Mer Égée
Mer Égée | ||||||||||||
Carte de la mer Égée. |
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Géographie humaine | ||||||||||||
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Pays côtiers | Grèce Turquie | |||||||||||
Géographie physique | ||||||||||||
Type | Mer intérieure, mer marginale | |||||||||||
Localisation | Mer Méditerranée | |||||||||||
Coordonnées | 39° N 25° E / 39, 2539° Nord 25° Est / 39, 25 | |||||||||||
Subdivisions | Mer de Crète, mer de Thrace | |||||||||||
Longueur | 600 km | |||||||||||
Largeur | ||||||||||||
· Maximale | 400 km | |||||||||||
Profondeur | ||||||||||||
· Maximale | 2 100 m | |||||||||||
Géolocalisation sur la carte : Méditerranée
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La mer Égée (turc : Ege denizi et grec moderne : Αιγαίο Πέλαγος) est une mer intérieure du bassin méditerranéen, située entre l'Europe et l'Asie. Elle s'étend de la Crète au sud jusqu'au détroit des Dardanelles au nord, et entre la Grèce à l’ouest et la Turquie à l’est.
Description géographique
Elle est limitée sur trois côtés par le continent ou des péninsules ; au sud, un chapelet d’îles la sépare du bassin oriental de la Méditerranée : Cythère, la Crète, Karpathos et Rhodes. D’est en ouest, elle est large de 300 à 400 km ; du nord au sud, elle fait 600 km. Ses fonds les plus profonds se trouvent au nord de la Crète, et atteignent 2 100 mètres. Le plateau continental (profondeur inférieure à 200 m) est très limité.
Elle baigne une très grande quantité d'îles dont la principale est la Crète. Chacune des zones comprend des îles importantes :
- zone septentrionale, cinq îles principales appartiennent à la Grèce : Thasos, Samothrace, Lemnos, Lesbos, Chios et Samos, la capitale locale est Mytilène. Deux autres îles appartiennent à la Turquie : Imbros et Ténédos.
- À l'ouest, près de la Grèce continentale, les Sporades. Elles sont peuplées d’environ 200 000 habitants sur 3 836 km2 ;
- zone méridionale : les Cyclades et le Dodécanèse (Rhodes) appartiennent à la Grèce. Capitale : Hermoupolis. Environ 260 000 habitants sur 5 286 km2.
Localisation
L'Organisation Hydrographique Internationale détermine les limites de la mer Égée de la façon suivante[1]:
- Au sud: Une ligne partant de l'Akyar burnu (36° 41′ 17″ N 28° 13′ 17″ E / 36.68806, 28.22139) en Turquie, jusqu'à l'Ákra Ammóglossa (Capo della Sabbia)(36° 27′ 28″ N 28° 13′ 14″ E / 36.45778, 28.22056) , l'extrémité nord-est de Rhodes, à travers cette île jusqu'à l'Ákra Prasson (35° 52′ 39″ N 27° 44′ 59″ E / 35.8775, 27.74972) , sa pointe sud-ouest, à l'Ákra Tragopídhima (35° 32′ 41″ N 27° 13′ 10″ E / 35.54472, 27.2194) (35°33'N) à Karpathos, à travers cette île jusqu'à l'Ákra Kastéllo (35° 23′ 48″ N 27° 08′ 04″ E / 35.39667, 27.13444) , son extrémité sud, puis par l'Ákra Pláka (35° 11′ 38″ N 26° 19′ 07″ E / 35.19389, 26.31861) (l'extrémité est de la Crète), à travers la Crète jusqu'à Agria Gramvousa, son extrémité nord-ouest (35° 38′ 52.86″ N 23° 34′ 34.62″ E / 35.6480167, 23.5762833) , de là jusqu'à l'Ákrotirion Apolytara (35° 49′ 20″ N 23° 19′ 34″ E / 35.8222, 23.32611) à Anticythère, à travers cette île jusqu'à Nisís Psíra (au large de la pointe nord-ouest) (35° 54′ 27″ N 23° 15′ 38″ E / 35.9075, 23.26056), puis par l'Ákra Trakhili (36° 07′ 49″ N 23° 02′ 51″ E / 36.13028, 23.0475) à Cythère, à travers Cythère jusqu'à sa pointe nord-ouest, l'Ákra Karamboyla, et de là jusqu'à l'Ákra Ayia Maria (36° 27′ 41″ N 22° 55′ 58″ E / 36.46139, 22.93278), sur l'île d'Élafónisos, dans le Péloponnèse.
- Au nord-est : Une ligne joignant Kumkale (40° 00′ 31″ N 26° 11′ 54″ E / 40.00861, 26.19833) et le Mehmetçik Burnu (ex cap Helles) (40° 02′ 35″ N 26° 10′ 31″ E / 40.04306, 26.17528), l'entrée occidentale des Dardanelles.
Noms de la mer Égée
L'étymologie du nom « mer Égée » est discutée. Selon certains récits il viendrait de la légende du roi Égée qui, dans la mythologie grecque, se serait suicidé lors du retour de Crète de son fils Thésée. Les marins devaient utiliser des voiles blanches à leurs navires si Thésée revenait vivant, et noires si celui-ci avait péri lors de son duel contre le Minotaure. Toutefois, l'équipage ivre de joie oublia cette promesse. Lorsque les bateaux revinrent, Égée crut alors que son fils était mort et, submergé de douleur, il se tua en se jetant à la mer, du haut de la falaise du cap Sounion.
Une autre étymologie rapproche ce nom du terme issu du grec ancien aigailos désignant le « bord de mer », et qui est censé abriter, selon l’Odyssée et l’Iliade, la demeure du dieu Poséidon[2].
À l'époque franque, les Vénitiens désignaient la mer Égée par le terme : Arcipelago qui voulait dire, du point de vue des Grecs, « mer principale » (du grec ancien archi : « principal » et pélagos : « la haute mer »). Ce terme apparu pour la première fois en 1268, dans un traité signé entre le doge de Venise et l'empereur byzantin Michel VIII Paléologue, qui désignait également par métonymie l'ensemble des îles Égéennes. Finalement, ce terme traduit en français par « archipel », a fini dans la langue courante (même en grec) par signifier tout ensemble d'îles.
Histoire
Antiquité
Durant l’Antiquité, la mer Égée favorise le développement de la navigation maritime pour les Grecs. Ses côtes montagneuses et irrégulières forment des abris naturels fréquents ; le très grand nombre d’îles, montagneuses elles aussi, fait qu’il est possible de toujours naviguer à vue, sans jamais perdre une côte de vue.
La mer Égée est ainsi le berceau des premières thalassocraties de l’histoire européenne, celle des Minoens de Crète et celle d’Athènes au Ve siècle av. J.-C.(ligue de Délos).
Avec la conquête romaine, (Rome commence à administrer la Grèce à partir de 167 av. J.-C.), les côtes de la mer Égée font partie du même ensemble pour plusieurs siècles : Empire romain, puis Empire byzantin jusqu’au XIIe siècle et l’arrivée des « Francs » puis des Turcs.
Moyen Âge
Les rivages sont partagés entre les différents empires grecs, les Turcs et les États latins, jusqu’à la chute de Rhodes en 1522, puis la conquête de la Crète, auparavant vénitienne, au XVIIe siècle (prise de Candie en 1669 et de Spinalonga en 1715).
L’antagonisme gréco-turc
La Grèce conquiert son indépendance contre l’Empire ottoman en 1830. D'abord limitée au Péloponnèse et à l’Attique, elle s’agrandit au cours des XIXe et XXe siècles à la suite de plusieurs guerres, allant jusqu'à occuper une partie de la côte d'Anatolie, dans le but de rassembler les terres peuplées de Grecs. Cependant, le traité de Lausanne de 1922, qui donne la rive orientale à la Turquie et provoque des déplacements de population, met fin au peuplement grec en Asie Mineure.
Depuis, un contentieux oppose toujours les deux États à propos de la mer Égée, notamment concernant la souveraineté sur certains îlots inhabités et la répartition des eaux territoriales et de l'espace aérien, donnant lieu à des incidents réguliers.
Notes et références
- ↑ « Limites des Océans et des Mers, 3e édition », Organisation hydrographique internationale, (consulté le 31 janvier 2015)
- ↑ Dictionnaire des noms de lieux - Louis Deroy et Marianne Mulon (Le Robert, 1994) (ISBN 285036195X)
Voir aussi
- Mer de Thrace, partie nord de la mer Égée
- Mer de Crète, partie sud de la mer Égée
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