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Club Balonmano Ciudad Real

Club Balonmano Ciudad Real

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Club Balonmano Ciudad Real
Logo du
Généralités
Noms précédents ADC Caserio Vigón (1983–1993)
ADC / BM Ciudad Real (1993–2011)
BM Atlético de Madrid (2011–2013)
Fondation
Disparition
Couleurs Blanc et rouge, noir
Salle Pabellón Puerta de Santa María (Ciudad Real, 2 000 places)
Quijote Arena (Ciudad Real, 5 863 pl.)
Palacio Vistalegre (Madrid, 15 000 pl.)
Président Domingo Díaz de Mera
Entraîneur Talant Dujshebaev
Site web Site officiel
Palmarès principal
National[1] Championnat d'Espagne (5)
Coupe du Roi (5)
Coupe ASOBAL (5)
Supercoupe d'Espagne (4)
International[1] Ligue des champions (3)
Coupe des coupes (2)
Supercoupe d'Europe (2)

Maillots

Domicile
Extérieur

Dernière mise à jour : 10 août 2015.

Le Club Balonmano Ciudad Real était un club de handball espagnol, basé à Ciudad Real. Le club était l'un des plus grands clubs des années 2000, remportant cinq coupes d'Europe (deux Coupes des coupes en 2002, 2003 et trois Ligues des champions en 2006, 2008, 2009) auxquelles on peut ajouter quatre finale et dix-neuf titres nationaux (cinq Championnats d'Espagne, cinq Coupes du Roi, cinq Coupes ASOBAL et quatre Supercoupes d'Espagne).

Fondé en 1981 dans la ville de Ciudad Real sous le nom de l'Asociación Deportiva Cultural Caserío Vigón, le club devient Club Balonmano Ciudad Real en 1993 puis est transféré à Madrid en 2011 et porte alors le nom de Club Balonmano Atlético de Madrid. Malgré cet important changement, d'importantes difficultés financières persistent et le , le club dépose le bilan et annonce sa disparition[2],[3].

Localisation de la ville
Ciudad Real
Localisation du club : Ciudad Real entre 1983
et 2011 puis Madrid entre 2011 et 2013.

Histoire

De 1983 à 1992 : une progression rapide vers l'élite

Logo de l'ADC Caserio Vigón (1983-1992).

En 1981, l'école du Colegio Nuestra Señora del Prado à Ciudad Real, dirigée par les marianistes, cherche de l'aide pour développer une activité sportive : la société Espumosos Vigón, fournisseur en vins et spiritueux, sponsorise l'équipe de handball de l'école, le Club Balonmano Prado[4],[5]. Puis, le , est créé l'Asociación Deportiva Cultural Caserío Vigón, fondant de manière officielle l'histoire du club. Le club évolue d'abord en championnat régional de la Castille-La Manche puis progresse très rapidement puisqu'il est promu chaque saison entre 1984 et 1988, année où le club accède à la División de Honor Plata (D2)[4].

Années 1990 : la découverte du haut niveau

Logo du Club Balonmano Ciudad Real (?-?).

En 1992, le club accède à l'élite espagnole, mais cette saison 1992–93 (en) n'est pas une sinécure puisque le club termine bon dernier avec une victoire et un match nul en 28 matchs. Toutefois, l'ADC Caserío Vigón est finalement maintenu, profitant des difficultés financières de plusieurs clubs dont le SDC San Antonio qui est relégué en Primera División Nacional (D3).

En 1993, un autre club de Ciudad Real, l'Asociación Deportiva Cultural Ciudad Real, rachète la licence de l'ADC Caserío Vigón et renomme le club sous le nom de Club Balonmano Cuidad Real. Renforcés notamment par l'arrivée de Sergueï Bebechko, champion olympique en 1992, les saisons suivantes en Liga ASOBAL sont de meilleure facture puisque le club termine successivement 10e, 9e et enfin 12e en 1996. À l'issue de la saison, Ciudad Real est l'une des deux villes qui accueille le Championnat d'Europe de handball 1996, dont la demi-finale qui voit l'Espagne s'imposer face à la RF Yougoslavie. Cet évènement crée ainsi un engouement pour le handball dans la province qui va profiter au club avec notamment l'arrivée de plusieurs joueurs à l'intersaison, tel que Mikel Rekondo, Miladin Ostojić et Samuel Trives, puis d'un nouveau sponsor, Queso García Baquero, qui apporte de nouveaux moyens financiers au club. Toutefois, la concurrence est rude sur le plan national face au club historique du FC Barcelone et au SDC San Antonio, de retour dans l'élite : le Barça remporte ainsi cinq Ligues des champions consécutives entre 1996 et 2000 avant d'être battus en finale en 2001 par... San Antonio.

Le club progresse malgré tout dans le classement avec une 8e place puis une 6e place obtenue en 1998, synonyme de qualification la saison suivante à une coupe d'Europe, la Coupe des Villes. Et cette première apparition sur la scène continentale est une réussite puisque les coéquipiers d'Oleg Grebnev, nouvelle recrue du club, atteignent la finale de la compétition : face au club allemand du SG Flensburg-Handewitt, le club réalise un très bon match nul 27 à 27 lors du match aller en Allemagne mais s'incline lourdement 21 à 26 lors du match retour à domicile (9 à 16 à la mi-temps). En championnat, le club continue sa progression, terminant cette saison 1998-99 au 4e rang et obtient à ce titre sa qualification pour la Coupe EHF, compétition plus élevée que la Coupe des Villes dans la hiérarchie des coupes d'Europe.

La saison 1999-2000 est de moins bonne facture puisque le club est éliminé en quart de finale de la Coupe EHF par le club croate du RK Metković, futur vainqueur de la compétition et seul club à être parvenu à à briser l'hégémonie du RK Zagreb en Croatie, et termine le championnat au 7e rang, si bien que le club n'obtient pas de nouvelle qualification européenne.

De 2000 à 2005 : l'émergence d'un ogre

Talant Dujshebaev, joueur de 2001 à 2005 puis entraîneur de 2005 à 2013.

Au début des années 2000, les ambitions du club sont illustrées par l'arrivée en 2000 de l'ancienne star yougoslave Veselin Vujović au poste d'entraîneur et de l'un des meilleurs pivots de moment, le cubain Rolando Urios, puis en 2001, grâce à l'aide financière de diverses institutions publiques et d'entreprises privées de la ville, le club recrute entres autres la star mondiale Talant Dujshebaev, de retour en terre espagnole, l'arrière gauche russe Sergueï Pogorelov, l'ailier droit danois Christian Hjermind ou encore l'espoir espagnol Iker Romero, champion d'Espagne en titre avec Ademar León.

Le club ayant atteint en 2001 la finale de la Coupe du Roi (défaite 20 à 22 face au Portland San Antonio, lui même qualifié pour la Ligue des champions), il obtient ainsi sa qualification pour la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe. Après avoir éliminé en quart de finale le Montpellier Handball, qui remportera la saison suivante la Ligue des champions (défaite 25 à 27 en France et victoire 26 à 21 à domicile)[6], puis en demi-finale le Partizan Belgrade (défaite 19 à 20 en Yougoslavie et victoire 29 à 25 à domicile), le club retrouve en finale le tenant du titre, le SG Flensburg-Handewitt, qui les avait battu lors de la Coupe des Villes 1999. Lors de la finale aller, remportée 31 à 22, de nombreuses violences et altercations ont lieu[7] au point que Vujović et Rolando Urios sont suspendus de toute compétition internationale pour respectivement 2 ans et 11 mois par l'EHF[8]. Malgré ces absences (Vujovic communiquant par téléphone depuis son hôtel), un début de match difficile (0-5) et la disqualification de Pogorelov en milieu de première période, Ciudad Real parvient à préserver son avance de 9 buts, s'inclinant finalement de 5 buts (27 à 32)[9]. Sur la scène nationale, au d'Espagne, le club termine à nouveau à la 4e place en championnat (en) et s'incline 28 à 31 en finale de la Coupe du Roi face au Caja España Ademar[10].

Alberto Entrerrios, au club de 2002 à 2012.
José Javier Hombrados, au club de 2002 à 2013.

La saison 2002-2003 est celle de la confirmation. Renforcés par l'arrivée de l'arrière espagnol Alberto Entrerrios, du gardien espagnol José Javier Hombrados, de l'ailier suédois Jonas Källman, du pivot Carlos Prieto et du demi-centre égyptien Hussein Zaky, le club remporte son premier trophée national avec la victoire 34 à 31 face au du FC Barcelone en Coupe du Roi tandis que le championnat (en) est terminé pour la première fois à la deuxième place, 4 points derrière ces mêmes Barcelonais. Quant à la coupe d'Europe, c'est à nouveau la Coupe des Coupes que le club dispute... et gagne, écartant en demi-finale le RK Celje, qui remportera la saison suivante la Ligue des champions (victoire 34 à 27 à domicile puis défaite 25 à 28 en Slovénie), puis en finale le club suédois de Redbergslids IK (victoire 33 à 27 à domicile puis match nul 24 à 24 en Suède).

Didier Dinart, au club de 2003 à 2012.

A l'été 2003, si le club s'est séparé de ses premières stars telles que Jordi Núñez, Sergueï Pogorelov et Iker Romero, les arrivées du pivot-défenseur français Didier Dinart, de l'arrière droit islandais Ólafur Stefánsson, de l'ailier français Stéphane Joulin et de l'arrière slovène Aleš Pajovič[11], puis la saison suivante de Mirza Džomba et d'Arpad Šterbik permet à Ciudad Real de se constituer l'un des effectifs européens les plus séduisants. De plus, l'inauguration de la Quijote Arena permet au club d'accueillir dorénavant 5 800 spectateurs dans de meilleures conditions. Et c'est Juan de Dios Román, ancien sélectionneur de l'équipe nationale espagnole, qui est désormais l'entraîneur du club.

Tous ces investissements portent leurs fruits puisque le club est le meilleur club espagnol de la saison, remportant son premier titre de champion d'Espagne[12] et sa première Coupe ASOBAL, même s'il doit à nouveau s'incliner en finale de la Coupe du Roi (défaite 25 à 27 face au FC Barcelone[13]). Sur la scène européenne, ce sont désormais les meilleurs clubs européens que le club croise en Ligue des champions. Terminant deuxième de son groupe derrière les Allemands du TBV Lemgo, le club se qualifie pour la phase finale où il écarte sans encombre en huitièmes de finale les Français du Chambéry Savoie Handball (victoires 36 à 28 à domicile et 33 à 32 en France) puis en quart de finale le club hongrois du Fotex KC Veszprém (victoires 33 à 24 à domicile et 35 à 28 en Hongrie). En demi-finale, Ciudad Real retrouve le RK Celje Pivovarna Laško : si la saison précédente, les espagnols s'étaient largement imposés lors du match aller à domicile, ce sont cette fois-ci les Slovènes qui s'imposent en Espagne 36 à 35[14] (mi-temps 18-14 et 35-30 à la 55e minute) et comme les Espagnols ne parviennent pas à renverser la vapeur lors du match retour (défaite 32 à 34, 16-16 à la mi-temps[15]), cette première participation à la compétition reine s'arrête au stade de la demi-finale.

Toutefois, les deux rivaux espagnols que sont le FC Barcelone et le SDC San Antonio n'ont pas dit leur derniers mots, que ce soit en Ligue des champions ou lors des compétitions nationales. Ainsi, lors de la saison 2004-2005, le club franchit un nouveau palier en Ligue des champions : vainqueur de tous ses matchs en phase de groupe, Ciudad explose les danois de Svendborg en huitièmes de finale avec une victoire 45 à 29 à l'extérieur puis écarte le Fotex Veszprém (victoires 29 à 22 à domicile et 34 à 33 en Hongrie) et le Montpellier Handball en demi-finale (victoire 30 à 24 à domicile et défaite 31 à 33 en France, la première de la saison[16]), atteignant ainsi la finale de la compétition pour la première fois de son histoire. Mais c'est bien le Barça, déjà difficile vainqueur de Pampelune en huitièmes de finale selon la règle du nombre du but marqués à l'extérieur, qui remporte son septième titre dans la compétition avec un seul petit but d'écart : victorieux 28 à 27 à l'aller à domicile, Ciudad Real s'incline 27 à 29 lors du match retour à Barcelone malgré les 8 buts de Dujshebaev. En Espagne, si le club débute la saison en remportant la première Supercoupe de son histoire[17] puis conserve son titre en Coupe ASOBAL, il doit laisser le titre de champion à Pampelune pour un point[18], à cause notamment de la défaite à domicile face à Barcelone lors de la 12e journée[18]. Quant à la coupe du Roi, le club est éliminé en demi-finale par le BM Valladolid, futur vainqueur de l'épreuve.

De 2005 à 2010 : le temps de la domination

Saison 2005-2006 : Ciudad Real roi de l'Europe

Les joueurs du BM Ciudad près a exulter lors de la finale retour de la Ligue des champions 2005-2006 à la Quijote Arena.

Un important changement se produit à l'été 2005, Talant Dujshebaev, largement présenté comme le meilleur joueur de handball de tous les temps, prend sa retraite sportive mais reste au club puisqu'il en devient l'entraîneur, en lieu et place de Juan de Dios Román, prenant comme adjoint Raúl González Gutiérrez qui vient également d'arrêter sa carrière au BM Valladolid. Niveau transferts, outre les mouvements précités, le club se renforce notamment avec les arrivées du croate Petar Metličić (en provenance du Caja España Ademar) et du Biélorusse/Slovène Siarhei Rutenka (en provenance du RK Celje).

Le premier trophée remporté lors de la saison 2005-2006 est la Supercoupe d'Europe, compétition mettant aux prises les vainqueurs des éditions précédentes des trois principales coupes d'Europe (Ligue des champions, Coupe des coupes et Coupe EHF), ainsi que le finaliste de Ligue des champions, Ciudad Real : vainqueur du FC Barcelone en demi-finale, le club s'impose en finale face au SC Magdebourg[19].

En Ligue des champions, hormis une défaite de deux buts à Veszprém en phase de groupe, l'équipe surclasse tous ses adversaires : +10 face au SC Pick Szeged en huitièmes de finale, +12 face au RK Celje Pivovarna Laško en quart, +11 face au SG Flensburg Handewitt en demi-finale. C'est alors le PSA Pampelune, qui a éliminé de justesse le Barça en quart, que Ciudad Real retrouve en finale, mais il n'y aura pas de réelle opposition entre les deux clubs : lors du match aller à Pampelune, Ciudad Real mène 11 à 6 à la mi-temps pour finalement s'imposer 25 à 19, faisant ainsi un grand pas vers la victoire finale, les derniers maigres espoirs de Pampelune étant rapidement réduit à néant lors du match retour puisque Ciudad Real retourne au vestiaire avec une nouveau pécule de 10 buts (21 à 11) puis de 9 buts à la fin du temps réglementaire (37 à 28) : c'est donc un pari réussi pour le club et Dujshebaev qui atteint le Graal pour sa première saison en tant qu'entraîneur[20].

Sur la scène nationale, le club ne remporte que la Coupe ASOBAL (sa troisième consécutive), mais doit laisser le titre de champion d'Espagne à Barcelone[21] et la coupe du Roi au BM Valladolid (défaite 30 à 35 en finale). À noter également qu'Arpad Šterbik, gardien de but du club et de l'équipe nationale de Serbie-et-Monténégro, a été élu meilleur handballeur de l'année 2005[22]. L'effectif du club pour cette saison 2005-2006 était le suivant[23] :

Saison 2006-2007 : San Antonio et Barcelone contrecarrent les ambitions du club

La saison 2006-2007 débute par le retour sur les parquets de Talant Dujshebaev afin de palier à la grave blessure lors de la 4e journée de la principale recrue du club, le demi-centre slovène Uroš Zorman[24]. C'est alors Raúl González Gutiérrez, l'adjoint actuel de Dujshebaev, qui prend logiquement la place de coach[24]. Le 26 novembre 2006, le club remporte sa seconde Supercoupe d'Europe consécutive en disposant en finale 36 à 31 du VfL Gummersbach de Daniel Narcisse[25]. En fin d'année, la victoire 29 à 27 face au SDC San Antonio en finale de la Coupe ASOBAL permet au club de remporter sa quatrième victoire consécutive dans la compétition[26].

Invaincu lors de la phase de groupe de la Ligue des champions 2006-2007, le quart de finale face au SDC San Antonio ne devrait être qu'une formalité au vu de la démonstration de Ciudad Real lors de la finale de la saison précédente. Si lors du match aller à domicile, un premier avertissement est donné avec les 5 buts d'avance de Pampelune à la mi-temps (9-14), Siarhei Rutenka et Talant Dujshebaev, qui n'a pas perdu de son talent, permettent de finalement s'imposer de cinq longueurs[27]. Mais Kristian Kjelling (11 buts) et Ivano Balić (8 buts) sont déchainés lors du match retour à Pampelune : défait 29 à 37, Ciudad Real est éliminé[28] et ne pourra donc empêcher le THW Kiel de Nikola Karabatic de remporter sa première Ligue des champions. Eliminé en quart de finale de la coupe du Roi par le FC Barcelone au mois de mars, le club termine la saison de belle manière en remportant le championnat, profitant de la défaite de Pampelune à León[29], puis, pour la première fois, la Coupe du monde des clubs.

Saison 2007-2008 : la saison parfaite !

La saison 2007-2008 commence par la victoire dans la Supercoupe d'Espagne face au FC Barcelone par 32 à 30. Le 23 décembre, le club remporte sa 5e Coupe ASOBAL consécutive en écartant en finale l'Ademar Leon sur le score de 25 à 23. Puis, cinq ans après sa première victoire, la Coupe du Roi est enfin remportée le 20 avril grâce à une victoire sur la plus petite des marges face au FC Barcelone (31-30). Enfin, le 1er mai, Ciudad Real reçoit le FC Barcelone, son dauphin en championnat avec 2 points de retard. Mené à la mi-temps (12-15) et une bonne partie du match, Ciudad Real fait la différence en fin de match en inscrivant un 9-5, synonyme de victoire (29-25) et de 3e titre de champion d'Espagne[30].

Lors de la Ligue des champions 2007-2008, Ciudad Real se retrouve en demi-finale après un parcours quasiment parfait avec une seule défaite face au Montpellier Handball lors du tour principal. Opposé au HSV Hambourg en demi-finale, grâce notamment aux 9 buts de Siarhei Rutenka, la large victoire à domicile lors du match aller (34–27) laissait augurer une qualification aisée en finale[31]. Mais les coéquipiers de Guillaume et Bertrand Gille n'ont pas dit leur dernier mot et, portés les 13 000 spectateurs de la Color Line Arena, sont à un doigt de renverser la vapeur : un arrêt de Šterbik sur un tir de Guillaume Gille à 20 secondes de la fin du match et Hambourg ne s'impose que de 6 buts (32–26)[32]. C'est le THW Kiel, tenant du titre et tombeur du FC Barcelone dans une très spectaculaire seconde demi-finale (score total de 78 à 75), que Ciudad Real retrouve en finale. Et les allemands montrent que leur victoire en 2007 n'était pas usurpée puisqu'ils marquent un grand coup lors de la finale aller en s'imposant 29 à 27 en Espagne[33],[34], grâce notamment aux 9 buts de Nikola Karabatic. Mais après 15 minutes de jeu lors du match retour devant les 11 000 spectateurs de la Sparkassen-Arena de Kiel, dans un match sous haute tension dans les gradins comme sur le parquet, Ciudad Real a rattrapé son retard en menant 7 à 4. Si Kiel est passé brièvement en tête (11-10, 24e minute), les espagnols regagnent les vestiaires avec deux buts de d'avance (15-13) puis s'envolent en seconde période (25-20, 49e minute), grâce notamment à Arpad Šterbik dans les buts (24 arrêts) et à Ólafur Stefánsson et Jonas Källman auteurs respectivement de 12 et 11 buts. La bagarre générale en fin de match, impliquant notamment Aleš Pajovič et Christian Zeitz qui seront sanctionnés[35], n'y changera rien, Ciudad s'impose 31 à 25 et détrône son adversaire[36]. C'est finalement une saison parfaite puisque le club a remporté toutes les compétitions dans lesquelles il était engagé. L'effectif du BM Ciudad Real pour la saison 2007-2008 était[37],[38] :

L'équipe du BM Ciudad Real le 20 février 2008 dans la Kölnarena avant le match de Ligue des champions face au VfL Gummersbach.

Saison 2008-2009 : les clubs espagnols se rebiffent

Luc Abalo et de Jérôme Fernandez, récents champions olympiques, sont les deux principales renforts de l'été 2008 tandis qu'aucun départ majeur n'est à déplorer. L'effectif pour la saison 2008-2009 est alors comme suit[39],[40] :

C'est traditionnellement par la Supercoupe d'Espagne que débute la saison 2008-09. Si le trophée est remporté par FC Barcelone (défaite 25 à 26), le club se rattrape peu de temps après en remportant la Supercoupe d'Europe[41] : après avoir écarté en demi-finale le THW Kiel sur le score de 31 à 24, le MKB Veszprém KC, qui évoluait pourtant à domicile, est défait 28 à 32 et ne peut empêcher Ciudad Real de remporter son troisième titre dans la compétition, record qui ne sera jamais battu puisqu'il s'agissait de la dernière édition de la compétition. En décembre, la victoire en championnat 29 à 26 à Barcelone marque les esprits et fait de Ciudad Real un favori logique pour le titre[42]. Pourtant, quinze jours plus tard, c'est le Barça qui s'impose 26 à 23 en demi-finale de la Coupe ASOBAL, mettant fin à la série de cinq titres consécutifs dans la compétition[43].

En Ligue des champions 2008-2009, après une phase de groupe terminée invaincue, le tirage au sort place Ciudad Real avec Kiel et le FC Barcelone dans un même groupe de la mort lors du tour principal pour seulement deux places qualificatives. Ciudad Real et Kiel remportent tous leurs matchs face au Barça et au GOG Svendborg TGI et se qualifient pour les quarts de finale avec un bilan équilibré (défaite 26 à 33 à Kiel et victoire 35 à 33 à domicile). Pour autant, Barcelone reste une équipe difficile à battre puisque c'est le club catalan qui s'impose face à Ciudad Real lors de la finale de la coupe du Roi (es) 29 à 26[44] : alors que la saison précédente, Ciudad Real avait été intraitable, c'est le troisième trophée national perdu face à Barcelone. Autant dire que l'opposition entre les deux équipes lors de l'avant dernière journée de championnat était attendue. Finalement, grâce notamment à un Luc Abalo intenable, Ciudad Real a fait exploser Barcelone à la mi-temps (20-12) et s'impose de onze buts (37-26) pour remporter son troisième titre de champion d'Espagne consécutif[45].

Entre temps, c'est le MKB Veszprém KC que le club retrouve en quart de finale de la Ligue des champions. Lors du match aller, malgré l'envie de se battre après le drame du 8 février 2009 et la mort de Marian Cozma, Veszprém a fini par capituler face à la puissance de feu des Espagnols qui remportent le match 29 à 24[46]. Et cette avance de 5 buts n'était pas de trop, car plusieurs fois au cours du match retour, les Hongrois ont pris 4 buts d'avance grâce notamment à un Carlos Pérez retrouvé. Mais les Espagnols ne s'affolent pas et, avec un Jérôme Fernandez décisif, se reprennent pour finalement concéder une défaite de 3 buts (29-32), suffisante pour se qualifier[47]. En demi-finale, il est le seul club non allemand face aux THW Kiel, Rhein Neckar Löwen et HSV Hambourg. Opposé à ce dernier et les 13 000 spectateurs de la Color Line Arena, c'est donc un remake de la saison précédente. En début de match, Bertrand et Guillaume Gille ainsi que Bitter permettent aux Hambourgeois de prendre une avance de cinq buts, rapidement comblée par les performances défensives de Pajovic, Dinart et Sterbik. Avec un but de retard à la mi-temps (12-13), Ciudad Real continue sur le même rythme au retour des vestiaires et prend à son tour cinq buts d'avance grâce à Stefansson et un Rutenka parfait au poste de pivot (6 buts). Mais Hambourg n'a pas dit son dernier mot et rattrape son déficit et prend même un but d'avance à l'entame du money time. Mais les joueurs de Dujshebaev contiennent ce temps fort allemand et trouve les ressources pour finalement s'imposer d'un but 30 à 29[48]. Hambourg était donc condamné à réaliser un exploit dans la Quijote Arena. Les joueurs de Martin Schwalb démarrent mieux le match et prennent deux buts d'avance, mais Sterbik, Abalo et Rutenka permettent à Ciudad Real de revenir à égalité à la mi-temps (15-15) puis de faire le trou (+3). Le HSV n'a toutefois pas dit son dernier mot et, repasse même devant au score grâce notamment à Bitter. Son homologue, Sterbik, n'est pas en reste et permet finalement à Ciudad Real de s'imposer dans la difficulté 33 à 31[49]. De son côté, le THW Kiel n'a laissé aucune chance aux Rhein Neckar Löwen en s'imposant de 14 buts lors du match aller (37 à 23 et 20 à 8 à la mi-temps). C'est donc fort logiquement que les deux plus beaux collectifs d'Europe se retrouvent en finale et pour cette revanche, la nation la plus représentée pour ce duel hispano-germanique sont les français avec 7 joueurs dont 5 champions du monde et olympique : Igor Anic, Nikola Karabatic, Bruno Martini et Thierry Omeyer côté allemand face à Luc Abalo, Didier Dinart et Jérôme Fernandez côté espagnol. Lors du match aller à Kiel[50], Ciudad Real accuse un gros déficit de 6 buts à la mi-temps (18-12), mais grâce notamment aux 8 buts de Fernandez et aux 7 buts d'Abalo[51] ainsi que Didier Dinart et Arpad Sterbik en défense, Ciudad Real parvient à revenir à égalité à 6 minutes de la fin du match. Mais c'est à ce moment-là qu'Omeyer décide de fermer la baraque, permettant ainsi aux Zèbres de ne pas reproduire les erreurs de la saison passée en s'imposant de cinq unités dans un match riche en buts (39-34)[52]. Malgré cette défaite de 5 buts, Ciudad Real sait que rien n'est perdu d'avance et que, comme lors de la saison précédente, un miracle est possible. Mais chat échaudé craint l'eau froide : Kiel ne veut pas à nouveau échouer si près du but et démarre tambour battant en prenant rapidement une avance de 3 unités (4-7) puis en terminant la mi-temps avec un but d'avance (13-14)[53]. Au retour des vestiaires, Ciudad Real bute sur la défense de Kiel organisée autour de Thierry Omeyer qui réalise son 18e arrêt (50%) et Kiel s'envole au score (16-20, 38e minute[54]) : avec désormais un déficit de 9 buts à combler, la tâche des Espagnols parait chimérique. Mais Kiel en vient à jouer contre nature pour garder son avance et le retour d'Arpad Sterbik s'avérant payant, les joueurs de Talent Dushebaev réalisent en l'espace de 6 minutes un 6-1 et passent pour la première fois en tête (22-21, 44e). Si leur avance passe plusieurs fois à 3 buts, ils ne parviennent pas à creuser l'écart (27-26 à 7 minutes de la fin). Portés par leur public tout acquis à leur cause, c'est alors que le miracle se met en marche et, à un peu plus de 2 minutes du terme, Luc Abalo marque le but du +5 (32-27). Les Dieux du handball sont du côté du club de la Mancha qui s'impose finalement 33 à 27[55] et remporte ainsi son troisième titre dans la compétition en l'espace de quatre ans.

Saison 2009-2010 : les premiers changements

L'intersaison 2009 est marquée par d'importants changements avec les départs de Pajovič, de Rutenka, de Stefánsson (qui sera élu en 2013 meilleur arrière droit des 20 ans de la Ligue des champions), d'Uríos et de Zorman contre seulement Julen Aguinagalde et Joan Cañellas comme arrivées importantes. Le premier match officiel de la saison se solde par une lourde défaite 26 à 33 face au FC Barcelone lors de la Supercoupe d'Espagne[56], annonciatrice d'une saison plus difficile que les précédentes. En effet, si fin septembre, les hommes de Dujshebaev se reprennent en championnat en s'imposant avec la manière 33 à 30 au Palau Blaugrana de Barcelone[57], c'est bien le Barça qui remporte leur confrontation en finale de la Coupe ASOBAL 2009-2010 en décembre (33 à 34). Et comme Ciudad s'incline le 20 mars en demi-finale de la coupe du Roi face au Reale Ademar León, 24 à 26, il ne peut empêcher Barcelone de remporte sa troisième compétition nationale de la saison.

Néanmoins, le parcours en championnat[58] et en Ligue des champions est exemplaire avec 100% de victoires jusqu'en avril. En effet, une nouvelle fois opposé au HSV Hambourg en quart de finale, le club s'incline de quatre buts lors du match aller en Allemagne (22-26)[59]. Mais, en parfait stratège, Talant Dujshebaev met en place lors du match retour la tactique qui permet à ses joueurs de faire exploser Hambourg, les Allemands encaissant un 5 à 15 en première période pour s'incliner finalement 27 à 35[60]. Opposé au grand rival qu'est le THW Kiel en demi-finale du premier final 4 de l'histoire de la Ligue des champions, Ciudad domine le match pendant 50 minutes, mais portés par les 20 000 spectateurs de la Lanxess Arena de Cologne quasiment acquis à la cause allemande, Christian Zeitz et Thierry Omeyer permettent finalement à Kiel d'arracher la victoire 29 à 27[61]. Vainqueur des Russes du Medvedi Tchekhov dans le match pour la 3e place, Ciudad Real sauve l'honneur le lendemain mais l'objectif était bien la finale face au Barça. Malgré tout, la saison se termine de belle manière puisque le club s'impose pour la deuxième fois consécutive lors de la Coupe du monde des clubs en mai, le championnat est achevé par une performance extraordinaire avec 30 victoires en autant de matchs — premier club espagnol à totaliser 100% de victoires sur une saison[62] — et enfin, pour la première fois dans l'histoire du club, un joueur, en l'occurrence le pivot Julen Aguinagalde, est élu meilleur handballeur de la saison en Espagne[63].

De 2010 à 2013 : un colosse aux pieds d'argile

Saison 2010-2011 : de l'autre côté du miroir

Lors de la Supercoupe d'Espagne disputée à Cordoue, les coéquipiers de Kiril Lazarov, derrière recrue du club, remportent leur premier titre de la saison grâce à la victoire 29 à 28 face au FC Barcelone. Puis en décembre, Barcelone est défait 31 à 34 en finale de la Coupe ASOBAL : c'est la sixième victoire dans la compétition pour Ciudad Real. Troisième compétition et troisième titre avec la Coupe du Roi en avril (victoire 31 à 22 face au BM Valladolid, tombeur de Barcelone en demi-finale). Mais en championnat, c'est bien le Barça qui s'impose avec quatre points d'avance sur Ciudad Real : fin novembre, après 67 victoires consécutives en Liga Asobal, soit près de 26 mois d'invincibilité, Ciudad Real, déjà moins tranchant depuis le début de la saison[64], s'incline 24 à 27 au Palau Blaugrana de Barcelone[65]. Si les hommes de Dujshebaev s'imposeront lors du match retour 30 à 27[66], le club s'est entre-temps incliné à deux reprises (26 à 27 à Saragosse face au CAI BM Aragón puis 30 à 31 à Pampelune[66]), le club doit donc cette fois-ci laisser le titre à son rival catalan après quatre titres consécutifs. Début avril, le club remporte enfin une compétition qui lui échappait un peu jusque là : la Coupe du Roi (es). Tombeur tour à tour du SDC San Antonio (36-30), du BM Granollers (40-33) et enfin du BM Valladolid (31-22), le club remporte son troisième titre dans la compétition.

En Ligue des champions, le club écarte sèchement Chambéry en huitièmes de finale (victoire 36 à 19 à domicile) puis le SG Flensburg-Handewitt en quart de finale (victoire 38 à 24 lors du match aller en Allemagne). Lors du Final Four disputé à la Lanxess Arena de Cologne en Allemagne les 28 et 29 mai 2011, le club retrouve en demi-finale une vieille connaissance : le HSV Hambourg. Et comme lors des précédentes saisons, malgré la blessure en début de match d'Arpad Šterbik[67], les coéquipiers d'Entrerríos et d'Abalo, meilleurs buteurs du match avec 6 réalisations[68], s'imposent 28 à 23 face l'équipe des frères Gille. C'est alors face au FC Barcelone dans une finale 100% pur ibère[67] que Didier Dinart va tenter de remporte sa cinquième couronne dans la compétition[69]. Mais, porté par les 50% d'arrêts de Šarić (21 arrêts sur 44 tirs) et les 8 buts de Nøddesbo[70], le Barça s'impose sans contestations 27 à 24[71] face à un Ciudad Real un peu à court d'arguments aussi bien offensifs que défensifs[70] : Ciudad Real doit faire allégeance au nouveau roi d'Espagne et d'Europe.

Finalement, cette saison 2010-2011 est une parfaite réciprocité de la saison précédente : alors le club avait dominé Barcelone en championnat et en Ligue des champions, ce sont les Catalans qui s'imposent cette fois-ci, mais à l'inverse, Ciudad Real a remporté les trois coupes nationales qu'avaient remportés le Barça la saison précédente.

Intersaison 2011 : le BM Ciudad Real devient BM Atlético Madrid

Cette légère baisse de performance depuis la saison parfaite de 2008 est notamment une conséquence des problèmes financiers qui se font jour en coulisse : son président et grand argentier de toujours Domingo Diaz de Mera est dans la tourmente financière avec sa société et les instances publiques de la ville se refusent à combler le trou[72]. En fait, à l'image de tout le handball espagnol, qui subit la crise qui secoue le pays, et de la ville de Ciudad Real, qui doit gérer les difficultés liées à la construction d'un aéroport beaucoup trop gros pour lui, le BM Ciudad Real est dans la tourmente[73]. Et comme le révèlera plus tard Jonas Källman, au club de puis 2002, la crise financière touche également les joueurs qui doivent faire face à des salaires impayés[74] : « On me doit des milliers d'euros. En principe, j'ai joué gratuitement pour eux ces trois dernières années », explique-t-il en avril 2013[74]. Pour pallier ses grosses difficultés financières et pouvoir évoluer en Liga Asobal, les pouvoirs publics ne pouvant plus aider le club, le club doit trouver un nouveau sponsor prêt à mettre 4 millions d'euros pour qu'il reste à Ciudad Real[75]. Le président Domingo Díaz de Mera n'étant pas parvenu à trouver un tel sponsor à la veille de la fin des inscriptions en Liga Asobal 2011/2012[76], la solution trouvée par les dirigeants est une délocalisation de l'équipe professionnelle à Madrid qui prend alors le nom de BM Atlético de Madrid[77]. Si le club omnisports de l'Atlético Madrid cède son nom, ses couleurs et son logo au CB Neptuno, l'entité juridique du désormais ex-Ciudad Real, cet accord de mécénat n'est que pour une durée d'un an et la section de handball qui exista entre 1949 et 1994, le Atlético de Madrid, n'est pas reformée, bien que l'hypothèse d'une réintégration future est évoquée. C'est ainsi un retour aux sources pour le capitaine José Javier Hombrados qui y a évolué entre 1990 et 1993.

Saison 2011-2012 : un changement salutaire ?

Le nouveau maillot du club, tel qu'ici porté par Xavier Barachet en 2012, est désormais aux couleurs de l'Atlético Madrid.

Pour autant, tous les joueurs du feu BM Ciudad Real, à l'exception de Viran Morros dont la signature à Barcelone était déjà actée[78], poursuivent l'aventure et prennent possession de leur nouveau terrain de jeu, le Palacio Vistalegre. Malgré l'importance de ce changement, l'adaptation est rapide puisque, pour le premier match officiel de la saison, le désormais Atlético Madrid s'impose lors de la Supercoupe d'Espagne, disputée à domicile, en écartant nettement le FC Barcelone 33 à 26[79], puis le , le club établit un nouveau record en Liga Asobal en inscrivant 52 buts face au Academia Octavio[80],[81]. S'engage alors un mano a mano avec le FC Barcelone avec 12 succès en 12 matchs pour chacune des deux équipes, mais, malgré les 12 743 supporters présents au Palacio Vistalegre, l'Atlético doit s'incliner à domicile face aux coups de boutoirs de Laszlo Nagy et Siarhei Rutenka[82],[83]. Deux semaines plus tard, c'est le CB Ademar León qui barre la route du club en Coupe ASOBAL (défaite 27 à 28 à León), mais les hommes de Dujshebaev se rattrapent en mars lors de la la Coupe du Roi (es) en remportant leur deuxième titre consécutif, s'imposant notamment en finale 37 à 31 face au Barça[84]. En championnat, la victoire de Madrid dans la Palau Blaugrana 29 à 28 ne compense pas la défaite de deux buts du match aller et c'est bien Barcelone qui remporte le 19e titre de son histoire[85].

En Ligue des champions, si le club s'incline d'un but à Veszprém et doit concéder deux matchs nuls face à Tchekhov, il termine néanmoins en tête de son groupe et se qualifie pour les huitièmes de finale. Large vainqueurs du Kadetten Schaffhausen lors du match aller en Suisse (27-36), le club se fait surprendre en s'inclinant 26 à 30 au Palacio Vistalegre après avoir été mené 7 buts[86]. Avertissement sans frais mais bis repetita en quarts de finale : opposés à l'équipe surprise du RK Koper, les hommes de Dujshebaev butent tout le match sur le gardien slovène Gorazd Škof et rentrent à Madrid avec un déficit de 3 buts[87]. Les choses sont remises en ordre lors du match retour non sans difficultés puisque les Slovènes ont un temps mené 19 à 17. Mais, grâce notamment aux 24 arrêts d'Arpad Šterbik et aux 9 buts du géant danois Nikolaj Markussen[88], l'Atletico passe en 11 à 4 salutaire pour finalement s'imposer sur un score large (31-24) sans commune mesure avec l'adversité rencontrée[89]. Qualifié pour le Final Four à Cologne, le club se voit opposé à l'AG Copenhague, jeune club danois aux dents longues : grâce à son président et mécène Jesper Nielsen, le club a notamment recruté le danois Mikkel Hansen, meilleur handballeur de l'année 2011 et l'islandais Ólafur Stefánsson qui avait brillé sous les couleurs de Ciudad Real. Si la première mi-temps tourne à l'avantage des Danois (15-12), les hommes de Dujshebaev reviennent peu à peu et égalisent à la 42e minute grâce à Kiril Lazarov[90], meilleur buteur du match avec 11 buts. Et l'expérience des Espagnols joue pleinement son rôle à ce moment-là et ceux-ci s'imposent finalement 25 à 23[91].

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Saison 2012-2013 : une régression... pas que sportive

Le club, devenu BM Atlético Madrid, vainqueur de la Super Globe en 2012.

Si, lors de l'intersaison précédente, le déménagement à Madrid n'avait pas eu d'impact sur l'effectif, l'été 2012 est marquée par les départs d'Abalo, de Dinart, d'Entrerríos, de Chema et de Šterbik puis en cours de saison de Markussen, ces départs étant à peine comblés par les arrivées d'Ivano Balić et de Xavier Barachet. Ce dernier avait signé dès 2009[92] mais était depuis lors resté à Chambéry pour s'aguerrir. Entre temps, le club a beaucoup changé, même si Barachet reconnait sa chance de pouvoir évoluer aux côtés de Balic et d'être entraîné par Dujshebaev[93].

Le clap de fin

Cet échappatoire n'est qu'illusion et les difficultés financières persistantes conduisent le club à déposer le bilan et à annoncer sa disparition le 9 juillet 2013[2],[3].

Parcours détaillé

Parcours détaillé du BM Ciudad Real[4]
Saison Compétitions nationales Compétitions internationales
Championnat Coupe du Roi Coupe ASOBAL Supercoupe Coupes d'Europe* Supercoupe d'Europe Mondial
1992-199316e?-----
1993-199411e?-----
1994-19959e1/4 de finale-----
1995-199612e1/4 de finale-----
1996-19978e1/4 de finale-----
1997-19986e1/4 de finale-----
1998-19994e1/4 de finale--CV : Finaliste--
1999-20007e1/4 de finale--EHF : 1/4 de finale--
2000-20015eFinaliste1/2 finale----
2001-20024eFinaliste1/2 finale-CVC : Vainqueur--
2002-20032eVainqueur1/2 finale-CVC : Vainqueur3e-
2003-2004ChampionFinalisteVainqueurFinalisteLDC : 1/2 finale3e-
2004-20052e1/2 finaleVainqueurVainqueurLDC : Finaliste3e-
2005-20062eFinalisteVainqueur-LDC : VainqueurVainqueur-
2006-2007Champion1/4 de finaleVainqueur-LDC : 1/4 de finaleVainqueurVainqueur
2007-2008ChampionVainqueurVainqueurVainqueurLDC : Vainqueur--
2008-2009ChampionFinaliste1/2 finaleFinalisteLDC : VainqueurVainqueur-
2009-2010Champion1/2 finaleFinalisteFinalisteLDC : 3e-Vainqueur
2010-20112eVainqueurVainqueurVainqueurLDC : Finaliste-Finaliste
2011-20122eVainqueur1/2 finaleVainqueurLDC : Finaliste--
2012-20132eVainqueurFinalisteFinalisteLDC : 1/4 de finale-Vainqueur
*LDC=Ligue Des Champions; EHF=Coupe EHF ; CVC=Coupe des Vainqueurs de Coupes ; CV=Coupe des Villes

Palmarès

En souligné, les compétitions dans lesquelles le BM Ciudad Real détient le record du nombre de titres remportés dans la compétition. À noter que l'année indiquée est celle de la fin de la saison. Par exemple, une victoire en 2008 peut avoir eu lieu entre septembre et décembre 2007 ou entre janvier et juin 2008.

Palmarès du BM Ciudad Real (1993-2011) et du BM Atlético de Madrid (2011-2013)
Compétitions internationales Compétitions nationales
  • Ligue des champions (3) : 2006, 2008, 2009
    • Finaliste en 2005, 2011, 2012
  • Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe (2) : 2002, 2003
  • Supercoupe d'Europe (3) : 2005, 2006 et 2008[NB 1]
  • Super Globe (3) : 2007, 2010, 2012[NB 1]
    • Finaliste : 2011
  • Finaliste de la Coupe des Villes en 1999
  • Championnat d'Espagne (5) : 2004, 2007, 2008, 2009, 2010
    • Vice-champion en 2003, 2005, 2006, 2011, 2012, 2013
  • Coupe du Roi (5) : 2003, 2008, 2011, 2012, 2013
    • Finaliste en 2001, 2002, 2004, 2006, 2007, 2009
  • Coupe ASOBAL (6) : 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2011
    • Finaliste : 2010, 2013
  • Supercoupe d'Espagne (4) : 2005, 2008, 2011, 2012
    • Finaliste en 2004, 2009, 2010, 2013
  1. 1 2 Remarque : la Supercoupe d'Europe et le Super Globe ont lieu en début de saison sportive, donc une victoire à l'année N correspond à la saison N-(N+1)

Effectif durant la saison 2012/2013

Nom Taille Poids Nationalité Position Club après liquidation
1José Javier Hombrados1,9798 kg EspagneGardien Al Sadd SC
2Miguel Sánchez Migallón2,0090 kg EspagneArrière gauche Naturhouse La Rioja
4Eduard Fernández1,90119 kg EspagnePivot Cavigal Nice
5Jonas Källman2,00100 kg SuèdeAilier gauche IFK Skövde HK
8Álvaro Ferrer1,9094 kg EspagneDemi-centre TSV Hannover-Burgdorf
9Ángel Romero2,04125 kg EspagnePivot Naturhouse La Rioja
12Antonio Díez1,92100 kg EspagneGardien de but
13Julen Aguinagalde1,95116 kg EspagnePivot KS Vive Targi Kielce
14David Davis1,8590 kg EspagneAilier gauche FC Porto Vitalis
15Roberto García Parrondo1,8786 kg EspagneAilier droit Pick Szeged
16Magnus Dahl1,9895 kg NorvègeGardien de but HSG Wetzlar
19Xavier Barachet1,9590 kg FranceArrière droit Paris SGSt-Raphaël
21Joan Cañellas1,98100 kg EspagneDemi-centre HSV Hambourg
22Mariusz Jurkiewicz1,99105 kg PologneArrière gauche Orlen Wisla Plock
25Jakov Gojun2,03112 kg CroatieArrière gauche Paris Saint-Germain
27Josep Masachs1,8080 kg EspagneAilier droit Naturhouse La Rioja
34Ivano Balić1,8992 kg CroatieDemi-centre HSG Wetzlar
77Kiril Lazarov1,9398 kg MacédoineArrière droit FC Barcelone
- Alex Dujshebaev - -  Espagne Arrière droit RK Vardar Skopje
- Inaki Malumbres - -  Espagne Gardien de but RK Vardar Skopje
- Pedro Rodriguez - -  Espagne Ailier gauche Naturhouse La Rioja

Joueurs célèbres

Parmi les joueurs ayant évolué pour le club, on trouve notamment (ordre alphabétique) :

  • Luc Abalo : de 2008 à 2012
  • Julen Aguinagalde : de 2009 à 2013
  • Ivano Balić : de 2012 à 2013
  • Xavier Barachet : de 2012 à 2013
  • Sergueï Bebechko : de 1993 à 2000
  • Joan Cañellas : de 2009 à 2013
  • David Davis : de 2005 à 2013
  • Didier Dinart : de 2003 à 2012
  • Talant Dujshebaev : de 2001 à 2007
  • Mirza Džomba : de 2004 à 2007
  • Alberto Entrerrios : de 2002 à 2012
  • Jérôme Fernandez : de 2008 à 2010
  • / Julio Fis : de 2000 à 2001 et de 2005 à 2007
  • Oleg Grebnev : de 1998 à 2002
  • Christian Hjermind : de 2001 à 2003 et de 2007 à janvier 2008
  • José Javier Hombrados : de 2002 à 2013
  • Stéphane Joulin : de 2003 à 2004
  • Jonas Källman : de 2002 à 2013
  • Kiril Lazarov : de 2010 à 2013
  • Petar Metličić : de 2005 à 2010
  • Viran Morros : de 2007 à 2011
  • Jordi Núñez : de 1997 à 2003
  • Aleš Pajovič : de 2003 à 2009
  • Sergueï Pogorelov : de 2001 à 2003
  • Carlos Prieto : de 2002 à 2007
  • Chema Rodríguez : de 2007 à 2012
  • Iker Romero : de 2001 à 2003
  • Siarhei Rutenka : de 2005 à 2009
  • Ólafur Stefánsson : de 2003 à 2009
  • Arpad Šterbik : de 2004 à 2012
  • Samuel Trives : de 1996 à 2005
  • Rolando Uríos : de 2001 à 2009
  • Hussein Zaky : de 2002 à 2005
  • Uroš Zorman : de 2006 à 2009
Voir les catégories : Joueur du BM Ciudad Real et Joueur du BM Atlético de Madrid.

Entraîneurs du club

  • José Julio Espina : de ? à décembre 1996[94]
  • Rafael López de León (es) : de décembre 1996 à 2000
  • Veselin Vujović : de 2000 à avril 2003
  • Juan de Dios Román : de 2003 à 2005
  • Talant Dujshebaev : de 2005 à 2013
  • Raúl González Gutiérrez : adjoint de 2005 à 2013

Statistiques et récompenses

De nombreux joueurs ont été récompensés alors qu'ils évoluaient sous le maillot du BM Ciudad Real ou de l'Atlético de Madrid :

Récompenses individuelles internationales

Joueur Trophée Période
Arpad Šterbik Meilleur handballeur de l'année IHF Année 2005
Didier Dinart Meilleur défenseur des 20 ans de la Ligue des champions au club de 2003 à 2012
Ólafur Stefánsson Meilleur arrière droit des 20 ans de la Ligue des champions au club de 2003 à 2009
Ólafur Stefánsson Meilleur buteur de la Ligue des champions Saison 2007-2008

Récompenses individuelles en Espagne

Joueur Trophée Nombre Saison(s)
Julen Aguinagalde Meilleur handballeur de la saison 3 2009-2010, 2011-2012 et 2012-2013
Talant Dujshebaev Meilleur entraîneur de la saison 1 2008-2009
Viran Morros Meilleur défenseur de la saison 1 2007-2008
Didier Dinart 3 2008-2009, 2009-2010 et 2010-2011
José Javier Hombrados Meilleur gardien de but de la saison 2 2003-2004 et 2004-2005
Arpad Šterbik 5 2005-2006, 2006-2007, 2007-2008, 2008-2009 et 2009-2010
Rolando Uríos Meilleur pivot de la saison 3 2004-2005, 2005-2006 et 2006-2007
Julen Aguinagalde 4 2009-2010, 2010-2011, 2011-2012 et 2012-2013
Mirza Džomba Meilleur ailier droit de la saison 2 2004-2005 et 2005-2006
Luc Abalo 4 2008-2009, 2009-2010, 2010-2011 et 2011-2012
Alberto Entrerríos Meilleur arrière gauche de la saison 2 2003-2004 et 2006-2007
Jérôme Fernandez 2 2008-2009 et 2009-2010
Joan Cañellas Meilleur demi-centre de la saison 2 2011-2012 et 2012-2013
Ólafur Stefánsson Meilleur arrière droit de la saison 3 2003-2004, 2006-2007 et 2008-2009
Iker Romero Meilleur espoir de la saison 1 2001-2002

Meilleures performances

  • Plus grand nombre de buts marqués :
    • En Espagne : 52 buts marqués face au SD Octavio Vigo lors de la 7e journée du Championnat d'Espagne 2011-2012 (52-27)[80],[81]
    • En Europe : 50 buts marqués face au HC Mamuli Tbilissi en 16e de finale aller de la Coupe EHF 1999-2000 (50-11)[95]
  • Plus petit nombre de buts encaissés :
    • En Espagne : 14 buts encaissés face au CD Bidasoa lors de la 9e journée du Championnat d'Espagne 2003-2004 (22-14)[96]
    • En Europe : 11 buts encaissés face au HC Mamuli Tbilissi en 16e de finale aller de la Coupe EHF 1999-2000 (50-11)[95]
  • Plus grande différence de but :
    • En Espagne : +19 buts face au BM Altea lors de la 17e journée du Championnat d'Espagne 2004-2005 (36-17)[18]
    • En Europe : +39 buts face au HC Mamuli Tbilissi en 16e de finale aller de la Coupe EHF 1999-2000 (50-11)[95]
  • Meilleur buteur sur un match
    • 14 buts marqués par Hussein Zaky face au BM Valladolid lors de la Supercoupe d'Europe en 2004.

Maillots

Depuis sa création en 1983, plusieurs couleurs de maillots ont été utilisé par le club[5]. Initialement vêtu de rouge, c'est en jaune que l'ADC Caserío Vigón évolue lors de sa première saison en Liga ASOBAL en 1992. Il retrouve ensuite des couleurs rouges, mais c'est en blanc que le club évolue lors de la plupart des titres qu'il remporte en Espagne et en Europe, le noir étant de mise pour certains matchs à l'extérieur. Enfin, suite à son transfert à Madrid en 2011, l'équipe prend alors les couleurs de l'Atlético de Madrid, à savoir un maillot à rayures verticales rouges et blanches.

Évolution du maillot du BM Ciudad Real
Premier maillot
1991-1992
1998-1999
2005-2006
2007-2008
2009-2010
2010-2011
2010-2011 extérieur
2011-2013
2011-2013 extérieur

Infrastructures

Notes et références

  1. 1 2 Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
  2. 1 2 (es) « L'Atlético Madrid annonce sa disparition », sur sport.es, (consulté le 9 juillet 2013)
  3. 1 2 « L'Atletico Madrid dépose le bilan », sur handnews.fr, (consulté le 10 août 2015)
  4. 1 2 3 (es) « Palmarés del equipo », sur Site officiel du BM Ciudad Real/BM Atlético Madrid (consulté le 31 juillet 2015)
  5. 1 2 « Histoires de maillots du BM Ciudad Real/BM Atlético Madrid », sur histoire.maillots.free.fr (consulté le 31 juillet 2015)
  6. « Coupe des Coupes 2001-2002 : Malgré l'envie, Montpellier n'a pas résisté… », sur handzone.net, (consulté le 31 juillet 2015)
  7. « Coupe des Coupes 2001-2002, Finale aller : Vidéo des altercations », sur youtube.com Youtube, (consulté le 31 juillet 2015)
  8. « Coupe des Coupes 2001-2002, Finale aller : Ciudad Real et Flensburg sanctionnés par l'EHF », sur handzone.net, (consulté le 31 juillet 2015)
  9. (es) « Coupe des Coupes 2001-2002, Finale retour : Ciudad Real, grand d'Europe (El Ciudad Real, grande de Europa », sur masdeporte.as.com, (consulté le 31 juillet 2015)
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