Nunchaku
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Le nunchaku (ヌンチャク 双節棍, sōsetsukon) est un fléau à deux branches utilisé comme arme dans différentes écoles et disciplines martiales d'origine asiatique. La dénomination japonaise "nunchaku" est utilisée dans les kobudō de l'archipel Okinawa. Le terme "long-gian" est employé dans les arts martiaux vietnamiens.
Histoire et origine à Okinawa
On ne connaît pas précisément son origine [réf. nécessaire]. Selon les sources [Lesquelles ?], il peut s’agir d’un fléau (le nunchaku est parfois appelé « fléau japonais ») servant à décortiquer le riz, ou bien d’un mors de cheval, dont l’utilisation a été détournée de sa vocation première par les habitants de l'île d'Okinawa suite à l'interdiction faite aux paysans d'utiliser des armes.
Ces derniers, envahis par le Japon et interdits d'armes, auraient[réf. nécessaire] mis au point des techniques martiales basées sur leurs outils pour se rebeller, mais ce n'est là qu'une légende[réf. nécessaire] car il n'existe aucun texte de lois du Japon médiéval indiquant une telle interdiction[réf. nécessaire]. D'autant plus que le nunchaku fait son apparition en tant qu'arme sous la domination des Tokugawa, lors de laquelle ont été adoptées de nombreuses lois portant parfois sur des sujets, comme la tenue des samouraïs, jugés futiles par certaines personnes. Par conséquent, si une telle interdiction avait existé, on peut se demander où en sont les preuves. De fait, l'origine du Kobudō d'Okinawa reste bien obscure. Il est révélé en Occident en tant qu'arme de prédilection de Bruce Lee dans les films. Plus le point de contact est proche de l'extrémité du nunchaku, plus celle-ci sera puissante. La plupart des gens sous estiment grandement la dangerosité du nunchaku[réf. nécessaire], un coup de puissance moyenne avec un nunchaku d'environ 300 grammes est suffisant pour mettre hors combat presque n'importe quel adversaire et même de fracturer un os sans trop d'insistance. Une batte de baseball ne fait pas plus de dégâts pour un poids largement moindre pour le nunchaku[réf. nécessaire]. C'est une arme d'une grande efficacité dans des mains expertes. La méfiance est de mise face a quelqu'un qui manie un nunchaku.
Le nunchaku a deux vulnérabilités principales :
- après contact du nunchaku avec une surface (de chair ou autre), le pratiquant doit reprendre son contrôle avant de pouvoir attaquer à nouveau car son mouvement n'est plus prévisible (par exemple, en amortissant son mouvement sur ses cuisses et en le relançant). Cela est principalement un handicap si le coup n'a pas touché l'adversaire mais l'environnement, ou s'il y a plusieurs adversaires.
- Le joint flexible (corde, chaîne) est à la base du mouvement. La police australienne aurait renoncé à l'utilisation du nunchaku après avoir constaté qu'une défense possible contre celui-ci était de glisser un bâton au niveau du joint. Le nunchaku s'enroule alors autour de ce point de pivot improvisé et, en levant le bâton, l'adversaire pourrait en théorie arracher le nunchaku des mains de son utilisateur.
Légalité
En France, le nunchaku est classé comme arme de catégorie D (armes blanches). À ce titre, il est en vente libre sans déclaration[1], mais son port sur la voie publique est interdit. Selon la loi[2], lors du transport légitime (entre domicile et lieu d'entraînement ou compétition), le nunchaku ne doit pas être immédiatement utilisable (par exemple au fond d'un sac). Le nunchaku est en revanche interdit à la vente dans les États américains de New York, de Californie et du Massachusetts, ainsi qu'au Canada.
En Belgique, le nunchaku est une arme prohibée. La loi Onkelinx, ou loi sur les armes, le définit comme suit : « fléau formé de deux tiges courtes et rigides dont les extrémités sont reliées par une chaîne ou un autre moyen »[3].
En Suisse, le nunchaku est considéré comme une arme[4] et sa détention nécessite une autorisation exceptionnelle délivrée par le canton[5] [6] ; les clubs sont autorisés à le pratiquer en salle uniquement.
Formes et styles
Formé de deux ou trois morceaux en bois ou en métal (ou mousse pour débutants), de forme ronde ou octogonale, évasés et reliés par une chaîne (remplaçant la corde qui pouvait être coupée), le nunchaku est pratiqué dans de nombreuses écoles d'arts martiaux en Asie. Il est récemment devenu un art martial à part entière et il se décline en plusieurs disciplines sportives :
- Le nunchaku de combat : deux adversaires casqués s'affrontent avec des nunchakus en mousse.
- Le nunchaku de kata : le pratiquant apprend une succession de mouvements demandant une grande technique et une grande précision, puis il exécute ces enchainements comme s'il se battait contre un adversaire imaginaire.
- Le nunchaku artistique ou freestyle (style libre en anglais) cette fois le but n'est nullement le combat, c'est purement une question d'esthétique. Néanmoins, ce style de nunchaku demande une extrême maitrise et une très grande technique. Il s'agit d'exécuter des enchainements extrêmement beaux à regarder, à l'aide d'un ou deux nunchaku. Il ne faut pas assimiler le nunchaku artistique à du simple jonglage, c'est avant tout un art martial.
- Le "nunchaku boxing" : méthode de combat créée dans les années 1980 à Marseille (France) qui consistait en des assauts pieds / poings et nunchaku en mousse, donnant ainsi la possibilité d'avoir 3 distances de combat. Les combats de nunchaku boxing étaient disputés en trois rounds de deux minutes (cinq rounds pour les finales). Les techniques acceptées étaient celles du full contact (coups de pied au-dessus de la ceinture, balayages et techniques de poing de la boxe anglaise), renforcées par les coups de nunchaku dont une vingtaine avaient été codifiés. Seuls les piqués au visage et à la gorge, ainsi que les étranglements étaient interdits.
Cette discipline a vu plusieurs championnats de France puis d'Europe, avant d'être interdite à la fin des années quatre-vingt-dix.
Le nunchaku existe sous plusieurs noms différents selon le pays et la forme :
- Standard (2 bâtons à 8 côtés) : nunchaku ou hakakukei nunchaku au Japon, shao zi gun en Chine
- 2 bâtons ronds : marugata au Japon
- 1 bâton long, 1 bâton demi-taille : so setsu kon au Japon
- 2 bâtons de demi-longueur à longue chaîne : han-kei nunchaku au Japon
- 3 bâtons (équivalent ou 2 courts un long) : san setsu kon au Japon. Difficile à maîtriser. Ne pas confondre avec le tri-bâton chinois, beaucoup plus grand.
- 4 bâtons : yon setsu kon au Japon. Très rare.
Le nunchaku est également une armé pratiquée dans certains arts martiaux chinois, tel que le Mansuria Kung Fu[7][8].
Notes et références
- ↑ D'après le site de l'administration française (sous la dénomination « fléau japonais »).
- ↑ Port et transport d'armes - Service-public.fr
- ↑ Moniteur Belge - Belgisch Staatsblad
- ↑ art. 4 de la loi fédérale du 20 juin 1997 sur les armes (LArm)
- ↑ art. 28b de la loi fédérale du 20 juin 1997 sur les armes (LArm)
- ↑ art. 71 de l'ordonnance du 2 juillet 2008 sur les armes (OArm)
- ↑ Mathieu Derosière, Kung fu : au cœur du style Mansuria, Le Crotoy, Lulu.com, , 228 p. (ISBN 978-1291074659)
- ↑ « Fédération de Mansuria Kung Fu »
Voir aussi
Articles connexes
- Art martial japonais
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