Centre universitaire de Vincennes
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| Centre universitaire de Vincennes | ||||||||||||||
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Informations | |||||||||||||
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| Fondation | ||||||||||||||
| Dissolution | 1980 | |||||||||||||
| Type | Centre universitaire expérimental | |||||||||||||
| Régime linguistique | Français | |||||||||||||
| Localisation | ||||||||||||||
| Coordonnées | 48° 49′ 48″ N 2° 26′ 00″ E / 48.83, 2.433348° 49′ 48″ Nord 2° 26′ 00″ Est / 48.83, 2.4333 | |||||||||||||
| Ville | Vincennes | |||||||||||||
| Pays |  France | |||||||||||||
| Région | Île-de-France | |||||||||||||
| Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : bois de Vincennes
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Le Centre universitaire de Vincennes, dit également Centre universitaire expérimental de Vincennes, a été créé à l'automne 1968 sur décision du nouveau ministre français de l'éducation nationale Edgar Faure, chargé de répondre aux conséquences universitaires du mouvement étudiant de mai 1968. Dotée d'un statut dérogatoire qui lui permettait d’auto-gérer son découpage disciplinaire, cette université expérimentale,"enfant terrible du mouvement de Mai"[1], a ouvert effectivement en janvier 1969, après trois mois de concertations pour former les équipes d'enseignants-chercheurs. Elle est à l'origine de l'actuelle Université Paris 8 et était la sœur jumelle de l'Université Paris-Dauphine, également lancée à cette époque dans l'effervescence intellectuelle de Mai 68[1].
Parmi les enseignants-chercheurs y ayant enseigné, on notera de nombreux philosophes, dont François Châtelet, Gilles Deleuze, Jean-François Lyotard, Dario Fo, Michel Foucault[2], Alain Badiou, Jean Bouvier, Yves Lacoste, René Schérer, Michel Lobrot, Michel Serres[3], le sociologue Robert Castel, le mathématicien Claude Chevalley (membre fondateur du groupe Bourbaki) et Denis Guedj qui créent le département de maths, etc. ; Jacques Lacan y a donné une seule conférence, vite interrompue[4]; Giorgio Agamben. Ce centre expérimental a été caractérisé par une grande liberté laissée aux étudiants et aux mouvements gauchistes de l'après mai 1968, et par une grande effervescence politique.
Construit dans le bois de Vincennes, sur un terrain appartenant à la ville de Paris, le Centre universitaire de Vincennes a été rasé en 1980 après le déménagement de l'université à Saint-Denis.
Bibliographie
- Michel Beaud, Vincennes An III - Le Ministère contre l’Université, Jérôme Martineau, 1971.
- Michel Debeauvais, L'Université ouverte. Les dossiers de Vincennes, Presses universitaires de Grenoble, 1976.
- Jean-Michel Carré, Adam Schmedes, 1975. Le ghetto expérimental, documentaire, 1 h 40. Voir présentation en ligne, ou extrait.
- Félix Guattari, 1975. L'effondrement sémiotique. Centre universitaire expérimental de Vincennes.
- Yolande Robeveille, 2008. Vincennes, roman noir pour université rouge, documentaire, 52 min.
- Sous la direction de Jean-Michel Djian. Vincennes, une aventure de la pensée critique, Flammarion, 2009. (83 documents reproduits)
- Documents en ligne sur Paris 8 - Vincennes : www.ipt.univ-paris8.fr/hist/.
- Bruno Tessarech, Vincennes, Paris, Nil, 2011 (lettre à l'Université de Vincennes).
- Sous la direction de Charles Soulié, Un mythe à détruire? Origines et destin du Centre universitaire expérimental de Vincennes, Presses universitaires de Vincennes, 2012.
Notes et références
- 1 2 "Un rêve, deux facs", Le Monde, 29 mai 2008
- ↑ Vincennes : La nef des fous, Le Nouvel Observateur, 13-02-2009
- ↑ http://www.liberation.fr/culture/2011/09/03/petite-poucette-la-generation-mutante_758710
- ↑ Magazine Littéraire, Spécial Lacan, n° 121, Février 1977
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