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Empire du Mali

Empire du Mali

Empire du Mali

1230 1545

Description de cette image, également commentée ci-après

L'empire du Mali au début du XIVe siècle.

Informations générales
Statut Monarchie
Capitale Niani

Entités précédentes :

Entités suivantes :

  • Empire songhai

L’empire du Mali est un empire africain du Moyen Âge. Fondé au XIIIe siècle par Soundiata Keita, il connut son apogée au XIVe siècle. Il est le berceau de la charte du Manden.

Sources

Les sources concernant l'histoire de l'empire du Mali sont peu nombreuses, équivoques et lacunaires, ce qui permet encore aujourd'hui d'émettre, à partir d'une même source, plusieurs hypothèses.

Les sources écrites

Elles sont de deux types : les sources écrites exogènes, les seules dont nous disposons jusqu'au XVIe siècle et les sources écrites endogènes, qui prennent le relais des précédentes à partir du XVIe siècle et qui émanent des cercles lettrés de la boucle du Niger. Les premières englobent les écrits des voyageurs et compilateurs arabes et berberes, Al Bakri XIIe siècle Al Umari, Ibn Battuta et Ibn Khaldoun XVIe siècle pour les plus essentiels. Les secondes sont les fameux Tarikh, le Tarikh al-Soudan et le Tarikh al-Fattach, Chroniques/Histoire des Noirs et Chronique du chercheur, qui apparaissent après la conquête de l'Empire songhaï par les Marocains et qui traitent un peu du Mali.

Les récits des voyageurs portugais et espagnols apportent des informations sur un royaume du Mali plus tardif et qui a alors beaucoup régressé.

Les traditions orales et les études archéologiques

Eu égard à la place qu'occupaient les jeli à la cour malienne, et étant donné que cette fonction sociale existe toujours, les traditions orales occupent une grande place dans les études sur le Mali ancien. Elles n'ont pas fait l'objet d'un recueil général et d'une publication groupée qui permettrait des études comparatives. Elles sont censément fixées et transmises de génération en génération de façon formalisée maelles varient d'un village à l'autre, d'une région à l'autre et grâce au recueil précoce de ces traditions aux premières heures de la colonisation il est possible de voir qu'elles ont subi aussi des altérations dans le temps.

Elles sont donc sujettes à caution et il ne faut pas y voir un réservoir brut d'informations historiques car elles reflètent des enjeux sociaux et informent davantage sur les représentations des sociétés où elles ont émergé. La tradition la plus connue est celle relatant l'ascension au pouvoir de Soundiata Keïta qui a fait l'objet de nombreuses publications, notamment par D.T. Niane Sunjata ou l'épopée mandingue. Voir également le travail de Youssouf Tata Cissé avec le griot Wa Kamissoko et celui de Siriman Kouyaté pour une retranscription écrite de la charte de Kurukan Fuga.

Enfin peu d'études archéologiques sont disponibles et la plus importante, celle de Filipowiak à Niani en 1965, 1968, et 1973 n'a pas donné de résultats probants pour la période médiévale (XIII-XVI).

Les témoins de l'histoire
Assemblée constitutive empire du Mandé (détail)

Étymologie

La Grande mosquée de Djenné - Patrimoine mondial de l'Humanité.

L'étymologie du nom « Mali » n'est pas claire. Les habitants de l'Empire, eux, ont toujours appelé leur pays Manden et non Mali. « Man » désigne le lamantin en bambara-malinké et « den » veut dire « enfant », soit « manden » = enfant du lamantin. Dans les sources arabes, il est fait référence à l'empire du Malel, Malal, Melli, Mali[1], sans qu'on ait d'indication sur la signification de ce terme.

Les Peuls (ethnie nomade présente au Mali depuis la création de l'empire) appellent les habitants du Manden : Malinké, littéralement « la bonne chance ». On en déduit que les Mandenka eux-mêmes appellent leur pays Manden et les Peuls appellent ce pays : Mali ( « conclure un arrangement », « porter chance ») et ses habitants Malinké, « ceux qui portent chance ». Mali, en Bambara ça veut dire aussi « hippopotame » ; il s'avère cet animal se plait particulièrement au sud du pays ; là où habite les Malinkés et les Bambara.

Géographie

L'empire du Mali s’étendait entre le Sahara et la forêt équatoriale, l'océan Atlantique et la boucle du Niger soit sur les actuels Mali, Burkina Faso, Sénégal, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie et une grande partie de la Côte d'Ivoire[1].

Il était un carrefour important entre les peuples nomades du Sahara et les peuples de l'Afrique noire équatoriale.

Son économie reposait sur l'agriculture, l'artisanat, l'exploitation des mines d'or, la ventes des esclaves et le commerce de l'ivoire vers le bassin méditerranéen.

Capitale de l'empire du Mali

La capitale de l'empire du Mali était Niani, actuellement un petit village situé en République de Guinée, plus précisément dans la préfecture de Siguiri dans l’extrême Nord-Est du pays.

Les sources relatives à la capitale du royaume du Mali

Il existe plusieurs types de sources qui nous renseignent sur la capitale.

Les sources écrites des géographes arabes et des Tarikh

Pour la période de l'apogée du royaume (XIIIe-XVe siècle) nous disposons des récits de trois géographes et voyageurs arabes. Tout d'abord al-Umari[2] (1301-1349) nous livre des informations sur la ville qui datent d'avant 1340 par le biais d'un informateur. Le géographe suivant est Ibn Battûta (1304-1368). Sa relation est la plus importante concernant l'histoire du royaume du Mali en général. C'est le seul à s'être rendu dans le Sahel au cours d'un voyage débuté en février 1352 et achevé en décembre 1353. Il séjourna huit mois dans la capitale et nous donne des informations très précises sur la structure de la ville. La description de son trajet pour s'y rendre comporte de nombreuses zones d'ombre et demeure le point le plus interprété par l'historiographie[3]. Enfin le dernier grand auteur pour cette période est Ibn Khaldoun (1332-1406) qui a recueilli des informations depuis le Caire. Notons que les traductions et éditions des manuscrits, quand elles nous le donnent, comportent toutes un nom différent pour désigner la capitale.

On retrouve le même problème dans les chroniques (Tarikh) du XVIe et XVIIe siècle, respectivement le Tarikh es-Soudan d'Abderrahmane Es Saâdi et le Tarikh el-fettach de Mahmud Kati qui retracent l'histoire de l'empire du Songhay mais accorde une petite place à l'histoire royaume du Mali.

Ainsi finalement pour le nom de la capitale nous disposons de plusieurs traductions et vocalisations pour le nom de la capitale (Malli, Byty, Bini, Bani, Yani', liste non exhaustive). Dès lors tous ces noms renvoient-ils au même lieu ou désignent-ils la même capitale ?

Les sources orales et archéologiques

Il n'est pas exact de parler de sources archéologiques pour la capitale puisqu'à ce jour elle n'a pas été encore retrouvée. Cependant plusieurs sites apparaissent dans l'historiographie. Niani-Madugu, Mani-Koura ou Mali-Tombo, et enfin Niani, petit village près du fleuve Sankarani dont le site archéologique a été fouillé lors de trois campagnes en 1965, 1968 et 1973. Ce dernier site fait l'objet d'un développement ci-dessous.

Enfin le dernier type de source concerne les traditions orales, récits formalisés dont la transmission est assurée par la caste des jeli déjà présente sous le royaume du Mali et toujours présente dans certains villages du Mali aujourd'hui, dont le plus connu est Keyla.

Les premières hypothèses (1841-1912)

Cooley [4], géographe anglais, est le premier à émettre en 1841 une hypothèse sur la capitale. Il la situe près du village de Samee, près du fleuve Joliba. Binger, officier français qui traversa le Sahel, donne en 1892 une localité toute différente, le site de Nianimadougou, près de Yamina. Ces hypothèses ont en commun la rive gauche du fleuve Niger. Elles n'ont pas été reprises par l'historiographie[5]. C'est Maurice Delafosse qui le premier donne une vraie consistance au sujet. En 1912, dans son ouvrage Haut-Sénégal-Niger il donne raison à Binger dans un premier temps, avant de s'orienter vers une nouvelle hypothèse qui s'est imposée comme un paradigme sur la question.

Niani est la capitale du Mali (1923-1958)

C'est la période où les publications sur la question de la capitale atteignent leur apogée. Les administrateurs coloniaux, Delafosse tout d'abord, puis Vidal et Gaillard par la suite, établissent, par une série d'articles, un lien formel entre le nom de Niani du site près du Sankarani, et le nom présent[Quoi ?][pas clair] dans les sources écrites. Un paradigme s'est formé et il est clairement un lien causal fort des fouilles archéologiques qui se sont opérées à Niani.

Les campagnes archéologiques à Niani (1965-1973)

Le Polonais Filipowiak a mené les campagnes de fouilles sur ce site. Il a été assisté du spécialiste de l'histoire du Mali, D. T. Niane et entretenait une correspondance avec Raymond Mauny le spécialiste français du Soudan médiéval, professeur en Sorbonne. À l'issue des fouilles il a publié en 1979 un ouvrage qui présente les conclusions de ses travaux, Études archéologiques sur la capitale médiévale du Mali. Il y affirme avoir trouvé la capitale du royaume du Mali.

La remise en cause des résultats de Filipowiak arrive vite. En effet, les conclusions de ses travaux sont connues avant la sortie de son livre. Meillassoux et Hunwick, en reprenant l'itinéraire d'Ibn Battuta, proposent de nouvelles localisations. Mauny avant eux[6] avait pointé les contradictions des écrits de Filipowiak avec les résultats des analyses au carbone 14.

Vers la remise en cause du site de Niani comme capitale, le renouvellement des hypothèses

Face à cette impasse des tentatives de retrouver la capitale à l'âge d'or, les historiens se tournent vers la capitale primitive (Conrad, Greenn) et utilisent désormais des termes plus neutres, comme cour des Mansa ou cour royale des Mansa, pour supplanter le terme de capitale étant donné que les dernières hypothèses tendent à envisager le caractère mobile ou nomade de la cour entre plusieurs villes (idée véhiculée par la communauté historienne anglo-saxonne[7]). La question reste donc en suspens, les sites ayant été étudiés n'ayant pas donné de résultats probants. La capacité heuristique du travail des sources semble entamée, ce qui explique un certain abandon de la question. Peut-être faut-il redéfinir l'espace et les études pour relancer les prospections sur de nouvelles aires.

Organisation

Sur le plan politico-administratif

L'empire du Mali était une confédération constituée des états tributaires et des provinces. Les provinces étaient dirigées par des gouverneurs appelés Farins ou Farba, et il y avait un Vizir, qui assumait les fonctions de premier ministre. L'empereur était secondé par un conseil des anciens (chefs militaires, civils et marabouts). Toutes les décisions politiques et administratives étaient prises en conseil.

Il n'y avait pas de règles précises de succession au pouvoir, tantôt c'était le frère, tantôt le fils du souverain défunt qui succédait. Mais bien souvent un guerrier prestigieux usurpait le pouvoir.

Sur le plan économique

L'Empire était devenu prospère grâce aux mines d'or, de cuivre et un grand commerce transsaharien. Cette prospérité entraîna le progrès des villes telles que Oualata, Tombouctou, Djenne et Niani.

Sur le plan social

La famille étendue était la base de l'organisation sociale.

Sur le plan religieux

Il n'y avait pas de religion officielle. L'empereur était musulman, mais la plupart des personnes vivant au Mali étaient animistes. Le peuple acceptait l'Islam de l'empereur comme un attribut de sa force magique. De son côté, l’empereur n'a jamais eu la volonté de convertir à la population. En effet, l'esclavage était une réalité sociale dans la société médiévale malienne et était source de revenus lors des guerres, or un musulman ne peut réduire un autre musulman en esclavage, d'où l’intérêt pour le gouvernants de ne pas convertir la majorité du peuple.

Histoire

Les origines

La région du Manding (ou Manden) était divisée en trois provinces dirigées par les clans malinkés : les Condé régnaient sur la province du Do, les Camara sur le Bouré et les Keïta alliés aux Traoré et aux Konaté dans le Kiri. Vers 1050, le clan des Keïta l’emporte sur les autres. Ils se convertissent à l’islam et refusent la soumission à l’empire du Ghana.

À la fin du XIIe siècle, règne sur le manding Naré Maghann Konaté, père de Sundjata Keïta. Il a pour résidence Niani située dans la région de Siguiri (vieux Manding) dans l'actuelle Guinée. Il cherche à s’allier avec les royaumes voisins afin de s’opposer aux nomades venant du Sahara afin de capturer des esclaves.

Le Manding (ici dans la région de Siby) est le berceau de l'Empire du Mali

Au nord, Soumaoro Kanté, roi du Sosso conquiert les petits royaumes voisins au XIIIe siècle et constitue une armée très disciplinée. Voulant contrôler les mines d’or, Soumaoro Kanté attaque le Manding.

Soundiata Keïta

La vie de Soundiata Keïta nous est connue par les traditions orales rapportées par les griots : sous la forme d'une épopée légendaire, elles en font un héros-fondateur. Néanmoins de brèves mentions du personnage et du contexte géopolitique à l'époque de son règne chez deux auteurs arabo-berbères du XIVe siècle (Ibn Khaldun et dans une moindre mesure Ibn Battuta), ainsi que dans les chroniques écrites du XVIIe siècle, confirment qu'il fut bien un personnage historique et corroborent certains faits évoqués dans les sagas orales.

En difficulté devant les attaques de Soumaoro Kanté, les Malinkés font appel à Soundiata Keïta. Selon la tradition racontée par les griots, Soundiata Keïta serait né handicapé et ce n’est que tard qu’il aurait pu marcher. Il aurait été persécuté par son frère aîné Dankaran Tuman, ce qui l'aurait poussé à s’exiler à Néma.

Vers 1230, il devient roi et il réunit les clans malinkés à Siby. Selon les traditions orales, il aurait organisé une armée composée de dix mille cavaliers et de cent mille fantassins et entrepris la guerre contre le roi du Sosso. Après plusieurs batailles, c’est vers 1235 que Soundiata Keïta vainc l’armée de Soumaoro à Kirina. Selon la légende, Soumaoro disparaît dans les montagnes autour de Koulikoro. Sundjata Keïta conquiert alors tous les royaumes de la région qu’il unifie pour former l’Empire du Mali. Il est proclamé « Mansa » ce qui signifie « Roi des rois ». Il met en place une organisation administrative et militaire. La population est répartie en 30 clans : 16 clans d'hommes libres; 4 clans de griots; 5 clans maraboutiques, et 5 clans d'artisans. Pour rassembler ces clans, il instaure le système de parenté à plaisanterie. Il met en place deux gouvernements militaires au Nord à Soura et au Sud à Sankaran. Il établit la capitale de l’Empire à Niani.

Carte de l'empire du Mali à son apogée

Après ces conquêtes, le règne de Soundiata Keïta est connu pour être une époque de paix, de prospérité et de liberté à la suite de la proclamation de la Charte du Manden[8]. L’empire du Mali regroupait alors des populations issues de différentes ethnies (Malinkés, Bambaras, Wolofs, Toucouleurs)

Soundiata Keïta meurt vers 1255, vraisemblablement par noyade. Selon la légende, il se serait transformé en hippopotame.

Fresque commémorative à Siby
Sundjata Keïta à l'assemblée constitutive

Les successeurs de Soundiata Keïta

À la mort de Soundiata Keïta, plusieurs de ses fils lui ont succédé : Ouali Mansa wullen (vers 1255 - vers 1270), Ouati (vers 1270 - vers 1274), Khalifa (vers 1274 - vers 1275). Ensuite, c’est Abu Bakr (Abubakar I) (vers 1275 - 1285), petit-fils de Soundiata Keïta qui prend le trône.

Après la mort de ce dernier, Sakoura, qui ne fait pas partie de la lignée des Keïta, s’empare du trône et règne pendant 15 ans, de 1285 à 1300 pendant lesquels il va consolider l’Empire.

À sa mort, les descendants de Soundiata Keïta retrouvent le pouvoir avec Gao (vers 1300-1305), puis le fils de ce dernier, Mohammed ibn Gao (vers 1305-1310), enfin son neveu Aboubakri II (vers 1310-1312).

Aboubakri II est devenu célèbre en lançant deux expéditions pour connaître les limites de l’océan. En effet, Ibn Fadl Alla Al Omari[9] rapporte qu'Aboubakry II aurait d'abord équipé deux cents « navires » en vue d'explorer l'autre rive de l'océan Atlantique ; dont aucun équipage ne serait revenu. Puis il en affréta deux mille autres dont il prit le commandement, mais ne revint jamais de son expédition[10]. La tradition malinké le considérant alors comme mort, ce qui en justifia la succession, en l'occurrence, par son fils Kankou Moussa ou Kangou Moussa ou encore KanKan Moussa.

  • Soundiata Keïta (1240-1255)
  • Ouali Keïta (1255-1270) son fils ;
  • Ouati Keïta (1270-1274) son frère ;
  • Khalifa Keïta (1274-1275) son frère ;
  • Abu Bakr (1275-1285) son neveu ;
  • Sakoura (1285-1300)
  • Gao (1300-1305), fils de Ouali ;
  • Mohammed ibn Gao (1305-1310) son fils ,
  • Aboubakri II (1310-1312) petit-fils de Soundiata.

Kankan Moussa

Portrait de Mansa Moussa sur une carte datant de 1375

Vers 1312, Kankou Moussa (aussi appelé Kango Moussa, Kankan Moussa ou Mansa Moussa), arrive au pouvoir. C’est sous son règne que l’Empire du Mali atteint son apogée : de l'Adrar des Ifoghas à l'estuaire de Gambie.

En 1324, il effectue un pèlerinage à la Mecque dont la tradition et les sources arabes[9] garderont le souvenir des fastes : accompagné de milliers de serviteurs et d’esclaves, il aurait emporté tellement d’or (environ 10 tonnes) que le cours du métal précieux aurait baissé pendant plusieurs années. Sa générosité aurait frappé les esprits. Néanmoins, selon Elikia Mbokolo, Mansa Moussa aurait vendu la plupart des esclaves (8 700 à 14 000 selon des sources) en Égypte et en Arabie[11],[12].

Toutefois, Serge Daget et François Renault observent qu'à ce propos les sources arabes ne sont pas unanimes, ni sur les effectifs (de 8 000 à 14 000) du cortège de Kankou Moussa, ni sur leur statut : tantôt on parle d'« esclaves », tantôt de « sujets » ou encore de « personnes » ; sans toujours savoir s'ils ont été vendus par le Mansa Mali[13].

Kango Moussa revient au Mali accompagné de plusieurs hommes de science et de culture dont Abou Ishaq es-Sahéli, originaire de Grenade qui a été l’architecte de la Mosquée Djingareyber de Tombouctou construite en 1328 à Tombouctou. Mansa Moussa meurt sans doute en 1337.

Les successeurs de Kankou Moussa et le déclin de l’Empire du Mali

Plusieurs empereurs se sont succédé : Mansa Maghan (1337-1341), Mansa Souleymane, frère de Mansa Moussa (vers 1341-1360), son fils Kassa (vers 1360), Mari Diata II, fils de Mansa Maghan (vers 1360-1374), son fils Moussa II (vers 1374-1387), Magha II (vers 1387-1389), et l'usurpateur Sandaki (vers 1389-1390).

Après la mort de Mansa Souleymane, des querelles de successions affaiblissent l’Empire qui sera attaqué par les Mossi, les Touaregs puis les Songhaïs. Entre le XVIe siècle et le XVIIe siècle, le Mali se réduit à ses dimensions d’origine.

  • Kanga Moussa (ou Kouta Moussa) (1312-1337)
  • Maghan (1337-1341), son fils ;
  • Mansa Souleymane (1341-1360), son oncle frère de Kanga Moussa ;
  • Kassa (1360), son fils ;
  • Mari Diata II (1360-1374) fils de Maghan ;
  • Moussa II (1374-1387) son fils ,
  • Maghan II (1387-1389) son frère
  • Sandaki (1389-1390) épouse la mère des précédents
  • Mahmud (1390-1400), descendant de Gao ;
  • Mansas inconnus (1400-1546) dont:
    • Moussa III ;
    • Mansa Ouali II ;
    • Mamadou Ier (vers 1481 -1496) ;
    • Mamadou II (vers 1496 1559).
  • Mansa inconnus (vers 1559-1590)
  • Nani Mansa Mamadou (vers 1590-1610)

Voir aussi

Bibliographie

  • Louis-Gustave Binger, Du Niger au golfe de Guinée, Paris, Hachette, 1892, 416 p
  • William Cooley, The Negroland of the Arabs, London, Frank Casse and Co, 1966 (2e édition) (1re édition 1841), 143 p
  • David Conrad, Empires of Medieval West Africa, Ghana, Mali, and Songhay, New York, Facts On File, 2005, 128 p.
  • David Conrad, « A Town Called Dakajalan : The Sunjata Tradition and the Question of Ancient Mali's Capital », The Journal of African History, Vol. 35, no 3 (1994), p. 355-377.
  • Dialiba Konate, L’épopée de Soundiata Keïta, Seuil jeunesse, Paris, 2002.
  • Djibril Tamsir Niane, Soundjata ou l'épopée mandingue, Présence africaine, Paris, 1960.
  • Wladyslaw Filipowiak, Études archéologiques sur la capitale médiévale du Mali, Varsovie, Muzeum Narodowe, 1979, 315 p
  • M. Gaillard, « Niani ancienne capitale de l'Empire mandingue », Bulletin du comité d'études historiques et scientifiques de l'Afrique Occidentale Française, Tome VIII, 1923, p. 620-636.
  • Kathryn L. Green, « Mande Kaba, the Capital of Mali : A Recent Invention? », History in Africa, Vol. 18 (1991), p. 127-135
  • Histoire Générale de l'Afrique, tome IV, chapitres 6&7, éd. Présence africaine/UNESCO/EDICEF, 1991
  • John Hunwick, « The Midfourteenth Century Capital of Mali », The Journal of African History, XIV, no 2, 1973, p. 195-208
  • Jean Jolly, Histoire du continent africain, tome 1 (sur 3), L’Harmattan, 1996 (ISBN 2-7384-4688-4)
  • Pekka Masonen, The Negroland Revisited, Discovery and Invention of the Sudanese Middle Ages, Helsinki, Academia Scientiarum Fennica, 2000, 597 p
  • Claude Meillassoux, « L'itinéraire d'Ibn Battuta de Walata à Malli », The Journal of African History, Vol. 13, no 3, 1972, p. 389-395.
  • Tidiane N'Diaye, L'Éclipse des Dieux, Chap "Empire du Mali", Éditions du Rocher/Serpent A Plumes, 2006, 317 p. (ISBN 2-268-05641-4)
  • J. Vidal, « Le véritable emplacement de Mali », Bulletin du comité d'Études historiques et scientifiques de l'AOF, octobre-décembre 1923, no 4, p. 606-619.
  • Youssouf Tata Cissé, Confrérie des chasseurs Malinké et Bambara, étude (broché). Paru en 10/1994
  • Youssouf Tata Cissé, Wa Kamissoko, La grande geste du Mali - Des origines a la fondation de l'empire- Karthala - Hommes et Sociétés - Civilisation
  • Youssouf Tata Cissé, Wa Kamissoko, Soundjata, la gloire du mali - Karthala - Hommes et Sociétés - Histoire

Liens externes

  • www.histoire-afrique.org
  • Boubacar Séga Diallo, L’empire du Mali, un dossier thématique sur le site Histoire de l’Afrique de l’ouest.

Notes et références

  1. 1 2 « Sous Kanku Musa, l’empire du Mali s’étendait de l’Océan Atlantique à Takedda à l’est, de la zone forestière au sud aux salines de Teghezza. L’empire contrôlait alors les placers aurifères du Buré du Banbuk, de la Falémé et les salines du nord » Boubacar Séga Diallo (Flash, Université de Bamako, L’empire du Mali, 28 septembre 2007, Histoire de l’Afrique de l’Ouest
  2. Cuoq, J, Recueil des sources arabes concernant l'Afrique occidentale du VIIIe au XVIe siècle, Paris, Centre national de la recherche scientifique, 1975, 490 p (Pour toutes les sources arabes consulter ce même ouvrage).
  3. voir les articles de Meillassoux, Delafosse, et Hunwick signalés dans l'historiographie
  4. Voir référence complète dans la bibliographie.
  5. C'est-à-dire toutes les études parues après cette première hypothèse, voire les références dans la bibliographie
  6. Hirsch, Fauvelle-Aymar, « La correspondance entre Raymond Mauny et Wladislaw Filipowiak au sujet de la fouille de Niani (Guinée), capitale supposée de l'empire médiéval du Mali », in Mélange offert à Jean Boulègue, 2009 à paraître
  7. On peut citer notamment Conrad et Green, voir les références pour leurs articles dans la bibliographie
  8. Youssouf Tata Cissé, Wa Kamissoko, Soundjata, la gloire du mali - Karthala - Hommes et Sociétés - Histoire
  9. 1 2 Ibn Fadl Allah Al ‘Omari, Masalik el Absar fi mamalik el Amsar, Traduit par Gaudefroy-Demombynes, Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris 1927
  10. Voir les ouvrages d'Ivan Van Sertima, en particulier They Came Before Columbus : The African Presence in Ancient America, Hardcover, Random House, 1976. Où l'auteur soutient que des membres des équipages d'Aboubakry II auraient bel et bien atteint l'Amérique du Sud, laissant des traces dans certaines cultures précolombiennes.
  11. Hugh Thomas, La traite des Noirs, éditions Robert Laffont, 2006, p. 27
  12. Elikia M'Bokolo, Afrique noire, Histoire, tome 1, éditions Hatier, 1995, p. 174
  13. François Renault et Serge Daget, Les traites négrières en Afrique, éd. Karthala, 1985, page 25, note no 34 :
    « Al Omari affirme que le souverain [Mansa Moussa] était accompagné « de quatorze mille jeunes esclaves affectés à son service particulier » [Cf. Masalik el Absar, traduction de 1927, p. 90]. Le même chiffre est retenu par Makrizi, mais il précise que c'était des esclaves femmes [Cf. Joseph Cuoq, Recueil des sources arabes concernant l'Afrique occidentale du VIIIè au XVIè siècle, Paris CNRS, 1975, p. 390]. Al Omari, toutefois, deux pages après la citation précédente, réduit le chiffre à dix mille et ne mentionne plus que des « sujets ». Le Tarikh el Fettach, (traduction) Paris, 1964, de son côté mentionne « huit mille personnes » »
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