Privacy Policy Cookie Policy Terms and Conditions

[HOME PAGE] [STORES] [CLASSICISTRANIERI.COM] [FOTO] [YOUTUBE CHANNEL]


Paul Henri Thiry d'Holbach

Paul Henri Thiry d'Holbach

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Dietrich et Thiry.
Paul Thiry d’Holbach

Tableau par Carmontelle, 1766 - Musée Condé, Chantilly

Naissance

Edesheim (Palatinat du Rhin)
Edesheim +
Décès

Paris (France)
Paris +
Nationalité
École/tradition
Œuvres principales
Système de la nature ; Le Christianisme dévoilé ; Éthocratie

Paul-Henri Thiry, baron d’Holbach (en allemand : Paul Heinrich Dietrich von Holbach), né le à Edesheim[1] et mort le à Paris, est un savant et philosophe matérialiste d’origine allemande et d’expression française.

Ludwigstrasse à Edesheim. Carte illustrée de 1940.
Acte de baptême de Paul Thiry d'Holbach à Edesheim
Maison d'entrée №. 8 rue Royale Saint-Roch (aujourd'hui la rue des Moulins)
Portrait de Mme Charlotte Suzanne d'Holbach (1733-1814), peinture à l'huile d'Alexandre Roslin (1718-1793)
Paul Thiry d'Holbach sur 1785, peinture à l'huile d'Alexandre Roslin

Biographie

Château de Heeze, Kasteel Heeze te Heeze de 1733 détenue par François Adam d'Holbach. Paul Henri Thiry Holbach a hérité du château en 1750.

Issu d'une riche famille catholique, d'Holbach naît au n°4 de la Ludwigstrasse à Edesheim, ville du Palatinat, aujourd'hui en Rhénanie-Palatinat. Son père est Johann Jacob Dietrich (1672-1756), un viticulteur, et sa mère Catherine Jacobina Holbach (1684-1743)[2]. Le grand-père maternel, Johannes Jacobus Holbach († 1723) est teleonarius et civis[3], des princes-évêques de Spire, Henri-Hartard de Raville et Damien de Schönborn-Buchheim.

Il est confié à son oncle maternel François-Adam, baron d'Holbach, seigneur de Heeze, Leende et autres Lieux (v. 1675–1753) qui avait émigré à Paris en 1713 et travaillait comme courtier en valeurs mobilières. Après la mort de son oncle, Paul-Henri devient seigneur de Heeze, Leende et Zesgehuchten, dans le Brabant, et propriétaire du château de Heeze[4].

En 1744, il est inscrit en tant que Paulus Holbach Baro Palatinus à l'université de Leyde, où il étudie le droit et les sciences naturelles. Il revient à Paris en 1748, est naturalisé français et devient avocat au Parlement de Paris. Il réside d'abord dans la rue Saint-Nicaise, puis à partir de 1759 dans un palais à cinq étages au n° 8 de la rue Royale Saint-Roch (aujourd'hui la rue des Moulins).

Le vendredi 11 décembre 1750, il a épousé une fille de son cousin, Basile Geneviève Suzanne d'Aine (1728-1754) (cousin au second degré). Sa première femme est morte peu de temps après la naissance en 1754 de leur premier enfant, Nicolas Paul François (* 1753). Deux ans plus tard, il épousa grâce à une "dispense" du pape, la sœur de sa défunte épouse, Charlotte Suzanne d'Aine (1733-1814), avec qui il eut quatre enfants.

Il a eu notamment un fils: Charles-Marius (1757-1832) et deux filles: Amélie-Suzanne (* 13 janvier 1759) et Louise Pauline (19 décembre 1759-1830)[5]. D'Holbach a vécu dans sa propriété Le Château de Grand-Val (Sucy-en-Brie) et à Paris.

Château du Grand Val, façade sur le parc. En possession de Mme Suzanne d’Aine (belle-mère). Carte illustrée de 1907.

Il a fait quelques voyages avec Frédéric Melchior Grimm dans le sud de la France; le premier, après la mort de sa première femme en 1754, et l'autre, en 1765; Parmi ses autres voyages, il alla en Angleterre à plusieurs reprises et à Contrexéville dans les Vosges. Contrexéville était alors une région connue pour ses sources thermales.

Paul Henri Thiry d'Holbach a assisté aux cours de chimie et de démonstrations de Guillaume-François Rouelle de Jardin du Roi. Soit dit en passant, a ainsi fait Denis Diderot.

D'Holbach participe à l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert à partir de 1751 et rédige des articles traitant de métallurgie, géologie, médecine, de minéralogie et de chimie[6],[7].

À partir de 1760, il commence à rédiger des ouvrages philosophiques, souvent sous un nom d’emprunt ou sous celui d’un mort (Jean-Baptiste Mirabaud, secrétaire perpétuel de l’Académie, abbé Bernier, Boulanger, etc.) pour éviter les ennuis avec le pouvoir, car ses écrits sont anticléricaux, antichrétiens et explicitement athées, matérialistes et fatalistes (c’est-à-dire qu’il pense que la nécessité est à la base des actions des hommes, comme elle est à la base du « mouvement » de la nature).

D'Holbach est l’un des premiers auteurs ouvertement athées (Jean Meslier fut sans doute son unique prédécesseur), sans concession à un déisme (Voltaire) ou un panthéisme. Il meurt à quelques mois de la prise de la Bastille, alors qu’il est un des acteurs du siècle des Lumières.

D’Holbach employait plusieurs personnes célèbres pour la rédaction de ses ouvrages. Certains de ses ouvrages ont été revus et corrigés par Diderot, c’est le cas du Système de la nature que Diderot annotera ensuite et complétera par un dernier chapitre intitulé Abrégé du code de la nature. Diderot écrit enfin un résumé complet, chapitre par chapitre, de l’ouvrage sous le nom de Le vrai sens du système de la nature (publié dans l’édition de 1820).

Savant reconnu, d'Holbach est membre des académie de Berlin (1752), de Mannheim (1766), de Saint-Pétersbourg (1780), entre autres. Franc-maçon[8], il était un invité régulier de la loge des Neuf Sœurs . Il se marie une première fois, sur l’insistance de ses amis, et devient veuf rapidement. Amoureux de sa belle-sœur Charlotte-Suzanne d'Aine (morte le 16 juin 1814 à quatre-vingt-un ans), il l’épouse, grâce à une "licence" obtenue de l’Église, moyennant finances. Ils eurent deux garçons et deux filles. L’aîné sera conseiller au parlement, le second capitaine de dragons. Une des filles s’est mariée avec le marquis de Chastenay et l’autre avec un comte de Nolivos.

Le lieu de sépulture de d'Holbach dans l'église Saint-Roch (Paris)

D'Holbach le salonnier

Il tenait table ouverte tous les jeudis et dimanches, ces dîners étaient très renommés, pour ses amis parmi lesquels Buffon, d’Alembert, J-J. Rousseau, Helvétius, Mercier, Naigeon (son éditeur), Marmontel, La Harpe, Marie-Thérèse Geoffrin, Louise d'Épinay, Sophie d'Houdetot et des étrangers tels Melchior Grimm, Adam Smith, David Hume, Laurence Sterne, Ferdinando Galiani, Cesare Beccaria, Joseph Priestley, Horace Walpole, Edward Gibbon, David Garrick (pour l’essentiel cités dans la rapide biographie du second éditeur du Système de la nature, édition publiée en 1820). Au cours des réceptions, des articles de l’Encyclopédie sont préparés et rédigés. D’Holbach lui-même en rédige 376[9].

Œuvre

Paul Henri Thiry d’Holbach.

D’Holbach place l’homme raisonnable au centre de tout et base sa philosophie sur la nature. Son but est de détacher la morale de tout principe religieux pour la déduire des seuls principes naturels. Dans sa synthèse, Système de la nature, il développe une position matérialiste, fataliste et surtout ouvertement athée, contre toute conception religieuse ou déiste.

La publication de son Système de la nature eut un énorme retentissement : le gouvernement le défère au Parlement qui condamne le livre, le 18 août 1770, à être brûlé au pied du grand escalier du palais. La Contagion sacrée est aussi brûlée, en même temps que quatre autres de ses ouvrages. De nombreux livres vont être ensuite publiés pour réfuter les thèses du Système de la nature :

  • Bergier : Examen du matérialisme, ou Réfutation du système de la nature, 1771
  • Denesle, M. : Préjugés des anciens et des nouveaux philosophes sur l’âme humaine, Paris, 1775
  • Castillon, de Berlin : Observations sur le système de la nature
  • Jean-Baptiste Duvoisin publie trois ouvrages en 1775, 1778 et 1780 pour réfuter, ainsi que Holland, Guillaume Rochefort (en 1771) ou Saint-Martin (en 1775).
  • Voltaire le critique de manière ambiguë. Il fait l’éloge du livre, en critique le style et fait deux articles de réfutation (Dieu et Style) dans son Dictionnaire philosophique sans contester le fatalisme.

Dans la bibliographie donnée dans l’édition de 1820 du Système de la nature, cinquante ouvrages lui sont attribués, avec, en plus, une participation à l’Histoire philosophique de l’Inde par l’abbé Raynal.

Parmi eux, outre les ouvrages philosophiques et de théologie critique, se trouvent des titres concernant la chimie (Traité du soufre), de physique, de métallurgie, de géologie (l’Art des mines et un essai sur l’Histoire naturelle des couches de la terre, traduits de Lehmann, 1759), mais aussi de politique et de droit (Principes de la législation universelle, Amsterdam, 1773).

Citations

Les sections « Anecdotes », « Autres détails », « Le saviez-vous ? », « Citations », etc., peuvent être inopportunes dans les articles.
Pour améliorer cet article il convient, si ces faits présentent un intérêt encyclopédique et sont correctement sourcés, de les intégrer dans d’autres sections.
  • La religion est l'art d'enivrer les hommes pour détourner leur esprit des maux dont les accablent ceux qui les gouvernent[10]
  • « Les philosophes de l’Antiquité semblent encore avoir souvent à dessein enveloppé leur doctrine de nuages. La plupart d’entre eux, pour la rendre plus inaccessible au vulgaire, ont eu une double doctrine, l’une publique et l’autre particulière, qu’il est difficile de distinguer dans leurs écrits, surtout après qu’un grand nombre de siècles en a fait perdre la clef. La philosophie, pour être utile dans tous les âges et à tous les hommes, doit être franche et sincère ; celle qui n’est intelligible que pour un temps ou à quelques initiés devient une énigme inexplicable pour la postérité. »[11]

Œuvres attribuées de manière certaine

La mise en forme de cette section ne suit pas les recommandations concernant la typographie, les liens internes, etc. — Découvrez comment la « wikifier » .
  • Éléments de morale universelle, ou Catéchisme de la Nature 1790 Lire en ligne
  • Système de la nature ou des loix du monde physique & du monde moral, 1770
  • Essai sur l'art de ramper. Paul Henri Dietrich baron d'Holbach, 1723-1789, Essai sur l'art de ramper, à l'usage des courtisans, facétie philosophique tirée des manuscrits de feu M. le baron d'Holbach et insérée dans la Correspondance de Grimm (décembre 1790) : XVIIIe siècle : 1723-1790, Paris, Correspondance de Grimm, 1790, [13]
    • S.d., (notice BnF no FRBNF306115723)
    • S.d., (notice BnF no FRBNF30611573f)
    • 1972, Microforme Bnf, Reproduction d'un extrait de la "Correspondance littéraire" de Grimm et Diderot, décembre 1790, Paris : F. Buisson, 1813, p. 611 à 619 (notice BnF no FRBNF35154474w)
    • 2005, Publication Paris, Abstème & Bobance, (notice BnF no FRBNF400819016)
    • 2010, Publication Paris, Allia, (notice BnF no FRBNF421377334)
    • 2010, Publication Paris, Éditions Payot & Rivages (notice BnF no FRBNF421671333)

Notes et références

  1. Lieu de naissance à Edesheim
  2. Généalogie de la famille Holbach sur geneanet.org
  3. termes latins signifiant collecteur d'impôts et sujet
  4. Jeroom Vercruysse, Holbach et les Pays-Bas. Vrije Universiteit Brussel, en ligne
  5. Généalogie de Charlotte d'Aine
  6. Kim, Mi Gyung, Affinity, that elusive dream. A Genealogy of the chemical Revolution. Cambridge Massachusetts, London England, Massachusetts Institute of Technology (2003) ISBN 0-262-11273-6 pp. 161-218
  7. Williams, Elizabeth A., A Cultural History of Medical Vitalism in Enlightenment Montpellier (The History of Medicine in Context). Ashgate Publishing Limited Hants UK (2003) ISBN 0-7546-0881-6, p. 119
  8. [Alain Bauer]] - Roger Dachez, "Les rites maçonniques anglo-saxons, Paris, Presses universitaires de France, 2011, p. 50
  9. Entrée de la maison Rue Royale Saint-Roch № 8. (Maintenant: Rue de Moulins
  10. Cité par Henri Guillemin, Voltaire vers 36:45
  11. La morale universelle, ou, Les devoirs de l'homme fondés sur sa nature, 1776
  12. L'attribution de ce texte à d'Holbach reste discutée. Voir en ce sens : Alain Niderst, Sur l'œuvre de Dumarsais. In : Anales de literatura española, (ISSN 0212-5889), 1984, nº 3, p. 349-364 et particulièrement p. 353-356. Quoi qu'il en soit, ce texte a été commenté par Denis Diderot dans sa Lettre sur l'examen de l'Essai sur les préjugés.
  13. Domaine public, disponible sur Gallica, Identifiant : ark:/12148/bpt6k84523m.

Voir aussi

Bibliographie

  • D'Holbach, Corpus : revue de philosophie, 1993, n° 22/23.
  • Jean-Philibert Damiron, Mémoire sur d'Holbach, 1851.
  • Charles Avezac-Lavigne, Diderot et la société du baron d'Holbach. Étude sur le XVIIIe siècle (1713-1789), Slatkine, 2013.
  • Pierre Naville, D'Holbach et la philosophie scientifique au XVIIIe siècle, 1943, réédition 1968 (ISBN 207024699X)
  • Michel Onfray, Contre-histoire de la philosophie : Tome 4, Les ultras des Lumières, Le Livre de Poche, coll. Biblio Essais, 2009.

Articles connexes

Liens externes

  • Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel International Standard Name Identifier Bibliothèque nationale de France Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei Bibliothèque nationale de la Diète WorldCat
  • D'Holbach, Biographie et analyse de l'œuvre
  • D’Holbach ou le fatalisme matérialiste des Lumières
  • Œuvres sur les classiques des sciences sociales Les classiques des sciences sociales
  • Jeroom Vercruysse Holbach et les Pays-Bas 1971 - et L'église catholique de Heeze
  • Généalogie de Holbach
  • Portail du XVIIIe siècle
  • Portail de la philosophie
  • Portail des Lumières
  • Portail du royaume de France
This article is issued from Wikipédia - version of the Tuesday, September 01, 2015. The text is available under the Creative Commons Attribution/Share Alike but additional terms may apply for the media files.
Contents Listing Alphabetical by Author:
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Unknown Other

Contents Listing Alphabetical by Title:
# A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W Y Z Other

Medical Encyclopedia

Browse by first letter of topic:


A-Ag Ah-Ap Aq-Az B-Bk Bl-Bz C-Cg Ch-Co
Cp-Cz D-Di Dj-Dz E-Ep Eq-Ez F G
H-Hf Hg-Hz I-In Io-Iz J K L-Ln
Lo-Lz M-Mf Mg-Mz N O P-Pl Pm-Pz
Q R S-Sh Si-Sp Sq-Sz T-Tn To-Tz
U V W X Y Z 0-9

Biblioteca - SPANISH

Biblioteca Solidaria - SPANISH

Bugzilla

Ebooks Gratuits

Encyclopaedia Britannica 1911 - PDF

Project Gutenberg: DVD-ROM 2007

Project Gutenberg ENGLISH Selection

Project Gutenberg SPANISH Selection

Standard E-books

Wikipedia Articles Indexes

Wikipedia for Schools - ENGLISH

Wikipedia for Schools - FRENCH

Wikipedia for Schools - SPANISH

Wikipedia for Schools - PORTUGUESE

Wikipedia 2016 - FRENCH

Wikipedia HTML - CATALAN

Wikipedia Picture of the Year 2006

Wikipedia Picture of the Year 2007

Wikipedia Picture of the Year 2008

Wikipedia Picture of the Year 2009

Wikipedia Picture of the Year 2010

Wikipedia Picture of the Year 2011