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Réseau social

Réseau social

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Un réseau social est un ensemble d'individus ou d'organisations reliés par des interactions sociales régulières. Un domaine académique, l'analyse des réseaux sociaux, les étudie en se basant sur la théorie des réseaux, l'usage des graphes et l'analyse sociologique. Des structures destinées à constituer des réseaux sociaux peuvent être créés volontairement, offrant aux participants des possibilités d'agrandir ou rendre plus efficient son propre réseau social (professionnel, amical).

Le terme provient de John Arundel Barnes (en) en 1954[1].

L’expression « médias sociaux » recouvre les différentes activités qui intègrent la technologie, l’interaction sociale (entre individus ou groupes d'individus), et la création de contenu. Andreas Kaplan et Michael Haenlein définissent les médias sociaux comme « un groupe d’applications en ligne qui se fondent sur la philosophie et la technologie du net et permettent la création et l’échange du contenu généré par les utilisateurs »[2].

Les médias sociaux utilisent l’intelligence collective dans un esprit de collaboration en ligne. Par le biais de ces moyens de communication sociale, des individus ou des groupes d’individus qui collaborent créent ensemble du contenu web, organisent ce contenu, l’indexent, le modifient ou le commentent, le combinent avec des créations personnelles. Les médias sociaux utilisent de nombreuses techniques, telles que les flux RSS et autres flux de syndication web, les blogues, les wikis, le partage de photos (Flickr), le vidéo-partage (YouTube), l'organisation et le partage de sorties amicales, les podcasts, les réseaux sociaux, le bookmarking collaboratif, les mashups, les mondes virtuels, les microblogues, et plus encore.

Applications en sciences sociales

Article détaillé : Analyse des réseaux sociaux.

L'emploi de la théorie des réseaux sociaux en sciences sociales a débuté avec les études sur l'urbanisation de l'École de Manchester (se centrant autour de Max Gluckman), réalisées principalement en Zambie durant les années 1960. Le champ de la sociométrie, tentant de quantifier les relations sociales a enchaîné le pas. Par la suite, des universitaires tels que Harrison White ou Mark Granovetter ont élargi l'usage des réseaux sociaux, et ils sont maintenant employés pour aider à expliquer de nombreux et divers phénomènes de la vie courante en sciences sociales. Le pouvoir au sein des organisations, par exemple, a été trouvé relever davantage du degré avec lequel un acteur social d'un réseau est au centre de plusieurs relations sociales qu'à son titre professionnel effectif. Les réseaux sociaux jouent aussi un rôle fondamental dans l'embauche, dans le succès des sociétés, et dans le rendement professionnel.

La théorie des réseaux sociaux est un champ extrêmement actif dans le milieu universitaire et plusieurs outils de recherche d'analyse des réseaux sociaux sont disponibles en ligne et sont relativement faciles à employer pour présenter simplement un graphe de réseau social[réf. souhaitée].

La théorie de la diffusion des innovations explore les réseaux sociaux et leur rôle pour influencer la diffusion de nouvelles idées et pratiques.

Les systèmes socio-techniques sont vaguement liés à l'analyse de réseaux et se concentrent sur les relations parmi les individus, les institutions, les objets et les technologies.

Règle de 150

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La « règle de 150 », aussi appelée « nombre de Dunbar », soutient que la taille d'un réseau social originel est limité à environ 150 membres. Cette règle résulte des études trans-culturelles en sociologie et plus spécifiquement en anthropologie sur la taille maximale d'un village (au sens plutôt entendu d'« écovillage »). La psychologie évolutionniste forme l'hypothèse que ce nombre soit dû à une certaine limite humaine à reconnaître les membres et à capter les faits émotionnels concernant tous les membres d'un groupe[réf. souhaitée]. Des économistes construisent une autre explication en supposant l'existence universelle d'individus qui tirent avantage de la vie en communauté sans contribuer eux-mêmes à ses dépenses communes. Il leur semble plus difficile de déceler ces passagers clandestins ou resquilleurs ((en) « freeriders »), dans un grand groupe[réf. souhaitée].

Degrés de séparation

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Visualisation « graphique » du principe des six degrés de séparation.
Article détaillé : Six degrés de séparation.

L'effet du petit monde est l'hypothèse que la longueur de la chaîne des connaissances sociales requise pour lier une personne arbitrairement choisie à n'importe quelle autre sur Terre est généralement courte. Le concept a engendré l'expression célèbre des « six degrés de séparation » après l'expérience du petit monde de 1967, réalisée par le psychologue Stanley Milgram [réf. souhaitée]. Dans cette expérience, il a mis en évidence des chaînes très courtes reliant deux citoyens aléatoirement choisis aux États-Unis (les chaînes effectivement obtenues, au nombre de quelques dizaines, avaient une longueur moyenne de six personnes, d'où l'expression qui en a découlé). Des expériences contemporaines via l'internet continuent d'explorer ce phénomène[réf. souhaitée]. Le 22 novembre 2011, Facebook publie notamment une analyse de son anatomie et indique qu'il y a en moyenne cinq degrés de séparation entre ses membres (quatre, si l'on se réfère uniquement aux États-Unis)[3]. Ces expériences confirment qu'un petit nombre d'intermédiaires sont suffisants en moyenne pour connecter n'importe quelle personne à une autre par Internet[réf. nécessaire].

Réseaux sociaux sur Internet

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Article détaillé : Réseautage social.

Certains « réseaux sociaux » sur Internet regroupent des amis de la vie réelle. D'autres aident à se créer un cercle d'amis, à trouver des partenaires commerciaux, un emploi ou autres. Il s'agit de services de réseautage social, comme MySpace, Facebook, SoundMeet.net, Twitter, Identi.ca, Mupiz? Viadeo, Instagram, LinkedIn, The_Changebook, Blupps, Weebluzz ou Pheed.

D'autres réseaux sociaux se concentrent sur la découverte et le partage de contenu, tel que StumbleUpon ou Reddit pour les pages web, 500px ou Pinterest pour les photographies.

Il existe aussi des réseaux sociaux en fonction de la sexualité tel que Rainbow Web. (LGBT mais aussi asexuel, pan-sexuel ou hétérosexuel).

Certains peuvent être même considérés comme de supers-agendas alliant techno et vie réelle sur lesquels peuvent être planifiés et organisés un emploi du temps partagé en mode « public » ou « privé » entre tous les membres tel Doodle ou KiSort.

Ce dernier type de réseau en plein développement allie en 4 parties :

  1. Organisation d'événements « publics » ou « privés » par ses membres
  2. Chaque membre peut commenter, se renseigner et annoncer sa participation ou non
  3. Les inscrits participent ensemble à l'événement (Partie vie réelle du concept)
  4. Commenter, partager ses émotions et retour d'expérience sur l'événement auquel on a participé

De plus en plus de réseaux sociaux privatifs se créent sur le net. Ils sont en quelque sorte des clubs « privés » destinés aux seniors, aux célibataires mais également aux familles et à de nombreux publics souvent sélectionnés par centres d'intérêts personnels partant du principe de l'homophilie. Ainsi, certains partis politiques créent leur propre réseau social. Des artistes se lancent aussi dans la création de leur propres réseaux sociaux. Des réseaux sociaux à volonté culturelle émergent également. Les hauts dirigeants ont également leur propre site communautaire. Il existe également des réseaux sociaux spécialisés dans l'économie sociale. Ainsi, ces réseaux se spécialisent et occupent des niches spécifiques.

En 2010, 2 % des DRH français affirment utiliser les réseaux sociaux pour recruter contre 45 % aux États-Unis[4].

Au-delà de ce nouveau mode de sourcing utile aux missions de recrutement des RH, les réseaux sociaux commencent progressivement à investir les organisations sous la forme de réseaux sociaux d’entreprise. Il s’agit de réseaux virtuels, sécurisés, internes aux entreprises qui permettent de regrouper des collaborateurs (voire des partenaires externes) au sein de communautés créées en fonction de projets, d’expertises, de centres d’intérêt, etc. Ces réseaux reposent sur des plates-formes applicatives offrant diverses fonctionnalités collaboratives intégrées (annuaire, carnet d'adresses, agenda, messagerie, micro‐blogging, partage/archivage de documents, gestion de présence, etc.)[5].

Du Web au Web 2.0

L'émergence des réseaux sociaux est liée aux révolutions technologiques et techniques. L'apparition de la technologie AJAX (JavaScript + XML) a permis des interactions plus rapides avec les pages Internet. De ce fait, le nombre de membres de ces réseaux sociaux s'est allongé. D'une part car les interactions étant plus rapides, consulter Internet est devenu plus confortable. Mais d'autre part, car les utilisateurs prennent conscience de leur pouvoir d'interagir sur la toile. C'est ce qui a donné naissance au Web 2.0.

Les inconvénients de ces multiples interactions sont la désorganisation des données. Intervient alors un concept, celui des métadonnées, qui vont permettre de garder des interactions tout en structurant les données (c'est le web sémantique). Comme cela permet l'exploitation des données comme d'un outil, on parle alors de Web service. Ces deux concepts marquent ce que certains nomment le Web 3.0. Les données sont alors plus facilement exploitables par nos outils.

Notes et références

  1. dans « Class and Committees in a Norwegian Island Parish », Human Relations
  2. (fr) « Numéro Spécial RAM 2011 - Thème: Les Médias Sociaux », sur www.afm-marketing.org (consulté le 14 septembre 2010)
  3. https://www.facebook.com/notes/facebook-data-team/anatomy-of-facebook/10150388519243859
  4. Fadhila Brahimi, Expertise : de l'utilité des réseaux sociaux, Revue Échanges de la DFCG, juin 2010, page 16.
  5. Source : étude de MARKESS International « Solutions en réponse aux nouveaux enjeux RH : Réseaux sociaux, dématérialisation, applications mobiles… - France, 2012-2014 »

Bibliographie

  • Mauro D. Ríos et Carlos A. Petrella, La Quimera de las Redes Sociales, España/Uruguay, 2014 (ISBN 9789974996373) [lire en ligne]
  • E. Lazega, Réseaux sociaux et structures relationnelles ; Paris; Que sais-je? no 3399, PUF, 1998
  • Pierre Mercklé, les réseaux sociaux, les origines de l’analyse des réseaux sociaux, CNED, ens-lsh, 2004 [lire en ligne] [PDF]
  • Hardt, Michael et Antonio Negri, Multitude, La Découverte, Paris, 2004
  • Pierre Musso, Critique des réseaux, PUF, Paris. 2003.
  • Serge Proulx, La révolution Internet en question, Québec-Amérique, Montréal, 2004
  • Clay Shirky, « Group as User : Flaming and the Design of Social Software », 2004 [lire en ligne]
  • Tönnies, Ferdinand (1887, 1992), Communauté et société (première édition : 1887), extraits repris dans : Karl van Meter, La sociologie, coll. « Textes essentiels », Larousse, Paris, p. 195-211.
  • Romain Rissoan (2012), Les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, LinkedIn, Viadeo - Comprendre et maîtriser ces nouveaux outils de communication, Eni, 2011
  • Edelihan & Woodi (2011), L'avatar de l'homme sage, petit traité sur le réseau social numérique (ISBN 9781291086690).

Articles connexes

Source externe

  • Portail de la sociologie
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