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Sperme

Sperme

Échantillon de sperme dans une boîte de Petri.

Le sperme est un liquide biologique animal expulsé du corps lors de l'éjaculation et contenant les spermatozoïdes. Sécrétés par les organes sexuels mâles, les spermatozoïdes contenus dans le sperme servent à fertiliser l'ovocyte femelle et ainsi entamer le processus de reproduction.

Composition

Le sperme est constitué du liquide séminal et d'éléments cellulaires : spermatozoïdes cellules de la lignée germinale, macrophages polynucléaires, hormones de croissance, cellules souche, cellules épithéliales…

Un sperme est considéré comme normalement fécondant avec une densité en spermatozoïdes comprise entre 20 et 200 millions de spermatozoïdes par millilitre (cm3). En dessous on parle d'oligospermie.

Le sperme contient de nombreux éléments nourriciers pour le spermatozoïde : vitamines C et B12, sels minéraux comme le calcium, le magnésium, le phosphore, le potassium et le zinc, des sucres (fructose et sorbitol). Il contient aussi des traces d'hormones, dont la testostérone. Il peut aussi contenir des traces de polluants. Il peut contenir des anticorps montrant une réaction de l'organisme contre ses spermatozoïdes. Le sperme contient des cytokines qui induisent une tolérance maternelle vis-à-vis du futur embryon[réf. nécessaire] (c'est plus précisément le liquide séminal qui contient des cytokines).

Les proportions respectives de ces sécrétions varient selon l'individu, son âge, les circonstances (cf. délai qui sépare l'éjaculation de l'éjaculation précédente ou d'autres facteurs…).

Physiologie

Sécrétion

Le sperme est une combinaison de plusieurs fluides dans lequel les spermatozoïdes sont maintenus en vie pour une courte durée.

Ce liquide physiologique est composé, chez l'homme, du liquide prostatique, du liquide produit par les vésicules séminales et du liquide sécrété par les glandes de Cowper.

L'éjaculat est constitué de l'émission successive ou quasi-simultanée :

  • du liquide sécrété par les glandes de Cowper ;
  • des sécrétions prostatiques (environ 20 % du volume de l’éjaculat) ;
  • des sécrétions des épididymes, puis des déférents (environ 20 % du volume de l'éjaculat) ;
  • du produit des vésicules séminales (60 % restants du volume de l'éjaculat).

Chez l'homme, la production de sperme commence quelque temps après le début de la puberté.

L'éjaculation est l'émission spasmodique et prompte de sperme. Elle représente le plus souvent 2 à 5 ml chez l'homme (1,5 à 15 ml dans les cas plus extrêmes).

Fécondation

Le sperme peut être délivré directement dans les voies génitales de la femelle ou bien être libéré dans l'environnement, proche des ovocytes de la femelle, comme chez les poissons et de nombreux autres animaux et insectes. Chez ces derniers, les spermatozoïdes sont souvent contenus dans des spermathèques.

Aspects physio-pathologiques

Problèmes de qualité

L'examen médical analysant la qualité du sperme est un spermogramme et/ou un spermocytogramme. Ces examens sont considérés comme permettant de poser un diagnostic d'une grande valeur prédictive[1], mais ils ne peuvent apporter que des indices sur les causes des problèmes observés.
Si une spermoculture est envisagée, le patient a été invité à se laver soigneusement les mains et le pénis (décalotté) avant de se masturber. L'échantillon est manipulé avec du matériel stérile (sans seringues en plastique ni aiguilles hypodermiques qui perturbent la qualité du sperme et notamment la mobilité des spermatozoïdes ; il est manipulé, par aspiration douce, dans un matériel stérile et chimiquement neutre, toujours après sa liquéfaction naturelle pour ne pas influer sur la qualité du sperme).

Le médecin observe aussi, outre le volume de l'éjaculat :

  • l'apparence du sperme, à température ambiante, avant et immédiatement après le temps de liquéfaction : le sperme normal est homogène, visqueux, opaque et gris opalescent. Il se liquéfie après un certain temps (changement de phase). Sa transparence est un indice d'une concentration trop basse en spermatozoïdes. Une couleur brunâtre indique qu'il contient des hématies provenant du sang ;
  • le temps de liquéfaction (dans l'heure qui suit l'éjaculation) ;
  • le pH, mesuré moins d'une heure après l'éjaculation, en déposant une goutte de sperme sur du papier pH, après au moins 30 secondes (quand la couleur de la tache imprégnée est uniforme). Le pH doit être très légèrement alcalin ; compris entre 7,2 et 8 ;
  • sa consistance et sa viscosité (étudiée par la façon dont il s'écoule à l'extrémité d'une pipette de 5 ml) ; normalement, il s’écoule sous la forme de gouttes bien séparées, sans filaments entre chaque goutte. La longueur du filament qui s'étend sous une baguette de verre préalablement trempée dans le sperme peut aussi être mesurée.
    Un sperme trop peu fluide, c'est-à-dire trop riche en mucus rend plus difficile les mesures de motilité et de concentration en spermatozoïdes, de même que la détection des anticorps éventuellement fixés sur les spermatozoïdes ;
  • l’agglutination de spermatozoïdes, qui est un indice de processus immunologique. Si le microscope montre des spermatozoïdes mobiles, mais attachés entre eux par la tête, par la pièce intermédiaire, par le flagelle ou de manière « mixte » (tête-flagelle par exemple), un problème immunologique d'infertilité est soupçonné (à confirmer par d'autres observations). l'agglutination est mesurée et décrite sous microscope (en pourcentage moyen de spermatozoïdes agglutinés, à 5 % près), par comptage sur 10 champs sélectionnés au hasard dans l'échantillon observé. L'observateur signale aussi l'éventuelle présence de petits agglutinats épars et le type d'agglutination.
    Par convention, l’agglutination décrit l'accolement anormal de spermatozoïdes mobiles. Elle ne doit pas être confondue avec des agrégats de spermatozoïdes immobiles ou spermatozoïdes mobiles agrégés à des filaments de coagulum ou à des débris cellulaires (qui doivent aussi être notés par l'observateur).

Les principales anomalies rencontrées sont,

  • en volume :
    • aspermie : absence d'éjaculat ou volume de sperme < 0,5 ml
    • hypospermie : volume total de l'éjaculat < 2 ml
    • hyperspermie : volume total de l'éjaculat > 6 ml
  • en teneur :
    • leucospermie : numération des leucocytes > 1 million /ml
    • hémospermie : présence de sang
    • azoospermie : absence de spermatozoïdes à l'éjaculat
    • cryptozoospermie : invisible à l'examen microscopique mais numération entre 10 000 et 100 000 au total
    • oligospermie ou oligozoospermie : numération de spermatozoïdes < 20 millions par ml ou < 40 millions par éjaculat
    • oligospermie sévère : numération de spermatozoïdes < 5 millions par ml
    • polyspermie ou polyzoospermie : numération de spermatozoïdes > à 200 millions par ml
  • en caractéristique des spermatozoïdes :
    • tératozoospermie : moins de 30 % de spermatozoïdes normaux
    • nécrozoospermie : pas de spermatozoïdes vivants à l'éjaculation
    • asthénozoospermie : moins de 50 % de spermatozoïdes mobiles une heure après l'éjaculation

Risque sanitaire

Le sperme est un agent contaminant des infections sexuellement transmissibles comme le SIDA ou l'hépatite B, qui peuvent être prévenues efficacement par l'utilisation de préservatif lors d'un rapport sexuel.

Allergie

Il existe de rares cas d'allergie au liquide séminal[2],[3],[4].
L'allergie féminine au sperme semble rare. Elle se traduit généralement par un œdème (gonflement) des muqueuses, avec prurit là où il y a eu contact avec le sperme. Dans les cas graves (très rares), un choc anaphylactique est possible. L'allergie est confirmée par des tests allergologiques et la femme s'en protège par l'usage du préservatif. Une fécondation in vitro (FIV) reste possible (simple ou en micro-injection intracytoplasmique (ICSI)).
Des études récentes indiquent que la maladie post-orgasmique serait causée par une allergie de l'homme à son propre sperme[5],[6].

Vision historique

Aristote dit dans De generatione animalium que le sperme coagulait le sang utérin non formé pour créer l'embryon humain[7].
Pline l'Ancien propose dans son encyclopédie intitulée Naturalis historia un remède que l'on peut obtenir à partir des graines de chanvre, censé supprimer le sperme[8].

Condamnation par l'Église des conceptions diabolisantes de la reproduction sexuée

En 1490, l'Église catholique romaine interdit le Malleus Maleficarum, rédigé quatre ans plus tôt par deux inquisiteurs dominicains et qui est une compilation de croyances populaires notamment à propos du pouvoir créateur et générateur des démons, ce que l'Église avait déjà présenté comme anathème près de mille ans plus tôt lors du premier concile de Braga. Si cette compilation est interdite, elle connaît néanmoins sous le manteau un grand succès d'édition ; elle est mise à l'Index lorsque celui-ci est créé en 1599[9].

Il y est expliqué notamment comment les démons s'emparent de la substance masculine pour la transporter auprès des femmes : le démon prend la forme d'un succube pour récolter « la semence d'un homme scélérat ». Il la transmet à un incube « détaché auprès d'une femme ». Cette dernière va ainsi concevoir un enfant, sans qu'il y ait eu proprement une relation sexuelle : c'est la génération parfaite par les femmes. Pour les auteurs, cela permet de conserver une filiation humaine à l'engendré de ce type de génération[10].

Le premier concile de Braga vers 561 s'était pourtant élevé contre de telles conceptions[11] :

« Canon 12 : Si quelqu'un dit, avec Manichée et Priscillien, que nos corps sont l'ouvrage du diable, que c'est lui qui les a formés dans le sein de nos mères et que, par conséquent il n'y a pas de résurrection de la chair, qu'il soit anathème. »
« Canon 13 : Si quelqu'un, au lieu de rapporter à Dieu la création de la chair, l'attribue aux mauvais anges, qu'il soit anathème. »

Chez les Baruyas

Les Baruyas[12] constituent une population habitant la Nouvelle-Guinée occidentale en Indonésie. Le sperme se nomme lakala alieu, c’est-à-dire « l'eau du pénis ». Il apporte la force et la vie. Selon leur représentation, l'enfant à naître est nourri par le sperme de son père.

Notes et références

  1. Cf. publications des travaux des équipes de Jouannet en France, Kruger en Afrique du Sud et Mortimer en Australie
  2. « L’allergie au sperme peut aller du simple prurit vulvaire au choc anaphylactique » Le Quotidien du Médecin du 26 avril 2000
  3. Pr Francisque Leynadier « Allergie au sperme » Revue française d’allergologie et d’immunologie clinique 2000
  4. S.Jacob, J.Leveque, J.Dugast, P. Minoui, M.Dleaval, J.Y.Grall « Allergie gynécologique au liquide spermatique, à propos d’une observation » J. Gynecol.Obstét.Biol. 1997
  5. (en) MD Waldinger, M Meinardi, A Zwinderman et D Schweitzer, « Postorgasmic Illness Syndrome (POIS) in 45 Dutch Caucasian Males: Clinical Characteristics and Evidence for an Immunogenic Pathogenesis (Part 1) », The Journal of Sexual Medicine, (DOI 10.1111/j.1743-6109.2010.02166.x)
  6. (en) Waldinger MD, Schweitzer DH, « Postorgasmic illness syndrome: two cases », J Sex Marital Ther, vol. 28, no 3, , p. 251–5 (PMID 11995603, DOI 10.1080/009262302760328280, lire en ligne)
  7. Livre IV.
  8. Nicolas Millet, Petite encyclopédie du cannabis, Le castor astral, (ISBN 978-2-85920-816-5)
  9. (en) Heinrich Kramer et James Sprenger, « The malleus maleficarum, introduction to online edition », sur malleusmaleficarum.org
  10. Dans son ouvrage le cauchemar, le psychanalyste Ernest Jones attribue aux fruits des relations entre mortels et êtres surnaturels des personnages renommés tels que Robert, père de Guillaume le Conquérant, Luther, Merlin (issu d'un Incube et d'une nonne, fille de Charlemagne), César, Alexandre le Grand, Platon, Scipion l'Africain, et toute la race des Huns. Il cite Peter Sinistrari qui, au XVIIe siècle soutenait que les incubes n'étaient pas des démons mais des êtres intermédiaires entre les hommes et les anges.
  11. Dictionnaire des Conciles - Abbé Migne - 1847
  12. Maurice Godelier - Métamorphoses de la parenté - Fayard 2004 (ISBN 2213614903)

Voir aussi

Articles connexes

Physiologie :

Pathologie :

Technique médicale :

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