Palais de la découverte
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Palais de la découverte | |||||||||||
Entrée du Palais de la découverte sur l’avenue Franklin-D.-Roosevelt. |
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Informations géographiques | |||||||||||
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Pays | France | ||||||||||
Ville | Paris | ||||||||||
Adresse | Avenue Franklin-D.-Roosevelt | ||||||||||
Coordonnées | 48° 51′ 58.4″ N 2° 18′ 38.8″ E / 48.866222, 2.31077848° 51′ 58.4″ Nord 2° 18′ 38.8″ Est / 48.866222, 2.310778 | ||||||||||
Informations générales | |||||||||||
Date d’inauguration | 1937 | ||||||||||
Collections | Science | ||||||||||
Superficie | 25 000 m2 | ||||||||||
Informations visiteurs | |||||||||||
Nb. de visiteurs/an | 600 000 | ||||||||||
Site web | www.palais-decouverte.fr | ||||||||||
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Le Palais de la découverte est un musée et centre culturel scientifique parisien. Il est installé sur 25 000 m2 dans l'aile ouest du Grand Palais, dans le 8e arrondissement.
Historique
Jean Perrin a conçu le Palais de la découverte dès 1934[1] et l'a créé en 1937 afin de montrer à tous les publics « la science en train de se faire ». Il s’agissait alors de « sortir la science des laboratoires », de faire participer le public à la naissance de la découverte des sciences, source principale du progrès. Il confie alors à Raymond Grégoire, chercheur au laboratoire Curie de l'Institut du Radium, la conception et l'organisation de l'espace consacré à la radioactivité. Paul Valéry en rédige alors une description enthousiaste que l'on peut trouver dans son recueil Regards sur le monde actuel.
Alors qu'il devait être éphémère et fermer après la fin de l'exposition de 1937, le succès rencontré décida le gouvernement à le pérenniser par le décret du 8 avril 1938 qui le rattache à la Caisse nationale des sciences[1],[2]. Le 9 janvier 1940, un nouveau décret le rattache cette fois à l'université de Paris[3].
Dans les années 1970, son caractère solennel s'estompe peu à peu, et les expériences deviennent de plus en plus interactives.
En 1972, le décret no 72-367 du 28 avril transforme le Palais de la découverte en établissement public autonome[4]. En 1990, il reçoit le statut de grand établissement suite au décret no 90-99 du 25 janvier[5].
Depuis le 1er janvier 2010, le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l'industrie sont regroupés au sein d'un EPIC commun nommé Universcience[6].
Fréquentation
Sur la période 1989-1996, le Palais de la découverte a accueilli[7] :
Année | 1989-1990 | 1990-1991 | 1991-1992 | 1992-1993 | 1993-1994 | 1994-1995 | 1995-1996 |
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Visiteurs | 511 796 | 811 731 | 576 267 | 514 215 | 446 262 | 493 343 | 383 043 |
Sur la période 2001-2010, il a accueilli[8],[9],[10] :
Année | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 |
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Visiteurs | 655 584 | 455 646 | 382 102 | 432 734 | 620 000 | 625 000 | 486 831 | 543 033 | 517 000 | 682 000 |
Identité visuelle (logo)
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Logo avant 2010.
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Logo à partir de 2010.
Positionnement
À l'origine, alors que le Science Museum à Londres et le Deutsches Museum à Munich par exemple traitent ensemble la recherche et ses applications pratiques et techniques, le Palais obéit à une volonté de présenter la recherche fondamentale et ses méthodes - tandis que la technique est hébergée au Musée des arts et métiers. Les sections sont la fluorescence, phosphorescence, optique, décharges dans les gaz, électrostatique, pendule de Foucault, rayons cathodiques, rayons X, biologie, planétarium.
Ce caractère s'estompa peu à peu à partir des années 1970 (les détracteurs des nouvelles scénographies, tels Denis Buican, affirment que le Palais ressemble de plus en plus à une kermesse). Par exemple, le musée ne comportait pas de buvette à cette époque. À l'endroit de la buvette actuelle se trouvait une gigantesque colonne de verre démontrant que la nature n'a plus « horreur du vide », passé une certaine hauteur d'eau.
Médiation orale
Par manque de temps ou de moyens, la plupart des grandes expériences scientifiques ne sont plus montrées aux élèves que par des schémas et plus rarement par des films. L’expérience est d’ailleurs vite oubliée, seul le résultat, la loi théorique, devant être mémorisée. Or la plupart des jeunes qui avaient auparavant participé activement à des démonstrations comme celles sur l’électrostatique ou l’azote liquide mémorisaient mieux les phénomènes car ils étaient associés à une expérience marquante. La taille des expériences et la théâtralisation de leur présentation concouraient à renforcer la mémoire à long terme.
Cependant, si l’on peut intéresser aux sciences par des mises en situation et des manipulations expérimentales, un concept scientifique n’est pas toujours facile à comprendre. Aussi, le dialogue des jeunes avec un médiateur scientifique passionné est une aide précieuse et même souvent indispensable. Les démonstrations du Palais de la découverte – présentations par des médiateurs d’expériences réalisées en connivence avec le public – font participer les jeunes à une aventure qui leur donne souvent une nouvelle image de la science.
Par exemple, lorsqu’un visiteur installé dans le manège inertiel lance un ballon à son voisin d’en face, il découvre avec surprise que la trajectoire est courbe. De telles situations, dans lesquelles le bon sens est mis en défaut, sont courantes dans les 20 salles d’exposés, durant l’une des 80 présentations différentes qui y sont faites quotidiennement. Ce dispositif dans lequel le visiteur est confronté à une expérience réelle déroutante constitue l’une des clés du succès du Palais. À partir d’un questionnement bien ciblé, le médiateur va entraîner son public le plus loin possible dans une aventure de la connaissance.
Une fois son attention captée, le visiteur peut commencer le parcours de la découverte d’un concept jusque là incompris.
Un musée pour tous
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S'il est capable de satisfaire un public averti, le Palais de la découverte se propose avant tout un but de vulgarisation de la science. Ses expositions, comme celles sur les dinosaures, attirent un public familial étant donné le caractère non strictement scientifique des grandes reconstitutions et des maquettes animées, très réalistes, de dinosaures.
Les visiteurs sont amenés à jouer au chercheur : observer, comparer les scènes pour se faire leur propre idée, puis discuter avec un vrai scientifique dont l'objectif est de présenter des expériences attractives afin de donner aux enfants des clés pour comprendre la science et s’y intéresser.
Des expériences réelles qui suscitent des vocations
C’était bien l’idée de Jean Perrin qui, dès 1937, souhaitait favoriser la popularisation de la science par les expériences effectuées devant le public ou par les visiteurs eux-mêmes. Presque inchangées depuis leurs origines compte tenu de leur succès, les démonstrations sur l'air liquide et l'électrostatique font partie des plus demandées.
Comme l’indique Emmanuel Hamelin dans son rapport de 2003, « le Palais de la découverte a suscité et suscite encore un grand nombre de vocations et bon nombre des grands scientifiques d’aujourd’hui y ont été sensibilisés à l’aventure de la science. De plus, via les activités de médiation scientifique, un large public peut être initié aux grands phénomènes, ainsi qu’aux nouveaux champs de l’activité de recherche. »[11]
Ainsi Philippe Adnot rapporte en 2007 dans un rapport parlementaire que 56 % des scientifiques parisiens de plus de 30 ans et 41 % des scientifiques parisiens de moins de 30 ans disent que le Palais a joué un rôle dans leur vocation scientifique[12]. Pour Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel de physique, « ma vocation est née du plaisir d’y découvrir des expériences, celles qu’on pouvait faire soi-même et celles qu’on nous expliquait »[13].
Le Palais de la découverte a pour mission de sortir les expériences des laboratoires de recherche en développant l’intérêt des jeunes pour la science. Cette démarche nécessite la collaboration entre les chercheurs et des médiateurs et muséologues pour transformer le dispositif de l’expérience initiale afin de la rendre compréhensible à tous.
C’est ce qui a été à l’origine du Palais de la découverte et se poursuit aujourd’hui avec « Un chercheur - une manip »[14]. Un lieu comme le Palais de la découverte est une vitrine des laboratoires de recherche accessibles à tous les jeunes.
La revue
La revue du Palais de la découverte fut fondée en 1972 par Adolphe-Jean Rose, directeur de 1965 à 1983. Rebaptisée Découverte en 1999, cette publication bimestrielle, destinée à un large public, est le reflet des activités permanentes et temporaires du Palais.
Notes et références
- 1 2 Daniel Raichvarg, Sciences pour tous ?, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Sciences et techniques » (no 467), , 127 p. (ISBN 2-07-030041-2), p. 73.
- ↑ Décret du 8 avril 1938 portant rattachement du palais de la découverte à la caisse nationale de la recherche scientifique, JORF no 89 du 13 avril 1938, p. 4387.
- ↑ Décret du 9 janvier 1940 rattachant le Palais de la découverte à l'université de Paris, JORF no 9 du 10 janvier 1940, p. 278.
- ↑ Décret no 72-367 du 28 avril 1972 attribuant la personnalité civile et l'autonomie financière au Palais de la découverte et relatif à son organisation administrative et financière, JORF no 108 du 7 mai 1972, p. 4718–4720, sur Légifrance.
- ↑ Décret no 90-99 du 25 janvier 1990 portant organisation du Palais de la découverte, JORF no 25 du 30 janvier 1990, p. 1238–1240, NOR MENT8902676D, sur Légifrance.
- ↑ Décret no 2009-1491 du 3 décembre 2009 portant création de l'Établissement public du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l'industrie, JORF no 281 du 4 décembre 2009, p. 21016, texte no 33, NOR MCCX0924830D, sur Légifrance.
- ↑ Rapport d'évaluation du Palais de la découverte, Comité national d'évaluation des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel, juin 1997, p. 18.
- ↑ Philippe Adnot, Le Palais de la découverte : un condensé de dysfonctionnements administratifs et politiques, rapport d'information no 354, fait au nom de la commission des Finances du Sénat, déposé le 27 juin 2007 (ISBN 978-2-11-114467-5), p. 14.
- ↑ Rapport d'activités 2008 du Palais de la découverte, p. 49.
- ↑ Rapport d'activités 2010 d'Universcience, p. 80.
- ↑ Emmanuel Hamelin, Développement et diffusion de la culture scientifique et technique : Un enjeu national, rapport au Premier ministre, La Documentation française, novembre 2003, p. 54.
- ↑ Philippe Adnot, op. cit., p. 7.
- ↑ Florence Guichard (préf. Pierre-Gilles de Gennes), Comment devient-on scientifique ? : Enquête sur la naissance d'une vocation, Les Ulis, EDP sciences, , 102 p. (ISBN 978-2-7598-0032-2), p. 54.
- ↑ Présentation de ces manifestations.
Voir aussi
Articles connexes
- Musée scientifique
- Cité des sciences et de l'industrie
- Exploradôme
- Liste des musées parisiens
- Centre de culture scientifique, technique et industrielle
Lien externe
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