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Saline royale d'Arc-et-Senans

Saline royale d'Arc-et-Senans

De la grande saline de Salins-les-Bains à la saline royale d'Arc-et-Senans, la production du sel ignigène *
Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial de l'UNESCO
Saline royale d'Arc-et-Senans, la maison du directeur au centre.
Coordonnées 47° 01′ 59″ N 5° 46′ 52″ E/47.03306, 5.7811147° 01′ 59″ Nord 5° 46′ 52″ Est/47.03306, 5.78111
Pays  France
Subdivision Arc-et-Senans, Doubs
Type Culturel
Critères (i) (ii) (iv)
Superficie 10 ha
Zone tampon 585 ha
Numéro
d’identification
203
Zone géographique Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 1982 (6e session)
Année d’extension 2009 (33e session)
Extension Grande saline de Salins-les-Bains
Autre protection Logo monument historique Classé MH (1926, 1940, façades et couverture des bâtiments, domaine)

Géolocalisation sur la carte : Doubs

Géolocalisation sur la carte : Franche-Comté

Géolocalisation sur la carte : France

* Descriptif officiel UNESCO
** Classification géographique UNESCO
Projet initial.
Plan d'ensemble (haute résolution).

La saline royale d'Arc-et-Senans est une ancienne saline / saunerie (production industrielle de sel, « or blanc » ou sel gemme / halite) du XVIIIe siècle en activité jusqu'en 1895, construite à Arc-et-Senans dans le Doubs en Franche-Comté. Elle compte parmi les plus importantes salines d'Europe de son époque, et est construite par l'architecte Claude-Nicolas Ledoux sous le règne du roi Louis XV pour transformer la saumure, extraite aux salines de Salins-les-Bains (voir histoire du sel du Jura), transférée jusqu'à Arc-et-Senans par un saumoduc de 21 km.

Le contexte au XVIIIe siècle

À cette époque, le sel était utilisé pour la conservation de certains aliments comme la viande ou le poisson. C'était donc à ce titre une denrée essentielle. Un impôt était basé sur sa consommation, la gabelle, et était perçu par la ferme générale. La Franche-Comté était une région relativement riche en gisements de sel gemme dans son sous-sol. En conséquence, on trouvait de nombreux puits salés dont on extrayait le sel par ébullition dans des chaudières chauffées au bois. On trouvait à l'époque de nombreux puits à Salins-les-Bains et à Montmorot. On avait construit les chaudières près de ces puits et l'on amenait le bois des forêts voisines. Cependant, après de nombreuses années d'exploitation, ces forêts s'appauvrissaient de plus en plus rapidement, et le combustible devait en conséquence parcourir des distances de plus en plus importantes pour être acheminé, ce qui coûtait de plus en plus d'argent. De plus, au fil des années, la teneur en sel de la saumure diminuait. Durant une période, les experts du Roi (notamment les salinistes) cherchèrent même à exploiter les « petites eaux », mais ceci fut stoppé par un arrêt du conseil du Roi en avril 1773[1]. Enfin, la construction d'un bâtiment de graduation était impossible, du fait de la position de Salins-les-Bains dans un vallon, ce qui n'était pas adéquat.

La construction et sa décision

Claude-Nicolas Ledoux est nommé « Commissaire aux salines de Lorraine et de Franche-Comté » le par Louis XV. En 1773, Mme du Barry appuie sa nomination en tant que membre de l'Académie royale d'architecture, ce qui permet à Claude-Nicolas Ledoux de porter le titre d'Architecte du Roi, car il était déjà auparavant architecte de la Ferme générale[2]. C'est ainsi que la construction de la saline royale d'Arc-et-Senans lui est confiée.

En tant que commissaire, il a pour mission d'inspecter les différentes salines de l'est de la France. Ceci lui permettra de se forger une opinion quant à la physionomie d'une usine efficace. Cette réflexion lui permit de mettre sur pied un premier projet, avant même que Louis XV ne lui en fasse la demande. Il s'inspira sans doute des autres salines de la région, et en particulier celles de Salins-les-Bains et Lons-le-Saunier.

Le premier projet

Plan du premier projet proposé par Ledoux en avril 1774 et refusé par le roi. Planche 12 de « L'architecture considérée sous le rapport de l'art, des mœurs et de la législation », Paris, 1804.

Avant même de recevoir une demande de la part du roi, Ledoux planche sur un projet de saline. Il n'a aucune idée de la topographie du lieu où cette saline serait réalisée, ni aucune indication. Il laisse donc libre cours à son imagination, n'ayant pas à s'affranchir de quelconques difficultés. Ce projet sera présenté en avril 1774 au roi Louis XV[3].

Ledoux voit grand dans ce premier projet : c'est un projet ambitieux, novateur et rompant avec les constructions traditionnelles. En effet, auparavant, les constructions et les bâtiments ne sont pas liés, ils sont construits de manière éparse. Ledoux rompt en mettant en place un projet fait d'une géométrie implacable : l'enceinte est organisée autour d'une immense place carrée. Les différents bâtiments sont placés tout autour de cette cour, reliés par des portiques. Ainsi, il n'y a en quelque sorte qu'un unique bâtiment. De même, afin « d'accélérer les services », la cour est découpée en diagonale par des galeries couvertes, formant une circulation abritée de forme octogonale. Les bâtiments devaient être faits de nombreuses colonnes, ainsi que les galeries couvertes qui devaient être soutenues par 144 colonnes doriques.

La cour carrée centrale était destinée au stockage du bois de chauffe de la saline. On pouvait trouver au niveau des coins et au centre de chacun des côtés des pavillons carrés de deux étages. Ils abritaient les fonctions vitales et nécessaires au fonctionnement de la saline : corps de garde, chapelle et boulangerie devant; ateliers des maréchaux-ferrants et tonneliers se trouvaient sur les ailes; et enfin la fabrique se trouvait au fond. Il y avait aussi des jardins tout autour de la manufacture, destinés à apporter un complément de salaire aux employés, ainsi qu'une imposante muraille afin de protéger la saline des vols[4].

C'est justement cette vision grandiose et luxueuse qui mènera ce projet à l'échec : aucun bâtiment industriel de l'époque n'était si imposant, ce qui étonnait les contemporains de Ledoux. Le roi refuse le projet, en précisant : « Pourquoi tant de colonnes, elles ne conviennent qu'aux temples et aux palais des rois ». De même, il était choquant à l'époque de placer une chapelle dans un coin.

Plus tard, Ledoux fit une autocritique de ce projet : il s'est surtout appesanti sur « les besoins et les convenances d'une usine productive », au détriment du symbolisme. Le projet présente une symétrie bilatérale, ce qui est relativement plat et uniforme, au détriment d'une symbolique de masse, beaucoup plus marquée[2].

Le plan était globalement calqué sur les habitations communautaires classiques de l'époque : hôpitaux, couvents, grandes fermes… De plus, un plan carré avait des défauts mis en avant dès l'Antiquité par l'architecte Vitruve : un tel plan favorisait la propagation des incendies, était relativement peu hygiénique et la cour avait forcément une de ses parties ombragée au cours de la journée.

Il fut aussi reproché à Ledoux que le projet ne répondait pas aux contraintes géographiques et géologiques, ce à quoi il répondit :

« Un prospectus dicté par des agents subalternes, qui préparent l'obscurité des décisions, avait circonscrit le travail. Tel est le despotisme des délégués de Plutus, ils passent une partie du jour à tailler leurs plumes, l'autre à neutraliser l'encre qu'elles contiennent. »

La décision officielle

Carte générale des environs de la Saline de Chaux. Planche 14 de « L'architecture considérée sous le rapport de l'art, des mœurs et de la législation », Paris, 1804.

La décision de construire la nouvelle saline fut prise par un arrêt du Conseil du [2]. Le lieu de la construction de la saline fut défini par une commission technique désignée par la ferme générale : ce sera entre les villages d'Arc et de Senans. Ce site présentait plusieurs intérêts : c'était une plaine dégagée, située à proximité de la Loue et de la forêt royale de Chaux, forêt de plus de 40 000 arpents. De plus, il se trouvait au centre du continent : il pouvait communiquer avec la Méditerranée par le canal de Dole, et avec la mer du Nord et le port d'Anvers par le Rhin. Enfin, la Suisse était relativement proche, ce qui était à l'époque un atout important du fait de la forte demande de ce pays en sel.

Le projet prévoyait la production d'environ 60 000 quintaux de sel par an, ce qui représentait environ 100 000 tonnes d'eau à évaporer par an à raison d'une concentration de 30 grammes de sel par litre de saumure[1].

Le projet d'édification fut validé par Louis XV le [2], peu de temps avant sa mort, le . En 1773, le roi, en quête d'argent, fait entrer dans la « Manutention générale des Salines » une société d'entrepreneurs à laquelle il fut accordé une autorisation d'exploitation de 24 ans. Cette société, dirigée par Jean-Roux Monclar, avait des volontés financières et donc de rentabilité. C'est ainsi que l'entrepreneur refusa le premier projet proposé par Ledoux[1]. Le projet d'édification approuvé par le roi confiait donc et le financement et la construction de la saline à l'entrepreneur Jean-Roux Monclar, en échange de l'autorisation d'exploitation qui lui fut accordée. Claude-Nicolas Ledoux profita de la remise en cause de son premier projet pour en présenter un second profondément différent.

Le plan-masse du projet fut signé par Trudaine le .

La construction

Les archives ne nous renseignent que très mal sur le chantier et la construction de la saline. L'acquisition des terrains et les terrassements se firent peu de temps après.

La première pierre fut posée lors d'une cérémonie le 15 avril 1775, jour du samedi saint, et les travaux se poursuivirent jusqu'en 1779. Ceci indiquait donc, comme le veut la coutume, que le gros œuvre et les fondations étaient déjà établis.

Le gros œuvre fut rapidement réalisé, et les premiers essais de fabrication commencèrent dès l'automne 1778, avant même l'achèvement des intérieurs.

Comme le stipulait le contrat passé entre M. Monclar et la ferme générale, l'exploitation de la saline commença en 1779[5].

Le réseau routier alentour fut étudié par de jeunes stagiaires envoyés sur place par l'École nationale des ponts et chaussées. La route reliant les villages d'Arc et de Senans fut lentement empierrée par une main-d'œuvre corvéable à merci. De plus, comme cette route assurait d'importants débouchés vers la Suisse, l'entrepreneur Monclar mit à la disposition des ponts et chaussées les terrassiers de la saline durant les mois d'hiver. D'après le fermier général Haudry, les dépenses étaient doubles par rapport aux prévisions dès 1778[6].

L'architecture

Le saumoduc

Article détaillé : Saumoduc de Salins-les-Bains à Arc-et-Senans.

Afin d'approvisionner la saline en « petites eaux » depuis les puits de Salins-les-Bains, un saumoduc fut construit. Il formait une double canalisation en sapin, longue de 21,5 kilomètres, qui traversait collines, routes et forêts, en suivant le cours de la Furieuse et de la Loue. Cette canalisation était enterrée afin de la rendre moins vulnérable aux dégâts du temps, du gel et des pillards.

Afin de le sécuriser plus fortement, 10 postes de garde furent construits le long du tracé du saumoduc, formant ainsi le « chemin des gabelous ». L'écoulement et la teneur en sel de la saumure étaient mesurés à chaque poste, et les résultats étaient relevés chaque samedi et portés à la saline. Les gabelous étaient à l'époque des douaniers responsables du commerce du sel, et donc responsable de la gabelle. Ils devaient faire face à des « faux-sauniers », qui perçaient les canalisations afin de récupérer une partie du liquide chargé de sel[7].

Le saumoduc suivait la déclivité du terrain (143 mètres de dénivelé), et était formé par des troncs de sapins taillés en forme de crayons pour s'emboîter facilement, et dont le cœur avait été évidé à l'aide d'une tarière. Les sapins furent choisis du fait de leur grande taille, et aussi du fait de la relative tendreté de leur cœur. Ces troncs de sapins évidés étaient appelés « bourneaux ». L'emboîtement des troncs évidés entre eux devait être solidifié grâce à l'usage de « frettes » en fer. Malgré les nombreux travaux effectués sans interruption sur le saumoduc, de nombreuses fissures apparaissaient, cause de nombreuses fuites (les coûteux travaux étaient effectués sur l'une des canalisations pendant que l'autre assurait le transport de la saumure). Elles étaient estimées à 30 %. Ainsi, des 135 000 litres de saumure envoyés quotidiennement depuis Salins, une partie non négligeable était perdue. À partir de 1788, les conduits en bois étaient progressivement remplacés par des conduits en fonte[8]. On trouve encore aujourd'hui le long de ce chemin le poste de la Petite Chaumière, le deuxième après Salins-les-Bains.

Les bâtiments

Le bâtiment de graduation et le bassin

Vue du bâtiment de graduation de la Saline de Chaux. Planche 9 de « L'architecture considérée sous le rapport de l'art, des mœurs et de la législation », Paris, 1804.
Article détaillé : Graduation de la Saline.

Le bâtiment de graduation a été détruit en 1920. Il avait pour objectif à l'époque d'augmenter la concentration en sel de la saumure par évaporation. Il était à l'époque formé d'une immense ossature ouverte en bois, longue de 496 mètres, haute de 7 mètres, ce qui permettait le passage du vent. On trouvait à 5 mètres de hauteur un tuyau percé de trous qui laissait s'échapper l'eau salée qui pouvait alors se répandre sur de très nombreux fagots d'épines. Une évaporation avait alors lieu et était facilitée par le passage du vent. Chaque goutte de saumure était alors collectée par un madrier de sapin rainuré légèrement penché. Ce procédé était répété plusieurs fois afin d'augmenter la salinité de la saumure jusqu'à obtenir une salinité d'environ 24 degrés. La saumure était alors dirigée dans un immense bassin de 5 mètres de profondeur et d'une capacité de 200 000 litres (soit 200 m3). Ce bassin était recouvert d'une couverte de 2 000 m3, et était accompagné d'un poste de garde.

Le bâtiment des gardes

Ce sont de magnifiques bâtiments avec des colonnes doriques situés près des entrées pour pouvoir les contrôler. Elles possédaient des ornements et pas de cheminées comme le reste de la saline. Elles étaient très spacieuses et luxueuses. Ledoux attachait beaucoup d'importance à cela, car pour lui la protection de la saline contre des possibles attaques étrangères était capitale.

La maison du directeur

Maison du directeur.

La maison du directeur est l'« oculus » (l’œil de bœuf, le centre) de la saline ; c'est pourquoi on retrouvera un rond central sur le fronton du bâtiment. Les colonnes inspirées de l'Antiquité rendent le bâtiment plus prestigieux et lui donnent de l'importance afin de montrer son rôle, sa fonction supérieure par rapport aux autres édifices.

Maison du directeur

Les bâtiments des commis et de la gabelle

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Les bernes

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Les berniers

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La maréchalerie et la tonnellerie

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Les jardins

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Les jardins sur le pourtour extérieur de la Saline étaient autrefois cultivés par les habitants. Depuis quelques années, ils sont harmonisés avec un thème, et donnent lieu au Festival des Jardins, de juin à octobre. En 2013, ce thème est le théâtre. En 2014, il est "Jardins nomades".

Le style et la symbolique

Ledoux conçut l'ensemble architectural en forme de demi-cercle (370 m de diamètre), comprenant les installations techniques et les logements des ouvriers.

La maison du directeur avec son fronton et son péristyle imposait une certaine idée de l'ordre. Elle rappelle la villa Rotonda de Palladio, près de Vicence (Italie).

Emprisonné sous la Révolution, Ledoux imagine la cité idéale de Chaux, qui devait entourer la saline, projet qui restera dans les cartons de l'architecte tombé en disgrâce.

La Saline et l'utopie

Nul doute que la Saline est l'expression de visions utopiques. Son demi-cercle parfait, l'alignement et la symétrie, quels que soient les points de vue, en font une œuvre architecturale idéaliste. De plus, la plénitude et l'indépendance qu'aurait pu acquérir une telle cité, logeant ses ouvriers, les nourrissant, leur offrant des activités, est une mise en pratique des utopies les plus ancestrales, comme celle de Thomas More (Utopia, 1516).

Jeter des fleurs sur l'avenir (2006, acrylique), peinture d'Arnaud Courlet de Vregille exposée aux Salines en 2006 à l'occasion de l'exposition commémorative du bicentenaire de Claude-Nicolas Ledoux "Le deuxième regard" organisée par le Conseil général du Doubs. "Egayons le présent, jetons des fleurs sur l'avenir, je vois des milliers d'hommes s'associer à mes plaisirs". Claude-Nicolas Ledoux (référence Le deuxième regard, 2006, p. 32).

La vie de la saline

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La vie après le sel

L'activité périclita, car le rendement n'était pas celui escompté. La concurrence du sel marin acheminé par chemin de fer et la pollution du puits alimentant le village d'Arc amenèrent la fermeture de la saline en 1895, ce qui favorisa sa ruine. Un incendie se déclara en 1918 dans la maison du directeur et dans la chapelle suite à la tombée de la foudre.

En 1923, les Beaux-Arts émettent le vœu de voir classés aux monuments historiques de la région le pavillon central et le portail d'entrée. Après une longue instruction, une décision favorable est rendue le [9] par la commission des Monuments. La société des Salines de l'Est, alors à l'époque propriétaire de la saline, ne voit pas d'un bon œil cette proposition. Le , une partie des bâtiments sera dynamitée. En sus, de nombreux arbres séculaires de l'esplanade furent rasés.

Le , le département du Doubs fait l'acquisition de la saline et entreprend sa restauration en 1930.

La saline a abrité durant l'année 1938 un camp de réfugiés républicains espagnols. De même, en octobre 1939, suite au début de la Seconde Guerre mondiale, une batterie de DCA est installée dans la cour et des troupes du génie logent dans les bâtiments.

C'est le que l'arrêté classant la saline et son mur d'enceinte aux monuments historiques est publié au journal officiel[9].

En juin 1940, la saline passe côté allemand et des troupes continuent d'y séjourner. À la suite d'une requête formulée quelques mois plus tard par les Allemands, un Centre de Rassemblement des tziganes et nomades de la région est installé dans la saline par les autorités françaises de mai 1941 à septembre 1943[10].

Il y eut ensuite une vaste campagne de presse menée par des artistes, journalistes et écrivains de la région afin d'alerter l'opinion publique et les autorités de l'urgence de sauvegarder ce site[11].

En 1965, Marcel Bluwal utilisa la maison du directeur comme décor pour la tombe du Commandeur dans son adaptation télévisée du Dom Juan de Molière. Michel Piccoli incarnait Don Juan et Claude Brasseur interprétait Sganarelle.

Depuis 1973, la saline royale, Institut Claude-Nicolas Ledoux, est membre du réseau européen des centres culturels de rencontre. (40 membres en Europe aujourd'hui)

En 1982, la saline fut inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco.

Depuis le 27 juin 2009, les Salines de Salins-les-Bains ont rejoint la saline royale sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco[12].

Aujourd'hui, largement ouverte au public, elle abrite, entre autres :

  • dans le bâtiment des Tonneliers, le musée Ledoux présente par de nombreuses maquettes, des œuvres à la rondeur futuriste, dont beaucoup ne furent jamais réalisées.
  • dans les bâtiments des sels, des expositions temporaires

La ligne ferroviaire Besançon - Bourg-en-Bresse passe juste en côté de la saline. La gare d'Arc-et-Senans se trouve à quelques dizaines de mètres.

Galerie

Les bâtiments :

Les jardins :

Notes et références

  1. 1 2 3 Jean-François Bergier, L'étonnante histoire des salines royales d'Arc-et-Senans, dans « Une histoire du sel », Office du livre, Fribourg, 1985, (ISBN 2130378218).
  2. 1 2 3 4 Daniel Rabreau, Du sel et de l'utilité d'une saline royale, dans « La saline royale d'Arc-et-Senans; un monument industriel : allégorie des Lumières », Belin Herscher, Paris, 2002, (ISBN 2701125588)
  3. Plans et projets pour la saline royale, dans « La Saline royale d'Arc-et-Senans », Sefrioui A., Éditions Scala, Paris, 2001 (ISBN 2-86656-272-0)
  4. Architecture de production, dans « Ledoux », Anthony Vidler, Fernand Hazan, Paris, 1987 (ISBN 2850251259)
  5. Daniel Rabreau, L'architecture du roi et les monuments du progrès, dans « Claude-Nicolas Ledoux », Éditions du patrimoine, Paris, 2005, (ISBN 2858228469)
  6. Michel Galler, L'usine royale, dans Catalogue de l'exposition « Ledoux et Paris », Éditions Rotonde de la Vilette, Paris, 1979, (ISBN 2-7299-0019-5)
  7. Les contrebandiers du sel, dans « Pays Comtois », novembre 2003 [lire en ligne]
  8. Acheminer l'eau, d'après le « Service éducatif de la saline » [lire en ligne]
  9. 1 2 « Ancienne saline royale, actuellement Fondation Claude-Nicolas Ledoux », base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. Des "nomades" internés à Arc-et-Senans (1941-1943) Article sur le camp d'internement à Arc-et-Senans (avec sources). Consulté le 8 septembre 2013.
  11. De l'utopie à la réalité, dans « La fabuleuse histoire du sel », André Besson, Collection Archives vivantes, éd. Cabédita, 1998, (ISBN 2882952317)
  12. « Salines, Musée du Sel, Inscription UNESCO sur le site officiel de la grande saline de Salins-les-bains » (consulté le 7 décembre 2011)

Bibliographie

  • Alain Chenevez, La saline d'Arc-et-Senans : de l'industrie à l'utopie, Éditions L'Harmattan, 2006 - 231 pages (ISBN 2296014356).

Voir aussi

Articles connexes

  • Gabelle du sel
  • Forêt de Chaux
  • Claude-Nicolas Ledoux
  • Liste du patrimoine mondial en France
  • Liste des monuments historiques du Doubs
  • Histoire du sel du Jura - Mine de sel - Saunerie
  • Saumoduc de Salins-les-Bains à Arc-et-Senans
  • Thermes de Salins-les-Bains - Thermes Lédonia
  • Salines de Salins-les-Bains - Salines de Lons-le-Saunier

Liens externes

  • « Site officiel »
  • « La saline royale d'Arc-et-Senans sur le Géoportail (découverte du lieu et visualisation en 3D) »
  • « La saline royale d'Arc et Senans sur Chemins de mémoire »
  • Châteaux et Monuments du Doubs : Saline royale d'Arc-et-Senans
  • Documentaire "Architectures : la saline d'Arc et Senans" de Stan Neumann et Richard Copans (disponible en ligne)
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