Échecs mongols
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Shatar
jeu de société
Pièces anciennes de jeu d'échecs mongols au Musée national du Danemark, à Copenhague
Mécanisme | stratégie combinatoire abstrait |
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Joueur(s) | 2 |
habileté physique Non | réflexion décision Oui | générateur de hasard Non | info. compl. et parfaite Oui |
Les échecs mongols sont un des jeux traditionnels les plus populaires originaires de Mongolie, ainsi que l’un des plus anciens - quelques lettrés mongols arguent que les échecs ont en fait été créés dans ce pays [1].
Il en existe deux variantes, le Shatar (Mongol bitchig : ᠮᠣᠩᠭᠣᠯ ᠰᠢᠲᠠᠷᠠ, Mongol cyrillique : монгол шатар Monggol sitar-a, littéralement : « shatranj mongol ») et le hiashatar.
Les pièces des échecs Mongols dépeignent des nobles, des chevaux, des chameaux, des chars à bœufs, ainsi que d’autres éléments caractéristiques de la vie mongole. Les échecs Mongols ressemblent plus à la version occidentale qu’aux échecs chinois. Il y a cependant des différences notables dans les règles.
Les pièces
Le roi (noyon, ноён / ᠨᠣᠶᠠᠨ, seigneur) : se déplace d'une case dans toutes les directions. Le roque est interdit.
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Le chariot (tereg, тэрэг) : se déplace comme la tour dans la variante occidentale du jeu.
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Le chameau (temee, тэмээ) : se déplace comme le fou dans la variante occidentale du jeu.
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Le cheval (mori, морь / ᠮᠣᠷᠢ) : se déplace comme le cavalier.
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L'enfant (xüü, хүү) : se déplace comme le pion occidental, à l'exception qu'il ne peut se déplacer de deux cases (à l'exception du premier mouvement de la partie) et ne peut capturer en passant. Lorsqu'il atteint la dernière rangée, il est promu en reine (Bers).
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La reine (bers, бэрс)[2],[3] : elle combine les mouvements du chariot et du roi.
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La disposition des pièces est la même que pour les échecs occidentaux. Les premiers coups peuvent être obligatoirement 1. d2-d4 d7-d5.
Gain de la partie
La partie se remporte en mettant le roi dans une position où il est menacé d'être capturé au prochain tour de l'adversaire sans aucune possibilité de l'éviter (échec et mat). On appelle shak quand le roi est mis en échec par la reine, le chariot ou le cheval. On appelle tuk quand il est mis en échec par le chameau. On appelle tsod quand il est mis en échec par un pion. Pour remporter la partie, il faut utiliser un shak, soit pour mettre le roi mat, ou dans la série d'échecs menant au mat. Par exemple, il y aura victoire si le roi est mis en échec d'abord par un cheval, puis par un pion et finalement mat par un chameau. Par contre, la partie sera nulle s'il est mis en échec d'abord par un chameau puis mat par un pion. Le dernier mouvement pour mettre échec et mat ne peut être fait par un cheval par contre, c'est alors une nulle. Mettre le roi pat est également gage de victoire, puisqu'il est inimaginable pour un peuple nomade de perdre sa liberté de mouvement.
Partie nulle
Il y a aura partie nulle lors de ces occasions :
- le roi est mis échec et mat par un cheval ;
- il n'y a pas de shak dans la série d'échecs menant au mat ;
- si un joueur n'a plus que son roi et aucune autre pièce ;
- sur commun accord des deux joueurs si aucune victoire ne semble possible.
Notes et références
- ↑ http://www.chine-informations.com/guide/echecs-mongol_2831.html
- ↑ Les différentes versions de Wikipédia ne sont pas unanimes sur la signification initiale de bers (reine se dit xatan (khatoun) en mongol), qui semble se rapporter à la panthère des neiges (irbis en russe, irves en mongol moderne ; bars signifie « panthère » en russe et bar, « tigre » en mongol). D'après l'allemand, on utilise aussi la traduction habituelle de « reine », xatan.
- ↑ « Page d'un site de jeux donnant la traduction "félin" pour "bers" » (consulté le 1 mai 2014)
Lien externe
- (mn) http://www.mongolchess.mn/ Site mongol d'échecs mongols.
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