les scènes de danses sont dérivées de variétés de la danse indienne : kathak classique, danse de courtisanes, tawaif, bharata natyam, bhangra et danse folklorique. Dans les films les plus récents, la chorégraphie a largement évolué : les danses traditionnelles font parfois place à des danses modernes occidentales (disco, salsa, hip-hop, break dance).
Les chorégraphes les plus connus sont Saroj Khan, Farah Khan ou encore Longinus Fernandes - Prabhu Deva, Shiamak Davar, Ganesh Hegde, Bosco et Caesar. Le succès d'un film peut dépendre de leur seule présence.
Le héros ou l'héroïne ne danse jamais seul : il y a toujours une troupe ou un chœur de danseurs ou danseuses les accompagnant afin de créer un effet de masse, accentué par un champ panoramique ou quelques extras viennent s'ajouter, quasiment à titre d'éléments du décor. Ces scènes sont très soignées et imposent souvent aux comédiens des changements multiples de costumes ou de lieux appelés picturisation.
Script
Le script et les dialogues sont écrits en hindi courant. Cependant, au regard des nombreux peuples que composent l'Inde, la culture pendjabi est profondément présente dans le cinéma, notamment avec des réalisateur comme Yash Chopra. Depuis, une vingtaine d'année, le "hinglish" (mélange de hindi et d'anglais) a une place considérable.
http://www.goethe.de/ges/spa/prj/sog/ver/fr5356222.htm
Scénario
Les scénarios de films de Bollywood sont, comme les chansons, parfois inspirés de succès d'Hollywood. Le cinéma de Bollywood est riche. Cependant, il arrive que quelques producteurs préfèrent une adaptation à l'indienne d'un thème déjà éprouvé par le box-office, dans d'autres cinéma : coréens, américains. Les économies budgétaires ont souvent provoqué des plagiats assez importants que couvraient le laxisme des lois indiennes et l'absence de contrat écrit en la matière[3]. Cette propension à copier était d'autant plus usitée auparavant que la plupart des indiens ignoraient tout des films ou musiques produits à l'étranger et que bon nombre de scénarios étaient remaniés lors du tournage. Certains y voient un effet impondérable de la mondialisation[4].
Masala
Contrairement à ce que l'on pense les films de Bollywood ne durent pas trois heures. Cependant, ils arrivent que certains atteignent voire dépassent les trois heures comme My Name is Joker de Raj Kapoor qui durait pas moins de 10 heures ! Les spectateurs étaient obligés de prendre congé pour aller le voir en cinéma.
Les films de Bollywood, au fur et à mesure du temps, ont développé le concept du masala (désignant à la base un mélange d'épices) se rapprochant du roman-fleuve avec plusieurs scénarios imbriqués : histoire d'amour, de vengeance, des scènes d'action, de flirt, de sport, de fêtes religieuses, de comédies, de gags.
Bien souvent, l'histoire comporte une morale, est porteuse de valeurs philosophiques : patriotique (Dil Se), du respect des anciens, de l'adultère, du terrorisme (My Name Is Khan) et le héros se bat contre la société et certains carcans comme le mariage ou l'obligation de suivre les consignes paternelles. Les scénarios invitent même aux rapprochements des peuples en Inde et des religions (Amar Akbar Anthony).
En général le héros est quelqu'un d'intègre ou devient intègre après un parcours initiatique. Cependant, Shahrukh Khan a bouleversé ce schéma avec des rôles de psychopathe amoureux (Darr) ou de vengeur (Baazigar).
Bollywood est devenu récemment encore plus varié, plus original et plus riche en termes de scénarios et de scripts. Depuis 2009, des scénarios inhabituels et décalés apparaissent comme Dev. D, Kaminey, Firaaq, Gulaal, 3 Idiots, Paa, Wake Up Sid, Rocket Singh: Salesman of the Year. Malgré cette mutation, l'audience en quête de scénario nouveau et moderne apprécie particulièrement ce changement et ces films font partie des plus gros succès de 2009[réf. nécessaire].
Le public indien est exigeant non pas sur la qualité technique du film ou la crédibilité de l'histoire, mais plutôt sur le caractère divertissant. Le public aime aussi ses stars et il n'est pas gêné de voir le même Shahrukh Khan jouer dans cinq à dix films de suite en un an[réf. nécessaire].
Il semble que sous l'influence de la diaspora indienne, Bollywood soit de plus en plus amené à se rapprocher des productions d'Hollywood[5]. Les codes traditionnels (pudeur, pas de baiser à l'écran..) disparaissent, l'audience indienne évolue et est maintenant capable d'accepter des scènes de baisers et même des tenues occidentales pour les actrices (bikinis, mini shorts...).
Distribution
Bollywood emploie des gens de tous les horizons, venus de toutes parts de l'Inde. Nombre de mannequins y trouvent une seconde carrière après avoir remporté un prix international (quelques Miss Monde notamment). Quelques occidentaux y sont aussi employés car les films comportent de plus en plus de scènes tournées à l'étranger, en Suisse et au Royaume-Uni notamment (où la nombreuse diaspora indienne est un public choyé), en Australie (Salaam Namaste), aux États-Unis (Kurbaan, London Dreams}), en Italie (Bachna Ae Haseeno), en Thaïlande (Badmaash Company), en Turquie (Guru, Ajab Prem Ki Ghazab Kahani)[6]. Ils y jouaient auparavant des rôles ridicules, mais désormais une nouvelle tendance leur donne des rôles titres comme dans les films Rang De Basanti, Kinna : The Warrior Poet, Lagaan et Mangal Pandey: The Rising'[réf. nécessaire]'. Amy Jackson ou Kalki Koechlin sont des occidentales qui comptent désormais à Bollywood.
La présence d'une star avérée est nécessaire au succès d'un film et plus il y en a plus le film a des chances de succès[réf. nécessaire]. L'obtention de ces places en or est souvent réservée à certains membres d'une même famille : les dynasties de Bollywood, qui se sont érigées en empires financiers. Toutefois, certaines figures reconnues ne doivent qu'à elles-mêmes leur succès tels Raj Kapoor, Dharmendra, Hema Malini, Govinda, Rekha, Amitabh Bachchan, Shahrukh Khan, Akshay Kumar, Aamir Khan, Jeetendra par exemple.
Influences
On peut trouver six influences majeures ayant contribué à l'élaboration du cinéma de Bollywood :
- les anciens textes épiques du Mahabharata et du Ramayana, dont la structure narrative (étalonnée en maintes histoires parallèles) est souvent reproduite (Khal Nayak et Gardish en sont des exemples).
- les anciens drames en sanskrit (Natya Shastra), combinant musique et danse indiennes.
- les théâtres folkloriques indiens ayant succédé aux précédents au Xe siècle (Yatra du Bengale, Ramlila de l'Uttar Pradesh, Terukkuttu du Tamil Nadu).
- le théâtre parsi, particulièrement représenté à Bombay, et comprenant lui aussi musique et danse mêlées à des éléments réalistes et fantastiques, dont la narration a tout du spectacle et qui est du genre mélodrame[7].
- le cinéma d'Hollywood dont les comédies musicales furent célèbres dans les années 1920-1950, les réalisateurs indiens privilégiant l'aspect fictionnel, tandis qu'à Hollywood, la vraisemblance est primordiale.
- les chaînes musicales de télévision câblées telle MTV, dont les techniques mises en œuvre pour les clips vidéos ont été généralisées dans les films depuis les années 1990 (Bombay)
Inversement, le cinéma de Bollywood influence et contribue au renouveau du film musical, avec notamment des réalisateurs occidentaux tel Baz Luhrmann dont le film Moulin Rouge! (2001) en est directement inspiré ; on retrouve cette influence au sein de la diaspora indienne, ainsi le film Coup de foudre à Bollywood de la réalisatrice britannique Gurinder Chadha ou encore Bollywood Hollywood réalisé par la canadienne Deepa Mehta. One Dollar Curry du réalisateur indien à Paris, Vijay Singh, donne aussi un petit clin d'œil au cinéma de Bollywood.
Le film Lagaan (2001) a été nommé aux Oscars du cinéma (Best Foreign Language Film), tandis que Devdas (2002) et Rang De Basanti (2006) ont été nominés aux BAFTA (Best Foreign Language Film).
Danny Boyle, dont le film Slumdog Millionaire (2008) a gagné de nombreux prix internationaux, s'inspire aussi des films de Bollywood. La présence de stars de Bollywood à la distribution contribue à assurer la confusion avec un film issu de Bollywood[8], tout en leur rendant hommage[9].
Production
La production de Bollywood tourne actuellement autour de 1200 films par an[10].
Lorsque le cinéma de Bollywood n'était pas connu hors de l'Inde, de nombreux films ont été exploités sans tenir compte de la propriété industrielle. Actuellement, en raison de leur visibilité accrue et de l'augmentation de leur public potentiel, quelques films de Bollywood commencent à avoir des budgets plus importants, leur permettant d'employer des décors naturels lointains et dispendieux comme Hatfield House et le Palais de Blenheim au Royaume-Uni.
De grands studios commencent à émerger, comme ceux de Film City et de Yash Raj Films. Les financements proviennent essentiellement d'investisseurs privés et de plus en plus souvent d'acteurs qui fondent leurs propres maisons de production à l'image de Shahrukh Khan, Juhi Chawla ou Ashutosh Gowariker. En 2001, le Central Bureau of Investigation, l'agence nationale de la police de l'Inde, a saisi toutes les copies de Chori Chori Chupke Chupke lorsqu'il s'est avéré que le film avait été financé par la pègre de Bombay.
Une tendance récente voit de plus en plus d'associations entre des compagnies américaines (Disney, Warner, etc.) et indiennes, dans le but de produire ou distribuer des films grands publics[11].
Un autre problème de Bollywood est le piratage de ses films. Les DVD piratés sont souvent disponibles sur le marché en même temps que le film en salle ; les films sont réencodés - bonus supprimés - pour en mettre deux sur un même support, moyennant une baisse de qualité.
Le cinéma indien coûte moins cher que celui d'Hollywood. Le film Dhoom 3 est le film le plus onéreux avec un budget de 26 millions de dollars. En comparaison, une grosse production américaine peut dépasser 200 millions de dollars.
Récompenses
Il existe plusieurs cérémonies décernant des prix cinématographiques en Inde ; les National Film Awards sont généralement dédiés à l'ensemble du cinéma indien.
À Mumbai se déroulent l'équivalent des oscars spécialement dédiés à Bollywood :
- les Filmfare Awards,
- les Star Screen Awards,
- les Stardust Awards, les complètent.
À l'étranger, des cérémonies sont aussi dédiées aux films de Bollywood :
- Les International Indian Film Academy Awards ou IIFA Awards,
- les Global Indian Film Awards,
- les Zee Cine Awards.
Les films indiens proposés aux Oscars (de Bollywood ou non) ont toujours été malchanceux, et pourtant la victoire du film britannique Slumdog Millionaire en 2008, montre l'engouement du public pour ce genre et ces thématiques. Le compositeur Allah Rakha Rahman et le parolier Gulzar ont tous deux gagné un Oscar en 2008.
Diffusion
Les films de Bollywood sont naturellement diffusés à grande échelle en Inde mais aussi à l'île Maurice, au Bangladesh, au Népal, en Afghanistan et au Sri Lanka.
Au Pakistan[12] les films Bollywoodiens ont un succès assez mitigé a cause de la tension politique entre les deux pays frères ennemis. Malgré la levé d'interdiction des films Bollywood au Pakistan en 2007, Bollywood n’hésite toujours pas a usé de la propagande anti-Pakistan dans ces films, comme parfois dans les films d'amour ou le héros/héroïne Hindous fait souvent entendre raison au Musulman/Pakistanai(se), mais c'est surtout dans les films de guerre ou l'anti-Pakistan est poussé a l’extrême comme récemment dans le film Phantom(film 2015).
Comme ces pays, surtout le Pakistan et Bangladesh, partagent à peu près la même culture, voire la même langue, les films bollywoodiens sont plébiscités et ils sont parfois tournés sur place (Dharmatma, Kabul Express, Khuda Gawah et Escape from Taliban se déroulent en Afghanistan). Les affiches des films sont encore faites à la main par des artistes peintres.
Les pays arabes d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient sont aussi de gros consommateurs depuis plus de trente ans, car les films indiens sont censurés et se rapprochent du mode de vie des Musulmans modérés, alors que les productions d'Hollywood sont boycottées car impudiques. En Israël aussi Bollywood progresse grâce aux touristes israéliens se rendant en Inde et sensibilisés à sa culture. En Turquie et en Iran, il y a également une forte demande, toujours pour des raisons de cohérence sociale, mais aussi afin de pallier les productions américaines. Par ailleurs, ces pays aux vastes dimensions passent et repassent les films dans les cars.
En Chine, les films en hindi eurent un grand succès dans les années 1950 et Raj Kapoor y était une star. Puis il y eut un long déclin avant le retour en force grâce à Lagaan en 2001.
Nombre de pays africains bénéficient aussi de la diffusion des films de Bollywood grâce à des distributeurs libanais. L'Égypte, le Nigeria, le Tchad, la Somalie ou l'Éthiopie sont un grand marché où les films en hindi tiennent l'affiche durant des décennies. Bien des films sont tournés en Afrique du Sud tel Padmashree Laloo Prasad Yadav (2005), aux Seychelles ou à l'île Maurice (Dil Jo Bhi Kahey, 2005).
En Russie et dans les pays de l'Est, Bollywood a longtemps été une alternative aux productions d'Hollywood interdites. La neutralité politique des films indiens était appréciée ainsi que leur caractère familial. L'actrice russe Kseniya Ryabinkina a été spécialement recrutée pour tourner dans Mera Naam Joker (1970) afin de nouer davantage de liens entre les deux pays ; plus récemment, Lucky : No Time For Love a été tourné en Russie.
Grâce à l'importante diaspora indienne, les films de Bollywood sont appréciés au Canada et aux États-Unis, où ils représentent le second marché derrière les films en anglais. Nombre de films récents y ont été tournés.
Il en va de même au Royaume-Uni, où les films de Bollywood sont parmi les plus regardés. L'Allemagne, la Suisse, la France[13] et la Scandinavie sont aussi des pays où la passion pour Bollywood émerge très rapidement ; nombre de films indiens y sont également tournés.
Bollywood a du mal à s'implanter en Amérique du Sud à part au Brésil et en Océanie, à part aux Fidji. Des films tournés récemment en Australie tels Salaam Namaste (2005), Heyy Babyy (2007), Chak De! India (2007) et Singh Is Kinng (2008) ont toutefois favorisé le développement de ce marché.
Box-office
Les films ayant recueilli les recettes les plus importantes au cours de ces dernières années :
- 2013 : Chennai Express - Dhoom 3 - Krrish 3 - Yeh Jawaani Hai Deewani - Ram-Leela
- 2012 : Ek Tha Tiger - Dabangg 2 - Jab Tak Hai Jaan - Agneepath - Rowdy Rathore
- 2011 : Bodyguard - Ready - Ra.One - Don 2 - Singham - Zindagi Na Milegi Dobara
- 2010 : Dabangg - Raajneeti - Golmaal 3 - Housefull - My Name Is Khan
- 2009 : 3 Idiots - Ajab Prem Ki Ghazab Kahani - Love Aaj Kal - Wanted - Wake Up Sid
- 2008 : Ghajini - Rab Ne Bana Di Jodi - Singh Is Kinng - Race - Jodhaa Akbar
- 2007 : Welcome - Om Shanti Om - Taare Zameen Par - Guru - Chak De ! India
- 2006 : Dhoom 2 - Krrish - Lage Raho Munna Bhai - Fanaa - Rang De Basanti
- 2005 : Bunty Aur Babli - Garam Masala - Bluffmaster - Mangal Pandey - Salaam Namaste
- 2004 : Veer-Zaara - Main Hoon Na - Dhoom - Lakshya - Hum Tum
- 2003 : Koi... Mil Gaya - Kal Ho Na Ho - Baghban - Chalte Chalte - The Hero
- 2002 : Devdas - Kaante - Aankhen - Company - Deewangee
- 2001 : Gadar : Ek Prem Katha - Kabhi Khushi Kabhie Gham - Lagaan - Kasam - Ajnabee
- 2000 : Kaho Naa… Pyaar Hai - Mohabbatein - Mission Kashmir - Josh - Refugee
Annexes
Sources et bibliographie
- (en) Nasreen Munni Kabir, Bollywood: The Indian Cinema Story, Channel 4 Books, 2001, 256 p. (ISBN 978-0752219431)
- (en) Vijay Mishra, Bollywood Cinema: Temples of Desire, Routledge Film Guidebooks, 2002, 320 p. (ISBN 978-0415930154)
- (en) Jigna Desai, Beyond Bollywood: The Cultural Politics of South Asian Diasporic Film, Routledge Film Guidebooks, 2004, 296 p. (ISBN 978-0415966856)
- (en) Jitendra Kothari, Dinesh Raheja, Indian Cinema: The Bollywood Saga, Roli Books, 2004, 156 p. (ISBN 978-8174362858)
- (en) Subhash K. Jha, The Essential Guide to Bollywood, Reprint, 2005, 176 p. (ISBN 978-8174363787)
- Virginie Broquet, Pierre Polomé, Bollywood : Dans les coulisses des Film Cities, Éditions du Rouergue, 2005, 111 p. (ISBN 978-2841566372)
- (en) Stephen Alter, Fantasies of a Bollywood Love Thief: Inside the World of Indian Moviemaking, Mariner Books, 2007, 272 p. (ISBN 978-0156030847)
- (en) Deborah Barretto, Gurbir Jolly, Zenia Wadhwani, Once Upon a Time in Bollywood: The Global Swing in Hindi Cinema, Tsar Publications, 2007, 200 p. (ISBN 978-1894770408)
- (en) Mihir Bose, Bollywood: A History, Tempus, 2008, 388 p. (ISBN 978-0752443829)
- (en) Sangita Gopal, Sujata Moorti, Global Bollywood: Travels of Hindi Song and Dance, University of Minnesota Press, 2008, 352 p. (ISBN 978-0816645787)
- Camille Deprez, Bollywood : Cinéma et mondialisation, Presses Universitaires du Septentrion, 2010, 252 p. (ISBN 978-2757401545)
- Ophélie Wiel, Bollywood et les autres : Voyage au cœur du cinéma indien, Buchet-Chastel, 2011, 223 p. (ISBN 978-2283024393)
- (en) Tejaswini Ganti, Bollywood: A Guidebook to Popular Hindi Cinema, Routledge Film Guidebooks, 2013, 288 p. (ISBN 978-0415583886)
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- (de) Natalie Tenberg, Bollywood und Rübenkraut: Geschichten von meiner deutsch-indischen Familie, Heyne Taschenbuch, 2013, 223 p. (ISBN 978-3453602625)
- (en) Rachel Dwyer, Bollywood's India: Hindi Cinema as a Guide to Contemporary India, Reaktion Books, 2004, 272 p. (ISBN 978-1780232638)
Notes et références
- ↑ http://global.britannica.com/EBchecked/topic/72209/Bollywood
- ↑ Bollywood et les autres cinémas
- ↑ (en) Plagiarism, The Times Of India
- ↑ (en) Cloning Hollywood, The Hindu
- ↑ (en) Suman Gupta & Tope Omoniyi, The Cultures of Economic Migration: International Perspectives, Ashgate Publishing Ltd
- ↑ (en) A. Chatterji & Shoma, Where East meets West in The Tribune
- ↑ (en)K. Moti Gokulsing, Indian Popular Cinema: A Narrative of Cultural Change, Trentham Books, 2004. ISBN 1-85856-329-1
- ↑ (en) Amitava Kumar, Slumdog Millionaire's Bollywood Ancestors
- ↑ (en) Interview du coréalisateur indien
- ↑ http://www.uis.unesco.org/culture/pages/cinema-data-release-2011.aspx
- ↑ D'Hollywood à Bollywood
- ↑ (en) Bollywood stumbles in Pak with Taj Mahal, Reuters sur Expressindia.com, 14 mai 2006
- ↑ Bollywood en France
Liens externes
- (fr) « Historique » (Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), consulté le 2013-05-06
- (en) Box-office
- (de) Base de données Bollypedia
- (fr) Musique de Bollywood
- (fr) Etude des génériques de Bollywood par A.Tylski (Blow Up, Arte
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