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Séleucides

Séleucides

Empire séleucide
Ἀρχή Σελεύκεια (grec)

305 64 av. J.-C.

Description de cette image, également commentée ci-après

L'empire séleucide en 305 av. J.-C.

Informations générales
Statut Monarchie hellénistique
Capitale Séleucie du Tigre (305 - 240 av J-C)
Séleucie de Piérie (240 av J-C)
Antioche (240 - 64 av J-C)
Langue Grec(officiel)
Persan
Araméen
Religion Religion grecque antique
Religion babylonienne
Zoroastrisme
Histoire et événements
305 av. J.-C. Séleucos Ier se proclame roi (basileus) de Syrie
274 – 168 av. J.-C. Guerres de Syrie contre les Lagides d'Égypte
Vers 250 av. J.-C. Création du royaume gréco-bactrien en Bactriane ; indépendance de la Parthie
188 av. J.-C. Paix d'Apamée : perte des territoires anatoliens
64 av. J.-C. Victoire romaine et intégration de la Syrie à leur territoire
Rois (basileus)
(1er) 305 – 281 av. J.-C. Séleucos Ier
(Der) 65 – 64 av. J.-C. Philippe II Philoromaios

Entités précédentes :

  • Royaume de Macédoine

Entités suivantes :

Les Séleucides sont une dynastie hellénistique issue de Séleucos, l'un des diadoques d'Alexandre le Grand, qui constitue un empire syro-iranien formé de la majeure partie des territoires orientaux conquis par Alexandre, allant de la Syrie à l'Indus. Le cœur politique de l'empire se situe en Syrie antique. Les Séleucides règnent jusqu'au IIe siècle av. J.-C. sur la Babylonie et la Mésopotamie, dans la continuité des Perses achéménides. Après avoir été satrape de Babylone à l'issue des guerres des diadoques en 312 av. J-C, Séleucos fonde la dynastie séleucide qui régna de 305 à 64 av. J.‑C.

Histoire

D'abord satrape de Babylonie à la mort d'Alexandre le Grand, Séleucos étend par la suite sa domination sur les provinces de Syrie et d'Asie moyen-orientale (Perse, Médie, Susiane, Sogdiane, etc.). Il se proclame roi en -305. Séleucos fonde Séleucie du Tigre, sa première capitale, en Mésopotamie ; puis il transfère un temps sa capitale à Séleucie de Piérie sur la Méditerranée. La capitale s'installe définitivement à Antioche en Syrie antique à la fin de son règne[1]. Les Séleucides sont la seule des grandes dynasties hellénistiques possédant une ascendance iranienne. Séleucos a en effet épousé Apama, la fille d'un noble perse, de laquelle naît son héritier Antiochos Ier. Les historiens ont longtemps sous-estimé l'importance de la Babylonie au sein de l'Empire, en consultant davantage les sources grecques que les documents écrits en araméen. La chancellerie, selon la tradition royale perse, rédige en effet des documents en écriture cunéiforme et pas seulement en grec. Les Séleucides font suite aux Achéménides dans les chroniques babyloniennes jusque dans les années 150.

L'empire séleucide en 200 av. J.-C.

La Cœlé-Syrie est au centre des conflits avec les Lagides, les six guerres de Syrie. Vers 250, la satrapie de Bactriane fait sécession pour former le royaume gréco-bactrien. Dans le même temps, la Parthie devient, elle aussi, indépendante. Le règne d'Antiochos III marque un retour partiel de l'autorité impériale dans les provinces orientales et anatoliennes (Médie, Perse, Asie Mineure, Arménie, Bactriane et Parthie), mais en 188 av. J.-C., vaincu par les Romains à Magnésie du Sipyle, Antiochos doit accepter la paix d'Apamée, qui remet définitivement en cause la puissance séleucide en Asie Mineure, notamment au profit de Pergame. Les Séleucides perdent, à partir de la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C., les satrapies orientales au profit des Parthes qui s'emparent de tout le plateau iranien. Les dernières années de la dynastie sont marquées par d'incessantes querelles dynastiques entre frères (d'autant plus complexes qu'elles impliquent souvent des princesses lagides), neveux et oncles ou cousins, qui font sombrer la Syrie, dernier reliquat de l'Empire séleucide, dans l'anarchie : chaque cité avance son prétendant. En 83 av. J.-C., les Antiochéniens offrent même la couronne au roi Tigrane II d'Arménie, qui intègre la Syrie à son empire. Les Séleucides profitent de la victoire de Lucullus sur Tigrane (69 av. J .-C.) pour revendiquer un trône sous tutelle romaine, mais Pompée détrône Antiochos XIII Asiaticus cinq ans plus tard, mettant fin à la dynastie. La Syrie est alors réduite au statut de province romaine.

L'Empire séleucide, fusion de l'Orient et du monde grec, semble au départ fidèle au projet d'Alexandre le Grand. L'Empire comprend une multiplicité de groupes ethniques, de langues (grec, persan, araméen, dialectes indo-iraniens), de religions (polythéisme grec, zoroastrisme, judaïsme, cultes indigènes). Dans ce contexte, plus encore que pour les autres monarchies hellénistiques, le roi, qui reçoit un culte divin, est supposé être le garant de l'unité de l'empire. L’armée apparaît comme le meilleur soutien de la dynastie séleucide. Les Séleucides ont promu l'hellénisation de l'Orient en développant l'urbanisme, comme le montrent la tétrapolis de Syrie et les nombreuses fondations ou refondations de cités et de villes-garnisons.

L'immensité et la diversité de l'Empire séleucide ont causé sa fragilité, obligeant les monarques à reconquérir périodiquement leur empire, victime de tendances centrifuges. Par ailleurs, la plupart des souverains, emportés par d'inextricables querelles matrimoniales, se sont avérés médiocres dans la conduite des affaires, à l'exception notable d'Antiochos III.

L'organisation du territoire

Un territoire immense

Si l'empire séleucide est effectivement immense, il ne faut pas considérer qu'il s'est toujours étendu de l'Ouest de l'Asie Mineure jusqu'aux portes de l'Indus et jusqu'au Sud de la Syrie ainsi que sur l'ensemble des Hautes Satrapies. En effet, si l'immensité de cet empire fait sa force, c'est aussi une source d'instabilité constante.

Séleucos Ier, après sa mort en 281 av. J.-C., lègue un empire effectivement agrandi, la gestion de ce territoire s'avère difficile pour son fils et successeur, Antiochos Ier qui doit faire face à des rébellions et des volontés d'indépendance en Asie Mineure ainsi qu'en Syrie du Nord. Dans cette région de Syrie, les Séleucides se heurtent à la puissance lagide à de nombreuses reprises tout au long du IIIe siècle av. J.-C. (notamment la région de la Carie). Par ailleurs, l'Asie Mineure n'est jamais totalement sous contrôle séleucide, et en particulier pas après l'indépendance acquise par Pergame en 263 av. J.-C.

En outre, en ce qui concerne la partie orientale du royaume, les satrapies iraniennes ainsi que les hautes satrapies, la domination Séleucide s'y exerce de manière irrégulière. En effet, Antiochos II est considéré comme ayant délaissé la partie orientale de son royaume et face à des attaques extérieures ainsi qu'à des revendications indépendantistes, l'emprise séleucide s'y trouve très amoindrie dans les années 250 av. J.-C.

C'est dans ce contexte d'affaiblissement de la puissance de l'empire que la puissance lagide se lance dans la « troisième guerre de Syrie » et conquiert l'ensemble de la Syrie du nord et même la capitale du royaume Séleucie de Piérie. Même si la volonté lagide semblait ne pas être la conquête (elle se retire assez rapidement), cela démontre l'affaiblissement du royaume.

Il faut attendre le règne d'Antiochos III en 223 av. J.-C. pour que la situation s'améliore véritablement. Malgré le fait qu'il arrive au pouvoir alors que le royaume traverse de nombreuses crises, il parvient à restaurer l'autorité séleucide sur beaucoup de territoires. Il va surtout parvenir à rétablir cette autorité sur les hautes satrapies en menant bien souvent de nombreuses négociations et une fois cela effectué, il peut se concentrer sur l'ouest du royaume. Il mène une série de campagnes victorieuses en Syrie jusqu'à Gaza et en Asie Mineure.

Cette puissance affichée effraie jusqu'à Rome et c'est d'ailleurs après la défaite de 192 av. J.-C. contre Rome et ses alliés que fut signé la paix d'Apamée qui imposa de sévères conditions financières et territoriales aux Séleucides.

Malgré tout, le pouvoir séleucide demeure important et reste un immense territoire.

Un territoire de nature impériale

Contrairement aux autres grands royaumes de la même période, l'empire séleucide se distingue par son territoire qui n'est que peu uniformisé à la différence de la puissance lagide par exemple dont l'Égypte est le socle et possède une logique culturelle et territoriale bien déterminée. Le territoire séleucide en effet est fragmenté et les modes de contrôle des territoires varient d'une région à une autre.

Il est essentiel de noter alors l'importance de la figure royale dans la domination des territoires. En effet, le culte royal apporte une logique et reprend le culte de la figure royale comme l'avait fait Alexandre le Grand et avant les Achéménides. La figure du roi libérateur et bienfaiteur est importante et convient aussi bien aux rois qu'à ses interlocuteurs civiques. Ce culte royal qui s'impose progressivement est notamment vérifié par les symboles frappés sur les monnaies du royaume : on retrouve l'ancre ou encore la figure d'Apollon.

Les territoires isolés des hautes satrapies sont gérés de manière plus personnelle, il s'agit souvent de négociation et la domination peut être consentie avec des exonérations fiscales ou encore plus d'autonomie au niveau politique.

Quant à la partie plus occidentale du royaume, elle représente le cœur politique séleucide : en Syrie. Dès la fin du IVe siècle plusieurs cités sont fondés et un processus de colonisation est mis en place afin de s'approprier cette région et notamment garantir un accès à la Mer Méditerranée, la cité de Séleucie de Piérie (au bord de la mer Méditerranée) devient pendant un temps la capitale du royaume. Il s'agit ici d'une domination d'ordre stratégique.

Organisation politique

Le cercle royal

Si le roi possède l'ensemble du pouvoir exécutif, son entourage possède une influence directe très importante sur ses décisions. En effet, à l'image d'Alexandre le Grand et comme tous les dirigeants de l'époque, le roi s'entoure d'un cercle de proches, à la fois amis et conseillers, largement composé par l'élite macédonienne car même si l'accès ne leur est pas réservé la présence d'indigènes dans ce cercle semble marginale. Il s'agit souvent d'ambassadeurs, d'officiers, de diplomates ou de conseillers.

On appelle ce cercle le synedion et on appelle philoi ceux qui appartiennent aux proches du roi, ce titre ne donne toutefois aucun pouvoir exécutif.

Les structures administratives

Contrairement notamment à la puissance lagide pour laquelle il y a une documentation très riche qui atteste d'une administration centrale très développée qui trouve son cœur à Alexandrie, en dehors du synedion, le royaume séleucide n'est pas dotée d'une administration centralisée. Il semblerait que le pouvoir séleucide ait plutôt tendance à déléguer au gouverneurs des satrapies de grandes responsabilités, ce qui explique aussi en partie la difficulté de maintenir une autorité continue sur tous les territoires puisque certaines régions possèdent une large autonomie, accentuée par les velléités d'indépendance des stratèges mis en place par le roi, comme c'est le cas en Bactriane ou à Pergame.

Cette organisation en satrapies est héritée des Achéménides et a été conservée, ainsi d'une manière générale les satrapies sont plus grandes en Asie centrale et dans les régions iraniennes qu'en Asie Mineure qui est une région très fragmentée. Toutefois, il est difficile d'avoir une idée exacte du nombre précis de satrapies en raison du manque de documentation.

Par ailleurs, on constate au niveau économique en particulier le manque d'une administration centrale qui organiserait et planifierait des objectifs au niveau du royaume comme dans le royaume lagide. La fiscalité par exemple n'est pas homogène, elle s'exerce différemment en fonction de la nature de la domination exercée. Par exemple, en Asie Mineure l'exploitation des terres agricoles requiert un tribut et sont surveillées par des garnisons, les cités sont prélevées annuellement et paient des taxes sur leurs productions et leurs activités tandis que dans les hautes satrapies les prélèvements sont ponctuels et pas toujours de la même nature.

L'organisation suit davantage une logique régionale qu'une logique au niveau du royaume.

Liste des rois de la dynastie des Séleucides

  • 321-281 av. J.-C. : Séleucos Ier Nicator (« le Vainqueur » en grec ancien) (358-281 av. J.-C.), satrape de Babylone de 321 à 316 av. J.-C. puis de 311 à 305 av. J.-C., date à laquelle il s'autoproclame roi (basileus) de Syrie.
  • 281-261 av. J.-C. : Antiochos Ier Sôter (« le Sauveur ») (324-261 av. J.-C.), fils du précédent, roi de Syrie.
  • 261-246 av. J.-C. : Antiochos II Théos (« le Divin ») (287-246 av. J.-C.), fils du précédent, roi de Syrie.
  • 246-226 av. J.-C. : Séleucos II Kallinicos (« le Grand Vainqueur ») (270-226 av. J.-C.), fils du précédent, roi de Syrie.
    • 241-226 av. J.-C. : Antiochos Hiérax (« l'Épervier ») (259-226 av. J.-C.), frère du précédent, règne en Asie Mineure.
  • 226-223 av. J.-C. : Séleucos III Sôter (« le Sauveur ») († 223 av. J.-C.), neveu du précédent, fils de Séleucos II, roi de Syrie.
  • 223-187 av. J.-C. : Antiochos III Mégas (« le Grand ») (242-187 av. J.-C.), frère du précédent, roi de Syrie. Il remporte une victoire décisive sur les Lagides à Panion.
    • 221-213 av. J.-C. : Achaios II († 213 av. J.-C.) (usurpateur), cousin du précédent, roi d'Asie Mineure.
  • 187-175 av. J.-C. : Séleucos IV Philopator (« Qui aime son père ») († 175 av. J.-C.), fils d'Antiochos III, roi de Syrie.
  • 175-164 av. J.-C. : Antiochos IV Épiphane (« Manifestation divine ») (215-164 av. J.-C.), frère du précédent, roi de Syrie. Il homogénéise son empire sous la bannière de la culture grecque ce qui provoque la révolte des Maccabées en Judée.
  • 164-162 av. J.-C. : Antiochos V Eupator (« Né d'un père illustre ») (173-162 av. J.-C.), fils du précédent, roi de Syrie.
  • 162-150 av. J.-C. : Démétrios Ier Sôter (« le Sauveur ») († 150 av. J.-C.), cousin du précédent, fils de Séleucos IV, roi de Syrie.

À partir du milieu du IIe siècle av. J.-C., les chevauchements de règnes qui apparaissant s'expliquent par les usurpations et conflits de pouvoir.

  • 150-145 av. J.-C. : Alexandre Ier Balas (usurpateur) († 145 av. J.-C.), prétendu fils d'Antiochos IV, roi de Syrie.
  • 145-142 av. J.-C. : Antiochos VI Dionysos (147-142 av. J.-C.), fils du précédent, roi de Syrie.
  • 145-139 av. J.-C. : Démétrios II Nicator († 125 av. J.-C.) (1er règne), fils de Démétrios Ier Sôter, roi de Syrie.
    • 142-138 av. J.-C. : Diodote Tryphon († 138 av. J.-C.) (usurpateur), général, usurpe le trône après avoir assassiné Antiochos VI.
  • 138-129 av. J.-C. : Antiochos VII É'vergète Sidêtês (164-129 av. J.-C.), frère de Démétrios II, roi de Syrie.
  • 129-126 av. J.-C. : Démétrios II Nicator (restauration, 2e règne), frère du précédent, roi de Syrie.
  • 126-122 av. J.-C. : Alexandre II Zabinas (« Achat d'esclaves ») († 122 av. J.-C.), prétendu fils d'Alexandre Ier Balas et prétendu fils adoptif d'Antiochos VII, roi de Syrie.
    • 125-124 av. J.-C. : Séleucos V Nicator († 124 av. J.-C.), fils de Démétrios II, roi de Syrie. En conflit avec Alexandre II Zabinas, assassiné par sa mère.
  • 125-96 av. J.-C. : Antiochos VIII Philométor (« Qui aime sa mère ») († 96 av. J.-C.), fils de Démétrios II Nicator, roi de Syrie.
  • 114-95 av. J.-C. : Antiochos IX Philopator († 95 av. J.-C.), demi-frère et cousin du précédent, fils d'Antiochos VII, roi de Syrie.
  • 96-95 av. J.-C. : Séleucos VI Épiphane (« Manifestation divine ») († 93 av. J.-C.), neveu du précédent, fils d'Antiochos VIII, roi de Syrie (nord).
  • 95-88 av. J.-C. : Démétrios III Eukairos (« Heureux ») († 87 av. J.-C.), frère du précédent, roi de Syrie (sud).
  • 94-92 av. J.-C. : Antiochos X Eusèbe (« le Pieux ») († 75 av. J.-C.), cousin du précédent, fils d'Antiochos IX, roi de Syrie (nord).
  • 93-90 av. J.-C. : Antiochos XI Philadelphe (« Qui aime son frère ») († 90 av. J.-C.), cousin du précédent, fils d'Antiochos VIII, frère de Séleucos VI et de Démétrios III, roi de Syrie (nord).
  • 93-83 av. J.-C. : Philippe Ier Philadelphe, frère jumeau du précédent, roi de Syrie (nord). À la fin de son règne, Tigrane II d'Arménie (140-55 av. J.-C.) s'empare d'une grande partie de la Syrie du Nord.
  • 87-84 av. J.-C. : Antiochos XII Dionysos († 84 av. J.-C.), frère du précédent, cinquième et dernier fils d'Antiochos VIII, roi de Syrie (sud). Il est tué dans une expédition contre le roi des Nabatéens, Arétas III. À la suite de cet échec, les Nabatéens s'emparent de Damas et de la Syrie du Sud.
  • 83-69 av. J.-C. : Séleucos VII Philométor Kybiosaktes (90-56 av. J.-C.), cousin du précédent, fils d'Antiochos X, roi de Syrie (nord).
  • 68-64 av. J.-C. : Antiochos XIII Asiaticus (« l'Asiatique ») (85-64 av. J.-C.), frère du précédent, roi de Syrie (nord). Placé sur le trône par le romain Lucullus (115-57 av. J.-C.). Déposé en 64 av. J.-C. par le romain Pompée (106-48 av. J.-C.).
  • 67-64 av. J.-C. : Philippe II Philoromaios (« l'Ami des Romains »), cousin du précédent, fils de Philippe Ier Philadelphe, roi de Syrie (sud). Déposé en 64 av. J.-C. par Pompée.

Lorsque Pompée transforme les royaumes séleucides d'Antioche et de Damas en province romaine, en 64 av. J.-C., Antiochos XIII se réfugie chez son protecteur Lucullus, lequel l'élimine pour plaire à Pompée.

Quant à Philippe II, il semble qu'il ait survécu, car un prince séleucide nommé Philippe a ensuite été pressenti, en 56 av. J.-C., comme époux pour la reine d'Égypte Bérénice IV. Cette union fut cependant rejetée par le gouverneur de Syrie, Aulius Gabinius, qui a sans doute fait exécuter Philippe.

Ainsi disparurent les derniers représentant de la dynastie des Séleucides. Si la Syrie proprement dite devint une province de l'Empire romain (27 av. J.-C.-395 ap. J.-C.), la plus grande partie du territoire qui constituait jadis l'Empire séleucide à l'époque de Séleucos Ier (305-281 av. J.-C.) appartenait désormais à l'Empire parthe (247 av. J.-C.-224 ap. J.-C.).

Autres membres de la dynastie des Séleucides

Certaines personnes listées ci-dessous ne sont pas à proprement parler des membres de la dynastie des Séleucides. Il s'agit généralement des épouses de souverains séleucides qui, par conséquent, méritent de figurer dans la liste de ses membres. On retrouve, en outre, des personnages issus d'autres dynasties (Lagides et dynasties des royaumes d'Asie Mineure notamment) qui n'ont pas régné sur l'Empire séleucide mais dont le pouvoir et l'ascendance sont liés à un membre de la dynastie des Séleucides.

  • Apama († v. 300 av. J.-C.) : fille de Spitaménès, première épouse (324 av. J.-C.) de Séleucos Ier, mère d'Apama, de Laodicé, d'Antiochos Ier et d'Achaios Ier. Reine consort de Syrie de 305 à 300 av. J.-C.
  • Apama : fille de Séleucos Ier et d'Apama.
  • Laodicé : fille de Séleucos Ier et d'Apama.
  • Achaios Ier : fils cadet de Séleucos Ier et d'Apama, père d'Andromaque et de Laodicé Ire.
  • Stratonice Ire (318-268 av. J.-C.) : fille de Démétrios Ier Poliorcète (336-283 av. J.-C.) et de Phila Ire († 288 av. J.-C.), deuxième épouse (300 av. J.-C.) de Séleucos Ier puis épouse (294 av. J.-C.) de son fils Antiochos Ier, mère de Phila II, de Séleucos, d'Antiochos II, de Stratonice II, d'Apama II. Reine consort de Syrie de 300 à 294 av. J.-C. puis de 281 à 268 av. J.-C.
  • Phila II : fille de Séleucos Ier et de Stratonice Ire, épouse (276 av. J.-C.) d'Antigone II Gonatas (319-239 av. J.-C.), mère de Démétrios II de Macédoine (275-229 av. J.-C.). Reine consort de Macédoine de 276 à 274 av. J.-C. puis de 272 av. J.-C. jusqu'à sa mort.
  • Séleucos : fils aîné d'Antiochos Ier et de Stratonice Ire, nommé corégent de l'Est de l'empire en 281 av. J.-C., exécuté par son père en 267 av. J.-C. pour trahison.
  • Stratonice II : fille d'Antiochos Ier et de Stratonice Ire, deuxième épouse de Démétrios II de Macédoine, mère d'Apama III, répudiée en 239 av. J.-C.
  • Apama II : fille d'Antiochos Ier et de Stratonice Ire.
  • Laodicé Ire († 240 av. J.-C.) : fille d'Achaios Ier, première épouse d'Antiochos II, mère de Séleucos II, d'Antiochos Hiérax, de Laodicé A, de Stratonice III et d'Apama. Reine consort de Syrie de 261 à 253 av. J.-C., date à laquelle elle est répudiée au profit de Bérénice Syra.
  • Bérénice Syra († 246 av. J.-C.) : fille de Ptolémée II Philadelphe (309-246 av. J.-C.) et d'Arsinoé Ire (308-247 av. J.-C.), deuxième épouse d'Antiochos II, mère d'un fils de nom inconnu. Reine consort de Syrie de 253 à 246 av. J.-C.
  • Laodicé A : fille d'Antiochos II et de Laodicé Ire, épouse de Mithridate II du Pont, mère de Laodicé III et de Laodicé B. Reine consort du Pont.
  • Stratonice III : fille d'Antiochos II et de Laodicé Ire, épouse d'Ariarathe III († 220 av. J.-C.), roi de Cappadoce, mère d'Ariarathe IV († 163 av. J.-C.). Reine consort de Cappadoce.
  • Apama : fille d'Antiochos II et de Laodicé Ire.
  • Andromaque : fils d'Achaios Ier, père de Laodicé II et d'Achaios II.
  • Laodicé II : fille d'Andromaque, épouse de Séleucos II.
  • Laodicé III : fille de Mithridate II du Pont et de Laodicé A, première épouse (222 av. J.-C.) de son cousin Antiochos III, mère d'Antiochos, d'Ardys, de Mithridate, de Séleucos IV, d'Antiochos IV, de Laodicé IV, de Cléopâtre Ire Syra, d'Antiochis III et d'une fille putative de nom inconnu mariée à Démétrios Ier de Bactriane (222-180 av. J.-C.). Reine consort de Syrie de 222 à 191 av. J.-C. environ.
  • Euboia : jeune grecque, fille de Kleoptolème de Chalcis, deuxième épouse (191 av. J.-C.) d'Antiochos III. Reine consort de Syrie de 191 à 187 av. J.-C.
  • Laodicé B : fille de Mithridate II du Pont et de Laodicé A, épouse (223 av. J.-C.) d'Achaios II.
  • Antiochos († 193 av. J.-C.) : fils aîné d'Antiochos III et de Laodicé III, marié à sa sœur Laodicé IV, roi associé en 210 av. J.-C. jusqu'à sa mort.
  • Ardys : deuxième fils d'Antiochos III et de Laodicé III, décédé avant son père.
  • Mithridate : troisième fils d'Antiochos III et de Laodicé III, également décédé avant son père.
  • Laodicé IV : fille d'Antiochos III et de Laodicé III, mariée en premières noces à son frère Antiochos († 193 av. J.-C.), en secondes noces à son autre frère Séleucos IV, en troisième noces à son dernier frère Antiochos IV, mère de Nysa, d'Antiochos, de Démétrios Ier Sôter, de Laodicé V et d'Antiochos V Eupator. Reine consort de Syrie de 187 à 163 av. J.-C. environ.
  • Cléopâtre Ire Syra (215-176 av. J.-C.) : fille d'Antiochos III et de Laodicé III, épouse (194/193 av. J.-C.) de Ptolémée V Épiphane (210-180 av. J.-C.), mère de Ptolémée VI Philométor (186-145 av. J.-C.), de Ptolémée VIII Évergète II (182-116 av. J.-C.) et de Cléopâtre II Philométôr Soteira (181-116 av. J.-C.). Reine consort d'Égypte de 194/193 à 180 av. J.-C. puis régente d'Égypte jusqu'à sa mort.
  • Antiochis III : fille d'Antiochos III et de Laodicé III, épouse d'Ariarathe IV, roi de Cappadoce (220-163 av. J.-C.), mère de Stratonice IV (200-135 av. J.-C.). Reine consort de Cappadoce.
  • Nysa : fille d'Antiochos († 193 av. J.-C.) et de Laodicé IV, épouse de Pharnace Ier, roi du Pont (184-170 av. J.-C.), mère de Mithridate V du Pont (150-120 av. J.-C.) et de Nysa.
  • Antiochos († 170 av. J.-C.) : fils aîné de Séleucos IV et de Laodicé IV, associé à son oncle Antiochos IV jusqu'à sa mort.
  • Laodicé V : fille de Séleucos IV et de Laodicé IV, mariée en premières noces à Persée de Macédoine (212-168 av. J.-C.), en secondes noces à Ariarathe VI, roi de Cappadoce (130-111 av. J.-C.), et en troisièmes noces à Nicomède III de Bithynie (128-94 av. J.-C.), mère de Philippe. Reine consort de Macédoine, de Cappadoce et de Bithynie.
  • Laodicé (V) : fille de Philippe V de Macédoine (238-179 av. J.-C.) et de Polycrateia, épouse de Démétrios Ier Sôter, mère de Démétrios II Nicator et d'Antiochos VII Évergète Sidêtês. Reine consort de Syrie de 162 à 150 av. J.-C. environ.
  • Cléopâtre Théa († 121 av. J.-C.) : fille de Ptolémée VI Philométor et de Cléopâtre II, mariée en premières noces (149 av. J.-C.) à Alexandre Ier Balas, en secondes noces (148/147 av. J.-C.) à Démétrios II Nicator, en troisièmes noces (137 av. J.-C.) à Antiochos VII, mère d'Antiochos VI, de Séleucos V, d'Antiochos VIII, d'Antiochos IX, de Laodicé VIII et de Laodicé IX. Reine consort de Syrie de 149 à 125 av. J.-C.
  • Rhodogune : fille de Mithridate Ier de Parthie (195-135 av. J.-C.), deuxième épouse de Démétrios II Nicator.
  • Laodicé VI : fille d'Antiochos IV, mariée en premières noces à Alexandre Ier Balas, en secondes noces à Mithridate V du Pont, mère de Mithridate VI Eupator (135/132-63 av. J.-C.). Reine consort de Syrie de Syrie puis reine consort du Pont.
  • Cléopâtre Tryphaena († 111 av. J.-C.) : fille de Ptolémée VIII et de Cléopâtre III (161-101 av. J.-C.), première épouse d'Antiochos VIII, mère de Laodicé VII, de Séleucos VI, de Démétrios III, d'Antiochos XI, de Philippe Ier Philadelphe, et d'Antiochos XII. Reine consort de Syrie.
  • Cléopâtre V Séléné Ire († 69 av. J.-C.) : fille de Ptolémée VIII et de Cléopâtre III, mariée en premières noces (112 av. J.-C.) à son frère Ptolémée IX Sôter (143/142-80 av. J.-C.), en secondes noces (103/102 av. J.-C.) à Antiochos VIII, en troisièmes noces (96 av. J.-C.) à son beau-frère Antiochos IX, en quatrièmes noces (95 av. J.-C.) à son gendre Antiochos X, mère de Bérénice III Philopator († 80 av. J.-C.), de Séleucos VII et d'Antiochos XIII. Reine consort de Syrie de 103/102 à 95 et de 94 à 92 av. J.-C.
  • Laodicé VII Théa Philadelphe : fille d'Antiochos VIII et de Cléopâtre Tryphaena, épouse de Mithridate Ier de Commagène († 70 av. J.-C.), mère d'Antiochos Ier de Commagène. Reine consort de Commagène.
  • Cléopâtre IV († 112 av. J.-C.) : fille de Ptolémée VIII et de Cléopâtre III, mariée en premières noces (115 av. J.-C.) à son frère Ptolémée IX, en secondes noces (114 av. J.-C.) à Antiochos IX, mère d'Antiochos X. Reine consort de Syrie de 114 à 112 av. J.-C.
  • Bérénice IV († 55 av. J.-C.) : fille de Ptolémée XII Aulète (117/116-51 av. J.-C.), mariée en premières noces à Séleucos VII et en secondes noces à Archélaos de Comana. Reine d'Égypte de 58 à 55 av. J.-C.
  • Laodicé VIII : fille d'Antiochos VII et de Cléopâtre Théa.
  • Laodicé IX : fille d'Antiochos VII et de Cléopâtre Théa.

Note

  1. La chronologie des capitales séleucides est sujette à caution. Certains historiens prétendent qu'Antioche ne devient véritablement la capitale que vers 240 av. J.-C..

Bibliographie

  • E. Bikerman, Institutions des Séleucides, Paris, 1938.
  • Laurent Capdetrey, Le Pouvoir séleucide, Territoire, administration, finances d'un royaume hellénistique (312-129 av. J.-C.), Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2007.
  • (en) J. D. Grainger, Seleukos Nikator, Constructing an Hellenistic Kingdom, Londres, 1991.
  • C. Granjean et alii, Le Monde hellénistique, Paris, A. Colin, 2008.
  • Édouard Will, Histoire politique du monde hellénistique 323-30 av. J.-C., Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », (ISBN 202060387X).
  • (tr) Fazli Konuş, Selçuklular Bibliyografyası, Konya, 2006 (ISBN 9789758867882).

Articles connexes

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