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Éthologie

Éthologie

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L'éthologie est l'étude du comportement des diverses espèces animales, dans leur milieu naturel ou non. Cette branche zoologique de la biologie a été créée en 1854 par le naturaliste Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. Au niveau théorique, l'éthologie peut s'apparenter à la biologie du comportement et surtout à la biologie de l'interaction intraspécifique. Des scientifiques tels que Charles Darwin, Oskar August Heinroth, Jean-Henri Fabre, Charles Otis Whitman, Jakob von Uexküll ont marqué précocement ce vaste domaine d'études. L'éthologie humaine, axée sur l'étude des comportements individuels, en fait partie.

L'évolution récente de cette discipline biologique est marquée par les études scientifiques de longue haleine sur les comportements animaux, dont les trois plus notoires ont consacré l'éthologie par le prix Nobel de physiologie ou médecine de 1973. Ce sont les travaux accomplis surtout dans le deuxième tiers du XXe siècle par les Autrichiens Karl von Frisch (1886-1982), Konrad Lorenz (1903-1989) et le Néerlandais Nikolaas Tinbergen (1907-1988). Boris Cyrulnik milite et développe l'éthologie comme étant d'abord « un carrefour de disciplines »[réf. souhaitée].

Définition et histoire

Le terme éthologie signifie étymologiquement « étude des mœurs ». Les premières contributions qu'il est possible de verser au patrimoine de cette science datent du XVIIe siècle. Le nom n'est employé qu'en 1854 par le Français Isidore Geoffroy Saint-Hilaire (1805-1861).

Ce domaine sous le nom générique [Quoi ?] englobe surtout l'étude du comportement animal tel qu'il peut être observé chez l'animal sauvage ou domestiqué, dans son milieu naturel ou en captivité. Si Le Petit Robert 2008 définit l'éthologie comme « science des comportements des espèces animales dans leur milieu naturel », le monde vétérinaire a développé une éthologie dite « vétérinaire » ou « appliquée », principalement destinée aux animaux domestiques[1]. L'éthologie humaine quitte le champ d'investigation des spécialistes de l'instinct animal pour décrire le comportement individuel et collectif. Il faut inclure dans cette signification l'étude comportementale des êtres humains et des relations homme-animal. L'éthologie se définit originellement comme l'étude des comportements instinctifs puis, actuellement, plus généralement, comme la biologie du comportement[2].

Les schèmes comportementaux fournissent des données tout aussi capitales aux études taxonomiques de la zoologie que les détails anatomiques ou les caractères physiologiques. Ils sont aussi susceptibles d'expliquer la spéciation et la pression écologique.

Dans le champ de cette discipline sont apparues ou sont utilisées l'éthologie constructiviste, l'éthologie computationnelle, l'éthologie comportementale. Il ne faut pourtant pas confondre l'éthologue avec le behavioriste, spécialiste de l'apprentissage. Ce dernier acteur s'appuie sur les théories behavioristes, représentées par de nombreuses autres écoles qui ont marqué le début du XXe siècle.

Principes de l'éthologie moderne

Nikolaas Tinbergen (gauche) et Konrad Lorenz (droite), 1978

L'éthologie moderne est l'héritière des travaux de Konrad Lorenz, Nikolaas Tinbergen et Karl von Frisch (qui reçurent le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1973). Cette partie en présente les principes en suivant la démarche exposée par Konrad Lorenz dans son ouvrage Les fondements de l'éthologie.

L'éthologie est l'étude des comportements communs à une espèce, indépendants de l'apprentissage par imitation entre congénères de la même espèce.

À l'époque où il élabore sa théorie, Konrad Lorenz distingue deux grandes écoles de pensée qui s'opposent radicalement[3] :

  • l'école behavioriste, qui insiste sur l'adaptation des animaux à leur environnement et l'acquisition de leurs comportements par l'apprentissage (certains behavioristes nient l'existence de comportements innés) ;
  • la pensée de l'éthologie naturaliste, selon laquelle les comportements des animaux sont entièrement instinctifs, ceux-ci poursuivant néanmoins un objectif « supra-naturel » fixé par un instinct infaillible.

Le point de départ de Konrad Lorenz est de faire une étude anatomique comparée du comportement des animaux (ce qui était inédit), tout comme on faisait à la même époque une étude des caractères morphologiques. Il constate alors qu'il existe des comportements moteurs (par exemple des mouvements de parades) dont les similitudes ou les différences d'une espèce à l'autre se présentent exactement de la même manière que les caractères morphologiques, en dépit des différences environnementales ou des effets de la vie en captivité. Selon Konrad Lorenz, ces comportements moteurs constituent des caractères spécifiques d'une espèce et leurs similitudes ou différences ne peuvent être expliquées autrement que par leur descendance d'une forme ancestrale commune.

Il en arrive donc à la conclusion que certains comportements sont inscrits dans le génome des animaux ; ils sont instinctifs, et même si l'animal est en mesure de poursuivre un certain objectif par un comportement adapté et variable (généralement la survie), cela n'a rien à voir avec une signification téléonomique telle que la concevaient les finalistes.

Mais il ne résume pas non plus le comportement d'un animal à un enchaînement de réflexes, qui seraient des réactions instinctives à des stimuli externes. Konrad Lorenz met en évidence le fait que les comportements ont un fondement physiologique indépendant. Selon lui, ils reposent sur un mécanisme de coordination centrale et une production endogène d'excitation, qui permettent de répondre sélectivement aux stimuli de l'environnement en les filtrant. Tant qu'un comportement n'est pas utilisé, il est inhibé par l'appareil physiologique, ce que l'on représente sous la forme d'un « seuil d'activation ». Un comportement ne se déclenche que par la conjonction d'une excitation interne élevée et d'un stimulus externe correspondant qui provoque le dépassement de ce seuil d'activation. C'est le mécanisme inné de déclenchement co-découvert avec Nikolaas Tinbergen.

À cela s'ajoutent des mécanismes d'apprentissage qui modifient ces seuils. Effectivement, Konrad Lorenz constate que les animaux parviennent à une amélioration adaptative de leurs mécanismes comportementaux. L'explication qu'il propose est que la réaction conditionnée à un stimulus fait partie d'un cycle régulateur, dans lequel la réussite ou l'échec du comportement conditionné agissent sur son facteur déclencheur, le seuil d'activation. Cela permet ainsi la vérification de sa valeur adaptative (est-il favorable ou non à la conservation de l'espèce ?) et par suite son encouragement ou sa suppression par modification du seuil d'activation.

Le comportement des animaux est donc très complexe et son étude ne doit pas se baser sur une opposition entre les notions d'inné (ce dont un être dispose à sa naissance) et d'acquis (ce qui est appris après la naissance) comme le supposaient la plupart des éthologistes, mais sur leur coexistence au sein du psychisme de l'animal.

Les doctrines passées et actuelles

  • Mécanisme (René Descartes : les animaux sont intelligibles d'après le modèle de la machine)
  • Comportement contrôlé par l'instinct (début du XXe siècle)
  • Béhaviorisme (John Broadus Watson, Edward Thorndike : comportement contrôlé par des réflexes)
  • Doctrine de Pavlov : les réflexes conditionnés
  • Éthologie moderne (Konrad Lorenz et Nikolaas Tinbergen : observation objective dans des conditions naturelles)
  • Behavioral ethology (Amotz Zahavi entre autres)
  • Le conflit sexuel
  • Théorie des Sciences humaines

Méthodes inspirées de l'éthologie

Aujourd'hui, l'éthologie ouvre de nouvelles voies y compris dans la relation entre les Hommes. Bruno Marchal, par exemple, a mis au point une méthode qui permet en observant le rapport homme-cheval d'améliorer le rapport entre les hommes. Il a trouvé des analogies intéressantes qui permettent des métaphores visant à comprendre et améliorer les relations dans l'entreprise ou dans le couple.

Une autre voie vise à une ingénierie éthologique :

  • Le bien-être animal avec en particulier l'impact des conditions d'élevages sur le bien être et bien entendu son influence sur les performances zootechniques des espèces domestiques[4].
  • L'observation d'une espèce (le cheval de Przewalski) dans des conditions aussi proche que possible que la liberté en vue de sa réintroduction dans une zone proche de son milieu d'origine [5] à la Tour du Valat.
  • Test de personnalité du cheval en vue d'optimiser le tempérament de l'individu en vue de son utilisation[6].
  • Étude de l'impact du loup sur les populations d'orignaux et de caribous au Canada[7].

Quelques éthologues

Voir aussi

Bibliographie

  • John Alcock, Animal behavior, éd. Sinauer, 1998 (ISBN 0-87893-009-4)
  • R. Campan, L'animal et son univers, Privat, 1980.
  • Jean-Pierre Changeux, L'homme neuronal, Fayard, Paris, 1983.
  • Remy Chauvin, L'éthologie - histoire naturelle des mœurs, éd. Puf, 1975 (ISBN 2-13036645-7)
  • Remy Chauvin, Les sociétés animales - de l'abeille au gorille, éd. Plon,
  • Remy et Bernadette Chauvin, Le monde animal et ses comportements complexes, éd. Plon, (ISBN 2-259-00233-1)
  • Collectif, Le comportement animal, éd. Bibliothèque Laffont, 1975 (ISBN 2-8270-0048-2)
  • Collectif, Le comportement animal, éd. Solar, 1990 (ISBN 2-263-01558-2)
  • Collectif, Le comportement animal, éd. Nathan, 1994 (ISBN 2092784919)
  • Collectif, Le comportement des animaux, éd. Pour la Science, 1994 (ISBN 2902918771)
  • Boris Cyrulnik, Mémoire de singe et paroles d'hommes, Hachette, 1983.
  • Michel Cuisin, Le comportement animal, éd. Bordas Poche, 1973
  • J.-C. Guyomarc'h, "Éthologie", 2°éd refondue et complétée, Masson, 1995 (ISBN 2-225-84661-8)
  • Klaus Immelmann, Dictionnaire de l'éthologie, éd. Mardaga, 1982, (ISBN 2-87009-388-8)
  • Jacques de Lannoy, L'Éthologie Humaine, éd. Puf, 1997
  • Lwoff, L'ordre biologique, Laffont, 1969.
  • Thierry Lodé, La guerre des sexes chez les animaux, éds. Odile Jacob, 2006 (ISBN 2-7381-1901-8)
  • Konrad Lorenz, L'agression, Flammarion, 1969.
  • Konrad Lorenz, Les fondements de l'Éthologie, éd. Flammarion, 1984
  • David McFarland, Le Comportement Animal, éd. De Boeck Université
  • Hugh Newman, Les animaux et leurs comportements, éd. RST, 1965
  • G. Richard, Les comportements instinctifs, PUF, 1975.
  • J. C. Ruwett, Éthologie : biologie du comportement, Dessart, 1969.
  • Nikolaas Tinbergen, La vie sociale des animaux, éd. Payot, 1967.
  • Nikolaas Tinbergen, L'Étude de l'Instinct, éd. Payot, 1971
  • Nikolaas Tinbergen, Le comportement animal, éd. Time-Life
  • Renck Jean-Luc & Servais, Véronique, L'éthologie. Histoire naturelle du comportement, Le Seuil, Points Sciences, 2002 (ISBN 2-0203-9277-1)
  • Gérard Zwang, Éthologie Humaine, SIMEP, Paris, 1988, 168 p. (ISBN 2-85334-290-5)

Articles connexes

Liens externes

  • Société française pour l'étude du comportement animal (SFECA)

Notes et références

  1. Voir Écologie, éthologie des animaux domestiques sur le site de l'Université de Liège)
  2. L'éthologie: qu'est-ce ?
  3. Éthologie: approche systémique du comportement, par Raymond Campan et Felicita Scapini, Édition De Boeck, 2002, p. 26-27
  4. Bien être et zootechnie
  5. Martine Hausberger
  6. Tempérament du cheval et utilisation
  7. L’importance du facteur éthologique dans les fonctionnements des systèmes écologiques
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