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William Harvey

William Harvey

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William Harvey
Description de cette image, également commentée ci-après

Portrait de William Harvey.

Alias
willi
Naissance
Folkestone, Kent
Décès (à 79 ans)
dans le quartier de Roehampton, Londres, Angleterre
Nationalité Anglaise
Profession
proffeseur

William Harvey, né à Folkestone (Kent) le et mort à Roehampton à Londres le , est un médecin anglais. On lui attribue, entre autres découvertes, celle des lois de la circulation sanguine.

Biographie

Fils d'un yeoman aisé du Kent, Harvey reçoit sa première instruction à la King's School de Cantorbéry, puis étudie au Gonville and Caius College (Cambridge), dont il est reçu licencié des arts en 1597.

Il part à l'âge de 20 ans pour l'Italie à l'Université de Padoue suivre, pendant cinq ans, des études d'anatomie et de physiologie. Il est l'élève du philosophe aristotélicien Cesare Cremonini et du professeur Fabrizi d'Acquapendente (Hieronymus Fabricius) de 1600 à 1603. Les recherches anatomiques de ce dernier le mettent sur la voie de sa découverte sur la circulation du sang[1]. À l'âge de 24 ans, le , il est diplômé docteur en médecine.

De retour en Angleterre, il obtient un diplôme de l'Université de Cambridge et il épouse la fille de Lancelot Browne, un médecin londonien réputé. le couple n'aura pas d'enfant. Il officie au St Bartholomew's Hospital de Londres de 1609 à 1643 et est élu membre du Collège royal de médecine, où il donne régulièrement des conférences à partir du mois d'avril 1616. Les notes dont il se sert pour ces conférences sont aujourd'hui conservés au British Museum. Il a alors 37 ans, et sa réputation grandit au point qu'il devient le médecin de nombreux aristocrates et personnalités d'Angleterre, dont le scientifique et philosophe Francis Bacon. Cette pratique très lucrative des consultations lui permet d'accéder à une belle aisance financière et de mieux se consacrer à ses recherches. Au cours de sa carrière, il réalise plus de 40 dissections complètes sur des criminels exécutés. Faute de cadavres, il dissèque son propre père, puis sa sœur, ainsi que de nombreux amis[2].

Ayant servi le parti du roi pendant la guerre civile de 1642, il se voit dépouillé de ses fonctions, et s'engage ensuite et progressivement dans la retraite.

Lorsqu'il cesse de pratiquer la médecine au St Bartholomew's Hospital, il s'établit à Oxford, où il avait été nommé Directeur (Warden) du Merton College. En 1651, William Harvey fait un don au collège pour construire et provisionner une bibliothèque, qui est inaugurée en 1654. En 1656, il crée un fonds pour rémunérer un bibliothécaire et dire une prière chaque année, cérémonie qui a subsisté jusqu'à aujourd'hui en son honneur. Harvey lègue également un fonds pour la création d'une école de garçons dans sa ville natale (Folkestone), la Harvey Grammar School, qui ouvre ses portes en 1674, et existe encore aujourd'hui.

La circulation sanguine selon Harvey

Il se livre avec ardeur à l'anatomie expérimentale, visite pour s'instruire les savants de la France, de l'Italie (Realdo Colombo et Fabrice d'Acquapendente), et de l'Allemagne, se fixe à Londres en 1604, est nommé en 1613 professeur d'anatomie et de chirurgie au Collège de médecine de cette ville, devient médecin de Jacques Ier d'Angleterre et de Charles Ier d'Angleterre, et chef du collège de Merton à Oxford.

On lui attribue, entre autres découvertes, celle des lois de la circulation sanguine dont il commence à parler dans ses cours dès 1616, et qu'il rend publiques en 1628 dans son livre Exercitatio Anatomica de Motu Cordis et Sanguinis in Animalibus. Le professeur d'anatomie français Jean Riolan refuse cette découverte qui remet en cause les principes d'Aristote et de Galien, se joint à Gui Patin pour le surnommer « circulator » (terme latin qui signifie circulateur et charlatan)[3].

Plus tard, cette découverte lui est contestée par Walter Warner et une confidence de John Pell laisse entendre qu'elle lui fut communiquée par John Protheroe[4],[5]. On a également découvert en 1924 l'ouvrage de Alpago de Belluno qui, en 1527, traduisit en latin et publia à Venise le texte de Ibn al-Nafis. Ibn Al-Nafis, dans un commentaire du canon d'Avicenne (fin 13ième siècle), en se basant sur des dissections de cœur d'animaux montrant que le septum cardiaque est imperméable, émis l'hypothèse de l'existence d'une petite circulation (circulation pulmonaire du cœur droit vers le cœur gauche via les poumons). Sa découverte ne fut pas diffusée dans le monde scientifique de langue arabe mais semble avoir été plagiée par Michel Servet en 1533 dans son livre Christianismi restituto, potentiellement à partir d'une traduction du texte d'Ibn Nafis par Andrea_Alpago[6].

Évoluant au-delà du cadre typique de la Renaissance basé sur l'idée d'Aristote d'un lien entre macrocosme et microcosme (« le cœur est au corps ce que le soleil est au cosmos »), Harvey constate par ses observations à Padoue que :

  • ainsi que l'avait montré Ibn an-Nafis, l'idée qu'un mélange entre deux sortes de sangs différents n'est pas possible (sang purifié par le poumon, froid et sang brut, chaud)
  • l'hypothèse de Jean Fernel sur le lien entre la systole et l'éjection du sang est exacte.

On sait qu'il existe un circuit fermé pour la petite circulation, mais il spécule qu'il en est de même pour la grande circulation qui serait également un circuit fermé.

Pour prouver son hypothèse, Harvey recourt à un raisonnement quantitatif (il est ainsi le premier à introduire la méthode quantitative en médecine) :

  • il étudie des cœurs de toutes sortes, et il mesure, en moyenne, quelle quantité de liquide peut être contenue dans les cavités d'un cœur : un cœur contient deux onces.
  • il mesure également la fréquence des battements cardiaques par unité de temps : 72 battements par minute
  • il calcule donc que le cœur brasse 8.640 onces par heure, soit 259 kg de sang apportés à la périphérie.

Il se dit alors : « et s'il y avait un retour du sang au cœur ? »

Il prouve cette théorie par l'expérience du garrot : on peut ainsi observer le flux du sang dans les veines au fur et à mesure qu'on desserre le garrot. La structure dans laquelle se fait ce retour, ce sont les veines superficielles : dans lesquelles on fait aujourd'hui les prises de sang. Il s'agit d'un retour progressif.

Cette expérience est très reproductible, et réalisable sur un être humain dans n'importe quelle condition de la vie quotidienne. L'idée de la répétition constitue ici une preuve ; en effet, Harvey prouve ainsi sa théorie à ses contemporains.

Ce qui manque à cette théorie pour être complète et expliquer la circulation du sang dans son ensemble, c'est la notion des capillaires, qui seront décrits en 1661 par Marcello Malpighi, grâce à des observations au microscope. Nous sommes à ce moment-là au tout début de la microscopie. Il y a donc une incapacité à déterminer la continuité entre gros vaisseaux artériels et gros vaisseaux veineux car le système du réseau capillaire est invisible, c'est lui qui est responsable des échanges avec les tissus.

Quel est l'intérêt pour le sang qui tourne en rond de passer par les poumons ? Et d'où provient la chaleur du sang ?

Ce bouleversement théorique oblige à une reconstruction de tout un système physiologique.

Idées sur la génération

On attribue souvent à Harvey la formule latine « Omne vivum ex ovo » (« tout être vivant provient d'un œuf »). Cette formule, qui résume bien sa théorie de la génération, ne se trouve pas littéralement dans son œuvre. En revanche, dans la première édition de ses Exercitationes de generatione animalium (1651), l'image du frontispice montre Jupiter ouvrant une boîte ronde qui porte les mots « Ex ovo omnia » (tout vient d'un œuf). L'importance que Harvey accorde à l'œuf ne fait d'ailleurs pas de lui un adversaire de la génération spontanée, car il pensait que l'œuf dont provenaient certains animaux inférieurs se formait spontanément à partir de matières en putréfaction[7].

Bibliographie

Ses principaux ouvrages sont :

  • (la)Exercitatio Anatomica de Motu Cordis et Sanguinis in Animalibus (1628)[8] (c'est là qu'est exposée sa découverte)
  • (la)Exercitationes de Generatione Animalium, 1651

Ses œuvres ont été réunies en 1766, à Londres, 2 volumes in-4.

Sources et références

  1. (en) Anke H. Scultetus, J. Leonel Villavicencio, Norman M. Rich, « Facts and fiction surrounding the discovery of the venous valves », Journal of Vascular Surgery, no 2, (ISSN 0741-5214, DOI 10.1067/mva.2001.109772)
  2. (en) Jole Shackelford, William Harvey and the Mechanics of the Heart, Oxford University Press, 2003, p. 87
  3. William HARVEY. Médecin et physiologiste anglais sur medarus.org
  4. Aubrey's brief lives : sur le site Questia
  5. Jean-Pierre Poussou,Philippe Evanno : Les sociétés urbaines au XVIIe siècle: Angleterre, France, Espagne
  6. Mazliak Paul, Avicenne et Averroes, Médecine et Biologie dans la civilisation de l'Islam, Vuibert/Adapt, 2004, pp. 67-69.
  7. Jean Rostand, La Formation de l'être. Histoire des idées sur la génération, Hachette, 1930, p. 52 et 56-57.
  8. Scan de l'ouvrage, et sa traduction en anglais [lire en ligne]
  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « William Harvey » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (Wikisource)

Liens externes

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