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Dot

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Une dot désigne l'apport de biens par le père de l'épouse au patrimoine du nouveau ménage qui accompagne le mariage dans de nombreuses cultures[1]. Il peut s'agir de biens dont la femme ou le mari sont dotés par leurs familles, mais aussi d'un don entre époux.

L'anthropologie sociale distingue plusieurs sortes de prestations matrimoniales :

- la dot, apportée par la famille de l'épouse à celle-ci ou au ménage ;

- le prix de la fiancée apporté par la famille du mari à la famille de son épouse ;

- le douaire apporté par le mari à son épouse.

Parmi ces prestations, le prix de la fiancée est bien particulier car il n'entre pas dans le patrimoine du nouveau ménage. Cette prestation peut être pré- ou post-matrimoniale. Toutefois, en Afrique subsaharienne, on utilise dans le langage courant le terme « dot » pour désigner également cette forme de fait par le futur époux à la famille de son épouse.

Afrique subsaharienne

En Afrique, on appelle couramment dot, le prix de la fiancée. Ce dernier est offert par l'homme à la famille de la femme ; c'est donc la transaction inverse de la dot proprement dit, car les biens entrent dans le patrimoine de la génération supérieure au lieu de celui du couple.

Interprétation

En Afrique subsaharienne, le prix de la fiancée est vu comme un acte symbolisant les fiançailles et officialisant le fait que les fiancés sont « pris ». C'est aussi un moyen pour l'homme, de s'assurer qu'il ne sera pas haï par sa nouvelle famille. Dans de nombreuses cultures africaines, il prouve la capacité du jeune homme à prendre en charge une famille puisqu'il lui est demandé de fournir lui-même les cadeaux qu'il apporte. C'est également un élément d'alliance entre les familles puisqu'elle se fait en présence des membres des familles élargies de part et d'autre. Dans beaucoup de cultures en Afrique de l'Ouest, ce sont généralement les oncles et les tantes des fiancés qui président la cérémonie, et non leurs propres parents. Cela suppose, et donc exige, une certaine harmonie familiale, la famille devant être vécue au sens large et non une cellule nucléaire. Suivant les ethnies, ce système a un sens symbolique très fort. Le prix de la fiancée est aussi un geste de gratitude de la part de la famille du marié envers la famille de la mariée pour avoir élevé et pris soin de cette dernière.

Critiques

Cette méthode est parfois critiquée par les détracteurs de la dot qui estiment que l'homme achète sa femme. On reproche également à ce système de fragiliser le futur ménage en lui soustrayant du patrimoine plutôt que de l'aider à se construire en lui en apportant.

Toutefois, notamment en Afrique de l'Ouest, il est clairement précisé durant la cérémonie que ce qui est apporté ne représente pas un achat de la femme mais scelle l'alliance entre les deux familles. Les structures de la société subsaharienne ne reposent pas sur l'individualisme mais impliquent largement les familles. Ainsi, dans une vision de famille élargie, on estime qu'un couple ne se construit pas par lui seul, mais avec l'aide des proches, et en premier lieu des familles respectives. Ce système aide ainsi à inscrire les couples dans la durée dans une logique communautaire.

Asie centrale

Le système du prix de la fiancée existe également dans certaines régions d'Asie centrale où les hommes, trop pauvres, kidnappent leur future femme afin de pouvoir l'épouser. C'est notamment le cas au Kirghizistan.

Europe

Une armoire dotale (Aussteuerschrank) allemande remplie du trousseau

La dot traditionnelle européenne désigne l'apport du père de la mariée au moment du mariage et est affecté au futur ménage. Inscrit dans le cadre d'une société patriarcale, la dot européenne est tombée en désuétude à partir du XIXe siècle.

Fonction

La dot traditionnelle incombait intégralement à la famille de la mariée et avait pour vocation de constituer une « mise de départ » pour le patrimoine du couple. Elle visait à aider le couple à démarrer sa vie commune. Elle se limitait généralement au trousseau de mariage pour les plus modestes mais incluait également, pour les plus aisés, un apport en numéraire qui pouvait être important selon le niveau social de la famille.

Histoire

Le prix de la fiancée (grec : hédon) était le système d'échange patrimonial au temps d'Homère mais, aux Ve siècle av. J.-C., ce système a été remplacé par celui de la dot (grec : phernē). L'Europe antique était une société patriarcale. Le père de la future mariée donnait une dot au futur mari. En Grèce antique c'était la coutume que le père aille chercher des coquillages dans la mer Égée pour les offrir au mari. La cérémonie se faisait sur la plus haute colline de la région et pendant 9 jours.

L'Europe romaine était aussi une société dotale : puisque dans le droit romain la femme n'est pas juridiquement responsable, elle ne possède aucun bien propre, ce qui nécessite une transmission patrimoniale sous forme de dot (latin : dos). La dot était obligatoire pour rendre un mariage légitime.

Le régime dotal a été abandonné au profit du douaire durant le haut Moyen Âge, mais la dot réapparaît au XIe siècle dans la logique du resserrement lignager comme moyen d'exclure les filles de l'héritage, d'abord en Europe méridionale puis en Europe du Nord-Ouest. Elle est d'abord le contre-don du douaire, puis réussit à le reléguer au second plan[2].

Cette dot européenne est une possession sous contrôle marital, c'est-à-dire celui du mari. Même si la femme en est propriétaire de son vivant, le mari dispose sur elle un droit de gestion et un droit d'approbation en cas d'aliénation. Après le décès du mari, la dot doit servir à la faire vivre, elle et ses enfants. La dot s'est donc vu transformée, en numéraire et en capital foncier, puis augmentée au rythme de l'essor économique par des droits complémentaires : droit de viduité (usufruit), augment de dot, et d'autres gains de survie. La dot a progressivement été abandonnée en Europe occidentale au cours du XIXe et XXe siècles[3].

Autres formes

En parallèle, l'Europe a connu d'autres genres de dons. Ainsi, les sociétés polygynes celtes (v.irl. coibche), germaniques (v.angl. weotuma) et slaves (pol. wiona) pratiquaient tous au haut Moyen Âge le prix de la fiancée à côté de la dot. Les Irlandais échangeaient le plus souvent le prix de la fiancée contre une dot (tochur), ce qui égalisait les dotations et assurait le partage de la communauté patrimoniale lors d'une rupture. Quant aux Germains, le prix pour la fiancée se limitaient aux cas du plein mariage, autrement dit, un mariage à une épouse principale. Pour les coépouses inférieures ou temporaires, chez certains peuples germaniques comme les Lombards, il était fréquent que le mari offre ce qu'on appelle un don du matin (lomb. morgincap, all. Morgengabe, néerl. morgengaaf) qui avait le caractère d'un pretium virginitatis, ce qui signifie que ce don n'était donné que si la jeune mariée était vierge avant la nuit de noces. Le don du matin était soit à la libre disposition de la femme, soit géré par l'homme durant sa vie. Au décès du mari, la veuve disposait du don du matin en tant que gain de survie à une époque où très peu de gens prévoyaient de gain de survie au conjoint survivant. Dans le sud de l'Italie, le don du matin, introduit par les conquérants lombards à partir du VIe siècle, existait toujours au milieu du XIe siècle[4]. D'autres sociétés ont aussi connu un tel don, par exemple les Gallois (cowyll).

Influences contemporaines

De nos jours, certains héritages de la dot européenne sont encore perceptibles de façon diluée. Ainsi dans les pays anglo-saxons et germaniques, ainsi qu'en Alsace et en Lorraine, il incombe traditionnellement à la famille de la mariée de payer la cérémonie et le repas de mariage. La liste de mariage est aussi une tradition qui peut être considérée comme découlant de la dot et ouvert en dehors du cercle familial.

Notes

  1. Alain Testart, Nicolas Govoroff et Valérie Lécrivain, « Les prestations matrimoniales », in L'Homme, 2002, t. 161, p. 170.
  2. Didier Lett, Famille et parenté dans l'Occident médiéval, Ve-XVe siècle, Paris, Hachette, 2000, p. 102.
  3. Lett, op. cit., p. 126-31.
  4. Ferdinand Chalandon, Histoire de la domination normande en Italie méridionale et en Sicile, t. I, Paris, 1907.

Article connexe

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