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High frequency active auroral research program

High frequency active auroral research program

62° 23′ 30″ N 145° 09′ 00″ O/62.3917, -145.15

Le projet High Frequency Active Auroral Research Program (HAARP) est un programme américain à la fois scientifique et militaire de recherche sur l'ionosphère. Ses activités dépendent de la base aérienne de Kirtland AFB et sont financées conjointement par l'US Air Force et l'US Navy, ses activités scientifiques étant gérées par l'Université d'Alaska et sa mise en œuvre par le laboratoire Phillips de l'US Air Force et l'Office of Naval Research[1].

Les installations du HAARP utilisent notamment la technologie IRI (ionospheric research instrument) et des techniques radioélectriques afin de comprendre les mécanismes complexes qui gouvernent la ionosphère, région de la haute atmosphère. Un des objectifs, par excitation via des ondes haute fréquence (HF), est d'étudier l'impact de la ionosphère sur les communications longues distances.

L'installation utilise un réseau d'antennes phasées comportant 180 antennes dipôle. La puissance rayonnée est de 3,6 MW PEP[2] pour une puissance PAR (puissance irradiée) maximale allant de 420 à 3 800 MW, selon la fréquence (respectivement de 2,75 à 9,5 MHz)[3]. La gamme de fréquence HF utilisable sur cette installation s'étendant en effet de 2,75 à 10 MHz. Occasionnellement les radioamateurs sont amenés à participer à ce projet en communiquant des rapports d'écoute lors de tests effectués sur 3,3, 3,39 et 6,99 MHz.

Le physicien américain Bernard Eastlund est considéré comme l'un des inventeurs du HAARP[4].

Emplacement

Champ d'antennes du HAARP

Le site est installé près de Gakona, en Alaska. L'installation aurait coûté 30 millions de dollars.

HAARP est le troisième site de recherche ionosphérique des États-Unis, les autres étant dans les environs de l'observatoire d'Arecibo à Porto Rico, et proche de Fairbanks en Alaska, la station HIPAS. La station de recherche européenne EISCAT avec une puissance maximale de 1 200 MW (PAR)[5] est située près de Tromsø, en Norvège. Une station similaire se trouve en Russie près de Nijni Novgorod, avec une puissance maximale de 280 MW (PAR)[6], il s'agit de la station Sura.

Objectifs de ces installations de recherche

Selon son site web officiel, cette installation a pour objectif d'étudier les propriétés de l'ionosphère. Plus particulièrement, elle permet d'étudier comment les perturbations de cette couche de la haute atmosphère par les orages magnétiques affectent les communications radio mondiales, les systèmes de navigation par satellite ainsi que les réseaux de transport d'électricité sur de longues distances.

Avec ces installations, les chercheurs « tentent aussi de produire de petits changements climatiques temporaires sur une région limitée, directement au-dessus du site d'investigation, qui, en aucun cas, ne peut être comparable aux phénomènes globaux provoqués par les perturbations solaires. Les instruments, d'une sensibilité extraordinaire, installés à l'observatoire HAARP permettent de faire des corrélations détaillées à partir des effets limités ainsi produits, permettant une meilleure compréhension de la façon dont la ionosphère répond à une grande variété de phénomènes naturels.»

Avec l'excitation locale de la ionosphère par hautes fréquences et la modulation du signal, HAARP est néanmoins en mesure de faire de la basse atmosphère une antenne ELF / VLF (Extremely Low Frequency / Very Low Frequency) virtuelle[7]. Cela est possible grâce au fait qu'à proximité des régions polaires et équatoriales existent des courants électriques naturels nommés électrojets.

La modification de la conductivité électrique de la ionosphère par HAARP permet d'agir sur l'électrojet polaire, permettant de s'en servir pour la génération d'ondes ELF.

Plusieurs méthodes de modulation des Hautes Fréquences pour la génération d'ELF existent[8]. Il y a la modulation d'amplitude (ex: marche-arrêt), et la modulation géométrique (déplacement cyclique de la zone irradiée selon la fréquence). Il existe aussi une méthode nommée « beam painting » (irradiation rapide de différentes parties d'une plus large zone puis refroidissement avant reprise du cycle).

La production d'ELF n'est qu'une des nombreuses possibilités offertes par l'interaction de HAARP avec la ionosphère, qui recouvre des aspects aussi bien militaires que scientifiques. Des chercheurs de nombreuses universités[9], américaines ou non, ont été ou sont encore associés à divers projets de recherches HAARP, ce qui a donné lieu à plusieurs publications. Par exemple, en décembre 2004, deux chercheurs américains ont publié dans la revue Nature les résultats d'une expérience au cours de laquelle ils ont pour la première fois créé une tache lumineuse verte visible à l'œil nu[10].

Sujet de controverse

Le projet HAARP est à l'origine de toutes sortes de théories du complot et de fantasmes[11],[12],[13].

Dans le livre Les anges ne jouent pas de cette HAARP écrit en 1995 par Nick Begich et Jeane Manning[14], les auteurs prétendent que la capacité d'HAARP à influencer la ionosphère serait beaucoup plus importante qu'admise officiellement. Selon eux, ces 180 antennes permettraient un jour de faire des recherches pour pouvoir modifier le climat, interrompre toute forme de communication hertzienne, détruire ou détourner avions et missiles transcontinentaux et finalement, influencer les comportements humains, tout cela via des actions sur la ionosphère.

En 1999, un rapport de la commission des affaires étrangères, de la sécurité et de la politique de défense du Parlement européen reprend une partie de ces assertions et mentionne que « le système militaire américain de manipulation ionosphérique, HAARP, lequel est basé en Alaska et ne représente qu'une partie du développement et de l'usage d'armes électromagnétiques à des fins de sécurité tant extérieure qu'intérieure, constitue un exemple d'une nouvelle menace militaire particulièrement grave pour l'environnement et la santé humaine au niveau planétaire[15]. »

Selon David Naiditch, aucune donnée tangible ne semblerait permettre de soutenir cette théorie[16], les États-Unis étant par ailleurs parties à une convention internationale interdisant ce genre de pratiques (mais non la recherche à leur sujet). Le ministère américain de la Défense apporte par ailleurs son financement à quantité de projets sans que ceux-ci aient un rapport direct avec l'armement[17] : transports, alimentation, communications, météo, etc..

Arrêt des installations

En juillet 2013, plusieurs sources font état d'un arrêt de l'installation du HAARP à Gakona et de son abandon, en raison d'une absence de moyens budgétaires et parce que mettre l'installation à niveau pour remplir les exigences des normes anti-pollution coûterait trop cher. De même, le site internet du HAARP qui était disponible grâce à l'université de l'Alaska n'est plus en ligne. Selon le gestionnaire du programme HAARP, James Keeney, le seul avenir réside dans le fait que la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) aurait l'intention de terminer un programme de recherche au cours de l'automne et de l'hiver 2013[18],[19]. Selon le Alaska Dispatch, bien que la fermeture du site soit annoncée comme temporaire, des doutes subsistent quant à son maintien à long terme en dépit de l'annonce d'une réouverture temporaire à l'automne[20].

Reprise du projet par l'université

Au milieu du mois d'aout 2015, le général Tom Masiello de l'US Air Force annonce que le projet HAARP est transféré sous l'autorité de l'Université de l'Alaska[21].

Traitement dans les œuvres de fiction

  • L'intrigue du roman La Route de Gakona de Jean-Paul Jody est basée sur le mystère entourant le programme HAARP.

Bibliographie

  • (en) Jerry E. Smith, Haarp : The Ultimate Weapon of the Conspiracy, Kempton (Illinois), Adventures Unlimited Press, 1998 (ISBN 978-0-9328-1353-4)
  • (en) Nathan Hodge et Sharon Weinberger, A Nuclear Family Vacation : Travels in the World of Atomic Weaponry, New York, Bloomsbury USA, 2008
  • (en) Nick Begich et James Roderick, Earth Rising : The Revolution, Toward a Thousand Years of Peace, Earthpulse Press, 2000 (ISBN 978-1-8906-9343-5)

Notes et références

  1. (en) Nick Begich et James Roderick, Earth Rising: The Revolution, Toward a Thousand Years of Peace, Earthpulse Press, 2000 (ISBN 978-1-8906-9343-5), p. 28
  2. (en) Technical Information - Site officiel du HAARP (voir archive)
  3. (en) ELF/VLF Phased Array Generation via Frequency-matched Steering of a Continuous HF Ionospheric Heating Beam - Morris Bernard Cohen, Université Stanford, octobre 2009, pp. 15 et 154 [PDF]
  4. (en) Michael G. Zey, The future factor : forces transforming human destiny, Transaction Publishers, 2004 (ISBN 978-0-7658-0591-1), p. 39
  5. (en) EISCAT's ionospheric Heating facility (including Dynasonde) - Site officiel d'EISCAT {voir archive)
  6. (en) Ponderomotive narrow continuum (NCp) component in stimulated electromagnetic émission spectra - Journal of geophysical research, vol. 109, 13 juillet 2004, p.3 [PDF]
  7. (en) Orientation of the HAARP ELF ionospheric dipole and the auroral electrojet - Geophysical research letters, vol. 35, Université Stanford, 23 janvier 2008 [PDF]
  8. (en) Experiments with the HAARP Ionospheric Heater - Université Stanford
  9. (en) HAARP Fact Sheet, 15 juin 2007 (voir archive)
  10. (en) Creation of visible artificial optical emissions in the aurora by high-power radio waves - Todd D. Petersen et Elizabeth A. Gerken, Nature, 6 décembre 2004
  11. (en) The Strange Life and Times of HAARP - Sharon Weinberger, Wired, 25 avril 2008
  12. La 3e Guerre mondiale a déjà commencé - Jean-Pierre Petit, radio Ici et Maintenant !
  13. (en) What's going on in Alaska's wilderness : HAARP - Viewzone Magazine
  14. Jeane Manning et Dr Nick Begich, Les anges ne jouent pas de cette HAARP, 1995 Louise Courteaux éditrice, édition française en 2003 (ISBN 2-89239-249-7) [présentation en ligne]
  15. Rapport sur l'environnement, la sécurité et la politique étrangère - MMe Maj Britt Theorin, Commission des affaires étrangères, de la sécurité et de la politique de défense, 14 janvier 1999, Parlement européen, p. 34 [PDF]
  16. (en) Is Baked Alaska Half-Baked? - David Naiditch, Skeptic, 3 mars 2010
  17. (en) Army Research Office - U.S. Army Research Laboratory (ARL)
  18. (en) HAARP Facility Shuts Down - The National Association for Amateur Radio (AARL), 15 juillet 2013
  19. (en) Crazy weather? You can’t blame HAARP anymore - Deborah Byrd, EarthSky.com, 16 juillet 2013
  20. (en) Alaska’s controversial HAARP facility closed -- will it come back online? - Alaska Dispatch, 17 juillet 2013
  21. « HAARP is again open for business » (consulté le 25 septembre 2015)

Annexes

Articles connexes

  • European Incoherent Scatter Scientific Association (EISCAT)
  • HAARP (album) live du groupe de musique Muse

Liens externes

  • (en) Site officiel
  • Portail des sciences de la Terre et de l’Univers
  • Portail des États-Unis
  • Portail de l’Alaska
  • Portail des forces armées des États-Unis
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