Territoire français des Afars et des Issas
11° 36′ N 43° 10′ E / 11.6, 43.17
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1967 – 1977
Statut | Territoire français d'outre-mer |
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Capitale | Djibouti |
Population | 200 000 (1977)[1] |
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Superficie | 23 200 km² (1977) |
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1967 | Création |
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Indépendance |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Le Territoire français des Afars et des Issas (TFAI) est le nom donné au territoire de l'actuelle République de Djibouti durant la colonisation française entre 1967 et son accès à l'indépendance en 1977.
Cette dénomination remplaçait l'appellation Côte française des Somalis. Elle visait à supprimer toutes références à la Somalie qui avait une revendication irrédentiste sur le territoire. Pour ce faire, elle utilise deux ethnonymes d'habitants du territoire : les Afars et les Issas.
De façon anecdotique, le siège de sénateur du Territoire des Afars et des Issas a subsisté jusqu'en 2003[2],[3] (siège vacant), car aucune loi électorale n'avait pris en compte l'indépendance de Djibouti en 1977.
Histoire
En 1958, le maintien de la souveraineté française sur le territoire est approuvée par référendum. Djibouti, comme les Comores, ne participe pas au mouvement des indépendances des autres colonies françaises d'Afrique en 1960. En juillet 1960, les anciennes Somalies italiennes et britanniques fusionnent pour former la République de Somalie, qui revendique le territoire djiboutien pour créer la « Grande Somalie »
En août 1966, à l'occasion du passage du général de Gaulle qui fait une halte en se rendant en Éthiopie puis à la conférence de Phnom Penh, une première manifestation indépendantiste est violemment réprimée. De nouvelles émeutes en septembre et octobre ne sont pas contenues par des expulsions massives, et un «barrage» est mis en place autour de la ville.
En mars 1967, un nouveau référendum confirme le maintien de la souveraineté français avec 60 % des suffrages. Des nouvelles émeutes sont fortement réprimées et de nombreux habitants sont à nouveau expulsés.
Le , un nouveau statut est promulgué : la « Côte française des Somalis » devient le « Territoire français des Afars et des Issas ». Les responsabilités sont réparties entre l'État, représenté par un haut-commissaire, et le territoire, dirigé par un chef du gouvernement, élu par l'Assemblée territoriale. Le titulaire est brièvement Mohamed Kamil Mohamed, puis à nouveau Ali Aref Bourhan.
Cependant, dix ans plus tard le niveau de violence oblige à repenser la présence française. Ali Aref se retire en juillet 1976, remplacé par Abdallah Mohamed Kamil, et après un nouveau référendum le territoire devient indépendant sous le nom de République de Djibouti le 30 juin 1977.
Notes
- ↑ Comparaison anthropologique entre les Afars et les Issas de Djibouti - J.-P. Georget et M. Charpin - Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - t. 4, série XIII, 177, pp. 113-119
- ↑ Pierre Avril et Jean Gicquel, « Chronique constitutionnelle française (1er juillet – 30 septembre 2003) », Pouvoirs, no 108, , p. 165–197 (ISBN 2-02-062867-8, lire en ligne).
- ↑ Loi organique no 2003-696 du 30 juillet 2003 portant réforme de la durée du mandat et de l'âge d'éligibilité des sénateurs ainsi que de la composition du Sénat, JORF no 175 du 31 juillet 2003, p. 13016, texte no 1, NOR INTX0306687L, sur Légifrance.
Bibliographie
- Djibouti : Territoire français des Afars et des Issas, Boulogne, Delroisse, 1974, 136 p.
- Ali Coubba, Le mal djiboutien : rivalités ethniques et enjeux politiques, Paris, L’Harmattan, 1995, 174 p.
- Imbert-Vier (Simon), Tracer des frontières à Djibouti. Des territoires et des hommes aux XXIe et XXe siècles, Paris, Karthala, 2011, 479 p.
- Mohamed Aden, Sombloloho Djibouti. La Chute du président Ali Aref (1975-1976), Paris-Montréal, L’Harmattan, 1999, 224 p.
- Oberlé (Philippe), Hugot (Pierre), Histoire de Djibouti. Des origines à la république, Paris, Dakar, Présence Africaine, 1985 (rééd. 1996), 346 p.
Articles connexes
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