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Marcel Gauchet

Marcel Gauchet

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Marcel Gauchet
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Marcel Gauchet en conférence début 2011 aux Bernardins.

Naissance
Poilley
Nationalité  France
Profession
Activité principale
Directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales au Centre de recherches politiques Raymond Aron
Autres activités
Rédacteur en chef de la revue Le Débat (Gallimard)
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur

Marcel Gauchet est un philosophe et historien français né en 1946 à Poilley (Manche). Il est actuellement directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, au Centre de recherches politiques Raymond Aron et rédacteur en chef de la revue Le Débat (Gallimard), l'une des principales revues intellectuelles françaises, qu'il a fondée avec Pierre Nora en 1980.

Biographie

Enfance

Il est issu d'un milieu modeste : son père cantonnier est un gaulliste inconditionnel, sa mère est couturière et son frère aîné est séminariste[1].

Son enfance est marquée par le poids de la nation et de la république. « Dans un monde rural encore marqué grandement d’une tradition agricole et religieuse typique de l’ouest de la France, la chance que j’ai eue c’était de bénéficier d’une école qui marche. Je suis un typique produit de la méritocratie républicaine à une époque où elle fonctionnait à peu près ». En parallèle, il reçoit une éducation catholique et devient enfant de chœur.

En 1961, âgé de 15 ans, il entre à l’École normale d’instituteurs de Saint-Lô, puis reçoit une formation de professeur des collèges. Alors que la guerre d'Algérie se termine, il découvre l'engagement syndical, mais aussi le goût de la philosophie et des Sciences Humaines. En 1962, il fait la rencontre de Didier Anger, militant actif de l'École émancipée. Le milieu très politisé de l’École normale d’instituteurs est polarisé entre les communistes et ce petit groupe antistalinien où Marcel Gauchet comptait l’essentiel de ses amis. « Dès mes quinze ans, j'avais eu Socialisme ou barbarie entre les mains, par l'intermédiaire de militants de l'École émancipée qui m'avaient initié aux controverses sur la nature de l'URSS et le parti ouvrier ». Il fait sa première manifestation militante lors du Massacre du métro Charonne.

Par la suite, il rejoint le lycée Henri-IV à Paris afin de préparer le concours d’entrée à l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud. Mais, supportant mal l’atmosphère confinée du lycée parisien, il repart pour enseigner dans un collège de campagne près de Caen.[pas clair] Après deux ans d’activité en qualité de professeur des collèges, il prend une disponibilité pour entreprendre des études universitaires.

Carrière universitaire

En 1966, Marcel Gauchet fait la connaissance de Claude Lefort, son professeur à l’université de Caen de 1966 à 1971. Sous sa direction, il rédige un mémoire de DESS sur Freud et Lacan. « Avec Lefort, j’ai eu la piqûre de rappel sur le plan politique ». À Caen, il n’est pas tout seul. Jean-Pierre Le Goff et Alain Caillé sont ses condisciples. Sur le campus, les offres politiques sont radicales. Le Goff choisit l'anarchisme situationniste. Marcel Gauchet milite avec lui. Claude Lefort a beaucoup compté pour Marcel Gauchet, non seulement parce qu’il lui a permis « de le prévenir de quelques fatales erreurs auxquelles je n’avais aucun motif particulier d’échapper », mais aussi plus largement sur le plan intellectuel, puisqu’il a déterminé son orientation et son intérêt pour la philosophie sous son aspect politique : « C’est à lui que je dois cette impulsion ». Le primat du politique pousse alors Marcel Gauchet dans une véritable boulimie de savoir. Il se lance dans la préparation de trois licences en même temps : en philosophie, en histoire et en sociologie.[pas clair] Il cherche alors à radicaliser sa rupture avec la vulgate marxiste et considérait que Claude Lefort restait trop attaché à Karl Marx, qui représentait encore l’essentiel de son enseignement. Gauchet en revanche cherche une alternative à opposer au marxisme, du côté de l’histoire, en pensant une « théorie de l’histoire alternative ».

Mai 1968 comble de joie Marcel Gauchet, qui a immédiatement vu dans le mouvement l’expression même de ce qu’il pensait depuis un moment : « Je l’ai vécu dans le bonheur et l’enthousiasme, naturellement. ». Il participe pleinement au mouvement dans sa composante dominante, spontanéiste, et assure la navette régulière entre Caen et Paris. Mais l’après-mai est pour lui plus douloureux. C'est la « gueule de bois théorique ». Le constat est sans appel : « Sur le terrain politique, les lendemains de Mai ont été carrément accablants. Le léninisme qu'on avait cru foudroyé est revenu en force. Le PC s'est mis à faire un tabac chez les intellectuels. Les groupuscules trotskistes et maoïstes ont recruté à tour de bras et conquis le haut du pavé. » « S'il y a bien une chose que je n'aurais jamais pu être, c'est mao. J'avais horreur de leur style et de leur propagande. Cela dit, j'ai fait partie des quelques imbéciles qui, par faiblesse démocratique, ont servi de boîte aux lettres lorsque la répression s'est abattue sur la Gauche prolétarienne. » Dès lors, Marcel Gauchet sort définitivement de la sphère marxiste. Cette volonté d'indépendance tient Marcel Gauchet à l'écart des réseaux universitaires. Il vit alors d'expédients et de petits boulots, en particulier d'enquêtes de sociologie de terrain. « J'étais ainsi devenu une sorte de spécialiste de l'implantation des parkings parisiens ! »

En 1970, Marcel Gauchet fait la connaissance de Marc Richir qui s'occupe d'une petite revue d'étudiants de l'Université de Bruxelles, Textures. Ils décident ensemble de la relancer sur de nouvelles bases, avec Claude Lefort, Cornelius Castoriadis et Pierre Clastres au comité de rédaction. Elle paraît jusqu’en 1975.

Marcel Gauchet publie son premier article en 1971 dans un numéro de la revue L’Arc consacré à Merleau-Ponty (« Lieu de la pensée », L’Arc, no 46, p. 19-30). La même année, il publie dans Textures un article intitulé « Sur la démocratie : le politique et l’institution du social ». Ce texte a été rédigé d’après un cours donné par Claude Lefort à l’université de Caen en 1966-1967. Il rend en effet compte des thèses de Lefort sur le politique.

Puis il rencontre Gladys Swain, qui partage sa vie et lui fait découvrir la clinique psychiatrique et le mouvement antipsychiatrique. Enfin, il y eut les lectures décisives de la Société contre l’État, recherches d’anthropologie politique de Pierre Clastres (paru en octobre 1974 aux Éditions de Minuit) et l’Histoire de la folie à l’âge classique, de Michel Foucault.

En mars 1977, il participe avec Claude Lefort, Cornelius Castoriadis, Miguel Abensour, Pierre Clastres et Maurice Lucciani au lancement du premier numéro d'une nouvelle revue, Libre, sous-titrée « politique-anthropologie-philosophie ». Huit numéros sont publiés jusqu'en 1980, grâce aux éditions Payot (Petite bibliothèque).

C'est encore Claude Lefort qui lui présente l'historien François Furet qui anime un séminaire à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et auquel il participe avec Pierre Manent, Pierre Rosanvallon, etc. Furet le fera entrer à l'EHESS et le présente à son beau-frère Pierre Nora. En avril 1980, il publie son premier livre avec Gladys Swain, la Pratique de l’esprit humain chez Gallimard. En mai 1980, Nora demande à Marcel Gauchet de devenir le rédacteur en chef de sa nouvelle revue Le Débat. Pierre Nora, qui a joué un rôle primordial dans la promotion éditoriale du structuralisme, considère que la page est tournée. Dans son éditorial intitulé « Que peuvent les intellectuels ? », il semble attaquer tous les auteurs de ses propres collections, la « Bibliothèque des sciences humaines » et la « Bibliothèque des histoires », aux éditions Gallimard, et au premier chef, Michel Foucault représentant de l’intellectuel spécifique et plus gros succès de la « Bibliothèque des sciences humaines ». Le choix par Pierre Nora de Marcel Gauchet pour diriger la rédaction de la revue ne pouvait qu’être interprété comme une prise de distance avec Michel Foucault, vu les positions très critiques de Marcel Gauchet vis-à-vis de l’œuvre foucaldienne développées dans La pratique de l’esprit humain[2].

En juillet 1980, Marcel Gauchet publie Les droits de l’homme ne sont pas une politique (Le Débat, no 3, juillet-août). L'année 1989 est une autre étape importante de sa vie. Marcel Gauchet entre au Centre de recherches politiques Raymond Aron qui est le département d’études politiques de l’EHESS, avec l’appui de Pierre Nora et de l’historien François Furet. Il retrouve dans ce centre des universitaires libéraux comme Pierre Manent, Jacques Julliard, Pierre Rosanvallon, Philippe Raynaud ou Monique Canto-Sperber, tous pouvant se réclamer de l’héritage de Raymond Aron.

Il a étudié le processus de sécularisation à l'œuvre en Occident dans le Désenchantement du monde (Gallimard, 1985). Il y explique que le christianisme est « la religion de la sortie de la religion », c'est-à-dire une religion qui contient potentiellement en elle la dynamique de sécularisation. Cette sécularisation (ou « désenchantement du monde ») ne signifie pas la fin des croyances privées personnelles, mais que désormais la religion ne structure plus la société, elle n'en est plus le principe d'organisation ou de légitimité. « Autour des années 1970, nous avons été soustraits sans nous en rendre compte à la force d’attraction qui continuait à nous tenir dans l’orbite du divin », écrit Marcel Gauchet dans la Religion dans la démocratie (Gallimard, 2000).

Marcel Gauchet est également le père de l'expression « fracture sociale », reprise en 1994 par Emmanuel Todd et qui devient le thème central de la campagne présidentielle (1995) de Jacques Chirac.

Il est membre du conseil d'orientation du laboratoire d'idées En temps réel[3].

Pensée

La pensée de Marcel Gauchet, au travers de sa généalogie de la « modernité » se propose de redéfinir et de mettre à distance « le moderne » tout autant que ses relectures heideggériennes et post-modernistes, celle d'un Foucault par exemple. Elle est ainsi philosophie en ce qu'elle fait accéder au contemporain – il définit ainsi la philosophie dans La Condition historique – En donnant ainsi à redéfinir ce que l'on nomme le « moderne », sa pensée se fait simultanément philosophie politique. Le désenchantement du monde – et ses déploiements dans La Révolution des pouvoirs, La Révolution des droits de l'homme, La religion dans la démocratie –, dans une perspective tocquevillienne, faisait la généalogie de la percée démocratique dans son versant négatif, celui de la sortie de la religion. Il pointe les paradoxes de notre société et les replace dans une perspective historique. La suite, L'Avènement de la démocratie, en fait la généalogie sur le versant positif ; celui du devenir-humain au travers du gouvernement des hommes par eux-mêmes dans le temps et l'espace, au travers de la production (praxis) maîtrisée, par le droit et le politique, de leur propre devenir, autrement dit au travers du gouvernement de l'histoire. Condition politique et condition historique prennent ainsi progressivement la relève de la forme primordiale religieuse de l'être-ensemble.

Le projet de Gauchet au travers de L'Avènement peut ainsi se définir comme une théorie et une reconceptualisation de la démocratie, du point de vue d'une anthropologie historique, qu'il donne à comprendre comme « régime mixte ». C'est la forme de l'être-ensemble autonome, « sorti de la religion », s'organisant par la maîtrise du droit, du politique, et de l'« histoire », entendue comme « devenir-générateur ». Il croise ainsi l'échec toujours possible de ce devenir-humain, de la maîtrise conjointe de ces trois dimensions fondamentales de l'humain-social hors religion. Les tragédies du XXe  siècle y sont analysées comme réponse à la première « crise de croissance » des jeunes démocraties libérales. Le libéralisme – compris comme « renversement libéral », irruption de l'historicité et de la « société » – sans démocratie – sans maîtrise politique de cette historicité – ouvrira en effet sur le retour du politique portant encore l'empreinte du religieux.

Cette théorie de la démocratie en tant qu'elle fait émerger les points nodaux liant le déploiement de l'être-collectif comme du sujet peut se comprendre à un second niveau, comme il le dit dans La condition politique, comme une anthropo-sociologie transcendantale, c'est-à-dire qu'elle est dévoilement des conditions de possibilité de l'avènement du sujet – tel qu'explicité dans La pratique de l'esprit humain, L'inconscient cérébral, Le vrai Charcot, ainsi qu'au travers de sa pensée sur l'éducation –, du sujet pris en même temps que distinct dans l'être-collectif ; c'est-à-dire, notion centrale de la pensée de Marcel Gauchet, du politique. Le politique est ce qui donne à une collectivité humaine le pouvoir de se gouverner. Il est refoulé en régime d'hétéronomie et se manifeste comme tel en régime d'autonomie, s'affirmant en passant – au travers de l'avènement de l'État, puis de l'État-nation moderne, de l'individu et de l'histoire – du statut d'englobant symbolique à celui d'infrastructure réelle, s'affirmant ainsi « moderne » dans la métamorphose que lui fait subir le renversement libéral.

Marcel Gauchet s'est également intéressé à la question de la crise de l'École et de l'éducation, qu'il analyse dans des termes proches de ceux de Hannah Arendt (Conditions de l'éducation, « l'école à l'école d'elle-même »). Selon lui, l'École est au service de la production d'un citoyen et individu rationnel, tourné vers l'avenir. Cependant, l'approfondissement de l'individualisme contemporain conduit à perdre de vue que cette production suppose certaines conditions. La pédagogie, ou le pédagogisme, est de nature idéologique, il redouble la négation de cette nécessité. À partir de là, Gauchet s'intéresse à des thèmes comme l'autorité, ou encore la transmission des savoirs. Apprendre, ce n'est pas qu'assimiler un savoir à sa psychologie propre, c'est accommoder son fonctionnement mental à des méthodes nouvelles. Gauchet se veut optimiste : la démocratie donnera naissance à un consensus politique autour de l'école et de ses exigences, car l'école est la condition sine qua non de la formation de l'individu dont ont besoin nos sociétés.

Controverses et critiques

Marcel Gauchet a souvent mené de vives polémiques intellectuelles. À partir du début des années 1980, dans la revue Le Débat, qu'il dirige avec Pierre Nora, il s'en prend durement à la pensée française des années 1960-1970 (marquée notamment par les oeuvres de Michel Foucault, Jacques Derrida et Jacques Lacan), dont il dénonce « l'appartenance ou la connivence avec l'univers mental du totalitarisme » en raison de son « antihumanisme »[4]. Dans un dossier du consacré en 1986 par Le Nouvel Observateur à « la grande lessive » en cours dans le champ intellectuel, il formule le diagnostic selon lequel les analyses structuralistes de Georges Dumézil, Claude Lévi-Strauss ou encore Jean-Pierre Vernant se sont soldées par « un échec complet »[5]. Dans un livre d'entretiens paru en 2003, il parle de Michel Foucault comme d'un « prestigitateur »[6]. Marcel Gauchet a toujours également rejeté radicalement la pensée de Pierre Bourdieu, dont le travail est selon lui un « désastre intellectuel », « habillage sophistiqué d’une pensée mécaniste et déterministe, qui ne permet tout simplement pas de comprendre comment une société fonctionne »[7].

En 2002, le sociologue Daniel Lindenberg l'a présenté comme l'un des principaux « nouveaux réactionnaires » dans son pamphlet Le Rappel à l'ordre.

En 2005, dans son livre Les fils maudits de la République. L'avenir des intellectuels en France (Fayard), l'historien Gérard Noiriel le présente comme l'un des principaux représentants en France des « intellectuels de gouvernement », qui se caractérisent selon lui par le renoncement à toute fonction politique de critique et de mise en valeur des effets de domination, et se consacrent seulement à des tâches d'expertise et de conseil au service de la classe dirigeante et de sa vision des rapports sociaux[8]. G. Noiriel relève les propos de M. Gauchet selon lesquels l'immigration de masse a provoqué « une blessure au sentiment populaire de souveraineté » et selon lesquels « on n'éradique pas l'empreinte de l'Islam comme on a effacé les marques du patois picard ou défait le moule des catégories bretonnes. Et nous manquons de conviction dans l'imposition pour faire de bons Français avec de petits Sénégalais sur le mode où l'on a réussi dans le passé avec de petits Polonais »[9]. D'après G. Noiriel, les analyses de M. Gauchet sur l'immigration et l'intégration reposent sur « une logique d'assignation identitaire » et « ne tiennent compte que du critère de l'origine nationale ou de la religion » - alors que pour G. Noiriel, « le facteur décisif qui commande tous les autres, c'est le milieu socioprofessionnel »[10]. En outre, selon G. Noiriel, la « motivation constante des réflexions politiques publiées par M. Gauchet dans Le Débat "consiste à critiquer ceux qu'il appelle 'la fine fleur des intellectuels progressistes' » : « Dans un style d'une violence inhabituelle chez les intellectuels de gouvernement, Gauchet stigmatise 'l'invariable bêtise' de la 'gauche mondaine' et son 'imposture démagogique' »[11].

En 2007, le sociologue Didier Eribon, dans son pamphlet D'une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française (Léo Scheer), souligne ses attaques contre les mouvements sociaux et le présente comme un figure emblématique du basculement à droite des élites intellectuelles françaises depuis le début des années 1980[réf. nécessaire].

En 2008, le philosophe Serge Audier, dans un ouvrage consacré à La pensée anti-68 (La découverte), étudie précisément (au chapitre 14) l'évolution de Marcel Gauchet vers le conservatisme et la forte influence des écrits de Louis Dumont et de Christopher Lasch sur sa conception négative de l'individualisme contemporain. Serge Audier constate aussi « des facilités d’analyse sur le phénomène individualiste, sans que jamais soit mobilisée la moindre enquête sociologique et historique, sans que l’ombre de chiffres ou de statistiques ne viennent un peu nuancer le propos », selon les termes d'une recension parue dans la revue de l'IEP de Paris Histoire@Politique[12].

En 2014, Gauchet est choisi par la direction des Rendez-vous de l'histoire de Blois pour prononcer la conférence inaugurale de la manifestation sur le thème « Les Rebelles »[13]. Ce choix provoque la protestation de l'écrivain Édouard Louis et du philosophe Geoffroy de Lagasnerie soutenus par plusieurs personnalités[14], qui appellent notamment au boycott de la manifestation[15], en soulignant la diffusion de « poncifs ultra-réactionnaires » par Marcel Gauchet[16]. La direction de la manifestation apporte son soutien à Gauchet contre ce qu'elle appelle « un procès en sorcellerie »[17]. L'appel au boycott suscite également de vives critiques et commentaires ironiques dans plusieurs médias[18],[19],[20],[21],[22],[23]. Une autre pétition, qui n'appelle pas au boycott mais regrette la décision « polémique » du conseil scientifique des Rendez-vous de confier la conférence inaugurale à Marcel Gauchet, recueille ensuite 229 signatures, parmi lesquelles celles d'historiens, de sociologues et de philosophes connus pour leurs travaux[24] et de nombreux intervenants au festival de Blois, dont la liste est publiée dans Libération [25]. Un texte de soutien à Marcel Gauchet est publié dans Le Monde quelques jours plus tard [26], puis signé, sous le titre Pour une éthique de la discussion par sombres temps démocratiques, par de nombreux universitaires, notamment des collègues de Marcel Gauchet à l'EHESS[27]. L'historien Patrice Gueniffey, directeur du Centre Raymond-Aron de l'EHESS, auquel appartient Marcel Gauchet, intervient aussi dans Le Monde pour dénoncer « une campagne de dénigrement » par « une gauche imbécile qui aboie d'autant plus fort qu'elle jette ses derniers feux » et pour souligner que « dans la plupart des pays, ce serait un motif de profonde satisfaction de posséder un intellectuel de ce niveau »[28].

En 2015, dans un article de la Revue du Crieur intitulé « Marcel Gauchet ou le consensus conservateur »[29], les historiens Ludivine Bantigny et Julien Théry-Astruc avancent que les thèses philosophico-historiques de Marcel Gauchet « relève plus souvent de la dissertation ou de l'éditorialisme que de la recherche à proprement parler ». Selon eux, la préoccupation permanente de Marcel Gauchet pour l'« anomie » et la « décivilisation » qu'auraient entraînées l'accentuation de la remise en cause des rapports d'autorité depuis Mai 68 rapprochent sa pensée de la droite extrême. Sa conception de l'histoire, qui fait du christianisme le facteur décisif de l'essor occidental et de l'essor du religieux, serait « spiritualiste » et simpliste[30]. D'autre part, le choix par Marcel Gauchet des auteurs publiés dans sa collection Gallimard/Le Débat, notamment le fait d'y avoir publié récemment quatre livres de l'essayiste Hervé Juvin, indiquerait aussi selon L. Bantigny et J. Théry-Astruc « des choix politiques radicalement conservateurs »[31]. Commentant cet article, Régis Soubrouillard de Marianne note que Marcel Gauchet a droit « à son procès très convenu en "néo-réactionnaire" » et que « la vulgate très approximativement scientifique du propos fait office de piteux cache-sexe pour éviter de débattre d’un désaccord politique de fond »[32].

Distinctions

  • Chevalier de la Légion d'honneur, 2007[33] (non remise[réf. nécessaire])

Œuvre

Ouvrages

  • Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1976.
    Présentation très dense cosignée par Miguel Abensour et Marcel Gauchet.
  • La Pratique de l’esprit humain : l'institution asilaire et la révolution démocratique, en collaboration avec Gladys Swain, Gallimard, Paris, 1980.
  • Le Désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion, Gallimard, Paris, 1985.
  • La Révolution des droits de l'homme, Gallimard, Paris, 1989.
  • L'Inconscient cérébral, Éditions du Seuil, « La Librairie du XXe siècle », Paris, 1992, (ISBN 2-02-013548-5).
  • Situations de la démocratie (en collaboration avec Pierre Manent et Pierre Rosanvallon), Seuil, coll. « Hautes Etudes », Paris, 1993.
  • Dialogue avec l'insensé - À la recherche d'une autre histoire de la folie, en collaboration avec Gladys Swain, Gallimard, Paris, 1994.
    Bilan intellectuel et social critique de la situation de la psychanalyse et de l'héritage de Lacan depuis les années 70.
  • La Révolution des pouvoirs : la souveraineté, le peuple et la représentation 1789-1799, Gallimard, Paris, 1995.
  • Entretiens avec Marcel Gauchet (avec K. Von Bulow), Kime, coll. « Sens de l'histoire », Paris, 1997.
  • Le Vrai Charcot : les chemins imprévus de l'inconscient (en collaboration avec Gladys Swain), Calmann-Lévy, Paris, 1997. L'avant-Freud.
  • La Religion dans la démocratie : parcours de la laïcité, Gallimard, Paris, 1998.
  • La Démocratie contre elle-même, Gallimard, Paris, 2002.
  • La Condition historique, Stock, coll. « Les essais », Paris, 2003.
    Entretien avec François Azouvi et Sylvain Piron. Retrace le parcours intellectuel et politique depuis 1968 de l'historien et philosophe français sous forme d'entretiens. Effectue la synthèse de son œuvre qui couvre notamment l'histoire de la religion, l'histoire politique, l'interprétation des totalitarismes, l'avenir des démocraties libérales et la philosophie du sujet.
  • Pour une philosophie politique de l’éducation (en collaboration avec Marie-Claude Blais et Dominique Ottavi), Hachette littératures, coll. « Pluriel », Paris, 2003.
  • La Démocratie de notre temps (avec Pierre Manent et Alain Finkielkraut), Editions du Tricorne/Répliques - France Culture, Genève, 2003.
  • Le Religieux après la religion (avec Luc Ferry), Grasset, Paris, 2004.
  • Utopia e modernità (avec Robert Redeker), Città Aperta edizioni, 2004.
  • Un monde désenchanté ?, Éditions de l'Atelier, 2004.
  • La Condition politique, Gallimard, Paris, 2005.
  • La Démocratie d'une crise à l'autre, Cécile Defaut, Paris, 2007.
  • L'Avènement de la démocratie, t. 1, La Révolution moderne, t. 2 La crise du libéralisme, Gallimard, Paris, 2007.
  • Conditions de l'éducation (en collaboration avec Marie-Claude Blais et Dominique Ottavi), Stock, Paris, 2008.
  • Histoire du sujet et Théorie de la personne (en collaboration avec Jean-Claude Quentel, coll.), PU Rennes, 2009.
  • De quoi l'avenir intellectuel sera-t-il fait, avec Pierre Nora, Paris, Gallimard (Le débat), 2010.
  • L'Avènement de la démocratie, t. 3, A l'épreuve des totalitarismes, 1914-1974, Gallimard, Paris, 2010.
  • Le religieux et le politique, Douze réponses de Marcel Gauchet. Paris, Desclée de Brouwer, collection Religion & Politique, 2010.
  • Pour une philosophie politique de l’éducation (en collaboration avec Marie-Claude Blais et Dominique Ottavi), Pluriel, Paris, 2013.
  • Transmettre, apprendre (en collaboration avec Marie-Claude Blais et Dominique Ottavi), Stock, Paris, 2014.
  • Que faire ? Dialogue sur le communisme, le capitalisme et l’avenir de la démocratie, avec Alain Badiou, Philo, 2014
  • Quel pouvoir voulons-nous ? avec Charles Melman, Le célibataire, 28, automne 2014

Articles

  • « La logique du politique », Critique, no 329, octobre 1974.
  • « Politique et société : la leçon des sauvages », Textures, no 10-11 et no 12-13, 1976.
  • « L’expérience totalitaire et la pensée politique », Esprit, no 7-8, juillet-août 1976
  • « La dette du sens et les racines de l'État. Politique de la religion primitive », Libre. Politique - anthropologie – philosophie, Payot, no 2, deuxième semestre 1977.
  • « De l'avènement de l'individu à la découverte de la société », Annales. Économies, sociétés, civilisations, no 3,mai-juin 1979.
  • « Tocqueville, l'Amérique et nous », Libre. Politique - anthropologie – philosophie, no 7, mars 1980, p. 43-120.
  • « De l'inexistentialisme », Le Débat, no 1, mai 1980.
  • « Les mystères du best-seller ou les fortunes de la vertu », Le Débat, no 2, juin 1980.
  • « Les droits de l’homme ne sont pas une politique », Le Débat, no 3, juillet-août 1980.
  • « Benjamin Constant : l'illusion lucide du libéralisme », préface à Benjamin Constant, Écrits politiques, collection «Pluriel », Paris, L.G.F., 1980 (textes choisis, présentés et annotés par Marcel Gauchet).
  • « Des deux corps du roi au pouvoir sans corps. Christianisme et politique I », Le Débat, no 14, juillet-août 1981.
  • « Des deux corps du roi au pouvoir sans corps. Christianisme et politique II », Le Débat, no 15, sept-oct 1981.
  • « Fin de la religion ? », Le Débat, no 28, janvier 1984.
  • « Sur la religion », Le Débat, no 32, novembre 1984.
  • « Pinel et Esquirol à la Salpêtrière. Nouveaux documents » (avec Gladys Swain), Perspectives psychiatriques, 1984, II, no 96, 92-99.
  • « L'École à l'école d'elle-même. Contraintes et contradictions de l'individualisme démocratique », Le Débat, no 37, novembre 1985.
  • « Comment traiter de la religion? », Esprit, no 4-5, avril-mai 1986, p. 201-212. Discussion avec Pierre Manent.
  • « Servir l'État. Entretien avec Simon Nora », Le Débat, no 40, mai-sept. 1986.
  • « Les Lettres sur l'histoire de France d'Augustin Thierry », dans P. Nora (Dir.), Les lieux de mémoire, II.1 La Nation, Paris, 1986, p. 247-316.
  • « Constant : le libéralisme entre le droit et l'histoire », dans F. Châtelet, O. Duhamel et E. Pisier (dir.), Dictionnaire des œuvres politiques, Paris, PUF, 1986.
  • « Necker, une lecture politique de la Révolution française », dans F. Furet et M. Ozouf (dir.), Dictionnaire critique de la Révolution française, Flammarion, 1988.
  • « Changement de paradigme en sciences sociales ? », Le Débat, no 50, mai-août 1988.
  • « Pacification démocratique, désertion civique », Le Débat, no 60, mai-août 1990.
  • « Sous l'amour de la nature, la haine des hommes », Le Débat, no 60, mai-août 1990.
  • « Les Mauvaises surprises d'une oubliée : la lutte des classes », Le Débat, no 60, mai-août 1990.
  • « Pleurer les paysans ? », Le Débat, no 60, mai-août 1990.
  • « On n'échappe pas à la philosophie de l'histoire. Réponse à Emmanuel Terray », Le Genre humain, no 23, printemps 1991.
  • « La Droite et la Gauche », in Pierre Nora (dir.), Les Lieux de mémoire, III, Les France, 1. Conflits et partages, Gallimard, Paris, 1992, rééd. coll. « Quarto », tome II, 1997, p. 2533-2600.
  • « L'Intellectuel et l'action politique », Le Banquet, no 1, 1992. Entretien.
  • « Le Mal démocratique », Esprit, no 195, octobre 1993, p. 67-88.
  • « L'État au miroir de la raison d'État », dans Y.C. Zarka (dir.), Raison et déraison d'État. Théoriciens et théories de la raison d'État aux XVIe et XVIIe siècles, Paris PUF, 1994.
  • « La République enlisée », Le Banquet, no 6, janvier 1995. Débat avec Philippe Raynaud.
  • « Les Élites, le peuple, l'opinion. Entretien avec Alain Minc », Le Débat, no 85, mai-août 1995.
  • « Le Niveau monte, le livre baisse », Le Débat, no 92, novembre-décembre 1996.
  • « Les formes de la recomposition sociale - L'État en crise ?, Débat entre Marcel Gauchet et Jacques Lenoble », in C. Derenne et L. Deutsch, La fragmentation sociale : Enjeux et perspectives, Paris, Economica, p. 103-121.
  • « Essai de psychologie contemporaine. I. Un nouvel âge de la personnalité », Le Débat, no 99, mars- avril 1998.
  • « Essai de psychologie contemporaine. II. L'inconscient en redéfinition », Le Débat, no 100, mai-août 1998.
  • « L’élargissement de l’objet historique », Le Débat, no 103, janvier-février 1999.
  • « Quand les droits de l’homme deviennent une politique », Le Débat, no 110, mai - août 2000
  • « Les voies secrètes de la société libérale », Le Débat, no 111, septembre-octobre 2000.
  • « Croyance religieuse et croyance politique », Le Débat, no 115, mai-août 2001.
  • « L'Héritage jacobin et le problème de la représentation », Le Débat, no 116, septembre-octobre 2001.
  • « Les deux sources du processus d’individualisation », Le Débat, no 119, mars-avril 2002.
  • « Les Tâches de la philosophie politique », Revue du MAUSS, no 19, second semestre 2002.
  • « Après la bataille : la gauche, la droite, les institutions. Un échange avec René Rémond », Le Débat, no 121, septembre-octobre 2002.
  • « Quelle laïcité pour quelle modernité ? : entretien avec Marcel Gauchet », Lire au collège, no 63, automne 2002.
  • « La transformation hypercontemporaine de l'individualité et l'éducation », in Collectif PAIDEIA, Y a-t-il une éducation après la modernité ?, L’Harmattan, 2002.
  • « Les Robespierristes de la bien-pensance ont perdu », Marianne, 2-8 décembre 2002. Interview par Elisabeth Lévy sur l'ouvrage de Daniel Lindenberg "Le rappel à l'ordre. Enquête sur les nouveaux réactionnaires", Seuil 2002.
  • « Visages de l'autre. La trajectoire de la conscience utopique », Le Débat, no 125, mai-août 2003.
  • « La droite, la gauche, un an après » (discussion avec René Rémond), Le Débat, no 126, septembre-octobre 2003.
  • « Ce que nous avons perdu avec la religion », Revue du MAUSS, no 22, second semestre 2003.
  • « Le politique et la religion. Douze propositions en réponse à Alain Caillé », Revue du MAUSS, no 22, second semestre 2003.
  • « Du religieux, de sa permanence et de la possibilité d’en sortir », Le Débat, no 127, novembre-décembre 2003. Discussion avec Régis Debray.
  • « Le Problème européen », Le Débat, no 129, mars-avril 2004.
  • « Un nouveau rapport de force » (discussion avec René Rémond), Le Débat, no 131, septembre-octobre 2004.
  • « Le Socialisme en redéfinition », Le Débat, no 131, septembre-octobre 2004.
  • « La Redéfinition des âges de la vie », Le Débat, no 132, novembre-décembre 2004.
  • « L'Enfant du désir », Le Débat, no 132, novembre-décembre 2004.
  • « Comment l'Europe divise la France. Un échange », (avec René Rémond), Le Débat, no 136, septembre-octobre 2005.
  • « Bilan d'une génération », Le Débat, no 149, mars-avril 2008.

Bibliographie critique

  • Émile Perreau-Saussine, « Marcel Gauchet contre Tocqueville », Commentaire, printemps 2008, vol. 31 (121), p. 378-383
  • André Tosel, « Le Système historico-politique de Marcel Gauchet : du schématisme à l’incertitude », La Revue internationale des livres et des idées, no 8, novembre-décembre 2008
  • François Nault (dir.), Religion, modernité et démocratie : en dialogue avec Marcel Gauchet, Québec, Presses de l'Université Laval. 2008.
  • Marcel Gauchet et Jean-Claude Quentel (dir.), Histoire du sujet et théorie de la personne. La rencontre Marcel Gauchet - Jean Gagnepain, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009.
  • François Godard, "Enchanting Social Democracy: The resilience of a Belief System", "Critical Review", 2011, vol. 23, n° 4, p. 475-494.
  • Marc-Olivier Padis, Marcel Gauchet - La genèse de la démocratie, Paris, Michalon, 1996.

Références

  1. Marcel Gauchet insiste à plusieurs reprises dans les entretiens qu'il a accordés sur le fait que « son parcours n'a d'intérêt que dans la mesure où il est celui d’une génération. Voir, La Condition historique, 2003, p. 7
  2. Sollicité pour un compte-rendu de cet ouvrage, Michel Foucault le qualifia de « merde néo-aronienne » (cité par Didier Eribon, D'une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française).
  3. Site de l'association En temps réel
  4. . Gauchet, "Les droits de l'homme ne sont pas une politique", Le Débat, 3, 1980, repris dans M. Gauchet, La démocratie contre elle-même, Gallimard, 2002, p. 16-17. Voir par exemple à ce sujet Benoît Peteers, Derrida, Flammarion, 2010
  5. Le Nouvel Observateur, 13-19 juin 1986
  6. Marcel Gauchet, La Condition historique. Entretiens avec François Azouvi et Sylvain Piron, Stock, 2003, p. 43-44.
  7. .Propos repris sur le site du Nouvel Observateur, 1er août 2014.
  8. G. Noiriel, Les fils maudits de la République. L'avenir des intellectuels en France, Paris, Fayard, 2005, p. 103-199.
  9. M. Gauchet La démocratie contre elle-même, p. 121-122 et 220-221, cité par G. Noiriel, Les fils maudits de la République, p. 172.
  10. Ibid., p. 172-173.
  11. Ibid., p. 171-172.
  12. Recension par par François Chaubet du livre de Serge Audier, La pensée anti-68. Essai sur les origines d'une restauration intellectuelle, Paris, La Découverte, 2008
  13. Texte et vidéo de la conférence sur le site "Les amis de Marcel Gauchet".
  14. « Pourquoi il faut boycotter les Rendez-vous de l’histoire : un appel collectif », Libération, .
  15. « Pourquoi nous appelons à boycotter les Rendez-vous de l’histoire de Blois », Libération, .
  16. « Pourquoi il faut boycotter les Rendez-vous de l’histoire : un appel collectif », Libération, (lire en ligne)
  17. « Marcel Gauchet parlera à Blois », Libération, (lire en ligne).
  18. « Marcel Gauchet serait trop réactionnaire pour parler des rebelles »
  19. Edouard Louis: Plus rebelle que moi, tu meurs !, Régis Soubrouillard, marianne.net, 5 Août 2014
  20. En finir avec le débat d’idées. Edouard Louis rappelle à l’ordre Marcel Gauchet, Laurent Cantamessi, causeur.fr, 4 août 2014
  21. Débattre en France, JOSEPH MACÉ-SCARON, marianne.net, 9 août 2014
  22. Brighelli : les néo-rebelles ou l'extrême gauche en délire, Jean-Paul Brighelli, lepoint.fr, 21 août 2014
  23. Derrière la charge contre Marcel Gauchet, l’aveu d’une gauche qui compense sa défaite idéologique par une chasse aux sorcières ?, Jean-François Kahn, atlantico.fr, 18 août 2014
  24. Par exemple Christophe Charle, Arlette Farge, Geneviève Fraisse, Olivier Le Cour Grandmaison, Philippe Mangeot, Claude Mazauric, Jean-Yves Mollier, Christian de Montlibert, Marcus Rediker, Michèle Riot-Sarcey, Jean-Louis Robert, Jacob Rogozinski, Pierre Serna, Florence Tamagne, Enzo Traverso, Sophie Wahnich
  25. Rendez-vous de l'histoire de Blois, la rébellion continue, liberation.fr, 6 octobre 2014
  26. Marcel Gauchet victime d'une hargne aveugle, Le Monde, 17 octobre 2014.
  27. [http://cargocollective.com/pouruneethiquedeladiscussion/COLLECTIF Texte de soutien à M. Gauchet, signé notamment par Laurent Bouvet, Vincent Descombes, François Dosse, Jean-Louis Fabiani, Camille Froidevaux-Metterie, Pierre-Cyrille Hautcoeur, Bruno Karsenti, Pierre Manent, Alain Renaut, Pascal Perrineau, Philippe Raynaud, Jacques Revel.
  28. Pour Marcel Gauchet, tribune de Patrice Gueniffey publiée dans Le Monde du 20 octobre de 2014 et reprise sur le site "Les amis de Marcel Gauchet"
  29. Revue du crieur, 1, 2015, p. 5-10
  30. Revue du crieur, 1, 2015, p. 17-18
  31. "La Revue du crieur" : le meilleur (et le pire) de Mediapart, marianne.net, 14 Juin 2015
  32. Décret du 13 juillet 2007 portant promotion et nomination.

Liens externes

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  • Blog consacré à Marcel Gauchet, depuis 2009
  • Blog également consacré à Marcel Gauchet, mais qui a interrompu son activité en 2009
  • Dialogue de sourds à la française, entretien avec Élisabeth Lévy
  • Tout démocrate doit être un peu populiste, entretien avec Élisabeth Lévy


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