Vieil anglais

Vieil anglais, anglo-saxon Ænglisc | |
Période | VIIe au XIIe siècle |
---|---|
Langues filles | moyen anglais |
Pays | Angleterre |
Typologie | V2 et SOV, flexionnelle, accusative, accentuelle, à accent d'intensité |
Classification par famille | |
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Codes de langue | |
ISO 639-2 | ang |
ISO 639-3 | ang |
IETF | ang |
Échantillon | |
Texte du Notre Père
Fæder ūre, ðu ðe eart on heofenum, | |
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Les linguistes appellent vieil anglais (ou anglo-saxon dans une terminologie plus ancienne[réf. nécessaire]) la langue parlée en Angleterre par les Anglo-Saxons pendant la période comprise entre les Ve et XIIe siècles. Après leur arrivée en Angleterre en 1066, les Normands exerceront une influence significative sur la langue indigène, qui entraînera la disparition du vieil anglais[1]. Cette langue, issue du rameau anglo-frison (ou ingvæonique) des langues germaniques (et qui, pour cette raison, est proche du groningois, du frison et du scots), est l’ancêtre de l’anglais moderne.
Développement
Le vieil anglais n'était pas une langue figée, et son usage a couvert au minimum une période de 800 ans : depuis les premières migrations des Frisons et des Saxons puis des Jutes et des Angles, vers le sud-est de l'Angleterre à partir du IIIe siècle jusqu'à l'invasion normande de 1066, à partir de laquelle la langue subit des modifications très importantes. Tout au long de son existence, le vieil anglais a assimilé des éléments des langues avec lesquelles il a été en contact : la langue celtique pour une faible part et les deux dialectes vieux norrois parlés par les Vikings qui occupaient et contrôlaient une large portion du nord et de l'est de l'Angleterre (le Danelaw).
Les origines germaniques
L'héritage germanique dans le vocabulaire, la syntaxe et la grammaire fut important lors de l'apparition du vieil anglais, comme pour ses langues-sœurs de l'Europe continentale. Plusieurs de ces éléments étaient spécifiques à la famille des langues germaniques occidentales à laquelle le vieil anglais appartient, alors que d'autres étaient héritées du proto-germanique d'où toutes les langues germaniques sont censées avoir dérivé.
Comme les autres langues de cette famille, le vieil anglais possédait cinq cas grammaticaux, qui avaient des formes de duel pour désigner un groupe de deux objets, en plus du singulier et du pluriel. Il attribuait aussi un genre à tous les noms, même à ceux qui décrivent des objets inanimés : par exemple sēo sunne (le Soleil) était féminin, alors que se mōna (la Lune) était masculin (tout comme en allemand moderne die Sonne / der Mond).
L'influence du latin
Une part importante de la population éduquée et cultivée (moines, clercs, etc.) connaissait le latin, qui était à cette époque la lingua franca de l'Europe. Il est parfois possible de dater approximativement l'entrée d'un mot latin dans le vieil anglais en se basant sur les changements linguistiques qui ont suivi. Il y a eu au moins trois périodes notables durant lesquelles le latin a influencé la langue. La première arriva avant que les Saxons ne quittassent le continent pour l'Angleterre, alors que l'Ile de Bretagne était occupée par des cohortes belges et romaines sous le commandement des empereurs romains[2]. La seconde commença lorsque les Anglo-saxons furent convertis au christianisme et que les prêtres parlant latin devinrent plus nombreux. La troisième et la plus importante de ces périodes, où l'on vit un rapide transfert de mots basés sur le latin, suivit l'invasion normande de 1066, après laquelle un nombre très considérable de mots normands, vieux français et d'autres dialectes du nord et de l'ouest de la France entrèrent dans l'anglais courant. Cette langue d'oïl était elle-même dérivée du latin, de ce fait, il est souvent très difficile de déterminer si un mot d'origine latine est passé par l'intermédiaire du français ou non. Cette conquête marque la fin du vieil anglais et le début du moyen anglais.

L'influence viking
La seconde principale influence sur le vocabulaire du vieil anglais fut scandinave et eut lieu durant les invasions vikings des IXe et Xe siècles. En plus d'un grand nombre de noms de lieux, ces nouveaux mots concernent surtout le vocabulaire basique[Quoi ?], et des mots concernant les aspects administratifs particuliers du Danelaw, la côte est de l'Angleterre et de l'Écosse contrôlée par les Vikings. Eux-mêmes s'exprimaient en vieux norrois, une langue liée au vieil anglais parce qu'elles dérivent toutes deux de la langue protogermanique. Le rapprochement entre ces deux langues, favorisé par le climat politique, a eu comme conséquence la simplification des désinences casuelles. Le vieux norrois a donné au vieil anglais des mots comme sky, leg et le pronom moderne they.
Conventions d’écriture
Dans un but de simplification, les textes anglo-saxons sont aujourd’hui retranscrits sous une forme différente des manuscrits d’époque. Ces changements sont de deux ordres : remplacement de certaines lettres par des lettres latines modernes, et ajout de diacritiques.
On retranscrit donc le s long ſ ou ʃ par s, le yogh Ȝ par g, le wynn Ƿ et le double u uu par w. Ceci dit, il arrive que certaines éditions modernes conservent les lettres Ȝ et Ƿ, bien que ce ne soit pas la norme.
L’ajout de diacritiques concerne les voyelles (ajout d’un macron sur les voyelles longues) et les lettres c et g. Chacune de ces deux lettres possède en effet deux prononciations différentes pouvant se déduire des lettres qui l’entourent ; pour simplifier la lecture, la présence ou l’absence d’un point suscrit indique clairement la prononciation à adopter (voir le paragraphe consacré aux consonnes).
Il faut également noter la disparition du point suscrit du ẏ : la raison d’être de ce point était l’évitement de la confusion avec le þ, qui au fil du temps s’écrivait de plus en plus comme un y. La lettre þ ayant disparu lors du passage à l’imprimerie, cette précaution est devenue obsolète.
Pronoms personnels
Personne | Nominatif | API | Accusatif | Datif | Génitif | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
1re | Singulier | iċ | [ɪt͡ʃ] | mec/mē | mē | mīn | |
Duel | wit | [wɪt] | uncit | unc | uncer | ||
Pluriel | wē | [weː] | ūsic | ūs | ūser/ūre | ||
2e | Singulier | þū | [θuː] | þec/þē | þē | þīn | |
Duel | ġit | [jɪt] | incit | inc | incer | ||
Pluriel | ġē | [jeː] | ēowic | ēow | ēower | ||
3e | Singulier | Masculin | hē | [heː] | hine | him | his |
Neutre | hit | [hɪt] | hit | him | his | ||
Féminin | hēo | [heːo] | hīe | hiere | hiere | ||
Pluriel | hīe | [hiːə] | hīe | heom | heora |
Phonologie
Bien que l’on ne sache pas exactement comment le vieil anglais se prononçait, la comparaison avec les autres langues germaniques ainsi que l’analyse de la prononciation actuelle de l’anglais (qui présente beaucoup de similarités avec le frison) permettent une reconstitution raisonnable de la phonologie de la langue.
Voyelles
Le vieil anglais possède sept voyelles simples attestées, chacune pouvant être brève ou longue. Il pourrait toutefois exister deux voyelles supplémentaires. Elles sont réparties comme suit (écriture API) :
Brève | Longue | |||
---|---|---|---|---|
Antérieure | Postérieure | Antérieure | Postérieure | |
Fermée | i y (ɪ) | u | iː yː (ɪː) | uː |
Moyenne | e (ø) | o | eː (øː) | oː |
Ouverte | æ | ɑ | æː | ɑː |
- Bien qu’existant probablement dans certains dialectes anglo-saxons, la voyelle [ø] n’est pas attestée en saxon occidental, le dialecte le mieux attesté.
- [ɪ] correspond à une des prononciations possibles du digramme ie de l’ancien saxon occidental.
Le tableau suivant répertorie les voyelles simples du vieil anglais, telles qu’elles étaient écrites à l’époque :
Écriture | API | Commentaires | Exemples (écriture normalisée) |
---|---|---|---|
a | /ɑ/ | Parfois écrit o devant une consonne nasale (man/mon) |
dagas (jours), macian (faire) |
/ɑː/ | ān (un), bāt (bateau) | ||
æ | /æ/ | Parfois écrit ae, surtout avant le IXe siècle |
dæġ (jour), hwæt (quoi) |
/æː/ | flǣsċ (chair), dǣl (part) | ||
e | /e/ | helpan (aider), helm (heaume) | |
/eː/ | fēdan (nourrir), hēr (ici) | ||
ea | /æ/ | Après ċ, ġ et sċ et en syllabe accentuée ; devant l, r + consonne, h. |
ċealf (veau), earm (bras, pauvre) |
/æː/ | ēaht (propriété) | ||
/ɑ/ | Après ċ, ġ et sċ en syllabe non accentuée |
tǣċean (enseigner), seċġean (dire) | |
i | /i/ | sittan (s’asseoir), sċip (bateau) | |
/iː/ | līf (vie), mīn (mon, ma) | ||
ie | /e/ | Après ċ, ġ, sċ | ċierran ((se) tourner), ġiefan (donner) |
/eː/ | sċīene (beau), ġīet (maintenant) | ||
o | /o/ | God (Dieu), dohtor (fille) | |
/oː/ | gōd (bon), brōðor (frère) | ||
u | /u/ | full (plein), sunu (fils) | |
/uː/ | fūl (impur), hūs (maison) | ||
y | /y/ | S’est progressivement transformé en /i/ et /iː/ |
cyning (roi), wynn (joie) |
/yː/ | lȳtel (petit), fȳr (feu) |
Le vieil anglais possède trois digrammes pour représenter les diphtongues : ea, eo et ie. Elles peuvent être brèves ou longues.
- ea : représente /æɑ/ ou /æːɑ/ (ēa), sauf dans les cas listés dans le tableau ci-dessus. Exemples : deað (mort), rēad (rouge).
- eo : représente /eo/ ou /eːo/ (ēo), voire /eʊ/ ou /eːʊ/. Cette diphtongue était parfois écrite ia ou io dans les documents les plus anciens. Exemples : leof (aimé), dēop (profond).
- ie : représente /ie/ ou /iːe/ (ou peut-être /iy/ ou /iːy/), sauf dans les cas listés dans le tableau ci-dessus. Exemples : hieran (entendre), nied (besoin).
Consonnes
Les consonnes utilisées en vieil anglais sont réparties de la manière suivante :
Consonne | Bilabiale | Labio-dentale | Dentale | Alvéolaire | Post-alvéolaire | Palatale | Vélaire | Glottale |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Occlusive | p b | t d | k ɡ | |||||
Affriquée | t͡ʃ d͡ʒ | |||||||
Fricative | f v | θ ð | s z | ʃ | ç | x ɣ | h | |
Nasale | m | n | ŋ | |||||
Spirante | y | j | w | |||||
Spirante latérale | l |
Le tableau suivant indique la prononciation de ces consonnes. Les lettres y sont écrites sous leur forme moderne.
Consonne | API | Commentaire | Exemples | Anglais actuel | Néerlandais |
---|---|---|---|---|---|
b | /b/ | Doit être parfois prononcé /v/ dans les manuscrits antérieurs au IXe siècle. | bred (table), byrde (noble) | bread (bröt→pain) | brood (bröt→pain) |
c | /k/ | cyning (roi), nacod (nu) | shining (brillant), king (roi), naked (nu) | schijning (brillant), koning (roi), naakt (nu) | |
ċ | /t͡ʃ/ | ċild (enfant), ċiriċe (église) | child (enfant), church (église) | kind (enfant), kerk (église) | |
ċġ | /ddʒ/ | Représente un d͡ʒ géminé. | eċġ (lame), bryċġ (pont) | edge (lame) bridge (pont) | egen (lame), brug (pont) |
d | /d/ | Pouvait également représenter le son /θ/ dans les textes anciens. | drēor (sang), duru (porte) | door (porte) | deur' (porte) |
ð, þ | /ð/ | Ces deux lettres, interchangeables, représentent le son /ð/ lorsqu’elles se trouvent entre deux voyelles (ou consonnes sonores), et /θ/ dans le cas contraire. Elles sont l’équivalent du th de l’anglais moderne. À partir du règne d’Alfred, þ fut progressivement utilisé en position initiale et ð ailleurs. | brōðor (frère), māðm (trésor) | brother (bruder→frère) | broeder (bruder→frère) |
/θ/ | þing (chose), ðæt (ce) | thing (chose), that (ce) | ding (chose), dat (ce) | ||
f | /f/ | Cette lettre est voisée lorsqu’elle est cernée par deux voyelles ou consonnes sonores, sourde ailleurs. | folc (peuple), wulf (loup) | folk (populaire), wolf (loup) | volk (populaire), wolf (loup) |
/v/ | heofon (ciel), wulfes (loups) | heaven (paradis), wolves (loups) | haven (abris), wolven (loups) | ||
g | /g/ | On la prononce /g/ au début d’un mot, /ɣ/ ailleurs. | gōd (bien), gylden (en or) | god (dieu), good (gut→bien), golden (en or) | god (dieu), goed (gut→bien), gouden (en or) |
/ɣ/ | lagu (loi), earg (lâche) | law (loi) | erg (triste/afligeant) | ||
ġ | /j/ | Elle possède une prononciation différente lorsqu’elle est précédée par ċ ou n (voir les lignes correspondantes). | ġē (et), dæġ (jour) | day (dag, tag→jour) | dag (jour) |
h | /h/ | Devant une voyelle, h représente un h aspiré /h/. Ailleurs, cette lettre représente le son /ç/ lorsqu’elle est précédée d’une voyelle d’avant (e, i, y) et /x/ si c’est une voyelle d’arrière (a, o, u). Devant l, r, n et w, h est muet. | hūs (maison), habban (avoir) | house (haus, huis→maison), have (haben, hebben →avoir) | huis (haus, house→maison), hebben (haben, have →avoir) |
/x/ | dohtor (fille), nēah (près) | daughter (fille), near (près) | dochter (fille), naar (à) | ||
/ç/ | cniht (jeune homme) | knight (chevalier) | knecht (vassal) | ||
muet | hwā (qui), hlāf (pain) | loaf | / | ||
k | /k/ | Rare. | kyrtel (veste) | / | / |
l | /l/ | Comme en anglais moderne, le l se prononce /l/ lorsqu’il est suivi d’une voyelle, et /k/ lorsqu’il se trouve en coda (fin de syllabe). (plus particulièrement après ea, eo, io, ǣ, ō, u) | land (terre), slēan (frapper) | land (terre), slap (frapper) | land (terre), slaan (frapper) |
/k/ | eall (tout), seolfor (argent) | all (tout), silver (argent) | alle (tout), zilver (argent) | ||
m | /m/ | māðm (trésor), miċel (grand) | / | / | |
n | /n/ | Prononcé /ŋ/ devant un c ou un g. | reġn (pluie), tācen (signe) | rain (pluie), token (signe) | regen (pluie), teken (signe) |
/ŋ/ | bringan (apporter) | to bring (bringen→apporter) | brengen (apporter) | ||
nġ | /d͡ʒ/ | lenġra (plus long), ġinġra (cadet) | longer (plus long), younger (plus jeune) | langer (plus long), jonger (plus jeune) | |
p | /p/ | pād (manteau), pāpa (pape) | pope (pape) | pape (pape) | |
qu | /kw/ | Rare substitut de cw, devenu plus fréquent dans le moyen anglais. | / | / | |
r | /r/, /ɾ/, /ɹ/ | La nature exacte de cette lettre n’est pas connue. | rīċe (royaume), rǣran (établir) | (reign) (reich → royaume) | rijk (royaume) |
s | /s/ | Comme f, s est voisé lorsqu’il est cerné par deux voyelles ou consonnes sonores, sinon il est sourd. | sǣ (mer), cyssan (embrasser) | sea (mer), to kiss (embrasser) | zee (mer), kussen (embrasser) |
/z/ | ċēosan (choisir), hūses (maisons) | (to)choose (choisir), houses (maisons) | kiezen (choisir), huizen (maisons) | ||
sc, sċ | /ʃ/ | Autrefois systématiquement prononcé /sk/[3]. Cette prononciation n’est restée que dans le cas où sc précède une voyelle postérieure (a, o, u) ou bien suit une voyelle postérieure, en position finale. Par métathèse, /sk/ s’est parfois changé en /ks/, écrit x (exemples : axian, tux). | sċip (bateau), fisc | ship (bateau) | schip (bateau) |
/sk/ | ascian (demander), tūsc (défense) | (to)ask (demander) | eisen (demander) | ||
t | /t/ | tīd (temps), tealt (précaire) | time (temps) | tijd (temps) | |
th | /θ/ | Ancienne orthographe de ð et þ. | thonc (merci), thā (alors) | thank (merci), then (alors) | dank (merci), dan (alors) |
uu | /w/ | Ancienne orthographe de w. | uuiþ (avec), uundor (miracle) | with (avec), wonder (miracle, merveille) | met (avec), wonder (merveille, miracle) |
w | /w/ | Contrairement à l’anglais moderne, cette consonne n’est jamais muette. | wīs (sage), wlanc (superbe) | wise (sage) | wijs (sage) |
x | /ks/ | Voir sc. | / | / | |
z | /t͡s/ | Orthographe rare de ts. | bezt (=betst, meilleur) | best (meilleur) | best (meilleur) |
Les consonnes doublées doivent être prononcées comme des consonnes longues ; en effet, la gémination des consonnes peut induire un changement de sens : cf. swelan (brûler) ≠ swellan (enfler).
On remarque également que la racine germanique a gardé les terminaisons des verbes à l'infinitif en -en/-an/-ian. Ainsi ascian, une fois cette terminaison enlevée, devient asc, très proche de ask, idem avec ceosan (choose), brigan (bring, allemand bringen, néerlandais brengen), fedan (feed), néerlandais voeden, helpan, anglais to help, néerlandais helpen etc.
La transformation b/v permet aussi de transformer l'allemand haben, vieil anglais habban, néerlandais hebben, en l'anglais have. Par « inversion de l'évolution linguistique », le latin habere, donne par transformation b/v (et suppression du h) le français avoir.
Extrait
Les premières lignes de Beowulf :
Ligne | Original | Traduction |
---|---|---|
[1] | Hwæt! We Gardena in geardagum, | Oyez ! Des Lanciers-Danois d'autrefois, |
[2] | þeodcyninga, þrym gefrunon | et de la gloire de leurs rois, nous avons entendu, |
[3] | hu ða æþelingas ellen fremedon. | et des prouesses qu'accomplirent leurs nobles. |
[4] | Oft Scyld Scefing sceaþena þreatum, | Souvent, Scyld Scefing, de l'armée de ses ennemis, |
[5] | monegum mægþum, meodosetla ofteah, | de nombre de princes, les dépouilla de leur trône, |
[6] | egsode eorlas. Syððan ærest wearð | et terrorisa leurs barons. Après qu'il fut d'abord |
[7] | feasceaft funden, he þæs frofre gebad | découvert, enfant abandonné, il reçut pour consolation, |
[8] | weox under wolcnum, weorðmyndum þah, | en grandissant sous le ciel, prospérité dans sa gloire, |
[9] | oðþæt him æghwylc þara ymbsittendra | jusqu'à ce que finalement, tous ses voisins, |
[10] | ofer hronrade hyran scolde, | par delà les mers, écoutèrent ses ordres, |
[11] | gomban gyldan. þæt wæs god cyning! | et lui livrèrent tribut. Quel grand roi il était ! |
Notes et références
- ↑ Par exemple, Michel Taillé dans Histoire de la langue anglaise, Armand Colin, 1995, p. 16, 17 et 18
- ↑ http://compilhistoire.pagesperso-orange.fr/GrandeBretagne.htm
- ↑ Sur la palatalisation de */k/ et */sk/ voir Fausto Cercignani, « The Development of */k/ and */sk/ in Old English », Journal of English and Germanic Philology, 82/3, 1983, p. 313-323.
- Code de langue IETF : ang
Voir aussi
Articles connexes
- Bède le Vénérable, Histoire ecclésiastique du peuple anglais
- Runes anglo-saxonnes
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Liens externes
- Notices d’autorité : Système universitaire de documentation • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale de la Diète
- (en) Une introduction au vieil anglais
- (en) Un dictionnaire de synonymes vieil-anglais
- « Glossaire anglo-saxon » datant du VIIIe siècle, conservé à la bmi Épinal-Golbey (ms 72 P/R) disponible en ligne
Bibliographie
- Fernand Mossé, Manuel de l’anglais du moyen-âge, Tome I. 1945.
- Marguerite-Marie Dubois, La littérature anglaise du Moyen Age (Paris : PUF, 1962).
- Fausto Cercignani, “The Development of */k/ and */sk/ in Old English”, "Journal of English and Germanic Philology", 82/3, 1983, p. 313-323.
- André Crépin, Deux mille ans de langue anglaise (Paris : Nathan, 1994).
- François Chevillet, Histoire de la langue anglaise Que Sais-je? 1265 (Paris : PUF, 1994).
- Leo Carruthers, L'Anglais médiéval : introduction, textes commentés et traduits Atelier du Médiéviste, 4 (Turnhout & Paris : Brepols, 1996).
- Hélène Dauby, Exercices sur l'histoire de l'anglais (Paris : AMAES, hors série n° 3, 1997).
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