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Jöns Jacob Berzelius

Jöns Jacob Berzelius

Jöns Jacob Berzelius
Description de cette image, également commentée ci-après

Berzelius, d'après Olof Johan Södermark (de), Svenska Familj-Journalen, 1873

Naissance
Väversunda Sörgård ( Suède)
Décès (à 68 ans)
Stockholm
Champs Chimie
Diplôme Université d'Uppsala
Distinctions Médaille Copley

Jöns Jacob Berzelius (/jœns ˌjɑːkɔb bæɹˈseːliɵs/) ( - ), savant suédois, est considéré, avec Antoine Lavoisier, John Dalton et Robert Boyle, comme le fondateur de la chimie moderne.

Biographie

Berzelius naît en 1779 à Väversunda Sörgård, près de Vadstena en Suède, fils d'un maître d'école.

Il commença ses études de médecine en 1796 à l’université d'Uppsala et fréquenta en même temps le laboratoire de chimie de Johan Afzelius, où il prit un goût prononcé pour cette discipline. Il se mit très tôt à faire de nombreuses expériences et se fit connaître dès 1800 par des observations sur les eaux minérales de Medevi. Ses études de chimie se terminèrent en même temps que ses études de médecine, pour lesquelles il obtint un doctorat en 1802.

Il fut en même temps médecin praticien et maître assistant jusqu’en 1806, année où il devint chargé de cours de chimie à l’Académie militaire Carlsberg[réf. nécessaire]. Il commença en 1806 avec Wilhelm Hisinger la publication des Mémoires relatifs à la physique, à la chimie, à la minéralogie. De 1807 à 1831, il enseigna la botanique, la médecine et la pharmacie à Stockholm, et de 1815 à 1832 la chimie à l’Institut Karolinska. Désirant se livrer tout entier à ses recherches expérimentales, il renonça en 1832 à ses fonctions d'enseignement.

Berzelius fut secrétaire permanent de l’Académie des sciences de Stockholm de 1818 à 1848 (il en était membre depuis 1808 et il donna un nouveau souffle à cette institution), membre étranger de la Royal Society et de l’Institut de France et membre de l'Académie suédoise de 1837 à 1848. Il était franc-maçon, initié en 1805 à la loge Saint-Eric, Orient de Stockholm[1]. Il fut fait baron (« friherre ») en 1835 par le roi Charles-Jean Bernadotte. Ses travaux lui valurent la médaille Copley en 1836.

Il mourut à Stockholm en 1848.

Œuvre

Chimie

Berzelius fut le premier analyste du XIXe siècle : outre un nombre immense d'analyses faites avec la plus grande précision, on lui doit la découverte de plusieurs corps simples : Berzelius et Hisinger font la découverte du cérium en 1807 ; il identifie le sélénium avec Johan Gottlieb Gahn en 1817 ; et finalement le thorium en 1829. Deux autres éléments furent découverts par ses élèves : le lithium en 1817 par Johan August Arfwedson et le vanadium en 1830 par Nils Gabriel Sefström. C’est Berzelius qui proposa les noms lithium, vanadium ainsi que celui de sodium. Il fut le premier chimiste à isoler les éléments silicium (en 1823), zirconium (en 1824), thorium (en 1828) ainsi que le titane.

Il apporta la connaissance des combinaisons du soufre avec le phosphore, fit l'étude du fluor et des fluorures et la détermination d'un grand nombre d'équivalents chimiques. Il fut presque le créateur de la chimie organique. Il introduisit en chimie les notions et les mots d'allotropie, de catalyse, d'isomérie et de protéine. Philosophe aussi bien qu'expérimentateur, il consolida la théorie atomistique ainsi que celle des proportions chimiques. Enfin, il adopta, pour expliquer les phénomènes, la célèbre théorie du dualisme électrochimique, et fit au moyen de cette théorie de nombreuses réformes dans la nomenclature et la classification. Il fut à l’origine d'une théorie électrochimique et d'une théorie sur les radicaux et en commença le développement. Berzelius fut l’un des premiers à publier une table des masses moléculaires et atomiques d’une exactitude satisfaisante.

Il inventa et fit admettre universellement, pour exprimer la composition des corps, des formules chimiques analogues aux formules algébriques ; le système actuel de notation[2] fut adopté grâce à Berzelius, qui le proposa en 1813. Berzelius a pris au latin les symboles dont nous nous servons toujours : H (hydrogenium), O (oxygenium), Fe (ferrum), Pb (plumbum) et Hg (hydrargyrum).

Il enseigna la chimie, entre autres, à Johan August Arfwedson, Leopold Gmelin[réf. nécessaire], Gustav Magnus, Carl Gustaf Mosander, Heinrich et Gustav Rose, Nils Gabriel Sefström et Friedrich Wöhler. Il correspondit avec les principaux savants de son temps : Ampère, Arago, Berthollet, Davy, Dulong, Gay-Lussac, Fresnel, Laplace[3].

Minéralogie

Berzelius par Johan Gustaf Sandberg

Berzelius fut un des premiers à fonder la minéralogie sur la connaissance des éléments chimiques.

Il a décrit les espèces suivantes :

  • aegirine, 1835,
  • albite, 1815, conjointement avec Johan Gottlieb Gahn,
  • cerite, 1804, conjointement avec Hisinger,
  • eucairite, 1818,
  • mesoline, 1822 (espèce non reconnue par l'IMA),
  • silicate de zinc (synonyme d'hémimorphite),
  • silicate sesquimanganeux (synonyme de rhodonite).

Publications

  • Listes
    • Liste de publications (301 titres) sur http://libris.kb.se. Consulté le 29 décembre 2011
    • (fr) (sv) Liste des écrits en ligne (27 titres) de Berzelius sur Gallica. Consulté le 29 décembre 2011
  • Écrits
    • (la) Nova analysis aquarum medeviensium, 1800, en ligne, projet Runeberg. De même, en ligne, projet Gutenberg
    • (la) De electricitatis galvanicæ apparatu cel. Volta excitæ in corpora organica effectu, 1802, en ligne, projet Runeberg. (Recherches sur les effets de l'électricité sur les organismes, thèse de médecine de Berzelius)
    • Nouveau système de minéralogie, Paris, 1819, in-8 sur Gallica
    • De l'emploi du chalumeau dans les analyses chimiques et les déterminations minéralogiques, trad. fr., 1821
    • De l'analyse des corps inorganiques, 1827
    • Théorie des proportions chimiques et table analytique des poids atomiques des corps simples et leurs combinaisons les plus importantes, 1835
    • Traité de chimie minérale, végétale et animale, paru en plusieurs volumes de 1808 à 1830. Sur Gallica : tome 1, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6 Consulté le 29 décembre 2011
    • Élémens[4] de minéralogie appliquée aux sciences chimiques, ouvrage basé sur la méthode de M. Berzelius contenant l'Histoire naturelle et métallurgique des substances minérales, leurs applications à la pharmacie, à la médecine et à l'économie domestique, 1837
    • Traité de Chimie. Trad. A. J. L. Jourdan, Firmin Didot, 1829. C'est à l'époque l'un des ouvrages les plus complets sur cette matière. La première édition en fut publiée à Stockholm de 1808 à 1818 en 3 volumes in-8. Ce traité a été traduit et refondu, avec le concours de l'auteur, en 1840 et les années suivantes par Johann Georg Esslinger et Ferdinand Hoefer, 6 vol. in-8. Tome 2 en ligne, trad. Esslinger, Firmin Didot Frères, 1830 sur Google Livres
    • Il publia à partir de 1822 — et continua jusqu'à sa mort — un Compte-rendu annuel des progrès de la chimie et de la minéralogie, recueil précieux qui contient l'exposition et l'appréciation, souvent sévère, des travaux faits dans tous les pays.
  • Correspondance
    • On a publié la correspondance de Berzelius avec H.E. Örsted, Claude Louis Berthollet, Pierre Louis Dulong[5], Thomas Thomson, Alexandre Brongniart, Hans Gabriel Trolle-Wachtmeister, Théophile-Jules Pelouze, Eilhard Mitscherlich, Gerardus Johannes Mulder, Wilhelm Hisinger, Justus von Liebig[6], Gustaf Löwenhielm… Il y en a une partie dans Wikisource.
  • Notes autobiographiques
    • (sv) J. Berzelius (auteur) et Henrik Gustaf Söderbaum (éditeur), Själfbiografiska anteckningar, Norstedt, (lire en ligne)
    • (en) Autobiographical notes, published by the Royal Swedish academy of sciences through H. G. Söderbaum, trad. du suédois par Olof Larsell, Baltimore, 1934.
    • (de) Selbstbiographische Aufzeichnungen, Hrsg. im Auftr. d. Königl. Schwed. Akad. d. Wiss. von H. G. Söderbaum. Nach d. wörtl. Übers. von Emilie Wöhler bearb. von Georg W. A. Kahlbaum, Leipzig, J. A. Barth, 1903

Bibliographie

  • (en) Carl Gustaf Bernhard, Through France with Berzelius : live scholars and dead volcanoes, Pergamon Press, , 199 p.
  • (sv) Herman Hofberg, Frithiof Heurlin, Viktor Millqvist, Olof Rubenson, « Berzelius, Jakob », Svenskt biografiskt handlexikon, (lire en ligne)
  • (sv) Arne Holmberg, Bibliografi över J. J. Berzelius. 2 parties en 5 vol. , 1933–67, Stockholm, Kungl. Svenska Vetenskapsakademien. 1. del och suppl. 1–2. Tryckta arbeten av och om Berzelius. 2. del och suppl. Manuskript
  • (en) Johan Erik Jorpes, Jac. Berzelius – his life and work; trad. du suédois par Barbara Steele. Stockholm: Almqvist & Wiksell, 1966, 156 p. (Réimpression : University of California Press, Berkeley, 1970 (ISBN 0520016289))
  • (en) Henry Leicester, « Berzelius, Jöns Jacob », Dictionary of scientific biography, New York, Charles Scribner's Sons, vol. 2, 1970–80, p. 90–97 (ISSN 0684101149)
  • (de) Georg Lockemann, Geschichte der Chemie in kurzgefaßter Darstellung. 2. Von der Entdeckung des Sauerstoffs bis zur Gegenwart. Walter de Gruyter & Co., Berlin 1955, p.  29
  • (en) J. R. Partington, (1964) History of chemistry, London, Macmillan, vol.  4, p.  142–77
  • (de) (en) Paul Walden, « Zum 100. Todestag von Jöns Jakob Berzelius am 7. August 1948 », Zeitschrift Naturwissenschaften, vol. 34, no 11, , p. 321–327 (DOI 10.1007/BF00644137) Téléchargeable comme document pdf
  • (en) Jaime Wisniak, « Jöns Jacob Berzelius : A guide to the perplexed chemist », The chemical educator, vol. 5, no 6, , p. 343-350 (DOI 10.1007/s00897000430a, lire en ligne)

Annexes

Honneurs posthumes

  • Minéralogie. On a donné le nom de Berzelius à deux minéraux :
    • la berzéline (Necker) qui est une variété blanche d'haüyne[7],
    • la berzélianite ou berzéline (Beudant), un séléniure de cuivre[8].
  • Astronomie. Portent son nom :
    • un cratère lunaire,
    • un astéroïde, le 13109 Berzelius.
  • Institutions. Il y a à Linköping en Suède une école Berzelius, fondée en 1953.
  • Il y a à Paris une rue et un passage Berzélius, et une rue à Torreón (Coahuila) au Mexique. En Allemagne, il y a des rues Berzelius à Hambourg, Duisbourg, Essen, Düsseldorf et Munich ; en Suède, à Helsingborg et Kalmar.

Notes et références

  1. Daniel Ligou, Dictionnaire de la franc-maçonnerie, Paris, PUF, 3e édition, 1991, p. 135. Voir aussi http://www.freemasons-freemasonry.com/tonyfield.html.
  2. Les proportions étaient toutefois alors notées en position d'exposant, non d'indice, comme aujourd'hui. (en) Brève biographie en ligne.
  3. Il écrivait en français, y compris à Davy.
  4. Sic. Ce n'est qu'en 1830 que l'Académie française adopta la graphie éléments.
  5. Journal des savants, 1892, p. 375–385 en ligne.
  6. Berzelius und Liebig : ihre Briefe von 1831 - 1845 ; mit gleichzeitigen Briefen von Liebig und Wöhler, Ungekürzte Neuausg., [Nachdr.] d. 2. Aufl., München, Lehmann, 1898 / Hrsg.: Till Reschke, Göttingen : Cromm, 1982, 279 p.
  7. Alfred Des Cloizeaux, Manuel de minéralogie, vol. 1, 1862, p. 293.
  8. François Sulpice Beudant, Traité élémentaire de minéralogie, vol.  2, 1837, p.  534

Liens externes

  • Des symboles des alchimistes jusqu’aux formules des chimistes.
  • Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel International Standard Name Identifier Bibliothèque nationale de France Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei Bibliothèque nationale de la Diète Bibliothèque nationale d'Espagne WorldCat
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