Fédéralistes démocrates francophones
Fédéralistes démocrates francophones | |
Logo officiel |
|
Présentation | |
---|---|
Président | Olivier Maingain |
Fondation | 1964 |
Siège | Chaussée de Charleroi, 127 B-1060 Bruxelles |
Secrétaire général | Marc Loewenstein |
Présidence bruxelloise | Caroline Persoons |
Présidence wallonne | Hugues Lannoy |
Présidence de la périphérie | Christian Van Eyken |
Positionnement | Centre[1] |
Idéologie | Régionalisme[2] Défense des francophones[2] Libéralisme[3] Progressisme[4] |
Couleurs | Amarante |
Site web | http://www.fdf.be |
Représentation | |
Députés européens (collège électoral franc.) |
0 / 8 |
Députés fédéraux (groupe francophone) |
2 / 63 |
Sénateurs (groupe francophone) |
0 / 24 |
Députés de la Comm. fr. | 3 / 94 |
Députés wallons | 0 / 75 |
Députés bruxellois (groupe francophone) |
12 / 72 |
Députés flamands | 1 / 124 |
modifier |
Les Fédéralistes démocrates francophones (FDF), appelés Front démocratique des Francophones jusqu'en janvier 2010[5], sont un parti politique belge francophone créé le 11 mai 1964, en réaction à l'établissement des frontières linguistiques en Belgique en 1963, par des habitants francophones de Bruxelles. Le groupe de fondateurs qui s'élève contre la « tyrannie linguistique » se nomme originellement « Front Démocratique des Francophones de Bruxelles » puis en tant que parti Front Démocratique des Francophones [6] [7]. Sa raison d'être principale est la défense des intérêts et des droits des francophones, principalement en région de Bruxelles-Capitale et dans la province du Brabant flamand, mais également en Wallonie, où le parti dispose de cinq fédérations provinciales. Le parti avait déjà fait des tentatives d'implantation dans le Brabant wallon et dans le Hainaut, aux élections de 1991 notamment. L'organisation de jeunesse politique des Fédéralistes démocrates francophones s'appelle les Jeunes FDF (JFDF).
Histoire
Pendant longtemps, le FDF collabore avec le Rassemblement wallon, un parti autonomiste wallon, avec lequel il forme un groupe parlementaire commun et présente des listes communes lors des élections européennes par exemple.
Plusieurs personnalités marquantes de la vie politique belge furent les fondateurs du FDF en 1964. Parmi ceux-ci, Paul Brien, André LAGASSE, Lucien Outers ou Marcel Thiry ont contribué aux débats démocratiques fondateurs des grands changements institutionnels belges qui ont permis l'émancipation de Bruxelles et de la Wallonie comme régions à part entière au sein de la Belgique fédérale.
Une personnalité remarquée du FDF fut Roger Nols, bourgmestre de Schaerbeek durant une vingtaine d’années, pendant lesquelles il a marqué la vie politique du pays, notamment au cours des années 1970, époque où il militait pour le FDF dans l’affaire des guichets de Schaerbeek[réf. souhaitée]. En 1982, les dérives politiques extrémistes de Roger Nols furent telles que Lucien Outers, alors président du FDF, dû constater qu'il ne pouvait plus appartenir à son parti.
Dans la nuit du vendredi 11 septembre au samedi 12 septembre 1970, un militant FDF, Jacques Georgin, collait des affiches avec trois compagnons dans une artère de Laeken, lorsqu'il fut attaqué par une dizaine de militants du Vlaamse Militanten Orde. Il devait mourir quelques minutes plus tard, victime de la violence des coups reçus.
De 1977 à 1980 le FDF participe à deux gouvernements fédéraux dirigés par Leo Tindemans, puis Wilfried Martens.
À la suite de l'introduction de nouvelles règles de financement public des partis politiques qui le font désormais dépendre de sa présence au Sénat, où il ne dispose que d'un seul siège et n'est pas sûr de le conserver, le FDF forme dès 1992 avec le Parti réformateur libéral une fédération, qui se traduit par des cartels électoraux à diverses élections régionales et législatives, ainsi que dans plusieurs communes (mais pas toutes) à l'occasion des élections communales.
Le 24 mars 2002, le FDF constitue le Mouvement réformateur avec le Parti réformateur libéral, le Mouvement des citoyens pour le changement et le Partei für Freiheit und Fortschritt (parti libéral germanophone)[8].
Le 26 avril 2009, le président sortant Olivier Maingain a été réélu à la tête de son parti.
Dès novembre 2009, les FDF créent des représentations provinciales à dans les provinces de Liège, Namur, Hainaut et Luxembourg en plus de celle existant déjà en Brabant wallon. Des sections ont été créées à Hannut, Huy-Waremme, Liège, Ottignies, Ecaussines, Charleroi et Libramont-Chevigny.
La problématique de Bruxelles-Hal-Vilvorde (dont le résultat des négociations est attendu le 19 avril 2010) a remis les fédéralistes francophones sur le devant de la scène. Les Fédéralistes démocrates francophones s'opposent au confédéralisme de la N-VA, qu'ils voient comme l'antichambre du séparatisme[9].Selon les professeurs de la KUL André Decoster et Stef Proost[10], la régionalisation de l’impôt des personnes physiques, dans les cartons de l’ensemble des partis flamands, ne serait « économiquement pas efficace », car cela conduirait à une hausse globale de l’imposition et à des décisions inefficaces. En effet, l'existence d'une base taxable séparée pour la Région et le Fédéral implique des interactions verticales comme le fait que des décisions fédérales opérant sur cette base taxable peuvent avoir un impact sur les recettes régionales et inversement.
Les FDF défendent l'idée d'un projet ambitieux qui remet Bruxelles et la Wallonie aux places qu'elles occupaient avant, parmi les premières des régions européennes, et cela en changeant radicalement la gestion publique actuelle[11]. Ils préconisent l'élargissement de Bruxelles et son pendant linguistique, l'extension de l'officialisation de la langue française dans les communes flamandes de la périphérie.
Protestant contre la non nomination des quatre bourgmestres ayant enfreint selon le gouvernement flamand la loi électorale, ce qu'ils considèrent être un déni de démocratie, les Fédéralistes démocrates francophones interpellent l'Union européenne, le Conseil de l'Europe et le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU[12].
En septembre 2011, les FDF décident de quitter la coalition MR à la suite de la décision du MR d'accepter une scission partielle de l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Aux yeux des FDF, les compensations pour les francophones de Belgique sont insuffisantes[13]. Ainsi, le dimanche 25 septembre 2011 en soirée, les membres des FDF se sont réunis en Conseil général et ont voté à l'unanimité moins trois abstentions leur départ du Mouvement Réformateur[14].
Depuis le départ des FDF du MR, le parti amarante est la cinquième force politique francophone en Belgique et le quatrième parti bruxellois, à égalité avec le CDH (onze députés chacun).
Les FDF en 2011 et élections communales et provinciales de 2012
En septembre 2011, le parti faisait état de plus de 7000 membres. Des fédérations provinciales ainsi que des sections locales et d'arrondissements couvrent l'ensemble de la Wallonie et de Bruxelles. À la suite de la rupture avec le MR, une importante augmentation des adhésions au sein du parti se déroula durant une quinzaine de jours, à raison de 50 à 60 demandes d'adhésion par jour, toujours selon le parti[citation nécessaire]. Olivier Maingain a précisé lors du Congrès des FDF du 9 octobre 2011 que des listes FDF seront présentes dans toutes les provinces de Wallonie ainsi que dans les villes et communes où le parti est bien implanté, comme à Charleroi, en vue des élections communales et provinciales de 2012. En outre, le président du parti a annoncé la tenue d'un congrès doctrinal le 15 janvier 2012, en vue de redéployer le parti et d'apporter la réponse du parti aux grands enjeux institutionnels, sociétaux et socio-économiques[15] et de préparer la campagne pour les élections d'octobre 2012.
En mars 2015, Olivier Maingain est réélu à la présidence du FDF pour un septième mandat consécutif. Des présidences régionales sont également créées, avec l'élection de Caroline Persoons à la présidence bruxelloise, de Christian Van Eyken à la présidence de la périphérie et de Hugues Lannoy à la présidence wallonne[16].
Depuis 2014
Le parti par l'entremise de son président Olivier MAINGAIN envisage le changement[17] de nom du parti. Le consultations des militants en internes appuient cette décision. Le nouveau nom sera officialisé le 13 novembre 2015[18].
Centre d'études Jacques Georgin
Le Centre d'études des Fédéralistes démocrates francophones est le Centre d'études Jacques Georgin, du nom d'un militant FDF tué par des extrémistes flamands du Vlaamse Militanten Orde le 12 septembre 1970.
Présidence du parti
Liste des président(e)s[19] du parti depuis sa création.
- 1964-1967 Paul Brien
- 1967-1972 Albert Peeters
- 1972-1975 André Lagasse
- 1975-1977 Léon Defosset
- 1977-1982 Antoinette Spaak
- 1983-1984 Lucien Outers
- 1984-1995 Georges Clerfayt
- 1995-aujourd'hui Olivier Maingain
Personnalités politiques passées et présentes des FDF
- Véronique Caprasse
- Bernard Clerfayt
- Georges Clerfayt
- Éric Libert
- Michel Colson, ancien secrétaire général du parti
- Léon Defosset
- Serge de Patoul
- Georges Désir
- Didier Gosuin, ministre bruxellois
- André Lagasse
- Olivier Maingain, président du parti
- Damien Thiéry
- Arnold d'Oreye de Lantremange
- Cécile Jodogne, secrétaire d'État bruxelloise
- Roger Nols
- Lucien Outers
- Emmanuel De Bock, chef de groupe au Parlement bruxellois
- Caroline Persoons, présidente bruxelloise du parti
- François Persoons
- Basile Risopoulos
- François Roelants du Vivier
- Antoinette Spaak
- Paul-Henri Spaak
- Monique Felix, ancienne vice-présidente wallonne
- Jonathan Martin, ancien secrétaire général adjoint
Députés fédéraux et Bourgmestres
- Députés fédéraux :
- Olivier Maingain
- Véronique Caprasse
- Bourgmestres :
- Didier Gosuin (Auderghem)
- Bernard Clerfayt (Schaerbeek)
- Olivier Maingain (Woluwe-Saint-Lambert)
- Véronique Caprasse (Kraainem)
Les FDF détiennent donc 3 maïorats en Région bruxelloise et 1 en Région flamande, dans la périphérie bruxelloise.
Députés régionaux
Les Fédéralistes Démocrates Francophones disposent de 12 députés au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, de 3 députés au Parlement de la Communauté française de Belgique et d'un député Parlement flamand.
- Éric Bott
- Bernard Clerfayt (Bourgmestre de Schaerbeek)
- Michel Colson
- Emmanuel De Bock, chef de groupe
- Serge de Patoul
- Barbara d'Ursel de Lobkowicz
- Marc Loewenstein (22.7.14) remplace Cécile Jodogne
- Fabian Maingain
- Joëlle Maison
- Martine Payfa
- Caroline Persoons
- Fatoumata Sidibé (22.7.14) remplace Didier Gosuin (Bourgmestre d'Auderghem)
- Christian Van Eyken
Résultats électoraux
Tableau récapitulatif
Année | Élections | Voix obtenues |
---|---|---|
1987 | Élections législatives | 71 338 (à la Chambre des représentants) |
77 522 (au Sénat) | ||
1991 | Le FDF se présente aux élections avec le PPW | |
1991 | Élections législatives | 90 813 (à la Chambre des représentants) |
86 026 (au Sénat) | ||
1993 | Création de la Fédération PRL-FDF | |
1995 | Élections fédérales | 623 250 (à la Chambre de représentants) |
672 798 (au Sénat) | ||
Élections régionales | 592 020 (447 542 en Région wallonne + 144 478 en Région de Bruxelles-Capitale) | |
1998 | Fédération PRL-FDF-MCC | |
1999 | Élections fédérales | 630 219 (à la Chambre de représentants) |
654 961 (au Sénat) | ||
Élections régionales | 617 299 (470 454 en Région wallonne + 146 845 en Région de Bruxelles-Capitale) | |
2002 | Création du MR | |
2003 | Élections fédérales | 748 952 (à la Chambre de représentants) |
795 757 (au Sénat) | ||
2004 | Élections régionales | 606 121 (478 999 en Région wallonne + 127 122 en Région de Bruxelles-Capitale) |
2007 | Élections fédérales | 835 073 (à la Chambre de représentants) |
815 755 (au Sénat) | ||
2009 | Élections régionales | 591 697 (469 792 en Région wallonne + 121 905 en Région de Bruxelles-Capitale) |
2010 | Élections fédérales | 605 617 (à la Chambre de représentants) |
599 618 (au Sénat) | ||
2011 | Les FDF quittent le MR | |
2014 | Élections fédérales | 121 384 (à la Chambre de représentants) |
Élections régionales | 112 377 (51 830 en Région wallonne + 60 547 en Région de Bruxelles-Capitale) | |
Organisation de jeunesse
Les Fédéralistes démocrates francophones ont créé en 1966 une organisation de jeunesse, les Jeunes FDF[20].
Notes et références
- ↑ « Kazakhgate » : « Si la Belgique a été utilisée, c’est un scandale d’Etat », sur lemonde.fr, (consulté le 16 juillet 2015)
- 1 2 (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe » (consulté le 16 juillet 2015)
- ↑ « Bruxelles pas belle », sur next.liberation.fr, (consulté le 16 juillet 2015)
- ↑ Programme Fédéral 2014 des FDF http://fdf.be/IMG/pdf/programme_federal_fdf.pdf
- ↑ LAMENSCH, Michelle. « Le nouveau logo du FDF. », LeSoir.be, 24 janvier 2010. Consulté le 24 janvier 2010.]
- ↑ Vincent DUJARDIN, Vincent DELCORPS, FDF : 50 ans d’engagement politique, Éditions Racine, Bruxelles, p. 14.
- ↑ Pascal Delwit, La vie politique en Belgique de 1830 à nos jours, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 2010, p. 165
- ↑ Nicolas Dedecker, "Le Mouvement réformateur (MR)", in Pascal Delwit, Jean-Benoit Pilet, Émilie van Haute (eds), Les partis politiques en Belgique, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 2011, p. 145-158
- ↑ Dessine-moi un plan B, Robert Van Apeldoorn, Trends Tendances, 4 novembre 2010
- ↑ http://www.lecho.be/actualite/economie_-_politique_-_belgique/Regionaliser_l-IPP_-_une_mauvaise_idee.8990985-3154.art?ckc=1
- ↑ FDF|Olivier Maingain lance une lourde charge contre la N-VA, « Une menace pour la démocratie », Propos recueilli par Véronique Lamquin, Le Soir, 18-19 juin 2011.
- ↑ Geert Bourgeois refuse de nommer Véronique Caprasse, Guy Debisschop, Perspectives francophones no 67, juin-juillet 2011,disponible en ligne : .
- ↑ http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-09-19/dimanche-le-fdf-et-le-mr-divorceront-864084.php.
- ↑ http://www.rtl.be/info/belgique/politique/825622/les-fdf-quittent-le-mr.
- ↑ « Les FDF tiendront un congrès doctrinal le 15 janvier pour redéployer le parti », sur lalibre.be,
- ↑ « Olivier Maingain réélu à la tête des FDF », sur 7sur7.be,
- ↑ FDF: Olivier Maingain envisage de changer le nom de son parti http://www.lesoir.be/792184/article/actualite/fil-info/fil-info-belgique/2015-02-12/fdf-olivier-maingain-envisage-changer-nom-son-parti
- ↑ Le FDF s'apprête à changer de nom et à abandonner le mot "francophone" http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/le-fdf-s-apprete-a-changer-de-nom-et-a-abandonner-le-mot-francophone-55f2a45835700fb92ed076df
- ↑ Vincent DUJARDIN, Vincent DELCORPS, FDF : 50 ans d’engagement politique, Éditions Racine, Bruxelles, p. 375.
- ↑ Site des Jeunes FDF
Voir aussi
Articles connexes
- Personnalités du FDF
- Facilités linguistiques
- Communes à facilités de la périphérie bruxelloise
Liens externes
- Site officiel
- Paul Debongnie, La naissance du FDF. 1964 à 1981: Dix-sept ans de combat pour la défense de Bruxelles, 30 avril 1981 (sur le site du FDF)
- Site des Jeunes FDF
- Site du Centre d'Étude Jacques Georgin
- Portail de la politique belge
- Portail de la Belgique
- Portail de Bruxelles