Discrimination selon l'origine ethnique
La discrimination selon l'origine ethnique est un comportement basé sur des critères liés à l'origine géographique des personnes (souvent l'apparence ou le patronyme).
On parle également de discrimination raciale.
Quelques exemples historiques
- Conditions des Noirs aux États-Unis, essentiellement dans les pays du Sud de l'Union.
- L'apartheid en Afrique du Sud.
- Statut des populations indigènes dans les pays colonisés. Voir : Colonisation.
Discriminations contemporaines
Discrimination à l'embauche
En Europe, les personnes de patronymes d'origines extra-communautaire ont souvent des difficultés à obtenir des entretiens d'embauches. De nombreux organismes observant ce genre de discriminations ont été mis en place en Europe[1].
Importance du phénomène
En 1998, une enquête de la commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a montré que 19 % des personnes actives avaient été au moins une fois témoins d'un acte de discrimination. Les difficultés des immigrés sur le marché du travail sont aujourd’hui reconnues et analysées[pas clair]. Les discriminations ne sont pas seulement le fait des employeurs, mais également des acteurs sociaux de l’insertion. En France, le chômage touche trois fois plus les étrangers d'origine non européenne et frappe, paradoxalement[pas clair], d'autant plus les jeunes issus de l'immigration. Les associations de lutte contre les discriminations et les pouvoirs publics demeurent opposées à ces inégalités.[pas clair][réf. nécessaire]
Les causes
Les phénomènes de discriminations à l’emploi apparaissent lorsque les employeurs utilisent, pour sélectionner des individus, une norme d’embauche explicite, plutôt que des méthodes faisant appel à des tests précis ou à des mesures de performances. Aujourd’hui, la notion d’immigré perd toute référence à la migration pour se transformer en catégorie sociale. Malgré un arsenal juridique important, la difficulté d’établir la preuve d’une discrimination n’amène que peu de procédures. Il est donc facile de ne pas se conformer à la loi et de pratiquer des discriminations racistes et économiques à l’embauche. Les études réalisées montrent en effet que les discriminations les plus courantes sont celles concernant l’emploi (près de 40 % des cas).
Les conséquences
Ces discriminations ont pour conséquence l’augmentation du chômage des jeunes tous niveaux d’étude confondus. Les jeunes de quartiers par exemple, victimes de discriminations en raison des traits culturelles accompagnant leur représentation sociale, sont les premières victimes de ce chômage. Chômage qui peut amener comme à l’automne 2005 une crise dans les quartiers, effectivement le manque de travail et le sentiment d’être exclu de ce monde peut provoquer des crises. La confrontation répétée et quotidienne à la discrimination raciale de citoyens français à part entière, parfaitement intégrés, met en péril les principes fondateurs de la République, sa cohésion et l’éthique de la société française.
Les mesures et leurs résultats
Le principe d'égalité inscrit dans la loi n’est aujourd’hui que virtuel car il n'est pas appliqué. Pourtant des mesures sont prises, le code du travail ainsi que la plupart des textes de lois français affirme les égalités. Par exemple, en 1997, le traité européen d'Amsterdam a imposé à la France, comme aux autres pays de l'Union Européenne, de mettre en place une politique active de lutte contre les discriminations de toute nature, et notamment contre les discriminations raciales. La loi du 16 novembre 2001 constitue à cet égard un début de réponse en spécifiant dans son Article premier que « aucune personne ne peut être écartée d'une procédure de recrutement ou de l'accès à un stage ou à une période de formation en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, notamment en matière de rémunération, de formation, de reclassement, d'affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat en raison de son origine, de son sexe, de ses mœurs, de son orientation sexuelle, de son âge, de sa situation de famille, de son appartenance ou de sa non appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales ou mutualistes, de ses convictions religieuses, de son apparence physique, de son patronyme ou, sauf inaptitude constatée par le médecin du travail dans le cadre du titre IV du livre II du présent code, en raison de son état de santé ou de son handicap », mais en réalité les lois n'ont que peu d'influence sur la politique de recrutement des entreprises. Cette réalité montre que des actions volontaristes sont indispensables pour créer une dynamique en la matière. Cependant, une mesure adoptée récemment pourrait être une solution, il s’agit du CV anonyme. L’employeur ne juge qu’à partir de la formation du candidat à l’embauche et donc pas de manière discriminative.
Lutte contre les discriminations ethniques
Il existe des associations et des organisations qui luttent contre les discriminations.
Les textes législatifs prévoient souvent l'interdiction des discriminations basées sur les critères raciaux. Ces textes sont malheureusement très difficilement applicables, vu la difficulté pour une victime de prouver que le rejet dont elle a fait l'objet provient d'une discrimination ethnique.
La discrimination positive est appliquée aux États-Unis pour contrer ce phénomène.
Notes
- ↑ Voir Roxane Silberman et Irène Fournier, « Les secondes générations sur le marché du travail en France : une pénalité ethnique ancrée dans le temps », Revue française de sociologie, 47-2, 2006
Voir aussi
Articles connexes
- Discrimination
- Discrimination à l'embauche
- SOS Racisme
- Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises
- Liste d'organismes de lutte contre la discrimination
Liens externes
- Etudes de l'Office Regional Bruxellois
- Etudes sur les patronymes en France
- [PDF] Qu'est-ce qu'une politique contre les discriminations ? par Patrick Simon
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