Frantz Reichel

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Contexte général | ||||||
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Sport | athlétisme (courses et marche), rugby à XV, boxe, escrime, gymnastique | |||||
Biographie | ||||||
Nom complet | Francois-Étienne Obus Reichel | |||||
Nationalité sportive | française | |||||
Naissance | ||||||
Lieu de naissance | Paris, ![]() | |||||
Décès | (à 61 ans) | |||||
Lieu de décès | Paris, France | |||||
Club | Racing Club de France, SCUF | |||||
Palmarès | ||||||
Or | Arg. | Bro. | ||||
Jeux olympiques (rugby à XV) (1900) | 1 | |||||
Championnat de France de cross-country (1890, 1891) Championnats de France d'athlétisme (haies : 1891) Championnats de France d'athlétisme (marche : 1893) |
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Francois-Étienne Obus Reichel dit Frantz Reichel, né le à Paris et mort le à Paris également[1] est un sportif français polyvalent, athlète, joueur de rugby à XV au Racing Club de France puis au Sporting club universitaire de France (SCUF), champion de boxe, excellent escrimeur et gymnaste, pionnier de l’automobile et de l’aviation (comme passager). Président du Sporting club universitaire de France (SCUF) où il succède à Charles Brennus, secrétaire général de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), du Comité national des sports (CNS) et, à ce titre, du Comité d'organisation des jeux olympiques (COJO) des Jeux de Paris et de Chamonix, président de la Fédération française de hockey et de la fédération internationale c'est également un des plus importants dirigeants sportifs du XX° siècle et un pionnier du journalisme sportif, fondateur de l'Association internationale de la presse sportive (AIPS) qu'il préside de 1924 jusqu'à son décès.
Biographie
Son prénom de baptême est en fait François-Étienne Obus, car il est né le 16 mars 1871 durant la canonnade des Versaillais sur Paris du temps de la Commune. Il fait ses études secondaires au lycée Lakanal de Sceaux de 1886 à 1889 et y fonde en 1888 la première association sportive de lycée dont il prend la présidence. Il poursuit ses études supérieures en droit et s'engage dans la vie professionnelle comme journaliste au Matin qu'il quitte rapidement pour Le Figaro[2] où il fait l'essentiel de sa carrière. En 1914, bien que dégagé de toute obligation militaire, il s'engage volontairement dès le début des hostilités. Il est promu lieutenant d'infanterie et obtient la Croix de Guerre 1914-1918 et la Légion d'Honneur à titre militaire. Il est fait Officier de la Légion d'honneur en 1925. Frantz Reichel décède brutalement le 24 mars 1932 dans les locaux du Figaro.
Athlète et joueur de rugby à XV : le Racing Club de France
Dès 1889 il remporte le concours du Congrès pour la propagation des exercices physiques dans l'éducation fondé par Pierre de Coubertin dont le programme, très éclectique, comporte des épreuves de course à pied, d'équitation, de gymnastique, d'escrime, de boxe, de natation, d'aviron, etc. Les deux années suivantes sous les couleurs du Racing il est champion de France de cross-country, cumulant le titre sur 110 mètres haies en 1891. En 1892, il est capitaine de l'équipe du Racing championne de France de rugby et le 19 février 1893, capitaine des deux premières rencontres du rugby à XV français en terre britannique disputées en 48 heures avec Henri Amand et Louis Dedet à Édimbourg et à Richmond[N 1]. En 1896, envoyé spécial du journal Le Vélo aux premiers Jeux olympiques modernes d'Athènes, il est finalement retenu in extremis pour disputer les éliminatoires du 400 mètres et du 110 mètres haies dont il a été champion de France en 1891[3]. Alors qu'il est qualifié pour la finale du 110 mètres haies il y renonce pour suivre, à la même heure sur le marathon, Albin Lermusiaux alors recordman du monde sur 1 500 mètres en 4 min 10 s 2/5, champion de France de cross-country en 1895 et déjà médaille de bronze sur 1 500 mètres à ces Jeux[3]. En 1900, à nouveau champion de France avec le Racing, il participe encore aux Jeux olympiques comme capitaine de l'équipe de rugby à XV qui remporte le tournoi et le titre[3].
Dirigeant sportif : le SCUF, la France et l'international

Boxeur émérite, Frantz Reichel crée dès le 15 février 1903 la Fédération française de boxe avec Albert Bourdariat, Van Rosose et Paul Rousseau qui en prend la présidence. Secrétaire général de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), il succède aussi à Charles Brennus à la présidence de la section rugby à XV du Sporting club universitaire de France (SCUF)[2], tâche qu'il élargit ensuite à l'ensemble du club et assume jusqu'à l'Armistice. Dès 1908, il introduit le rugby à XV dans les collèges parisiens en créant un championnat d’académie minimes. Le 23 mai de la même année le Comité national des sports (CNS), véritable syndicat des Fédérations Sportives dont il assure le secrétariat général, est créé à son initiative sous la présidence de Duvigneau de Lanneau. En 1913, le Comité olympique français est rattaché au CNS avec un siège social et un conseil d'administration commun. Reichel en reste secrétaire général sous la présidence de Justinien Clary. En 1918 il recrute Carpentier dans l'équipe de rugby du SCUF et arbitre plus tard son combat contre Jannette.

En 1919 il renonce à la présidence du SCUF pour celle du comité qui amène la création de la Fédération française de rugby à XV (FFR). Lors sa session du 2 juin 1921 à Lausanne, le Comité international olympique (CIO) confie à Paris les Jeux olympiques d'été de 1924[4] et décide de créer par des Jeux olympiques d'hiver à compter de cette même année. La ville de Chamonix est alors désignée. Secrétaire général du CNS et du COF Reichel est choisi comme secrétaire général du comité exécutif d’organisation des deux événements[5] dont il assure le compte-rendu[6]. Secrétaire général de l'USFSA avant la Première Guerre mondiale, il reste aussi l'une des grandes voix de la défense de l'amateurisme et est à ce titre à l'origine de plusieurs fédérations unisports amateurs afin de contrer les dérives professionnelles. Membre des comités directeurs de la Fédération française de football et d’athlétisme, il crée en 1924 la Fédération française de baseball qu'il préside de 1924 à 1931[7] et celle de hockey sur gazon[2] qu'il préside de 1926 à 1932. Il accède en 1925 à la présidence de la fédération internationale de cette dernière discipline (FIH) créée un an plus tôt. Dans les deux cas il y succède à Paul Léautey et assume ces deux charges jusqu'à son décès. Pour honorer son esprit de loyauté et sa franchise, la FFR donne son nom au championnat de France junior de rugby (Coupe Frantz Reichel) en 1931.
Journaliste et auteur sportif
Sportif extrêmement polyvalent, il est également journaliste au Figaro de la rubrique sportive dont il est à l'origine ; mais aussi à L'Auto-Vélo[N 2] (1897-1898) qu'il dirige avec Pierre Lafitte et à le Sport illustré. Passionné d'aviation et de sports mécaniques, il est le premier journaliste européen à voler en avion (comme reporter du Figaro) et devient recordman du monde de durée de vol avec passager, avec l'américain Wilbur Wright comme pilote lors d'un vol réalisé au camp d'Auvours, près du Mans (Sarthe), le 3 octobre 1908. Il fonde également l'Association Internationale de la Presse Sportive (AIPS) qu'il préside de 1924 jusqu'à son décès. À côté de ses activités de journaliste, Frantz Reichel publie un ouvrage important :
- Frantz Reichel et L. Mazzucchelli, Les Sports athlétiques, Paris, revue EPS, , 165 p. (ISBN 2867130956, notice BnF no FRBNF35597260) (1° édition Colin 1895)
et contribue à l’ouvrage fondamental du début du XX° siècle
- Jean Joseph-Renaud, Léon Lécuyer, Kirschhofer, Géo Lefèvre, Henri Philippe, Edouard Pontié, Frantz Reichel, Jean Richard, Auguste Robin, Albert Surier, Maurice Castries (Comte de.), Alphonse Violet, Gustave Voulquin Les sports modernes illustrés Larousse, Paris, 1906 - 340 pages
Il est également auteur de nombreuses brochures relatives aux sports mécaniques
- Frantz Reichel L'Automobile est-elle une richesse ? interview publiée par le journal "le Figaro". impr. de Renouf et Ballé - 8 pages
- Frantz-Reichel La conquête de l'air G. de Malherbe, Paris, 1909 - 29 pages, traduction anglaise
- Société des automobiles Berliet, Frantz Reichel Automobiles Berliet, Berliet, Paris 1913 - 31 pages
Et préfacier d’ouvrages plus importants
- Gabriel Hanot, Frantz-Reichel Pour devenir un bon joueur de football association. Règles officielles fixées par l'International-Board. Berger-Levrault, Paris 1921 - 113 pages
- Pierre Minelle, Frantz-Reichel L'organisation de l'éducation physique et des sports au Japon 1928 - 64 pages
C'est dans les locaux du Figaro qu'il décède le 24 mars 1932 d'une rupture d'anévrisme.
Palmarès

Athlétisme
- Champion de France de cross-country en 1890 et 1891 ;
- Champion de France du 110 mètres haies en 1891 ;
- Recordman de France de l’heure avec 16 500 mètres le 20 juin 1892 à Paris sur le stade de la Croix-Catelan, puis 16 611 mètres le 6 novembre 1892 au même endroit ;
- Recordman de France de la demi-heure ;
- Champion de France du kilomètre marche en 1893 ;
- Doyen des internationaux français d'athlétisme.
Boxe anglaise
- Champion de France poids lourds en 1904
Rugby à XV
- Champion de France de rugby en 1892 — 1er championnat — avec le Racing club de France (RCF) dont il est le capitaine et finaliste en 1893
- Champion de France de rugby en 1900 avec le RCF ;
- Champion olympique en 1900 comme capitaine l'équipe de France de rugby à XV de l'USFSA ;
- Vice-doyen des internationaux de rugby (carte N° 2)
Distinctions
Le lieutenant Frantz Reichel est chevalier de la Légion d'honneur et Croix de guerre 1914-1918 à titre militaire. Il est élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur en 1925[8].
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médaille d'officier de l'Ordre national de la Légion d'honneur -
médaille de la croix de guerre 1914-1918
La Coupe de France juniors de rugby porte son nom et un monument en son honneur s'élève à Paris à l'angle du stade Jean Bouin.
Frantz Reichel a été promu Gloire du sport lors de seconde promotion (1994) au titre de l'athlétisme, du rugby à XV et à celui de dirigeant.
Notes et références
Notes
- ↑ Il obtient la carte no 2 d’international français pour ce fait d'armes, alors que la première sélection nationale officielle de l'USFSA date 1906, année où il est encore pour la dernière fois capitaine du SCUF
- ↑ Cette publication de 1897-1898 n'a aucun rapport avec l'ancêtre de L'Équipe, fondé en 1900.
Références
- ↑ « Frantz Reichel... the Godfather », sur rugby-pioneers.blogs.com, 1er août 2008 (consulté le 17 septembre 2012)
- 1 2 3 « Frantz Reichel (1871-1932) », sur Sur le Boulevard du SCUF (consulté le 24 septembre 2012)
- 1 2 3 (en) « Frantz Reichel », sur www.sports-reference.com (consulté le 17 septembre 2012)
- ↑ Rapport officiel des jeux olympiques de 1924
- ↑ « Paris Jeux olympiques de 1924 », sur Encyclopoedia universalis (consulté le 24 septembre 2012)
- ↑ Frantz Reichel, Comité national des sports (France), Comité olympique français Rapport du secrétaire général sur l'organisation et la célébration des Jeux de la VIIIme Olympiade Paris 1924 - 29 pages
- ↑ Tableau historique du bureau de la Fédération française de baseball
- ↑ « Notice no 19800035/1239/43025 »
Liens externes
- Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • WorldCat
- (en) Frantz Reichel sur espnscrum.com (biographie, images, statistiques en équipe nationale détaillées, actualités)
- (en) Profil olympique de Frantz Reichel sur sports-reference.com
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