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Anselm Kiefer

Anselm Kiefer

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Anselm Kiefer

Naissance

Donaueschingen  Allemagne
Nationalité
Activités
peintre, sculpteur +
Formation
Littérature et linguistique
Académie des beaux-arts de Düsseldorf
Maîtres
Joseph Beuys
Lieu de travail
Paris +
Influencé par
Joseph Beuys
Distinction
1999 : Praemium Imperiale

Anselm Kiefer, né le à Donaueschingen, est un artiste plasticien contemporain allemand qui vit et travaille en France depuis 1993. Il est considéré comme l'un des artistes allemands les plus importants depuis la fin du second conflit mondial.

Biographie

Anselm Kiefer naît et grandit dans la région frontalière du lac de Constance et de la Forêt-Noire aux confins de la Suisse, de l'Autriche et de la France, dont la culture l'influença plus particulièrement[1]. Il étudie tout d'abord le droit, la littérature et la linguistique, avant de s'orienter vers l'art en fréquentant, en 1966, les académies de Fribourg-en-Brisgau, Karlsruhe et Düsseldorf[2].

En 1969, il se rend célèbre dans le milieu artistique en se prenant en photo, faisant le salut nazi dans de grandes villes d'Europe. Sa volonté est de réveiller les consciences en affirmant que le nazisme n'est pas mort mais que le sujet reste occulté :

« Étudiant en droit j'avais des professeurs brillants et fascistes. À l'école le sujet était évoqué pendant deux semaines. À la maison on ne l'évoquait pas[réf. nécessaire]. »

Il déclare également : « L'Histoire pour moi est un matériau comme le paysage ou la couleur[2]. »

Kiefer étudie, de 1970 à 1972, avec Joseph Beuys à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf.

Dans les années 1980, il travaille à Buchen dans le Bade-Wurtemberg. Depuis 1993, il habite et travaille en France, d'une part à Barjac dans le Gard, où il a transformé une friche industrielle en un vaste espace de travail[3] de 35 hectares appelé La Ribaute et, d'autre part, à Croissy-Beaubourg en Seine-et-Marne où il a son atelier[4]. Pour ce dernier site, Kiefer a acheté à la Samaritaine, filiale du Bon Marché, son entrepôt logistique d'une surface d'environ 35 000 m2 « afin d'y exercer son activité artistique et d'y entreposer ses œuvres monumentales[5]. »

Pour l'année 2010, il est chargé de l'enseignement de la chaire de « création artistique » du Collège de France[4].

Prix et distinctions

  • 1983 : Prix Hans-Thoma
  • 1990 : Prix Wolf
  • 1997 : Prix international décerné par le jury des 47 à la Biennale de Venise
  • 1999 : Praemium Imperiale
  • 2005 : Officier de l'Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne (Verdienstkreuz 1. Klasse)
  • 2009 : Prix de Gaulle-Adenauer

Œuvre

La Cathédrale de Cologne lors des restaurations qui ont permis à Kiefer de récupérer les feuilles de plomb de la toiture.

Les toiles et, plus généralement, les œuvres d'Anselm Kiefer, saturées de matière (sable, terre, feuilles de plomb[note 1] que Kiefer appelle « Livres », suie, salive, craie, cheveux, cendre, matériaux de ruine et de rebut), évoquent la catastrophe et les destructions de la Seconde Guerre mondiale, en particulier la Shoah. Le choix des matières exprime également sa sensibilité à la couleur : « Plus vous restez devant mes tableaux, plus vous découvrez les couleurs. Au premier coup d'œil, on a l'impression que mes tableaux sont gris mais en faisant plus attention, on remarque que je travaille avec la matière qui apporte la couleur[6]. » L'esprit qui se trouve dans la matière a également son importance. La suie, par exemple, est la résultante d'une matière initiale différente qui a subi, grâce au feu, de nombreuses transformations. La suie est donc l'étape finale et définitive d'une autre matière[6].

Dans certaines toiles, l'artiste superpose à cette représentation du désastre un symbole de l'art ou du génie : ainsi dans Icarus, les sables du Brandebourg (1981), c'est la forme d'une aile peinte à l'huile.

Convaincu de la nécessité de revisiter l'identité allemande de l'après-guerre, sans la renier — « Ma biographie est la biographie de l'Allemagne. » —, Kiefer questionne ses grands récits (notamment La Chanson des Nibelungen et Parsifal), ses événements historiques fondateurs (comme la bataille d'Arminius ou le tombeau d'Alaric Ier), ses grandes figures philosophiques et littéraires, ainsi que l'exploitation qui en fut faite par le nazisme[2].

« Pour se connaître soi, il faut connaître son peuple, son histoire... j'ai donc plongé dans l'Histoire, réveillé la mémoire, non pour changer la politique, mais pour me changer moi, et puisé dans les mythes pour exprimer mon émotion. C'était une réalité trop lourde pour être réelle, il fallait passer par le mythe pour la restituer. »

La poésie est une autre de ses sources d'inspiration majeures, qu'il utilise autant en référence qu'en matériau même de ses créations plastiques en inscrivant fréquemment des fragments de textes à même la surface de la toile ou de la sculpture.

Depuis les années 1990, il a dédié plusieurs séries d'œuvres aux poètes Paul Celan, Ingeborg Bachmann et Velimir Khlebnikov, trois auteurs ayant entrepris de dresser le langage contre l'oubli et la barbarie. Il est également très influencé par le mysticisme de Robert Fludd et les écrits de la Kabbale.

Ses œuvres font partie des collections des plus grands musées du monde. Le , trois de ses œuvres (Athanor, une peinture de 11 mètres de haut, Danaë et Hortus conclusus, deux sculptures) entrent dans les collections pérennes du musée du Louvre[note 2], une première pour l'institution depuis 1954[7],[8].

Kiefer a inauguré le programme Monumenta du Grand Palais à Paris en 2007, avec un travail qui rend hommage notamment aux poètes Paul Celan et Ingeborg Bachmann, mais aussi à Céline.

Les « maisons »

Depuis 1993, Anselm Kiefer conçoit des environnements, qui mêlent constructions, sculptures, tableaux, et des projets monumentaux. Ces sculptures monumentales en forme de tours ou de « maisons », ainsi qu'il les appelle, sont des espaces dédiés à la présentation de peintures et de sculptures[9].

Sensible au cadre de présentation de sa peinture, il refuse qu'elle soit présente dans les foires[9]. Il conçoit donc des bâtiments autour d'ensembles d'œuvres, les collectionneurs acquérant ainsi l'ensemble. Ces « maisons » ont généralement la forme de pavillons formellement sobres, dont l'extérieur est couvert de tôle ondulée et l'intérieur présente des murs blancs semblables aux cimaises des musées.

Am Anfang, « l'opéra colossal »

En 2009, à l'occasion des célébrations des vingt ans de l'Opéra Bastille et du départ de Gerard Mortier de la direction, l'institution commande à Kiefer la conception d'un spectacle musical avec récitant intitulé Am Anfang, où il réalise la fusion de divers arts, la mise en scène, les décors et les costumes[10] sur des textes bibliques de l'Ancien Testament et une vision post-apocalyptique du monde[11].

Kiefer et la Kabbale

Kiefer présente en 2000 dans la chapelle de l’hôpital de la Salpêtrière, une exposition intitulée Chevirat haKelim, d’après les concepts fondamentaux de la kabbale lourianique. Il s’agit de cinq toiles, dont chacune se réfère à une étape de la création du monde, selon Isaac Louria ; des toiles qui portent des titres évoquant les concepts lourianiques : Tsimtsoum, Emanation, Sefirot, etc.

Depuis les années 1990, l’influence de la Kabbale ne cesse de s’affirmer chez Kiefer. En 2013, il présente une œuvre monumentale, Alkahest, à la fondation Maeght, dans le cadre d’une exposition intitulée Les Aventures de la vérité : peinture et philosophie : un récit, organisée par Bernard-Henri Lévy.

« Ce n’est plus à Dieu que Kiefer fait concurrence, c’est à la géologie. Mais la géologie en acte. Mais la géologie en mouvement », observe Lévy. « Le peintre-géologue fait concurrence aussi, dans le même temps et la même toile, aux alchimistes, c’est-à-dire à des gens qui, avec leurs formules sacrées, leurs cornues et les balances où ils dosent le sel et le sulfure, les éléments et les contre-éléments, et, de là, les formes et les antiformes, ont fait eux-mêmes concurrence, pendant le Moyen Âge en général, et le Moyen Âge juif en particulier, au Dieu qui mène toutes choses, au Dieu qui les métamorphose et, quand il le faut, les ressuscite[12]».

Catherine Strasser[13] et Moshé Idel[14]ont consacré chacun un ouvrage aux rapports de Kiefer et de la Kabbale.

Sélection d’œuvres

  • 1973 : Parsifal, série d'œuvres sur papier
  • 1980 : Grane, peinture sur bois, Museum of Modern Art
  • 1986 : Le Chemin de fer, peinture sur bois
  • 1988 : Melancholia, cendres sur photo sur plomb dans un cadre vitré en acier, 170 × 230 cm
  • 1989 : Lot's Wife , Cleveland Museum of Art
  • 1989 : Angel of History, sculpture en plomb et autres matériaux, National Gallery of Art
  • 1990 : Zim Zum, peinture et collages sur toile, National Gallery of Art
  • 1995 : Les Reines de France, série de tableaux grand format
  • 1997 : Les Ordres de la nuit, au Musée Guggenheim de Bilbao
  • 1998 : Sternenfall, tableaux grands formats
  • 1999 : Frauen der Antike, série de sculptures de robes de mariée
  • 2007 : Athanor, peinture dans les collections permanentes du Musée du Louvre
  • 2009 : Étroits sont les Vaisseaux, au MASS MoCA — Am Anfang (Au commencement), commande de l'Opéra Bastille en collaboration avec le compositeur Jörg Widmann
  • 2013 : Alkahest, peinture et collage sur toile, grand format, dans le cadre de l'exposition Les Aventures de la vérité : peinture et philosophie : un récit, organisée par Bernard-Henri Lévy à la fondation Maeght

Principales expositions individuelles

L'exposition Kiefer au musée Guggenheim de Bilbao en 2007.
  • 1978 : « Bilder und Bücher » (Images et livres), musée des beaux-arts de Berne
  • 1980 : artiste invité du pavillon de la République fédérale d'Allemagne, 39e Biennale de Venise
  • 1984 : Musée d'art moderne de la ville de Paris et Centre d'arts plastiques contemporains de Bordeaux
  • 1987 : musées d'art moderne et contemporain de Chicago, Philadelphie, Los Angeles et MoMA de New York
  • 1991 : rétrospective à la Neue Nationalgalerie de Berlin
  • 1993 : « Melancholia », exposition itinérante au Japon (Tokyo, Kyoto, Hiroshima)
  • 1996 : « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles », galerie Yvon Lambert, Paris
  • 1998 : « Œuvres sur papier », MoMA, New York
  • 1999 : « Die Frauen der Antike » (Les femmes de l'Antiquité), galerie Yvon Lambert, Paris
  • 2000 : « Chevirat Ha-Kelim », chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière, Paris
  • 2006 : « Anselm Kiefer ciel-terre », musée d'art contemporain de Montréal
  • 2007 : musée Guggenheim de Bilbao
  • 2007 : « Chute d'étoiles » (Sternenfall), ouverture des cycles Monumenta, Grand Palais, Paris
  • 2011 : Œuvres choisies dans la collection Grothe, musée Frieder Burda, Baden-Baden, Allemagne
  • 2012 : « Die Ungeborenen » (Les non-nés), galerie Taddeus Ropac, Pantin/Paris
  • 2014 : rétrospective à la Royal Academy of Arts, Londres[15]

Citations

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  • « Le matin avant de commencer à travailler, je vais dans ma bibliothèque. Elle fait soixante mètres de long, cela me permet de déambuler comme au Vatican. Souvent, je trouve un livre dont j'ai besoin, quel qu'en soit le sujet, qu'il s'agisse de mode ou de littérature. C'est très curieux, comme on trouve très souvent ce que l'on cherche. Je pense que nous avons un accès à nos livres qui ne passe pas par l'intellect, qui transite ailleurs que par le cerveau. »
  • « Sans mémoire, il ne peut y avoir d'identité, d'autant que je considère que l'identité remonte bien plus loin dans le temps que notre propre naissance. »
  • « Une peinture est toujours une défaite[16]. »
  • « Quand je finis un tableau ou une sculpture je construis une maison autour, car l’œuvre doit avoir sa propre peau. »
  • « Je vois mes tableaux comme des œuvres qui méritent d'être transformées. »

Notes et références

Notes

  1. Les feuilles de plomb utilisées dans les œuvres (notamment pour la série « Frauen der Antike » et celle des « Livres ») ont été récupérées du toit de la cathédrale de Cologne lors de sa restauration.
  2. Après une année de discussions, notamment avec le département des arts graphiques du Louvre, ces trois œuvres furent installées dans la colonnade de l'escalier nord, et s'intègrent dans le décor inachevé de Percier et Fontaine datant du XIXe siècle.

Références

  1. Anselm Kieffer au Louvre, éditions du Regard, Paris, 2007, p. 26.
  2. 1 2 3 Petit Dictionnaire des artistes contemporains, Pascale Le Thorel-Daviot, éditions Larousse, Paris, 1996, p. 135-136 (ISBN 2-03-511333-4).
  3. Ce dont rend compte le film réalisé par Sophie Fiennes.
  4. 1 2 « Anselm Kiefer le provocateur entre au Collège de France » par Philippe Dagen dans Le Monde du 4 décembre 2010.
  5. « Logistique : Anselm Kiefer investit 18 M€ », Business Immo, 10 juillet 2008.
  6. 1 2 Interview émission Regarde les hommes changer sur Europe 1.
  7. Anselm Kieffer au Louvre, éditions du Regard, Paris, 2007, p. 9.
  8. « Anselm Kiefer entre définitivement au Louvre », dans Le Monde du 24 octobre 2007.
  9. 1 2 « Pluie d'étoiles au Grand Palais », Art press no 334, mai 2007, p. 28-32.
  10. Am Anfang sur le site de l'Opéra Bastille.
  11. « L'opéra colossal d'Anselm Kiefer » dans Le Figaro du 19 juin 2009.
  12. Bernard-Henri Lévy, Les Aventures de la vérité, Fondation Maegth-Grasset, 2013
  13. Catherine Strasser, Chevirat Ha-Kelim : Le bris des vases et Anselm Kiefer : Chapelle de la Salpétrière, Ed. du Regard, Paris, 2000
  14. Moshé Idel, Anselm Kiefer et la kabbale, Ed. du Regard, 2003
  15. (en) « Royal Academy of Arts. Anselm Kiefer », sur royalacademy.org.uk (consulté le 4 novembre 2014)
  16. Interview de Frédéric Taddéi, sur Europe 1, le 11 juin 2007.

Annexes

Filmographie

  • Over Your Cities Grass Will Grow (L’herbe poussera sur vos villes), documentaire réalisé par Sophie Fiennes, 2010. Durée : 1 h 40 min, présenté en sélection officielle hors compétition lors du 63e Festival de Cannes.

Bibliographie

  • Anselm Kiefer, 20 ans de solitude, éditions du Regard, Paris, 1998 (ISBN 2841051005)
  • Catherine Strasser, Chevirat Ha-Kelim : Le bris des vases et Anselm Kiefer : Chapelle de la Salpétrière, éditions du Regard, 2000
  • Daniel Arasse, Anselm Kiefer, éditions du Regard, Paris, 2001 (ISBN 2841051269)
  • Moshé Idel, Anselm Kiefer et la kabbale, Ed. du Regard, 2003
  • Michaël La Chance,« Les matières de la mémoire », dans Paroxysmes. La parole hyperbolique, VLB, coll. Le Soi et l’autre , Montréal, 2006 (ISBN 2-89005-944-8)
  • Andrea Lauterwein, Anselm Kiefer, au Louvre, collectif, éditions du Regard, Paris, 2007 (ISBN 978-2-84105-219-6)
  • Andrea Lauterwein, Anselm Kiefer et la poésie de Paul Celan, éditions du Regard, Paris, 2005 (ISBN 2841051595)
  • Pierre Péju (texte), Anselm Kiefer - Unfruchtbare Landschaften – Works from the 60’s, Dijon, France, Les Presses du réel, , 320 p., 324 ill. coul. (ISBN 978-2-913893-41-2)

Liens externes

  • Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel International Standard Name Identifier Union List of Artist Names Bibliothèque nationale de France Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei Bibliothèque nationale de la Diète WorldCat
  • Site des œuvres de Kiefer dans les collections internationales
  • Site de Monumenta 2007 au Grand Palais
  • Portail de la peinture
  • Portail de l’art contemporain
  • Portail de la sculpture
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