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Stéréotype

Stéréotype

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Le stéréotype du méchant en BD, dans la continuité des méchants de films muets

En sciences humaines, un stéréotype est l'image d'un sujet dans un cadre de référence donné, telle qu'elle y est habituellement admise et véhiculée.

Psychologie

Définition et caractéristiques

En psychologie sociale, un stéréotype est :

  • une croyance qu’une personne entretient au sujet des caractéristiques des membres d’un exogroupe.
  • une généralisation touchant un groupe de personnes et les différenciant des autres. Les stéréotypes peuvent être généralisés à l’excès, être inexacts et résister à l’information nouvelle.

Selon Jacques-Philippe Leyens (1983), les stéréotypes se définissent comme de « théories implicites de personnalité que partage l’ensemble des membres d’un groupe à propos de l’ensemble des membres d’un autre groupe et du sien ». Le contenu des stéréotypes est composé des croyances concernant les caractéristiques des membres d’un exogroupe, croyances qui sont généralisées à tous les membres de ce groupe. Les stéréotypes qui ne sont pas nécessairement négatifs, ont pour fonction de rendre l’environnement complexe dans lequel on vit plus compréhensible et prévisible (Hamilton & Trolier, 1986). Les autostéréotypes sont les croyances que nous entretenons envers les individus membres de notre propre groupe d’appartenance. Grâce à leurs aspects cognitifs, les stéréotypes s’avèrent très utiles puisqu’ils aident à mettre de l’ordre et de la cohérence dans notre univers social, qui autrement serait passablement chaotique.

Les stéréotypes peuvent contenir des croyances à la fois positives et négatives au sujet de caractéristiques de divers groupes sociaux. Les stéréotypes deviennent problématiques lorsqu’ils sont inexacts et qu’ils résistent au changement même quand des informations les contredisent. De plus, l’usage des stéréotypes mène souvent à des jugements erronés, car trop réducteurs.

Formation et effets des stéréotypes

Lors du processus de catégorisation, les individus sélectionnent, filtrent l’immense quantité d’information qui leur provient de l’environnement et simplifient le traitement de celle-ci en ignorant certaines dissemblances et en exagérant les ressemblances entre les stimuli (Fiske & Taylor, 1991). Quand le processus de catégorisation s’applique aux humains, il s’agit alors de catégorisation sociale (Tajfel, 1981) et ce processus influe systématiquement sur les impressions qui naissent en nous. Il s’avère que les aspects cognitifs de stéréotypes découlent directement du processus fondamental de catégorisation sociale.

Une des conséquences de la catégorisation sociale est que nous accentuons les différences entre les personnes appartenant à des groupes distincts et que nous minimisons les différences entre les membres d'un même groupe (Doise, Deschamps & Meyer, 1978). De façon générale, nous avons plus tendance à minimiser les différences individuelles entre les membres de l’exogroupe qu’entre les membres de notre propre groupe. Ce phénomène de l’homogénéisation de groupe, appliqué à l’exogroupe nous amène à percevoir qu’« eux » sont tous pareils, alors que « nous » sommes très différents les uns des autres. Cette homogénéisation de l’exogroupe qui est la base des stéréotypes nous permet de faire l’économie de jugements complexes sur chacun des innombrables individus que nous côtoyons quotidiennement.

Autre phénomène intéressant en relation avec les stéréotypes est que si un stéréotype s’avère infirmé par des expériences de vie personnelle, les gens peuvent tout de même conserver ce stéréotype et classer l’événement se situant en contradiction dans une nouvelle catégorie ou un nouveau sous-groupe. Par exemple, l’idée que toutes les femmes aiment se laisser offrir à manger au restaurant peut être contredite si à une ou plusieurs reprises, une femme insiste pour payer elle-même. Afin de garder le stéréotype selon lequel « les femmes aiment se faire inviter au resto », on va classer les femmes qui insistent pour payer dans une sous-catégorie de « femme féministe ». Les stéréotypes ont bel et bien la vie dure.

Attention : La catégorisation n’est pas en tant que telle un préjugé. Mais la catégorisation sert de fondement au préjugé.

La prophétie autoréalisatrice

Article détaillé : Prophétie autoréalisatrice.

Également connue sous le nom d'effet Pygmalion, la prophétie autoréalisatrice[réf. nécessaire] insiste sur le fait selon lequel l'objet des stéréotypes va développer les compétences ou les caractéristiques se rapportant au stéréotype. Plusieurs explications ont été avancées, la plus vraisemblable étant la nature de l'interaction produite : dès lors que le stéréotype est intégré, la personne qui le possède va agir conformément à ce stéréotype, ce qui peut entraîner l'adaptation à ce stéréotype par la personne ou le groupe visé. Par exemple, le stéréotype d'agression entraîne un comportement de méfiance ou de peur qui peut accentuer en retour la possibilité d'agression. Un stéréotype favorable a le même effet : ainsi, Rosenthal et Jacobson montraient en 1968, que des professeurs préjugeant du bon potentiel de certains élèves, amenaient, par leur comportement plus attentionné, ces élèves à accroître leur compétences scolaires. Des expériences similaires montrent des résultats semblables, avec un groupe d'étudiants chez lesquels on crée de tels stéréotypes positifs à propos de rats : les rats aléatoirement désignés comme performants le deviennent effectivement, de par le comportement plus attentionné des étudiants.

Pour analyser les fonctions spécifiques des préjugés et stéréotypes dans les communications entre groupes, on peut distinguer trois types de représentations : les représentations induites, les représentations justificatrices et les représentations anticipatrices (Doise, 1979). Les représentations induites sont le reflet de relations passées ou présentes entre les groupes. Les représentations justificatrices interviennent a posteriori afin de justifier le pouvoir exercé par un groupe sur un autre, par le biais d'images dévalorisantes du groupe soumis. Les représentations anticipatrices, interviennent a priori, afin de préparer les actions qu'un groupe souhaitent exercer sur un autre.

Selon Allport (1954) il existe un noyau de vérité appelé « kernel of truth », à la racine des préjugés sociaux et que l'expérience viendrait confirmer ou infirmer de manière non aléatoire. De là apparaît ce qui est appelé en psychologie le biais cognitif et qui fonctionne par confirmation des a priori de manière subjective. Le préjugé car le mot est trompeur ne se base donc pas exclusivement sur des a priori mais également à partir du retour de l'expérience du pensant sur ces derniers dont nous venons d'indiquer qu'il (le pensant) peut être faussé lors de sa réflexion personnelle par des biais de confirmation cognitif et ou nourrir ce qui est définit comme noyau de vérité au sein même du préjugé. Autrement dit un préjugé peut se voir infirmer ou confirmer par l'expérience et certains préjugés voire stéréotypes sont des constructions empiriques dont l'induction amène de fait a une généralisation tangible et vérifiable.

La menace du stéréotype

Article détaillé : Menace du stéréotype.

La menace du stéréotype est le sentiment qu'a un individu de pouvoir être jugé à travers un stéréotype négatif visant son groupe, ou la crainte de faire quelque chose qui pourrait confirmer ce stéréotype. Dès lors, cette menace provoque une diminution des performances de cet individu, dans un domaine où il est impliqué personnellement[1].

Sociologie

En sociologie le stéréotype (on parle aussi de prénotion) prend la forme d'une opinion généralisée et concerne, le plus souvent, un type d'individus, un groupe ou une classe sociale.

Le stéréotype joue pour certains, un rôle d'accréditation en leur permettant de s’octroyer, d'après leur statut social, des qualités qu'ils ne peuvent justifier aisément. Par là-même, le stéréotype permet de se mettre en valeur par rapport à un groupe dont le stéréotype se voit attribuer des défauts complémentaires aux qualités revendiquées par les premiers.

Les stéréotypes les plus « puissants » sont ceux répandus par les médias sur les masses, très souvent ils concernent des individus d’autres classes sociales, origines ou peuples que celle dont se revendique le média concerné. Ces concepts rudimentaires, sommeillants, enfouis dans beaucoup d’esprits peuvent soudainement resurgir dans un contexte de tension et catalyser l’agitation collective en l’amplifiant. L'ensemble structuré mais inconscient de stéréotypes généralement répandus est appelé doxa.

L’éducation est l'un des principaux moyens permettant d’éliminer les stéréotypes, notamment par le développement de l’esprit critique et de la morale. Mais l'éducation peut aussi avoir pour effet de répandre des stéréotypes (par exemple, des parents racistes auront tendance à inculquer à leurs enfants des stéréotypes racistes).

Stéréotype et cadre de référence

Le stéréotype d’un sujet, reposant sur la réputation qu’il véhicule, est indissociable du point de vue qu’adopte un groupe donné sur ce sujet. Ainsi, selon le groupe considéré, le stéréotype d’un même sujet varie, parfois d’un extrême à l’autre.

Par exemple, s’il est considéré par un groupe de féministes, le stéréotype du macho sera bien différent de celui considéré par un groupe de motards Hells Angels et vice versa.Le stéréotype dépend donc toujours d’un cadre de référence commun, partagé et adopté sous vérification, par un groupe d’individus. Dans un groupe où les individus partagent un cadre de référence identique ou proche, la communication est simplifiée et aisée, le risque de mésentente ou d’interprétation erronée est faible puisque tous adoptent un point de vue similaire. La propagation d’images stéréotypées est donc très rapide au sein d'un groupe, ce qui fait que les stéréotypes s’y imprègnent en profondeur. Cette notion de fédération autour d'une idée a de tout temps été utilisée par les acteurs politiques, sur un espace territorial défini.Ainsi, concernant l'Europe actuelle, un député pourra promouvoir une chose dans son pays et une autre presque incompatible dans le cadre de l'Union[2].

Une fois digérés, les stéréotypes deviennent partie intégrante du cadre de référence concerné, suivi naturellement par la transmission quasiment inéluctable par l’éducation et par voie de conséquence, par un ancrage durable des stéréotypes au cadre de référence.

Notes et références

  1. (en) Claude M. Steele et Joshua Aronson, « Stereotype Threat and the Intellectual Test Performance of African Americans », Journal of Personality and Social Psychology, vol. 69, no 5, , p. 797-811 (ISSN 0022-3514/95/$3.00)
  2. La fédération pangermanique de Bismarck s'est faite dans le cadre de la fabrication d'une hostilité commune envers une nation à l'Ouest et une autre à l'Est, pour supprimer les problèmes historiques entre des groupes différents (religion, etc.) du Nord et du Sud de l'actuelle Allemagne.

Voir aussi

Bibliographie

  • Ruth Amossy, Les idées reçues. Sémiologie du stéréotype (coll. « Le texte à l'œuvre »), Paris, Nathan, 1971, 216 p.
  • Ruth Amossy, Anne Herschberg Pierrot, Stéréotypes et clichés. Langue, discours, société, Paris, Armand Colin, 1997 ; 3e éd., 2011. (ISBN 978-2-200-27000-1)

Articles connexes

Liens externes

  • Dossier Préjugés et stéréotypes Psychoweb.fr
  • L'effet Pygmalion : Je pense donc tu es.
  • Portail de la culture
  • Portail de la sociologie
  • Portail de la psychologie
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