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Tapis

Tapis

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Le tapis est un type de revêtement de sol, le premier à avoir été fabriqué : son origine remonte à la même époque que les premiers vêtements.

Les tapis sont la plupart du temps en laine (de mouton) et plus rarement en soie. Le coton et le chanvre sont aussi utilisés notamment pour réaliser la chaîne et la trame du tapis (structure du tapis).

Métier à tisser les tapis, au début du XXe siècle
Tapis afghan à décor de chars, de grenades et de Kalachnikovs, "Le Grand Jeu", Michel Aubry, vue de l'installation (détail) au Musée de la tapisserie, Beauvais, exposition Décor & installations 2011/12. Collection Michel Aubry.

Les tapis les plus réputés sont ceux que l'on appelle couramment les « tapis d'Orient ». Ils proviennent essentiellement d'Iran (Tapis persans), de Bakhtiari, de Turquie, du Caucase, de Chine, d'Inde et du Pakistan. Cette énumération n'est pas exhaustive puisqu'on en trouve aussi dans les Amériques et qu'on en réalisait aussi autrefois en Europe, avant la révolution industrielle du XIXe siècle.

Historique

Tapis à Kairouan (Tunisie)

Le tapis connus les plus anciens datent du Ve siècle av. J.-C. et sont originaires des steppes (notamment de Chine ou d'Iran[1]). L'étymologie du mot désigne un tapis de cheval[2]. On a trouvé, en 1947, un tapis du Ve siècle av. J.-C. dans une tombe gelée en Sibérie orientale, dans le massif de l'Altaï, près de la frontière mongole[3]. Orné de cerfs et de cavaliers, composé de 360 000 nœuds au mètre carré, il est aujourd'hui conservé au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg.

En Asie occidentale, on fabrique des tapis en nouant des fils de laine à la main dès le XIIe siècle[1].

Au Moyen Âge, en Europe, le sol des chambres est généralement couvert de nattes en jonc alors que les tapis, produits d'importation de grand luxe, et les tapisseries servent à la décoration : pour recouvrir les buffets ou les lits des demeures des nobles[1].

En 1606, à Paris sont tissés les premiers tapis confectionnés sur un métier à tisser à la Manufacture de la Savonnerie. Sous l'impulsion d'Henri IV et de Louis XIV, la production nationale est encouragée. Avec les manufactures d'Aubusson et de Beauvais, les tapis envahissent peu à peu, d'abord les palais, puis les habitations bourgeoises.

Avec la mécanisation, les coûts de production baissent et à partir du XVIIIe siècle ils sont utilisés pour couvrir les sols[1].

De nos jours, on utilise des fibres artificielles plus résistantes que la laine[1].


Composition d'un tapis

La base 

La base ou chaîne est constituée d'un seul fil continu résistant souvent en coton ou en soie qui une fois ourdi sur le métier à tisser est utilisé par paires, sélectionnées l'une après l'autre par le tapissier au cours du tissage.

Le velours

Sur chaque paire de fils de chaîne, avec un fil de laine ou de soie à plusieurs brins, on réalise un nœud (« ghordies » pour les tapis turcs ) ou un entrelacement (cas des tapis à nœuds persans). Les brins libres, ou poils, forment le velours. Ces nœuds sont posés un à un sur le même rang puis rang après rang. Les nœuds peuvent être de couleur différentes pour réaliser des motifs précis selon un dessin préparé sur un papier quadrillé où la couleur et l'emplacement de chaque nœud sont déterminés.

La trame

La trame est un fil de coton très fin et résistant, souvent de couleur, appelé en persan le « fin ». Le fil de trame est passé délicatement avec le peigne au travers de la ligne de croisement des deux demi-nappes pour contourner chaque fil de chaîne. Le fil de trame zigzague d'un fil de chaîne à l'autre, de l'avant vers l'arrière, puis de l'arrière vers l'avant, le long du rang, ce qui lui permet de maintenir les paires de fils de chaîne soudées entre elles.

Le fil de renfort

Le fil de renfort est un fil de coton épais inséré à chaque rang avant de poser le fil de trame qui renforce la base du tapis, appelé en persan « l'épais ». Il est passé à la main ou avec une longue tige métallique à crochet entre les deux nappes de fils de chaîne, au-dessous de la ligne de croisement. Il est tassé avec force avec du peigne en fer. Son rôle est d'asseoir les nœuds entre les deux fils de la chaîne et de donner du corps et de la résistance à la base du tapis qui reposera sur le sol. Il ne doit pas être confondu avec le fil de trame.[4]

Tapis rouge

Marché des tapis à Marrakech, Maroc

De manière symbolique, un tapis de couleur rouge est traditionnellement utilisé lors des cérémonies, pour accueillir les chefs d'États et autres dignitaires, ou encore les célébrités, en signe de grand respect, d'hospitalité et de luxe. La première apparition connue du tapis rouge remonte à 458 av. J.-C. dans Agamemnon, d'Eschyle. Quand le personnage éponyme retourne à Troie, il est accueilli par son épouse Clytemnestre, qui lui offre un tapis rouge[5] :

« KLYTAIMNESTRA — Esclaves, que tardez-vous ? Ne vous ai-je point ordonné de couvrir son chemin de tapis ? Promptement ! Que son chemin soit couvert de pourpre, tandis qu'il ira vers la demeure qui n'espérait plus le revoir, afin qu'il y soit conduit avec honneur, comme il convient.
AGAMEMNÔN — [...] Qu'on ne se prosterne point devant moi en poussant de hautes clameurs, et qu'on n'éveille point l'envie en étendant des tapis sur mon chemin. Il n'est permis d'honorer ainsi que les dieux. Je ne saurais sans crainte, moi qui ne suis qu'un homme, marcher sur la pourpre. Je veux être honoré comme un homme, non comme un dieu. Le cri public montera sans avoir besoin de ces tapis et de cette pourpre. »

 traduction Leconte de Lisle

Tapis couvrant le sol de la salle de prière de la Grande Mosquée de Kairouan (en Tunisie).

Le tapis personnalisé

Le tapis personnalisé a été conçu dans les années 1990. Tout d'abord cher et difficile à fabriquer, il deviendra au fil du temps plus abordable pour les entreprises. Les fabricants de tapis-publicitaire commencent à distribuer des tapis personnalisés à l'unité. Les premiers tapis étaient réalisés comme des puzzles : les différentes couleurs de tuft étaient découpées puis assemblées pour créer des images. Aujourd'hui et avec l'avènement de l'impression jet d'encre le tuft est directement imprimé.

Ennemis

Diverses espèces de lépidoptères tinéidés ont des chenilles qui se nourrissent de laine. On cite notamment la mite des tapis (Trichophaga tapetzella), mais aussi d'autres espèces de la même famille connues sous le nom générique de « mite », comme Tinea pellionella ou encore T. bisselliella.

Liens externes

Site de la Cité internationale de la tapisserie et de l’art tissé à Aubusson

Notes

  1. 1 2 3 4 5 Les inventions qui ont changé le monde, Édition Sélection du reader's digest, 1982. ISBN 2-7098-0101-9
  2. Joëlle Chevé, « Le tapis », Historia, , p. 77 (ISSN 0750-0475)
  3. André Sellier et Jacques Sellier, Atlas des peuples d'Orient, La Découverte, 2002(ISBN 2707137324)
  4. Tapis d'Iran – Tissage et techniques d'aujourd'hui – Jean et Danielle Burkel – Les éditions de l'Amateur – 2007 – ISBN 978-2-85917-457-6
  5. Ariane Eissen, Les mythes grecs, Belin, 1993, p. 242

Voir aussi

Le Vendeur de tapis (Giulio Rosati)

L'histoire du tapis logo par Actimat

Articles connexes

  • Kilim
  • Gabbeh
  • Tapis arménien
  • Tapis Pazyryk
  • Tapis persan
  • Tapis de Mantes
  • Tapis de la Création
  • Tapis berbère
  • Tapis Bakhtiari
  • Tapis de Qom
  • Tapis Point de Sedan
  • Tapis roulant
  • Tapis volant
  • Hanbel
  • Moquette
  • Marchand de tapis
  • Fabrication traditionnelle de tapis tibétain
    Thierry Sardje Expert en tapis d'orient

Bibliographie

  • E.Gans-Ruedin, Connaissance du tapis, Paris, Vilo, 1971, 440 p., 435 ill.
  • Enza Milanesi, Le tapis : les provenances, l'art, l'histoire, Gründ, Paris, 1999, 200 p. (ISBN 2-7000-2223-8)
  • Albert Robert de Léon, Guide en couleurs du tapis, Galerie Hénide, Paris, 1967, 192 p.
  • Albert Achdjian et Arnold van Gennep, Un art fondamental : le tapis, éd. SELF, Paris, 1949, 287 p.
  • Thierry Sardje, Un expert en tapis d'orient Galerie Tapis Sardje, Nice, depuis 1972, Paris.
  • Portail de l’ameublement
  • Portail du textile
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