Gouffre de la Pierre-Saint-Martin
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Gouffre de la Pierre-Saint-Martin | |||||||||||
Coordonnées | 42° 58′ 04″ N 0° 46′ 09″ O / 42.967777777778, -0.7691666666666742° 58′ 04″ Nord 0° 46′ 09″ Ouest / 42.967777777778, -0.76916666666667 | ||||||||||
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Pays | France | ||||||||||
Région | Aquitaine | ||||||||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||||||||
Massif | Pyrénées | ||||||||||
Type de roche | Calcaire | ||||||||||
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Le gouffre de la Pierre-Saint-Martin, nommé aussi gouffre Lépineux, est une cavité majeure située dans le massif de la Pierre-Saint-Martin, dans les Pyrénées-Atlantiques, région Aquitaine, en France, à proximité de la frontière espagnole au delà de laquelle se développe une partie du réseau souterrain.
Topographie[1]
Il s'agit d'un karst de 140 km2 entre 1 500 et 2 100 mètres d'altitude, à cheval sur la frontière entre la France et l'Espagne. Ce karst drainé par quatre systèmes hydrogéologiques compte des gouffres parmi les plus profonds et importants du monde.
Orienté Nord -111°-115° (ou 290°-295°), 13 rivières y coulent.
En 2014, le développement de l'ensemble des galeries, recensées par l'ARSIP (Association pour la Recherche Spéléologique Internationale à la Pierre-Saint-Martin) correspondait à 430 km de long. Plus de 2 000 gouffres relient ces galeries à la surface, parmi lesquels 50 gouffres dépassent les 300 m de profondeur. Le volume des salles explorées est approximativement de dix millions de mètres cubes.
Description du gouffre Lépineux notée lors de la première descente le 12 août 1951: doline, puis éboulis à -80 m, rétrécissement du gouffre jusqu'à -213 m au passage d'une cascade, puis à -275 m, arrivée dans l'immense salle Lépineux.
Organisation du gouffre depuis son entrée historique: Salle Lépineux suivi d'un goulot nommé Gibraltar puis d'une immense salle nommée salle Elizabeth Casteret. La salle la plus monumentale découverte est l'immense salle de La Verna [2], qui mesure 245 m de diamètre pour 194 m de hauteur, on pourrait y rentrer dix fois la cathédrale Notre-Dame de Paris. Un vol de montgolfière y a même été organisé en 2003.
Histoire
Exploré par Eugène Fournier et Édouard-Alfred Martel dès la fin du XIXe siècle, le massif devient célèbre avec la découverte en 1950 par Georges Lépineux, du puits qui constituera le premier accès au gouffre de la Pierre Saint-Martin. À la recherche de gouffres dans la région, il voit un « choucar » ou « choucas », sorte de corbeau pyrénéen, sortir d'un trou et remarque qu'un souffle en provenait. Il décide avec ces camarades de le dégager et trouve l'entrée du gouffre[1].
En 1951, cette verticale de 320 mètres, la plus grande du monde à l'époque, est descendue par Georges Lépineux, Marcel Loubens et Haroun Tazieff, au cours d'une expédition menée par le physicien Max Cosyns[1].
En 1952, une expédition de grande ampleur à laquelle participe encore Haroun Tazieff tourne au drame : un serre-câble se dévisse, Marcel Loubens fait une chute de 15 mètres au cours de sa remontée et décède au fond du gouffre. Le corps est enterré sur place, et ne sera ramené à la surface que 2 ans plus tard. Ce drame au fond du gouffre le plus profond du monde est relayé par la presse mondiale et sera relaté par Tazieff dans son livre[3]. Une plaque située au fond du gouffre commémore le drame. L'épitaphe de Marcel Loubens sera gravée sur place au burin, au fond du gouffre, par Jacques Labeyrie, membre de l'équipe qui tenta tout pour sauver Loubens[1].
En 1953, l'immense salle de la Verna (255 × 245 × 194 m) est découverte par des spéléologues lyonnais. La société EDF perce en 1956 un tunnel permettant d'atteindre cette salle, dans le but d'effectuer un captage hydraulique, projet abandonné à l'époque, puis repris en 2006.
En 1966 est créée l'Association pour la recherche spéléologique internationale de la Pierre Saint-Martin, dans le but de coordonner les différentes recherches sur le massif.
En 2006, un projet de conduite forcée à partir de la salle située au fond du gouffre est réactualisé. Il avait débuté dans les années 1950, puis le projet avait été abandonné car la rivière souterraine ne fournissait pas un débit suffisant. Des galeries avaient été creusées jusqu'à la salle, avec des difficultés et des erreurs de tracé. Aujourd'hui, une galerie de 600 mètres de long rejoint la salle.
Le projet a été repris par la SHEM (Société Hydro Électrique du Midi, ex-filiale de la SNCF, aujourd'hui du Groupe SUEZ). Une prise d'eau a été construite à l'amont de la salle de la Verna ; les canalisations nécessaires sont posées en encorbellement pour longer le mur Est la salle, puis en souterrain dans la galerie d'accès EDF et à l'extérieur, pour finalement alimenter l'usine située plus bas au bord du Gave de Sainte-Engrâce.
Ce barrage hydroélectrique souterrain de La Verna à Sainte-Engrâce (Pyrénées-Atlantiques), d’une puissance de 4 mégawatts a été mis en service le 2 avril 2008[4].
Ce nouveau projet a permis également d'ouvrir la salle au public, grâce à un aménagement conçu et géré par le Comité Départemental de Spéléologie des Pyrénées-Atlantiques. Les visites sont possibles depuis juillet 2010, sur réservation.
Notes et références
- 1 2 3 4 Les découvreurs du Gouffre de La Pierre Saint-martin, Jacques Labeyrie, éditions Cairn, 2005.
- ↑ site officiel de la Verna:http://www.laverna.fr/le-reseau-8.html
- ↑ Haroun Tazieff, Le gouffre de la Pierre Saint-Martin, collection exploration chez Arthaud (2 éditions : 1952 et 1954)
- ↑ Suez met en service un barrage souterrain au Pays basque
Voir aussi
Articles connexes
- La Pierre Saint-Martin
- Liste des grottes des Pyrénées
Liens externes
- Site de la Salle de La Verna
- Association pour la Recherche Spéléologique Internationale à la Pierre Saint-Martin
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