Sous-lieutenant
Le grade militaire de sous-lieutenant est le premier des grades d'officiers dans nombre d'armées.
Belgique
Dans les forces armées belges, le grade de sous-lieutenant est également le premier grade d'officier dans les composantes Terre, Air et Médicale. Il est supérieur au grade de sous-officier d'adjudant-major et inférieur au grade de lieutenant
Son insigne de grade est une molette d'éperon héraldique de teinte dorée (composante Terre) ou un galon (Armée de l'air et services de santé).
L'équivalent dans la Marine belge est : enseigne de vaisseau de 2e classe
Terre[1] | Air[2] | Médicale[3] | Marine |
---|
On s'adresse au sous-lieutenant et à l'enseigne de vaisseau de 2e classe en disant « Lieutenant ».
Canada
Dans l'Armée canadienne et l'Aviation royale du Canada des Forces canadiennes, le grade de sous-lieutenant est le deuxième grade d'officier et le premier grade d'officier commissionné. C'est à partir de ce grade que l'officier reçoit le salut militaire des militaires moins gradés. Dans l'Armée canadienne, l'insigne du de sous-lieutenant est une étoile et dans l'Aviation royale du Canada, un simple galon large. Son équivalent dans la Marine royale canadienne est le grade d'enseigne de vaisseau de deuxième classe.
Précédé par Élève-officier |
Sous-lieutenant |
Suivi par Lieutenant |
États-Unis
Aux États-Unis, ce grade correspond à celui de second lieutenant, dont l'insigne est un galon doré.
France
Le terme de « sous-lieutenant » apparaît à la fin du XVIe siècle, sous le règne d'Henri II[4]. À partir de 1674, il remplace celui d'enseigne dans les régiments d'infanterie. Comme l'enseigne, il est chargé du commandement de la troisième section de la compagnie. Petit à petit le système s'impose dans toutes les compagnies d'avoir un capitaine, secondé par un lieutenant, lui-même secondé par un sous-lieutenant.
Entre 1776 et 1791, il y a deux sous-lieutenants par compagnie. À partir de 1781, l'ordonnance dite « de Ségur » rend obligatoire d'avoir quatre quartiers de noblesse (quatre grands-parents nobles) pour devenir sous-lieutenant. Cette disposition est supprimée à la Révolution, ce qui ouvre le grade à l'élection. À partir de 1805, il est nécessaire pour devenir sous-lieutenant de passer par une école d'officiers ou d'avoir quatre années d'expérience comme sous-officier.
De nos jours, sous-lieutenant est un grade donné aux officiers-élèves ou aux officiers de l’Armée de terre, de l’Armée de l'air et de la Gendarmerie qui effectuent leur dernière année dans l'une des écoles militaires suivantes : Polytechnique, Saint-Cyr, École de l'air, EOGN, École militaire interarmes, École militaire de l'air. Il correspond à la première année de service en tant qu'officier proprement dit.
Son insigne de grade est dans les armes dites « à pied » et dans les armes dites « à cheval ».
France | Grades de l'Armée de terre |
|
Précédé par Aspirant |
Sous-lieutenant |
Suivi par Lieutenant |
France | Grades de la Gendarmerie nationale |
|
Précédé par Aspirant |
Sous-lieutenant |
Suivi par Lieutenant |
Royaume-Uni
Autres forces armées
Chili, Paraguay et en Argentine, le grade subteniente est l'équivalent du sous-lieutenant français. Il est porté par les officiers-élèves en cours de formation.
Espagne, le grade de subteniente désigne un sous-officier, équivalent de l'adjudant-chef français, situé entre le brigada (« brigadier » - adjudant) et le suboficial mayor (« sous-officier major » - major). Mais le grade alferez est l'équivalent du sous-lieutenant français.
États-Unis deux termes sont utilisés, soit Lieutenant Junior Grade (LTJG) soit Second Lieutenant (2ndLT).
Suisse, le grade de « sous-lieutenant » n'existe pas. C'est le grade suisse de lieutenant qui correspond au grade de sous-lieutenant français. Le « lieutenant » français est quant à lui appelé « premier-lieutenant ».
Notes et références
- Portail de l’histoire militaire