Années 1790 av. J.-C.
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Événements
- 1797-1790 : Date présumée du règne d’Amenemhat IV en Égypte[1].
- 1796[2] : Mort de Iahdun-Lim, roi Amorrite de Mari dans des circonstances obscures. Son fils Sumu-Iamam lui succède et règne pendant moins de deux ans. Après moins de deux années de règne il est assassiné par ses serviteurs, peut-être soudoyés par Shamshi-Adad Ier, roi amorrite d’Ekallâtum, qui prend possession du royaume de Mari. Peu après, le roi d’Eshnunna Naram-Sin force Shamshi-Adad à fuir Ekallâtum pour se réfugier à Babylone, où le roi, Sin-muballit, lui donne asile[3].
- Vers 1796 : Début du règne de Shamshi-Adad Ier, roi de Haute Mésopotamie (mort en 1775).
- Shamshi-Adad est le fils de Ila-Kabkabu, roi de Terqa, ville provinciale du royaume de Mari. Il reprend sa capitale Ekallâtum sur le Tigre, prend Assur, conquiert les vallées moyennes de l’Euphrate, reprend le royaume de Mari et étend son influence jusqu’au Liban (il intervient aux côtés du roi Ishhi-Adad de Qatna dans un conflit qui l’opposait à Sumu-epukh, roi du Iamhad). Il s’installe à Shubat-Enlil dans le Khabur tandis que ses fils Iasmah-Adad et Ishme-Dagan règnent à Mari et à Ekallâtum.
- En s’emparant de Mari, Shamshi-Adad Ier ne semble pas avoir bouleversé les structures administratives de son prédécesseur Iahdun-Lim.
- 1793[2] : Rîm-Sîn, roi de Larsa, conquiert Isin. Larsa domine la totalité du pays sumérien[3].
- 1792[2] : Début du règne d'Hammourabi, 6e souverain de la dynastie amorrite de Babylone (fin en 1750 av. J.-C.). Il hérite d’un royaume limité au sud par Larsa (Sumer), au nord par la Haute Mésopotamie, à l’est par Eshnunna et l’Élam.
- 1792 ou 1790 : À la mort d’Amenemhat IV, l’Égypte connaît une crise dynastique. Le roi ne laisse pas d’héritier majeur, et après quelques années du règne de Sobekneferourê (1792-1785, sans doute la fille d’Amenemhat III), la dynastie s’éteint.
- Vers 1790 :
- Début du règne de Iasmah-Adad, roi de Mari (fin en 1775)
- Début du règne de Ishme-Dagan, roi d’Ekallâtum (Assyrie, -1780,-1741)
Religion
- Le dieu de Babylone, Marduk, est promu au sommet du panthéon mésopotamien aux côtés d’Anu et d’Enlil, par Hammourabi. Il prend le titre de bêl (seigneur) et assimile des attributs d’autres dieux. Il y a là une évolution très nette vers un syncrétisme, amorcé réellement dans la deuxième moitié du IIe millénaire av. J.‑C.. La pratique cultuelle va tendre vers la monolâtrie, première étape vers le monothéisme.
- Selon l’étude de D. Charpin, le clergé d’Ur à l’époque d’Hammourabi vit dans des maisons privées, souvent à proximité du grand sanctuaire dont ils dépendent. Il existe une hiérarchie et les fonctions sont très spécialisées (échansons, musiciens, chantres, purificateurs, intendants). Plutôt que de distinguer un personnel cultuel, administratif ou domestique, il semble préférable d’envisager une répartition entre prêtres qui se transmettent leurs charges de père en fils et les prébendiers titulaires de « charges divisibles dans le temps et négociables ». Le clergé forme une caste fermée qui jouit de réels privilèges et qui pour une grande part se coopte.
Société
- À l’époque d’Hammourabi, les terres se répartissent entre le roi, les temples et les particuliers qui semblent pouvoir en disposer librement. Plusieurs catégories de personnel travaillent sur les terres royales :
- des hommes au service du roi, qui reçoivent comme rétribution un bénéfice (ouilku, en général de 1 à 6 bur, soit de 6 à 36 ha environ) qu’ils n’ont pas le droit de vendre mais qu’ils peuvent transmettre à leurs enfants ;
- des fermiers auxquels était assuré l’approvisionnement en eau ;
- des colons qui payaient une redevance contre une avance permettant la mise en valeur de la terre ;
- des hommes de corvée auxquels on concédait des terres pour leur subsistance.
Science et technique
- Les progrès de l’astronomie sont suffisants pour permettre à Hammourabi d’instituer un calendrier unique dans son empire en remplacement des anciens calendriers agraires. À la base, un mois lunaire de 29 ou 30 jours, divisé en semaines de sept jours selon les phases de la Lune ; l’année comporte 354 jours et commence au printemps. Pour compenser l’écart entre année lunaire et année solaire, un mois supplémentaire est inséré dans le calendrier. Les journées sont divisées en veilles de durées variables tout au long de l’année, trois pour le jour et trois pour la nuit.
Art et culture
- Construction des temples de Rénénoutet, déesse des moissons, et de Sobek, dieu crocodile à Medinet Madi, au sud du Fayoum sous le règne d’Amenemhat IV.
- La langue akkadienne atteint sa perfection.
Notes et références
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