Télougou
Télougou తెలుగు (tĕlugu) | ||
|
Pays | Inde, minorités en Birmanie, en Malaisie, à Maurice, en Arabie saoudite et en Afrique du Sud |
---|---|---|
Nombre de locuteurs | 75 millions | |
Typologie | SOV Flexionnelle | |
Classification par famille | ||
| ||
Statut officiel | ||
Langue officielle | Inde (Andhra Pradesh et Télangana) | |
Codes de langue | ||
ISO 639-1 | te | |
ISO 639-2 | tel | |
ISO 639-3 | tel | |
IETF | te | |
Linguasphère | de 49-DBA-aa à 49-DBA-ad | |
Échantillon | ||
modifier |
Télougou | ||
Zone d'influence de la langue télougoue | ||
Membres | ||
---|---|---|
Afrique | Afrique du Sud | |
Amérique | Amérique du Nord | |
Asie | Inde, Birmanie, en Malaisie, à Maurice, en Arabie saoudite, dans les émirats du Golfe | |
Europe | Royaume-Uni et France | |
Océanie | îles Fidji | |
modifier |
Le télougou (తెలుగు (tĕlugu)) est une langue de l'Inde. Il est parlé dans les États d'Andhra Pradesh et du Télangana, où il a le statut de langue officielle, ainsi qu'à Yanaon (territoire de Pondichéry), dans l'arrière-pays tamoul, à l'est du Karnataka, au Maharashtra, en Orissa. Il existe une diaspora télougoue en Birmanie, en Malaisie, à Maurice, en Arabie saoudite, dans les émirats du Golfe, en Afrique du Sud, aux îles Fidji, en Amérique du Nord, au Royaume-Uni et en France ; 70 millions de personnes le parlent comme première langue.
Le télougou est noté au moyen d'un semi-syllabaire sans doute dérivé de l’écriture brahmi. Il fait partie, avec le tamoul, de la famille des langues dravidiennes.
Histoire
Origines
Le télougou s'est différencié des autres langues dravidiennes probablement lors de la période s'étendant de 1500 à 1000 av. J.-C. Cette période correspond également à la naissance de la langue tamoule en prenant comme référence l'activité littéraire[1]. Le télougou appartient à la sous-famille des langues dravidiennes du centre. Sont identifiées comme telles les langues originaires du « proto-dravidien » parlées dans la partie centrale du plateau du Deccan. D'autres langues rustiques très proches du télougou telles que le gondî, le konda, le koui et le kouvi font également partie de cette sous-famille.
La première grammaire du télougou, l’Andhra Shabda Chintamani, composée en sanskrit, est l’œuvre du poète Nannayya (XIe siècle). Ce traité reprend le plan d'exposition des grammaires plus anciennes de la langue sanskrite, l’Aṣṭādhyāyī et le Vālmīkivyākaranam, mais contrairement au grammairien Pāṇini, Nannayya a divisé son ouvrage en cinq chapitres, consacrés respectivement aux adjectifs (samjnā), à la prononciation (sandhi), aux déclinaisons (ajanta), à l'élision (virama) et aux verbes (kriya)[2].
Étymologie
L'étymologie du mot télougou est sujette à débat.
- Selon la version populaire, le mot provient de Trilinga, c'est-à-dire des trois lingas ou lieux de pèlerinage dédiés à Shiva à Srisaïlam, Drakasharamam et Kaleshwaram. Cette version est contestée par la communauté universitaire.
- Selon K. L. Ranjanam, le mot dérive de talaing, qui étaient des chefs ayant conquis la région de l'Andhra Pradesh.
- Selon M. R. Shastri, le terme viendrait de telunga, un amalgame du mot gondi telu signifiant « blanc » et de la mise au pluriel avec le suffixe -unga. La référence aux personnes ayant la peau claire.
- Enfin, selon G. J. Somayaji, ten- se réfère à « sud » en proto-dravidien, et le mot proviendrait alors de tenungu signifiant « gens du sud ».
Grammaire
En télougou, on distingue le karta (le cas nominatif ou le sujet), le karma (l'objet du verbe) et le kriya (l'action ou le verbe), qui suivent une séquence. Il existe aussi le vibhakthi (la préposition).
Flexion
Le télougou est souvent considéré comme une langue agglutinante, où certaines syllabes sont ajoutées à la fin d'un substantif afin d'indiquer son cas grammatical.
Instrumental | Ramounito | రామునితో | (తో, to) |
Datif | Ramouniki | రామునికి | (కి, ki ou కు, kou) |
Ablatif | Ramoudinounchi | రాముడినించి | (నించి, ninchi ou నుంచి, nounchi) |
Génitif | Ramouni | రాముని | (ని, ni) |
Ces agglutinations s'appliquent généralement à tous les substantifs, au singulier et au pluriel.
Conjugaison
En télougou, la conjugaison prend en compte dans la flexion non seulement le temps mais aussi la négation et l'interrogation. Par exemple :
Déclaratif | Interrogatif | |
---|---|---|
Affirmatif | Nakou téloussou Je sais |
Nakou téloussaa? Est-ce que je sais ? |
Négatif | Nakou téliadou Je ne sais pas |
Nakou téliadaa? Est-ce que je ne sais pas ? |
Références
- ↑ D'après le linguiste M. S. Andronov, voir www.teluguworld.org (en)
- ↑ Padmapriya Gopavaram et Subrahmanyam, Korada, A Comparative Study Of Andhrasabdachintamani And Balavyakaranam, Hyderabad, Université de Hyderabad, , « 1 »
Voir aussi
Articles connexes
- linguistique
- liste de langues
- langues par famille
- langues par zone géographique
- liste de langues
- Écritures indiennes et informatique
- Écriture télougou
- Nannayya, le plus ancien poète en langue télougou
Liens externes
- (en) Telugu...a language sweeter than honey
- (fr) langue et culture télougoues en langue française
- Portail de l’écriture
- Portail des langues
- Portail du monde indien