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Poupée

Poupée

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La fabricante de poupées, d'Angelo Comte de Courten.

Une poupée (du latin pupa, « petite fille ») est une représentation stylisée d'un humain, souvent un bébé, un enfant ou une femme adulte, destinée à l'amusement des enfants ou en décoration. Elle est habituellement réalisée en matière plastique depuis environ un demi-siècle et le plus souvent proposée vêtue.

Description

La grande majorité des poupées sont des jouets pour enfants, habituellement des filles. Certaines sont purement décoratives ou encore ont une signification culturelle, parfois liée à des cérémonies ou des rituels - autrefois surtout -, et représentent plus rarement une divinité.

Il existe une grande variété de poupées : poupées à corps raides ou articulés (le modèle le plus courant), poupées souples (avec le corps en tissu rembourré parfois mousse synthétique), poupées de mode (les plus recherchées des collectionneurs), poupées phonographes (marcheuses ou parlantes), baigneurs (nouveau-nés) et poupées mannequins (de nos jours de taille plus réduite à garde-robe développée, telle Bleuette, poupée vedette de la première moitié du XXe siècle ou Barbie ou encore les Bratz). Elles sont de tailles très variables. Toute poupée peut donner lieu à un début de collection qui s'orientera avec la recherche et selon le goût : bois, biscuit, porcelaine, papier mâché, celluloïd, rhodoïd, cire, feutre, tissu ou plastique. Les collectionneurs de poupées sont des plangonophiles, terme « savant » venant du latin mais non reconnu officiellement. Elle est différente de la figurine, laquelle est généralement composée de plastique et de métal. Par ailleurs, la figurine est souvent commercialisée dans le but de promotion, produit dérivé de feuilletons télévisés qui mettent en scène les personnages représentés. Les figurines modernes, tel G.I. Joe, sont souvent mises sur le marché pour les garçons, alors que les poupées le sont pour les filles. Toutefois, les garçons collectionneurs de poupées « jouets » existent et sont plus nombreux qu'on ne le pense généralement.

Au Japon, il existe une industrie qui crée des poupées de jeunes filles admirées pour leur beauté physique. Leur coût est élevé, puisqu'elles sont fabriquées à la main en petites quantités. Hina Matsuri est une fête annuelle japonaise qui met en valeur les poupées.

Historique

Poupées anciennes.

L'archéologie place les poupées comme étant possiblement les premiers jouets connus. Certaines ont été trouvées dans des tombeaux d'enfants égyptiens, lesquels datent du XXe siècle av. J.-C.. Ce sont des figurines en terre cuite, en bois, en os, en cire, en ivoire, en jade. Dès le Ve siècle av. J.-C., on trouve des figurines mobiles, les bras et les jambes sont mobiles, l'articulation des membres est un critère de l'adaptation à l'activité ludique.

Les articulations se font aux bras, mais aussi aux genoux. Elle est très répandue et son commerce va dans tout le bassin méditerranéen grâce aux marchands de céramique. Les Chinois ont été parmi les premiers à fabriquer des poupées en porcelaine. En Grèce antique, l'artisan du village utilise des chutes de bois ou de terre pour fabriquer des poupées et, pour la fabrication en série, ce sont ceux qui habituellement fabriquent des poupées votives et acceptent de fabriquer des poupées pour jouer si on leur demande en grande quantité. Elles ont de 20 à 25 cm de hauteur. Elles représentent une petite fille, mais aussi des personnages de la rue : des danseurs, des comédiens, des soldats. Elles sont faites avec des moules. La poupée est entre la réduction de l'image humaine, la statuette, qui a un côté magique et le jouet. Ce sont des jouets, mais elles ont peut-être aussi une valeur religieuse. Elles servent au culte domestique, funéraires comme ex-voto d'un pèlerinage. C'est aussi l'instrument du sorcier. À Rome, au berceau, les jouets de l'enfant sont consacrés à Bacchus et, dans la tombe, aux dieux infernaux. Elles sont aussi en ivoire, en os, en bois dur. Au moment du mariage, la vierge vouait sa poupée à Vénus. Quand elle a un enfant, elle allait suspendre au temple une image du nourrisson.

Poupée de cire Pierotti, Londres, vers 1880

Pour le Moyen Âge, aucun renseignement n'est disponible. Certaines poupées du XIIIe siècle ont subsisté jusqu'à nous (en montre à Strasbourg). Ce sont des figurines de terre cuite : dames et cavaliers. Elles sont moulées en un seul bloc et ont une belle expression. Au XVIe siècle apparaissent les premières poupées fabriquées par les artisans pour les enfants de l'aristocratie. Elles sont faites en bois et en chiffon. Vers la fin du siècle, la poupée mannequin, dont le but est de promouvoir la mode française à l'étranger, est créée. C'est un objet de retransmission de la mode et d'ornementation, aussi bien qu'un objet enfantin. C'est plus le double de la petite fille qu'un poupon. Les villes de Nuremberg et de Hambourg sont connues pour leurs poupées en bois de buis. Ce sont des centres importants de fabrication de poupées. À Paris, les bimbelotiers, les premiers « fabricants de poupées », font de belles poupées, bien habillées et coquettes. En 1571, la duchesse de Bavière en commande plusieurs. On fabrique aussi des poupées à 1 franc. En 1540, un document mentionne des poupées fabriquées avec un mélange de terre, de papier et de plâtre.

L'Enfant & la poupée, portrait de Laure Stéphanie Pierrugues peint par Théodore Chassériau (1836) - Huile sur toile, 80 x 60 cm, Coll. privée

Au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle apparaissent des poupées plus raffinées, aux yeux de verre, avec les membres en peau et les cheveux peints. Les matériaux se diversifient : cire, papier mâché et cire moulée sur papier mâché. Cela permet d'obtenir des poupées meilleur marché. Au XVIIIe siècle, les poupées de cire sont fabriquées pour les enfants riches, et sont de plus en plus fragiles et luxueuses. Les productions sont de deux familles italiennes émigrées à Londres : Pierotti et Motanari. Elles font la concurrence aux fabricants français. En 1700, à Nuremberg, les fabricants de poupées sont soumis à des règles de fabrication très strictes. Ces poupées étaient fabriquées en carton pierre sorte de papier mâché. Les modistes, les couturières et les coiffeurs en font des poupées mannequins. Elles diffusent la mode parisienne. C’est au XIXe siècle que la fabrication industrielle remplace le travail des artisans. La poupée possède un corps raide en bois gainé de peau, les membres sont en tissu ou en peau bourrée de sciure de bois. La tête est en papier mâché avec des yeux de verre et les cheveux peints. Elle est de plus en plus réaliste, son cou pivote. Elles auront ensuite généralement la tête en biscuit. En 1878, lors de l'Exposition universelle de Paris, un nouveau type de poupée fait son apparition sur le marché : « le bébé » à tête en biscuit, qui représente désormais l’enfant de 3 à 12 ans.

L’apparition du « bébé » correspond au formidable essor international de l’industrie française de la poupée et du jouet. Les principaux fabricants de cette époque sont Jumeau, Bru, Gaultier, Steiner, Fleischmann, mais aussi Thuillier, Schmitt, May et Halopeau. En 1899, quoique très populaires, les principaux fabricants français de poupées se réunissent dans une société unique, la Société française de fabrication de bébés et jouets (SFBJ) pour tenter d’endiguer la concurrence étrangère, notamment allemande. La nouveauté de la production de la SFBJ a consisté en une série de « bébés de caractère » aux traits expressifs et aux proportions de très jeunes enfants, voire de nouveau-nés. Avec la première guerre, puis les « années folles », de nouveaux matériaux concurrencent le biscuit dans la fabrication de poupées : le celluloïd, le tissu bourré, la feutrine, entre autres avec les poupées Steiff et Käthe Kruse (Allemagne), Lenci (Italie), Kamkins (E.U.) et Vénus (France) pour les plus connues.

Fabrication de poupées. Angleterre. Première Guerre mondiale
Poupée asiatique Urika des années 1940.

Simultanément, un nouveau type morphologique de poupée s’impose sur le marché : le « poupon » à corps mou qui représente le nouveau-né, avec une grosse tête sans cheveux et des yeux qu’on dit « vivants », puisqu’ils regardent aussi sur le côté. Au moment où l'hygiène prend de l'importance, on apprend à laver les « baigneurs », mais on continue avec le chiffon, le caoutchouc et le carton bouilli. Les principaux fabricants français de cette génération, en plus de la SFBJ, sont les fabricants de poupées en celluloïd : Petitcollin, la SNF (société Nobel Française) et Convert à Oyonnax dans l'Ain. Les revues enfantines assurent également la promotion de poupées « prime », dont Bleuette de La Semaine de Suzette est certainement la plus célèbre avec son riche trousseau acheté tout fait ou confectionné par les fillettes à partir des patrons de la revue. La deuxième moitié du XXe siècle voit le développement des nouvelles matières plastiques et l’abandon progressif de tous les autres matériaux. En revanche, la variété des poupées fabriquées à cette époque est exceptionnelle : les poupées classiques côtoient aussi bien les baigneurs que les toutes nouvelles poupées mannequins, poupons à corps mou que les poupées caricaturales ou humoristiques. La poupée mannequin lancée entre 1956 et 1959 par les Américains, Barbie, est née avec la mixité. Ce n'est pas une poupée de maternage, mais d'identification. En France, les principales concurrentes de Barbie sont Cathie et Tressy de Bella, ainsi que Mily et Dolly de Gégé. En 1951, la revue féminine Modes & Travaux proposa en exclusivité des poupées pour lesquelles paraissaient tous les mois des patrons permettant de leur constituer une garde-robe. Françoise, Michel et les autres remportent encore aujourd’hui un franc succès auprès des collectionneurs.

Marie-Anne Le Minor, à Pont-l'Abbé, a développé à partir de 1937, mais surtout pendant la période de l'après-guerre un atelier d'habillage de poupées vêtues de costumes folkloriques des divers pays bretons, mais aussi des diverses régions françaises.

Les principales entreprises qui utilisent encore du celluloïd sont Petitcollin, Nobel, Convert, et Maréchal. Mais les nouvelles entreprises qui s’imposent avec les nouvelles matières plastiques s’appellent Bella, Gégé, Clodrey et, beaucoup plus tard, Corolle. L'usage du celluloïd a été supprimé pour les poupées en 1960, entre autres parce qu'il était inflammable. L'électronique sert à faire parler les poupées, les microprocesseurs sont source de comportements divers. L'alternative entre la poupée adulte et enfant subsiste. La concurrence de la production asiatique et l'augmentation des prix des matières premières dus aux chocs pétroliers ont engendré des difficultés économiques qui ont précipité la chute des grandes entreprises françaises de poupées (Bella, Gégé, Raynal et Clodrey).

Face à la prépondérance de Barbie, la société Corolle, créée par Catherine Réfabert en 1978 et rachetée par Mattel, représente environ 18 % du marché grâce à un positionnement haut de gamme. Jusqu'en 2004, la plupart des poupées Corolle étaient fabriquées en France.

Notes et références

    Annexes

    Bibliographie

    • Samy Odin, Baby-boom - Poupées françaises 1946-1959, Musée de la poupée Paris, 2010, 80 p. (ISBN 2-913684-10-6)
    • Samy Odin, Baby-boom la suite - Poupées françaises 1960-1970, Musée de la poupée Paris, 2012, 80 p. (ISBN 2-913684-12-2)
    • Constance Eileen King, Le monde des poupées, Edita-Vilo, 1977, 255 p.
    • Olivia Bristol, Les poupées, Gründ, 1997, 176 p. (ISBN 270002222X)
    • Janine Trotereau, L'Univers de la Poupée, Solar, , 143 p. (ISBN 2263030379)
    • Samy Odin, Les poupées, Chne, , 128 p. (ISBN 2842772385)
    • Caroline Goodfellow, Merveilleuses poupées, Solar, , 160 p. (ISBN 2263000348)
    • Samy et Guido Odin, Les poupées de la SFBJ, Société Française de Fabrication de Bébés et de Jouets, 1899-1957, Musée de la poupée, , 120 p. (ISBN 2913684017)
    • Anne Libouban, Les poupées Le Minor : Un petit monde de haute couture, Coop Breizh, (ISBN 2843464455)
    • Robert Capia, Les Poupées françaises, Arthaud, , 210 p. (ISBN 2700305906)
    • Robert Capia, Poupées, Arthaud, , 143 p. (ISBN 2700304837)
    • François Theimer, Répertoire des marques et des cotes des poupées, Éditions Polichinelle, , 240 p. (ISBN 291085812X)
    • Valérie Jackson Douet, Le Guide mondial des poupées de collection, CELIV, , 140 p. (ISBN 2865352110)
    • Brenda Gerwat-Clark, Le livre des poupées de collection, 128 p. (ISBN 2845840365)
    • Kathy Moreau, Poupées et Baigneurs français de celluloïd, Éditions de l'Amateur, , 160 p. (ISBN 2859171835)
    • Catherine Brisou, Poupées du temps passé : Histoire d'une collection, P. Gauthier, , 128 p.
    • François Theimer, Mademoiselle Mignonnette, poupée de poche, Éditions Polichinelle, , 160 p. (ISBN 2910858138)
    • Hermine, Amour de poupées, Amateur, , 160 p. (ISBN 2859173641)
    • Yvonne de Sike, Les Poupées, une histoire millénaire, Editions de La Martinière, , 165 p. (ISBN 2732424307)
    • Collectif, Poupées, Gallimard, , 208 p. (ISBN 2070730751)
    • Gérard Etienbled, Les poupées, Hermé, , 152 p. (ISBN 2866652959)
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    • Élisabeth Chauveau, Poupées et bébés en celluloïd : Cent ans d'Histoire de la poupée française (1881-1979), Éditions du Dauphin, , 216 p. (ISBN 2716314551)
    • Patrick Herman, Poupées Made in Belgium, Glénat, (ISBN 2871760047)
    • Mathilde Héritier, Samy Odin et Guido Odin, Mignonnette : Son histoire, son trousseau, son univers, 1878-1917, Musée de la poupée, , 296 p. (ISBN 291368405X)
    • Ysabelle Perrin, Les poupées allemandes : Armand Marseille, , 57 p.
    • Samy Odin et Guido Odin, Poupées françaises, 1850-1940, Musée de la poupée, , 48 p. (ISBN 2913684009)
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