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Chêne pédonculé

Chêne pédonculé

Quercus robur

Quercus robur
Description de l'image Duby nad Pozorkou I.jpg.
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Hamamelidae
Ordre Fagales
Famille Fagaceae
Genre Quercus

Nom binominal

Quercus robur
L., 1753

Classification phylogénétique

Ordre Fagales
Famille Fagaceae

Répartition géographique

Description de l'image QuercusRobur ZasiegGatunku01.png.

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Le chêne pédonculé (Quercus robur L., 1753) est une espèce d'arbres à feuillage caduc originaire des régions tempérées d'Europe, appartenant à la famille des Fagacées. Son fruit est porté par un long pédoncule.

L'arbre est parfois appelé chêne blanc, chêne femelle, gravelin, chêne à grappe ou châgne.

Description

Quercus robur

C'est un grand arbre de 25 à 35 mètres de haut environ. Son feuillage est caducifolié. Il peut avoir une longévité de 500 à 1000 ans et plus. C'est une espèce monoïque et postpionnière. Floraison d'avril à mai.

  • L'écorce est lisse chez les jeunes arbres puis devient profondément crevassée.
  • Jeunes rameaux glabres, gris brun, brillants.
  • Les bourgeons sont ovoïdes.
  • Les feuilles sont alternes avec un très court pétiole, et des oreillettes à la base. Vert foncé sur le dessus et plus clair en dessous. Elles sont de forme ondulée par 4 à 5 paires de lobes irréguliers inégaux. Sinus arrondis. 5 à 12 cm de long.
  • Les glands (3) mesurent de 1 à 5 centimètres et sont portés par un long pédoncule (de 2 à 10 cm). Les glands sont souvent groupés par 3 (1 à 5).
Feuillage de chêne pédonculé.

Répartition géographique

Quercus robur est une espèce européenne à tendance sub-océanique, répartie dans les climats océanique, sub-océanique et les climats continentaux assez modérés et humides. Le chêne pédonculé est très commun dans les plaines de toute la France et de Belgique sauf dans la région méditerranéenne où il est très rare.

C'est essentiellement un arbre de l'étage collinéen (plaines et collines) et de la base de l'étage montagnard, il ne monte pas au-delà de 1300 m d'altitude.

Parmi les chênes européens, le chêne pédonculé et le chêne sessile sont les principales essences à vocation économique. La France, avec 4,5 millions d’hectares, possède 30 à 40 % de la superficie couverte par ces deux essences en Europe. Elle est ainsi le premier pays producteur de chênes en Europe et deuxième dans le monde, après les États-Unis. La France est donc par excellence, le pays des chênes[1].

Cette espèce s'est naturalisée en Amérique du Nord, il n'est pas rare de voir une régénération abondante de chêne pédonculé là où git un individu mature. Le chêne pédonculé s'hybride naturellement avec les essences locales de l'Amérique du Nord, avec l'ensemble des membres de la famille des chênes blancs: Chêne blanc, Chêne bicolore, Chêne à gros fruits et probablement d'autres.

Caractéristiques écologiques

  • C'est une espèce plutôt héliophile[2].
  • Elle se développe sur des sols variés: argiles, limons, sables, tourbe.
  • En ce qui concerne l'humidité du sol, c'est une espèce dont le développement optimal se trouve sur des sols mésophiles (ni secs ni très humides) et surtout mésohygrophiles (sols frais à humides), mais se trouve aussi en situation mésoxérophile (sols moyennement secs) du fait de son comportement pionnier, mais elle a besoin d'eau en période de croissance (plus que le chêne sessile) et supporte l'ennoiement. Le chêne pédonculé supporte mal les fortes sécheresses estivales contrairement au chêne sessile qui les supporte mieux.
    C'est en France et en Europe l'espèce de chêne la plus adaptée aux zones humides et à la forêt inondable. Le chêne pédonculé adulte supporte l'inondation[3], de même que ses glands (ce qui n'est pas le cas de ceux du chêne sessile[4]).
    Des études ont porté en France sur les réactions de différentes espèces de chênes face à l'ennoyage[5], avec recherche « de marqueurs physiologiques de tolérance à l’ennoyage »[6].
  • Large amplitude en ce qui concerne la richesse du sol en éléments nutritifs, l'acidité du sol ou sa teneur en calcaire, mais avec un optimum de développement sur les mulls eutrophes (sols riches) à mésotrophes (moyens) sur sols profonds bien alimentés en eau. Mais aussi très adapté aux sols acides et oligotrophes (pauvres), si bien alimenté en eau, mais croissance plus lente et faible production dans cette situation (d'où un enrésinement fréquent avec des pins sur ces sols).
  • Sensible à l'oïdium.
  • Permet le développement de divers types de galles.

Biotope, phytosociologie

  • C'est une essence majeure de plusieurs groupements forestiers importants: La chênaie oligotrophe à molinie (Quercion roboris) sur les sols acides assez pauvres à engorgement temporaire, toutes les variantes de la chenaie-charmaie (Carpinion betuli) sur des sols frais et plus riches, et les diverses forêts humides et ripicoles (Alnion incana) surtout les variantes "à bois dur". Elle se trouve aussi de façon plus mineure dans d'autres groupements forestiers.
  • C'est une espèce pionnière qu'on rencontre couramment dans les friches et accrus, les haies.
  • Elle est anciennement cultivée dans les campagnes: le chêne pédonculé était autrefois massivement planté dans les bocages et taillés en têtard et en émondes pour fournir du bois de feu, ces chênes aujourd’hui fréquemment abandonnés quand ils ont subsisté forment souvent des arbres devenus libres et pittoresques très caractéristiques avec de gros troncs courts et parfois creux.

Utilisations

Les glands tombent lors de la glandée en automne. Ils nourrissent les cochons (surtout anciennement) et aussi les sangliers, leurs cousins sauvages.

Le bois de Quercus robur est quasiment indiscernable de celui de son cousin Quercus petraea, avec les mêmes propriétés et aspect, ils sont généralement tous les deux vendus sous la simple appellation "chêne" qui désigne en France conventionnellement le bois de ces deux espèces mais pas des autres chênes. C'est un des bois d’œuvre feuillu les plus importants d'Europe et de France, avec des utilisations anciennes et traditionnelles nombreuses et variées. Le bois d’œuvre provient essentiellement d'arbres forestiers de futaie aux troncs hauts et longs et à développement régulier.

Caractéristiques du bois de chêne[7]

Bois de Quercus robur (section transversale).
  • Bois à aubier (bois jeune) et duramen (bois de cœur) distincts: aubier claire blanc-jaunâtre et duramen plus ou moins foncé selon les provenances et les conditions de croissance.
  • Cernes d’accroissement annuel bien visibles : zone initiale poreuse constituée de gros vaisseaux de printemps, bois d'été constitué de petits vaisseaux et de fibres.
  • Présence simultanée de très petits et très gros rayons ligneux (motif de maille traversant les cernes qui apparait quand la section est proche de la section radiale, très apprécié en ébénisterie).
  • Bois se travaillant bien, de fendant bien, de bonne densité et de fortes propriétés mécaniques (comparativement aux autres bois européens), il est considéré comme d’excellente qualité parmi les bois courants européens.
  • La qualité et les propriétés du bois de chêne, et donc son utilisation, varie considérablement en fonction des conditions de croissance de l'arbre et des modes de sylviculture :
    • cernes larges (croissance rapide) : fortes propriétés mécaniques, bois dense et dur, et grain plus grossier.
    • cernes fins (croissance lente) : propriétés technologiques excellentes, couleurs et motifs recherchés, le bois est plus tendre et à grain fin, se sculptant bien.
  • La richesse du bois de chêne en tanins, en fait un bois durable face aux attaques de champignons et insectes xylophages (le duramen seulement, l'aubier est sensible), et même moyennement durable face aux thermites. Classe d'utilisation : classe 3 (utilisable à l’extérieur, mais hors contact avec le sol)[8]. Utilisé sous l'eau (pilots) la durabilité est presque illimité.

Utilisations du bois d’œuvre

  • les bois de bonne qualité sont utilisés en décoration intérieure, tranchage pour placage, mobilier et ébénisterie, escaliers, tournerie, sculpture, merrains de tonnellerie. Les bois de qualité plus ordinaire en menuiserie, parquet, construction (charpente, solivage) traverses de chemin de fer, poteaux et piquets.
  • Autrefois le chêne était un bois majeur et irremplaçable pour de la construction navale, mais aussi pour les charpentes monumentales (églises, châteaux, cathédrales), pour la construction domestique (pan de bois, maisons à colombage) avant l'utilisation massive des bois de résineux issus de la sylviculture et d'importations; les ponts en bois, les écluses, les pilotis; le charronnage: jantes, roues, moyeux; des pièces de machines, les wagons de train, le bois de mine, etc.

Pour la fabrication de merrains en tonnellerie, le bois du chêne pédonculé et celui du chêne sessile sont de nos jours considérés comme bien distincts, par leurs caractéristiques organoleptiques distinctes qu'ils apportent au vin, les différents tanins et arômes et leurs quantités différent sensiblement. De plus le bois du chêne pédonculé plus poreux libère plus rapidement dans le vin des tanins puissants, comparativement au chêne sessile qui apporte plus lentement un gout tannique plus fin et souple mais aussi plus aromatique. Cependant cela varie considérablement en fonction de la provenance et même des conditions de croissance de chaque arbre.

Autres utilisations du bois

  • C'est un très bon bois de feu (culture en taillis en forêt parfois, et surtout en arbres têtards dans les campagnes à cette fin, le chêne pédonculé se prêtant plus couramment à la taille en têtard que le chêne sessile, mais utilisation aussi de bois forestier d'élagage ou impropres au sciage : branches, chutes, bois tordus ou altérés), et il fournissait autrefois un très bon charbon de bois estimé en métallurgie.
  • Pâte à papier (bois d’éclaircie), panneaux de fibres et particules (chutes de scierie, petits bois).
  • L'écorce fournit du tan, source de tanins autrefois indispensable en tannerie pour le tannage du cuir, transférant au cuir la durabilité et la résistance du bois du chêne face à la biodégradabilité.

Cultivars

Il existe un certain nombre de cultivars à usage ornemental essentiellement[9].

  • Fastigiata : assez peu commun, avec un port fastigié étroit et régulier comme un peuplier d'Italie, mais au feuillage bien plus vert et dense, a presque l’allure d'un cyprès d'Italie lorsqu'il est en feuille en été mais en version plus ample et douce, c'est un feuillu, il peut atteindre de très grandes dimensions mais sa croissance est lente. Belles couleurs en automne et le feuillage marcescent reste partiellement en place à l'état desséché durant quelques mois au début de l’hiver[10], et ramure forte et dense, ondulée, tortueuse, décorative en hivers, le feuillage de printemps s’épanouit en vert tendre comme pour les chênes sauvages. Il est fertile et donne des glands, et il attire le même important cortège faunistique autochtone que les chênes sauvages.
  • Concordia : rare, n'atteint pas de grandes tailles, avec un feuillage jaune pâle vif au printemps puis vert pâle.
  • Atropurpurea : rare, atrophié et au feuillage pourpre.
  • Filicifolia : rare, arbre assez petit et souvent grêle, gris, avec feuillage finement découpé.

Différences avec le chêne sessile

Comparaison entre feuille de Quercus robur (chêne pédonculé), Quercus petraea (chêne sessile), Quercus pyreneica (chêne tauzin) et Quercus ilex (chêne vert).

Le chêne sessile et le chêne pédonculé sont semblables en apparence et pourtant assez différents. Ils sont tous deux très présents dans les forêts françaises (plus de 4 millions d’hectares) et souvent mélangés, mais ils n’ont pas la même écologie[11], il est donc utile d’apprendre à les distinguer.

  • Le houppier du chêne sessile est plus ample et régulier avec des branches bien réparties, celui du chêne pédonculé est plus irrégulier avec de grosses branches plus tortueuses.
  • Le pédoncule (axe qui porte le fruit, le gland) du chêne pédonculé est bien plus long que celui du chêne sessile qui est presque absent.
  • Les feuilles du chêne pédonculé ont des lobes moins réguliers et plus prononcés, elles présentent aussi plus de nervures n'aboutissant pas à un lobe.
  • La base de la feuille du chêne pédonculé a des petites oreillettes, celle du chêne sessile est en coin simple. Les feuilles du chêne pédonculé n'ont presque pas de pétiole (très court) alors que celles du chêne sessile sont nettement pétiolées[7].
  • Les feuilles du chêne pédonculé s'entassent au bout des rameaux, les feuilles du chêne sessile sont plus espacées.
  • L'écorce du chêne pédonculé est plus profondément crevassée.

Le chêne sessile craint les gelées de printemps, mais assez rustique il peut accepter une faible alimentation en eau estivale et une certaine pauvreté du sol. Le chêne pédonculé demande des sols bien alimentés en eau toute l’année et un sol plus riche pour une bonne production, il supporte l’excès d’eau temporaire et les sols argileux ou compacts. Malheureusement, le comportement pionnier du chêne pédonculé l’amène à se développer sur des sols ne lui convenant pas et où le chêne sessile conviendrait mieux d’où des résultats décevants et de forts risques de dépérissement, surtout en période de sécheresses répétées.

Toutefois, les deux espèces s'hybrident souvent (pour former Quercus × rosacea et ses dérivés, car c'est un hybride fertile) ce qui rend l'identification plus difficile.

Il n'est pas possible de distinguer du bois coupé de ces arbres.

Galerie de photos

Notes et références

  1. Extrait de "Le chêne autrement." 2010 - Edition IDF
  2. Skoglund, J. (1989). Regeneration, Establishment and Distribution of Quercus robur in relation to a flooding and light gradient. Studies in Plant Ecology.
  3. Le Chêne pédonculé, selon le ministère de l'agriculture, consulté 2014-05-21
  4. Selon les CRPFs, "Les glands (du chêne pédonculé) supportent une inondation temporaire " (source : Fiche Chênes), mais pas ceux du chêne sessile (qui par ailleurs apprécie les sols plus secs, tout en acceptant des "engorgements temporaires"
  5. Parent C. (2008) Étude de la réponse à l’ennoyage chez le chêne sessile (Quercus petraea) et le chêne pédonculé (Quercus robur) : Implication de l’hémoglobine non-symbiotique (An Overview of Plant Responses to Soil Waterlogging ) ; Thèse de doctorat, Université de Franche-compté ; Spécialité : Sciences de la vie ; École doctorale : Homme, Environnement, Santé ; soutenue le 05 décembre 2008, PDF, 179 pages
  6. GÉRARD, Bastien (2008) Recherche de marqueurs physiologiques de tolérance à l’ennoyage chez le chêne pédonculé (Quercus robur L.) et chez le chêne sessile (Quercus petraea [Matt Liebl.)] ; Thèse, Univ de Franche Compté en Sciences de la vie, PDF, 232 pages
  7. 1 2 Flore forestière française. Tome 1, plaines et collines, Institut pour le Développement Forestier, p 557 et 571
  8. Fiche de l'essence CHÊNE, cirad, http://tropix.cirad.fr/FichiersComplementaires/FR/Temperees/CHENE.pdf
  9. O Johnson et D More, Guide Delachaux des arbres d'Europe, , p 216
  10. « Région Bruxelles capitale, Inventaire du patrimoine naturelle, Chêne pédonculé fastigié. »
  11. Les chênes de pays

Articles connexes

Chênes pédonculés remarquables

  • Chêne de Saint Vincent de Paul
  • Chêne de Napoléon
  • Major Oak
  • Chêne de Hersberg

Liens externes

  • Référence UICN : espèce Quercus robur L., 1753 (en) (consulté le 18 mai 2015)
  • Référence Tela Botanica (France métro) : Quercus robur L., 1753 (fr)
  • Référence Tela Botanica (La Réunion) : Quercus robur L. (fr)
  • Référence ITIS : Quercus robur L. (fr) (+ version anglaise (en))
  • Référence NCBI : Quercus robur (en)
  • Référence GRIN : espèce Quercus robur L. (en)
  • Photos de grands chênes pédonculés partout dans le monde

Bibliographie

  • Dumolin S, Demesure B, Petit J (1995) Inheritance of chloroplast and mitochondrial genomes in pedunculate oak investigated with an efficient PCR method. Theoretical and Applied Genetics, 91, 1253–1256
  • Portail de la botanique
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