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Îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam

Îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam

Îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam
Situation des îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam dans l'océan Indien
Situation des îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam dans l'océan Indien
Géographie
Pays  France
Localisation Océan Indien
Coordonnées 38° 16′ 10″ S 77° 32′ 30″ E/-38.2694, 77.541738° 16′ 10″ S 77° 32′ 30″ E/-38.2694, 77.5417
Superficie 66 km2
Nombre d'îles 2
Île(s) principale(s) île Saint-Paul, île d'Amsterdam
Point culminant Mont de la Dives (881 m sur Amsterdam)
Administration
Statut District des TAAF

Territoire d'outre-mer Terres australes et antarctiques françaises
Démographie
Population 20 hab. (2006)
Densité 0,3 hab./km2
Plus grande ville Martin-de-Viviès
Autres informations
Découverte 18 mars 1522, par Magellan
Fuseau horaire UTC+05:00

Géolocalisation sur la carte : océan Indien

Îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam

Les îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam[1], anciennement Saint-Paul-et-Amsterdam, forment un district des Terres australes et antarctiques françaises composé des îles Saint-Paul et Amsterdam ou île de la Nouvelle-Amsterdam. Ce district est situé dans le sud de l'océan Indien.

Géographie

Les deux îles sont de tailles très différentes, en effet l'île Amsterdam a une superficie de 58 km2 et l'île Saint-Paul de 8 km2.

Toutes deux sont des volcans actuellement inactifs, partie émergée d'un étroit plateau continental entouré de fonds de plus de 3 000 mètres. L'île Saint-Paul est caractérisée par un grand cratère central où la mer a pénétré. L'île Amsterdam est elle plus massive. La dernière éruption qui s'est produite sur l'île Amsterdam date de 1792.

Le climat est un climat océanique tempéré mais très venteux. Situées au-dessus de la zone dite de convergence antarctique, séparation des eaux chaudes de l'océan Indien et froides de l'océan Antarctique, les îles ne connaissent pas de neige ou de gelée.

Aucune population résidente ne vit sur ces îles mais une base scientifique permanente, la base Martin-de-Viviès, est installée sur l'île Amsterdam et accueille sans discontinuer depuis 1949 des missions successives qui comptent entre 23 et 35 personnes selon la saison. Il n'y a en revanche pas de présence humaine permanente sur l'île Saint-Paul, qui n'est visitée que lors de brèves expéditions scientifiques ou écologiques.

Les deux îles sont protégées au sein de la Réserve naturelle nationale des Terres australes françaises. Cette protection couvre tant leurs espaces terrestres que leurs eaux territoriales respectives[2].

Climat

Martin de Viviès a un climat de type Cfb (Océanique) avec comme record de chaleur 26,4 °C le 30/1/2005 et comme record de froid 2 °C le 3/7/1975. La température moyenne annuelle est de 14,1 °C.

Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 14,5 14,9 14,4 13,3 11,8 10,5 9,7 9,5 9,8 10,2 11,4 13,2 11,9
Température moyenne (°C) 17,1 17,5 16,8 15,5 13,7 12,4 11,7 11,5 11,9 12,5 13,8 15,7 14,1
Température maximale moyenne (°C) 19,7 20,1 19,2 17,6 15,7 14,3 13,5 13,5 14 14,7 16,1 18,2 16,3
Record de froid (°C) 9,4 8,8 7,8 6,4 3,8 3,7 2 2,8 4 4,4 4,9 7,8 2
Record de chaleur (°C) 26,4 26 25 24 21 19 19 20 19 19 21,3 26 26,4
Précipitations (mm) 76,5 66,4 98,7 102,3 123,9 118,6 101,1 87,1 87,8 88,7 82,2 78,2 1 110,2
Source : Le climat à Martin de Viviès (en °C et mm, moyennes mensuelles 1971/2000 et records depuis 1973)

Environnement

Les eaux environnantes sont riches en poisson et en langouste (Jasus paulensis). Le gouverneur des TAAF fixe chaque année par décret un quota très précis avec zones de pêche, techniques, types et quantités de prise pour les eaux territoriales et la zone économique exclusive. En 2005, deux armements réunionnais avaient le droit de pêcher, en alternance et avec un seul navire, dans les eaux des deux îles.

La végétation naturelle des îles est de type herbeux, plus ou moins dense, le Fonds mondial pour la nature définie cette écorégion terrestre comme les prairies tempérées des îles Saint-Paul et Amsterdam.

L'île d'Amsterdam est la seule île des TAAF où l'on trouve une espèce d'arbre, le Phylica arborea, plus présent sur le versant est de l'île.

On trouve la faune habituelle des îles subantarctiques de l'océan Indien. Une population importante d'otaries (Arctocephalus tropicalis) fréquente les côtes des deux îles et s'y reproduit. De nombreux oiseaux marins viennent également nicher à terre, dont en particulier sur Amsterdam, une espèce endémique d'albatros (Diomedea amsterdamensis).

Sur les deux îles, des introductions volontaires ou accidentelles d'espèces exogènes (souris, rats, lapins, chats, bovins) ont fortement perturbé la faune et la flore locales[7] :

Île d'Amsterdam

Sur l'île vivait jusqu'en 2010 un troupeau d'environ 600 vaches sauvages, descendant d'un élevage tenté au XIXe siècle et ayant pratiquement fait disparaître l'unique espèce d'arbre, le Phylica arborea. « D'autre part, le sol de la zone pâturée est fortement dégradé, laissant la roche affleurer par endroit[7] ». À partir de 1987 (quand vivaient 2 000 animaux), une régulation du cheptel fut instaurée (par abattages réguliers), et les bovins cantonnés sur un peu plus de 20 % de l'île par une barrière de barbelés, maintenant un statu quo. La zone réservée au bétail représentait 12 km2 sur les 58 km2 de l'île. Grâce à cette barrière, le déclin du Phylica arborea a été stoppé, et les zones qu'il recouvre sont en augmentation, bien qu'elles ne représentent toujours qu'un très faible pourcentage du peuplement originel.

En 2010 fut décidé l'abattage progressif du troupeau et le démontage de la barrière devenue inutile. L'année suivante, il ne restait plus qu'une vache ayant temporairement échappé a son sort avant d'être repérée par le personnel de la base. Aujourd'hui, l'île est débarrassée de ses bovins,

« D'autres mammifères terrestres ont été introduits :

  • les souris qui semblent adopter un régime alimentaire exclusivement végétarien.
  • les rats qui consomment des œufs et des jeunes poussins en été mais deviennent végétariens en hiver.
  • les chats qui se nourrissent principalement aux dépens des oiseaux, des souris et des rats[7] ».

« Apporté sur l'île en 1977, le bec-rose (Estrilda astrild), passereau de l'île de La Réunion, est le seul oiseau introduit de l'île[7] ». L'oiseau ne semble pas être invasif, et sa population reste raisonnable.

Île Saint-Paul

Une population de rats estimée entre 50 000 et 100 000 individus à la fin des années 1990 y avait considérablement réduit la population d'oiseaux marins en s'attaquant à leurs nids. L'île a été entièrement dératisée en 1999. Depuis la population d'oiseaux maritimes se reconstitue progressivement[7].

Histoire

L'histoire des îles Saint-Paul et Amsterdam est liée, de par leur proximité. Elles se trouvent non loin de la route entre Le Cap et les îles de la Sonde donc sur l'ancienne route maritime reliant l'Europe aux Indes. Les navires de la V.O.C. devaient les reconnaître avant d'obliquer vers le nord-est en direction du détroit de la Sonde et de Batavia[8]. L'île Amsterdam est mentionnée dans le journal de l'expédition de Magellan, aperçue le 18 mars 1522 par un de ses compagnons, le basque Juan Sebastián Elcano. L'île Saint-Paul, elle, apparaît pour la première fois sur une carte portugaise de 1599 sous le nom de Nao Sao Paulo (île de Saint-Paul) établie par le géographe Evert Gysaerths.

Les deux îles sont observées à plusieurs reprises, et quelquefois confondues, par des navigateurs au début du XVIIe siècle. Le gouverneur hollandais van Diemen donne à l'île Amsterdam le nom de son navire, "Nieuw Amsterdam" en 1633. Mais c'est un autre hollandais, le navigateur Willem de Vlamingh, à la recherche d'un navire perdu qui fut en 1696 le premier à y débarquer (ainsi qu'a priori sur l'île Saint-Paul).

Un siècle plus tard, un navigateur hollandais, Harwick Claesz de Hillegom, aperçoit l'île dont il estime la latitude à 38°50'S. Pensant être le premier à la découvrir, il lui donne alors le nom de son navire, "Zeewolf". L'amiral d'Entrecasteaux en route pour le Pacifique à la recherche de La Pérouse à bord de "La Recherche" et de "L'Espérance" s'arrête à Amsterdam en 1792. Un premier relevé de la côte orientale est alors effectué.

En 1793 un navire anglais commandé par Lord Macartney en route pour la Chine débarque sur l'île Saint-Paul. Il y trouve un marin brestois abandonné par un navire américain. Il dresse une carte de l'île mais la confond avec l'île d'Amsterdam.

Puis les deux îles ne sont plus fréquentées que par des pêcheurs de la Réunion, des chasseurs d'otaries ou de baleines américains ou anglais et ... des naufragés.

En 1842, elles éveillent l'intérêt du Polonais Adam Mierosławski, capitaine du Cygne de Granville. Le capitaine Mierosławski a passé son diplôme de capitaine au long cours sous le nom de son frère Pierre Louis Adam Mierosławski, en utilisant le passeport français de ce dernier. En 1843, Adam Mierosławski propose au gouverneur de l'île Bourbon (Réunion), le contre-amiral Bazoche, la prise de possession de ces îles désertes. En absence de navire de guerre en rade, Bazoche fait appel au trois-mâts L'Olympe, commandé par Martin Dupeyrat. Le capitaine Dupeyrat et son bateau vont ramener Adam Mierosławski sur ces îles. Le capitaine Mierosławski est mandaté par le gouverneur de Bourbon, par l'arrêté du 8 juin 1843, pour assumer le commandement de ces îles aussitôt la prise de possession au nom de la France.

Entre-temps le Royaume-Uni conteste cette prise de possession. Pour éviter les problèmes et au vu de la pauvreté des deux îles, la France envoie une dépêche à l'amiral Bazoche demandant le rappel de la garnison. Mierosławski le conteste (il menace même de hisser le drapeau polonais!). Il commence alors à négocier avec Bazoche, un ami, Adolphe Camin et d'autres interlocuteurs de la Réunion avec qui ils fondent une société par actions en 1845 pour l'exploitation des deux îles et la création d'établissements sur place. L'île Saint-Paul, où est alors installée une pêcherie, compte pendant la période qui suit jusqu'à 40 habitants, mais privée de son fondateur et désertée peu à peu par les pêcheurs, l'entreprise s'interrompt en 1853.

En janvier 1871, le Réunionais Heurtin et sa famille débarquent à l'île Amsterdam et tentent un élevage de bovins et la culture de la terre. C'est un échec. Ils retournent à la Réunion six mois plus tard mais abandonnent les bovins qui vont s'acclimater à l'île et retourner à l'état sauvage.

En septembre 1874, une mission astronomique française à bord du navire "Fernand" fréquente les deux îles. Elle débarque sur l'île Saint Paul pour observer le passage de Vénus devant le soleil. Lors de cette mission, le géologue Charles Velain débarque à Amsterdam et publie les premières données géologiques des deux îles. La fin de la mission a lieu en janvier 1875.

En octobre 1892, le navire de guerre français "Le Bourbonnais" reprend possession des deux îles au nom de la France. En 1893, un autre navire, "l'Eure", de retour de mission des îles Kerguelen, confirme cette prise de possession.

En 1924, les îles Saint-Paul et Amsterdam sont rattachées à Madagascar, alors colonie française.

Pour approfondir

Bibliographie

  • Emmanuel Lepage, Voyage aux îles de la Désolation, Paris, Futuropolis, , 235 mm X 333 mm, 160 p. (ISBN 9782754804240, notice BnF no FRBNF42395854)

Articles connexes

Liens externes

  • Amsterdam et Saint-Paul sur le site de l'IPEV

Notes et références

Notes

    Références

    1. (fr) « Code des collectivités d'outre-mer (COM) », Insee (consulté le 20 février 2014)
    2. « Décret no 2006-1211 du 3 octobre 2006 portant création de la réserve naturelle des Terres australes françaises ».
    3. (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, E. D. Wikramanayake, N. D. Burgess, G. V. N. Powell, E. C. Underwood, J. A. D'Amico, I. Itoua, H. E. Strand, J. C. Morrison, C. J. Loucks, T. F. Allnutt, T. H. Ricketts, Y. Kura, J. F. Lamoreux, W. W. Wettengel, P. Hedao et K. R. Kassem, « Terrestrial Ecoregions of the World: A New Map of Life on Earth », BioScience, vol. 51, no 11, , p. 935-938.
    4. (en) G. Kier, J. Mutke, E. Dinerstein, T. H. Ricketts, W. Küper, H. Kreft et W. Barthlott, « Global patterns of plant diversity and floristic knowledge », Journal of Biogeography, vol. 32, , p. 1107–1116 (DOI 10.1111/j.1365-2699.2005.01272.x, lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
    5. 1 2 3 4 5 (en)World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions », , données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
    6. 1 2 3 4 5 le problème des espèces introduites, sur le site de l'Institut polaire français Paul-Émile Victor. Consulté le 15/03/2010.
    7. Catalogue de l'exposition "L'âge d'or des cartes marines" Seuil/BNF 2012 page 233


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