Syndicat national des journalistes
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Forme juridique | Syndicat |
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But | Défendre les intérêts matériels et moraux des journalistes professionnels |
Zone d’influence | France |
Fondation | mars 1918 |
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Siège |
33 rue du Louvre 75002 Paris |
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Secrétaire général | Vincent Lanier |
Affiliation | Union syndicale Solidaires |
Affiliation européenne | Fédération européenne des journalistes |
Affiliation internationale | Fédération internationale des journalistes |
Méthode | Syndicalisme de lutte |
Financement | Cotisations, dons et subventions |
Représentativité | 1e syndicat à la Commission de la carte de presse |
Site web | www.snj.fr |
Le Syndicat national des journalistes est une organisation syndicale professionnelle française syndiquant exclusivement les journalistes professionnels. Il est membre fondateur de l'Union syndicale Solidaires (anciennement Groupe des Dix) et de la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Histoire
Fondé en , il rédige en la Charte des devoirs du journaliste, qui définit les principes déontologiques de la profession. Cette charte est revue en 1938 et actualisée à nouveau en 2011.
Au début des années 1930, après l'échec des négociations sur une convention collective, une convention qui ne sera signée qu'en 1938, le SNJ, sous la houlette de son président Georges Bourdon, est l'inspirateur de la Loi Brachard du sur le statut des journalistes, créant notamment la clause de conscience, la commission arbitrale des journalistes et jetant les bases de la Commission de la carte d'identité de journaliste professionnel. Cette Commission sera officialisée par décret en 1936.
Le 9 novembre 1940, le SNJ, comme tous les syndicats existants, est dissous par le gouvernement de Vichy[1]. Il se reconstitue en 1946 après une éphémère tentative d'unification du mouvement syndical. Depuis 1946, le SNJ est resté en France le premier syndicat de journalistes. Sa tâche, avec d'autres appuis, a été de conforter et d'enrichir les bases du statut posées en 1930. À retenir, notamment, plusieurs enrichissements de la Convention collective dès 1956, la loi Cressard[2] (1974) affirmant le statut salarial des journalistes pigistes, les reconnaissances successives d'une dizaine de centres de formation de journalistes, l'affiliation de la profession au régime UNEDIC (1968), le retour de la Commission arbitrale dans les locaux de la Commission de la carte (1993)
En 1981, le SNJ constitue avec 9 autres organisations le Groupe des dix qui prend par la suite le nom de Solidaires[3].
Organisation
Le SNJ a pour structure exécutive un Bureau de 30 membres, avec à sa tête une collégialité de 5 secrétaires généraux dont un Premier. Le Bureau est élu par le Comité national qui comprend 136 membres, titulaires et suppléants. Le Comité national est élu par le Congrès. Le SNJ tient un Congrès et un Comité par an. Le Bureau se réunit tous les mois.
Représentation
Le SNJ, co-négociateur de la Convention collective nationale de travail des journalistes, participe aux révisions périodiques des grilles de salaires et fonctions avec les autres syndicats et les organisations patronales. Majoritaire dans la profession, il a recueilli 51,29 % des voix lors des élections triennales à la Commission de la carte de presse de . Il a obtenu 10 sièges dans le collège des journalistes sur les 16 sièges de titulaires et de suppléants en Commission de première instance, les 3 sièges des journalistes en Commission supérieure et les 38 sièges des journalistes, titulaires et suppléants, pour les correspondants régionaux. Au-delà de la Fédération internationale des journalistes, et de l'Union syndicale Solidaires, le SNJ est aussi représenté à la Commission paritaire nationale de l'emploi des journalistes (CNPEJ); à l'AFDAS (formation); à la Société des auteurs multimédia; dans les écoles de journalisme reconnues par la Convention collective et aux prud'hommes.
Textes de base et revendications
Le SNJ a pour bases originelles la défense et l'actualisation de la déontologie de la profession de journaliste et du statut de cette profession. Celui-ci repose sur trois piliers : la Loi de 1935 inspirée du rapport Brachard[4], la loi de 1974 applicable aux journalistes rémunérés à la pige [5] et la Convention collective des journalistes qui a été plusieurs fois remaniée. À ces textes de base sont venus s'ajouter le protection des sources des journalistes et de leurs droits d'auteur[6] tout comme des dispositions fiscales et des cotisations sociales particulières. Au-delà le SNJ est aussi présent sur les terrains de la formation, de l'emploi, des conditions de travail et des retraites. Il est présent en permanence sur la situation du secteur de la presse. Le SNJ a ainsi été le seul syndicat de journalistes à siéger en 2008 aux États généraux de la presse écrite (EGPE)[7]. À propos des aides à la presse[8], le SNJ estime que le secteur relève "d'un empilement d'aides directes et indirectes dénuées de tout contrôle réel". Il milite activement pour une réforme de ce régime qui, selon lui, loin d'enrayer les plans sociaux dans les entreprises de presse, aboutit à les financer[9].
International et Alliances en France
Le SNJ a tissé de nombreuses alliances avec d'autres organisations, en France et à l'étranger. À partir de ces liens, Georges Bourdon, Président du SNJ, fonde en 1926, la Fédération internationale des journalistes qui le porte à sa tête. Seul syndicat de journaliste jusqu'en 1938, où la CGT crée une branche professionnelle, le SNJ envisage à plusieurs reprises une fusion avec le syndicat du livre. Trois référendums internes au SNJ écarteront cette option durant l'entre deux guerres. La même aspiration unitaire entraîne en 1966 la naissance de l'Union nationale des syndicats de journalistes (UNSJ) qui réunit le SNJ, la CFDT, la CGT et FO. Après le départ de FO en 1982, l'UNSJ perdurera jusqu'à la fin des années 1980. Plusieurs militants du SNJ l'ont présidée et animée. Arguant notamment du "refus de tout repli sur soi" le SNJ crée en 1973 avec le Syndicat de la magistrature (SM), la Fédération autonome des syndicats de police (FASP) et le Syndicat des avocats de France (SAF) le Comité Presse-Police-Justice, qui intervient jusqu'au milieu des années 1980 sur la défense des libertés, les atteintes à l'exercice des droits syndicaux et l'emprise du pouvoir politiques sur leurs professions. EN 1981, le SNJ constitue avec neuf autres organisations syndicales le Groupe des 10, qui deviendra en 1998 l'Union Syndicale Solidaires.
Secrétaires généraux, présidents ou premiers secrétaires au fil des ans
- 1918 à 1919 : Jean Ernest-Charles
- 1919 à 1921 : Lucien Descaves
- 1922 à 1938 : Georges Bourdon Le Figaro, Comédia, Radio-Journal
- 1939 à 1940 : Stephen Vallot Le Petit Provençal
- 1946 à 1950 : Eugène Morel Libération
- 1951 à 1952 : George Lepeltier Agence France-Presse
- 1952 à 1957 : Georges Garreau Paris-Presse
- 1957 à 1965 : Marcel Roels Le Parisien libéré
- 1964 à 1968 : Yann Clerc Le Figaro
- 1968 à 1972 : Ralph Messac Europe no 1
- 1972 à 1973 : Denis Perier Daville Le Figaro
- 1973 à 1975 : Lilian Crouail Paris-Normandie
- 1975 à 1976 : Michel Lemerle Radio-France
- 1976 à 1979 : Daniel Gentot United Press International
- 1979 à 1980 : François Boissarie Le Figaro
- 1980 à 1982 : Lilian Crouail Le Havre libre
- 1982 à 1984 : Claude Durieux Le Monde
- 1984 à 2005 : François Boissarie Le Figaro
- 2005 à 2011 : Alain Girard Ouest-France
- 2011 à 2014 : Anthony Bellanger[10] Le Courrier de l'Ouest
- depuis 2014 : Vincent Lanier[11] Le Progrès
Bibliographie
- Publications du SNJ
- Le Journaliste, revue trimestrielle du SNJ (sur abonnement)
- La Convention Collective Nationale des Journalistes -- réédition mise à jour en 2012
- Le Livret du Journaliste par François Boissarie et Jean-Paul Garnier -- Édition sur CD
- Le professionnalisme du flou, Denis Ruellan, Presses universitaires de Grenoble, (1993)
- Le syndicat national des journalistes : catégoriel, (néo)corporatiste ou de salariés ? - Camille Dupuy, ENS Cachan, (2012)
- La Justice en ""jeu"", Stéphane Enguéléguélé L'Harmathan, ( 2001)
- L'O.R.T.F., le pouvoir et les journalistes - Livre blanc sur l'Information à l'ORTF Supplément au "Journaliste" no 147 (1974)
- FR3 L'information bâillonnée, livre blanc sur l'encadrement de l'information à FR3" Supplément au "Journaliste" no 195 (1978)
- Le Droit à l'Information et la levée des Secrets - Actes du Colloque du Comité Presse-Police-Justice Supplément au "Journaliste" no 195 (1984)
Articles connexes
- Union syndicale des journalistes CFDT
- Syndicat national des journalistes CGT
Liens externes
- Site officiel
- Union Syndicale Solidaires
- Site de la Commission de la Carte
- CPNEJ
Notes et références
- ↑ http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000294889&dateTexte
- ↑ http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000700038
- ↑ Historique du Groupe des 10/ Union Syndicale Solidaires http://www.solidaires.org/article275.html
- ↑ Texte du rapport Brachard http://www.ccijp.net/upload/pdf/brachard.pdf
- ↑ Loi Cressard http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000700038
- ↑ http://odalage.wordpress.com/2010/08/30/droits-d%E2%80%99auteur-des-journalistes-le-decret-est-enfin-paru/ et http://www.ddm.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=215
- ↑ Rapport de la Documentation française
- ↑ http://www.assemblee-nationale.fr/14/budget/plf2013/a0252-tVI.asp
- ↑
- ↑ « Un nouveau secrétariat général pour le SNJ »
- ↑ « Vincent Lanier élu Premier secrétaire général du SNJ »
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