Lothaire Ier
Lothaire Ier | |
Évangéliaire de Lothaire, portrait de l'empereur, f.1v |
|
Titre | |
---|---|
Roi d'Italie et de Lotharingie | |
818 – | |
Prédécesseur | Bernard d'Italie |
Successeur | Louis II d'Italie |
Empereur d'Occident | |
840 – | |
Prédécesseur | Louis le Pieux |
Successeur | Louis II d'Italie |
Roi de Francie médiane | |
843 – | |
Prédécesseur | Louis le Pieux |
Successeur | Lothaire II de Lotharingie et Charles de Provence |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Prüm, (Rhénanie-Palatinat) |
Date de décès | |
Père | Louis Ier dit le Pieux |
Mère | Ermengarde de Hesbaye |
Conjoint | Ermengarde de Tours |
Enfant(s) | Voir section |
modifier |
Lothaire Ier né en 795, mort le à Prüm[1], est le fils de Louis Ier dit le Pieux et d'Ermengarde de Hesbaye. Il fut roi d'Italie, de Lotharingie et empereur d'Occident de 840 à 855.
Biographie
En 814, son père lui confie d'abord le gouvernement de la Bavière, puis en juillet 817, promulgue l’Ordinatio Imperii qui l'associe à l’Empire, et le déclare seul héritier[2]. Il assigne cependant à ses fils puînés, Pépin et Louis, une part du territoire avec un rôle subordonné[3]. Également reconnu comme roi des Francs, Lothaire Ier est envoyé en Italie, où il prend en 820 ou 822 le titre de roi des Lombards, et s’installe à Pavie. Le à Rome, il est couronné coempereur par le pape Pascal Ier, celui-ci se soumettant à son autorité.
En 829, Louis le Pieux jette les bases d'un partage nouveau, favorable à son plus jeune fils Charles, né en 823 de sa seconde épouse Judith de Bavière. Lothaire Ier se révolte alors contre son père Louis le Pieux. Lothaire entraîne ses deux frères Louis le Germanique et Pépin Ier d'Aquitaine contre leur père, et le détrône une première fois en 830. Mais le fils rebelle est battu et ne conserve que l'Italie. Le royaume franc proprement dit est attribué à ses trois frères. Toutefois, la rivalité qui ne cesse d'exister entre Judith et ses beaux-enfants amène la crise de 833 qui voit la déposition de Louis le Pieux par ses fils. Lothaire s'empare du pouvoir souverain ; une nouvelle répartition du territoire écarte les prétentions de Charles. Au cours de l'année suivante la situation se modifie profondément : Louis et Pépin se rapprochent de leur père ; Lothaire est contraint de prendre la fuite ; le vieil empereur est restauré le . En 838, réconcilié avec Lothaire, Louis le Pieux opère un nouveau partage à Worms, . Lothaire reçoit, outre l'Italie, la portion orientale du royaume franc[4].
Après la mort de son père en 840, ses deux frères, Louis le Germanique et Charles, refusent de le reconnaître comme suzerain. Lothaire Ier tente alors d'envahir leurs États, mais ceux-ci se liguent contre lui et, en juin 841, le battent à Fontenoy-en-Puisaye dans l’Auxerrois. Le , les deux vainqueurs renforcent même leur alliance par les serments de Strasbourg. L'année suivante, ils lui imposent le traité de Verdun qui lui permet de conserver le titre impérial, et lui octroie la Francie médiane, un domaine long et étroit allant de la Mer du Nord jusqu'au sud de Rome et incluant la capitale de l'empire carolingien, Aix-la-Chapelle.
Peu de temps avant de mourir en 855, Lothaire Ier abdique pour aller s’enfermer dans l’abbaye de Prüm. Avant d'y mourir, il a soin (traité de Prüm) de partager son empire entre ses trois fils : Louis reçoit le royaume d’Italie avec le titre d’empereur, Charles la Provence jusqu’à Lyon, et Lothaire II le reste, toute la partie nord de l'empire, de la Frise jusqu'au sud de l'actuel département de la Haute-Marne. Ce dernier domaine va s'appeler la Lotharingie, nom issu du latin Lotharii Regnum, le royaume de Lothaire. À la fin de sa vie, il comble les abbayes de Murbach, de Lièpvre, d'Erstein, de Saint-Étienne à Strasbourg et de Munster.
Ascendance
16. Charles Martel | ||||||||||||||||
8. Pépin le Bref | ||||||||||||||||
17. Rotrude | ||||||||||||||||
4. Charlemagne | ||||||||||||||||
18. Caribert de Laon | ||||||||||||||||
9. Bertrade de Laon | ||||||||||||||||
19. Bertrade de Prüm | ||||||||||||||||
2. Louis Ier dit le Pieux | ||||||||||||||||
20. | ||||||||||||||||
10. Gérold Ier de Vintzgau | ||||||||||||||||
21. | ||||||||||||||||
5. Hildegarde de Vintzgau | ||||||||||||||||
22. | ||||||||||||||||
11. Emma d'Alémanie | ||||||||||||||||
23. | ||||||||||||||||
1. Lothaire Ier | ||||||||||||||||
24. | ||||||||||||||||
12. Robert de Hesbaye | ||||||||||||||||
25. | ||||||||||||||||
6. Ingerman de Hesbaye | ||||||||||||||||
26. | ||||||||||||||||
13. | ||||||||||||||||
27. | ||||||||||||||||
3. Ermengarde de Hesbaye | ||||||||||||||||
28. | ||||||||||||||||
14. | ||||||||||||||||
29. | ||||||||||||||||
7. Edwige de Bavière | ||||||||||||||||
30. | ||||||||||||||||
15. | ||||||||||||||||
31. | ||||||||||||||||
Mariage et descendance
En octobre 821 à Thionville, Lothaire épouse Ermengarde, fille du comte de Tours, Hugues d'Alsace, qui lui donne huit enfants :
- Louis II le Jeune (v. 825 - † 875), empereur d'Occident (855-875). Épouse Engelberge
- Ermengarde (v. 825/830 - † ap. 865/866). ép. Gislebert de Maasgau (820-875) (cf. Famille des Régniers)
- Lothaire II de Lotharingie (v.835 - †869). épouse en premières noces Theutberge (cf.Bosonides), puis épouse en secondes noces Waldrade
- Hiltrude ou Helletrude (v.826 - † ap.865/866), épouse d'un comte nommé Bérenger[5]
- Rotrude.
- Charles de Provence (v.845 - †863), roi de Provence (855-863).
- Gisèle (v. 830 - † 860), abbesse de Saint-Sauveur de Brescia.
- Berthe (v. 830 - † ap. le 7 mai 852 ou après 877), abbesse d'Avenay en Champagne.
D'une maîtresse nommée Doda il eut : Carloman (v. 853 - † ?).
Notes et références
- ↑ Généalogie de Lothaire Ier sur le site de la Fondation pour la généalogie médiévale
- ↑ Société de l'histoire de France, Annuaire-Bulletin, 1988, p. 29
- ↑ Léon Vanderkindere, La Formation territoriale des principautés belges au Moyen Âge, vol. I, Bruxelles, H. Lamertin, (réimpr. 1981) (lire en ligne), p. 3
- ↑ Léon Vanderkindere, op. cit., p. 3-5.
- ↑ Le Gendre, Histoire de France, tome 8, p. 41
Voir aussi
- Lotharingie
- Annales Xantenses
- Portail de l’histoire
- Portail du Haut Moyen Âge
- Portail de l’Europe