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Marion Jones (athlétisme)

Marion Jones (athlétisme)

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Marion Jones (tennis) et Jones.
Marion Jones Portail athlétisme

Au Meeting Gaz de France 2006
Informations
Disciplines 100 m, 200 m, saut en longueur
Période d'activité Retraite sportive
Nationalité Américaine
Naissance à Los Angeles
Taille 1,78 m (5 10)
Poids 68 kg (150 lb)
Distinctions
• Trophée IAAF de l'athlète de l'année en 1997 et 1998
• Trophée Track and Field de l'athlète de l'année en 1997 et 1998
Palmarès
Championnats du monde 3 - 1
Marion Jones Portail du basket-ball
Fiche d’identité
Nom complet Marion Jones-Thompson
Nationalité  États-Unis
Situation en club
Carrière universitaire ou amateur
Tar Heels de Caroline du Nord
Draft WNBA
Année 2003
Position 33e
Franchise Mercury de Phoenix
Carrière professionnelle *
Saison Club Moy. pts
2010
2011
Shock de Tulsa
Shock de Tulsa
3,4
0,7[1]

* Points marqués dans chaque club dans le cadre des compétitions nationales et continentales.

Marion Jones, désormais Marion Jones-Thompson (née le 12 octobre 1975 à Los Angeles), est une athlète et joueuse de basket-ball américaine d’origine belizienne.

Elle a fait une grande carrière dans le sprint, remportant de nombreuses victoires lors des plus grands événements, avant d'être reconnue coupable de dopage.

Le , elle reconnaît avoir pris des stéroïdes au moins à partir de 1999, ce qui lui coûte les 5 médailles olympiques (3 d'or, 2 de bronze) acquises depuis cette date, ainsi que ses médailles des championnats du monde d'athlétisme 2001.

Le , elle est condamnée à six mois de prison ferme pour raison de parjure, ayant nié auparavant toute implication dans l'affaire Balco. Elle a commencé sa peine dans une prison du Texas le [2].

Carrière sportive

Athlétisme

Au meeting de Londres en 2006

Excellente à la fois en athlétisme et en basket-ball, Marion Jones se concentre néanmoins sur le basket en début de carrière. À la suite d'une blessure, elle ne peut être sélectionnée par l'équipe nationale américaine pour les Jeux olympiques d'été de 1996 et décide dès lors de se concentrer sur l'athlétisme.

Une année plus tard, elle est déjà la nouvelle reine du 100 mètres et gagne son premier titre majeur sur cette distance lors des Championnats du monde d'athlétisme 1997 à Athènes. Elle termine également 10e en saut en longueur.

Aux championnats du monde d'athlétisme 1999, elle vise quatre médailles d'or. Après un succès sur le 100 m et une médaille de bronze en longueur, elle se blesse lors du 200 m et ne peut participer au 4 × 100 m.

Les Jeux olympiques de Sydney en 2000 marquent le couronnement de sa carrière. Elle annonce vouloir y décrocher cinq médailles d'or, un exploit jamais réalisé en athlétisme lors d'une même compétition. Elle parvient finalement à décrocher trois médailles d'or (100m, 200m et 4 × 400m) et 2 de bronze (saut en longueur et 4 × 100m), ce qui constitue tout de même un nombre record de médailles lors d'une même édition des Jeux olympiques. Ces médailles lui ont toutes été retirées suite à ses aveux de dopage en 2007.

En 2001, à la surprise générale, elle n'obtient « que » la médaille d'argent du 100 m, battue par l'Ukrainienne Zhanna Pintusevich-Block - ce fut d'ailleurs sa première course non remportée de l'année. Elle gagne toutefois le titre sur 200 m et 4 × 100 m. Ces trois médailles lui seront retirées en 2007.

En 2003, elle met sa carrière d'athlète entre parenthèses pour donner naissance à son premier enfant, dont le père est le sprinter américain Tim Montgomery. Elle reprend sa carrière dans un climat délétère en 2004, mise sous enquête par l'agence anti-dopage américaine[3]. Sous pression lors des sélections américaines pour les Jeux olympiques d'Athènes, elle échoue à se qualifier pour le 100 m comme pour le 200 m, ne s'assurant une place qu'en saut en longueur. Ces jeux seront un échec pour elle : cinquième en longueur et éliminée avec le relais américain lors du 4 × 100 m pour un mauvais passage de témoin, elle quitte ses deuxièmes jeux olympiques sans nouvelle médaille, mais déclare déjà viser un dernier sacre lors des jeux suivants en 2008.

En 2006, année sans compétition mondiale, elle semble retrouver son meilleur niveau en descendant à deux reprises sous les 11 secondes lors de deux meetings européens, et notamment lors du meeting de Rome où elle signe un chrono de 10s91, deuxième meilleure performance mondiale de l'année. Ses aveux de dopage en 2007 mettent un terme à sa carrière.

Basket-ball

Club(s)
Saisons Équipe Pays
...-1994 Tar Heels de Caroline du Nord (NCAA)  États-Unis
2010-2011 Shock de Tulsa (WNBA)  États-Unis

Marion Jones se concentre tout d'abord au basket. Au niveau universitaire, elle gagne le championnat NCAA avec les Tar Heels de Caroline du Nord, l’équipe de l’Université de Caroline du Nord[4]. À la suite de sa blessure, elle décide dès lors de se concentrer sur l'athlétisme.

En 2003, la franchise de Women's National Basketball Association (WNBA) du Mercury de Phoenix la sélectionne en 33e position de la draft WNBA 2003.

Après ses problèmes de dopage et son passage en prison, elle décide de revenir à son premier sport. Le elle signe pour la franchise WNBA de Shock de Tulsa[5].

Elle débute dans la ligue américaine courant lors d'une défaite 80 à 74 face à Minnesota Lynx. Lors de cette rencontre, elle dispute 3 minutes et 19 secondes, n'inscrivant aucun point[6]. Elle établit toutefois un record en devenant la plus vieille débutante en WNBA[7]. Évoluant au poste d'arrière, elle dispute 33 rencontres lors de sa première saison en WNBA, dont une débutée dans le cinq majeur. Elle dispute en moyenne 9,4 minutes par rencontres, pour un apport de 3,4 points, 1,6 rebonds et 0,6 passe[8]. Sa franchise, avec 28 défaites pour 6 victoires termine avec le plus faible bilan de toute la ligue. Sa franchise se sépare d'elle au cours de sa seconde saison, expliquant cette décision pour offrir une place dans leur effectif à une jeune joueuse, Abi Olajuwon. Elle dispute au total 14 matches dans cette saison pour moins de un point de moyenne par rencontre[9].

Vie personnelle

Marion Jones fut mariée avec le lanceur de poids américain C.J. Hunter, qui était entraîneur à l'Université de Caroline du Nord. Ce dernier fut contrôlé positif à la nandrolone en 2000 et fut banni des Jeux olympiques d'été de 2000. Le scandale qui suivit impliqua également Marion Jones. Ils divorcèrent une année plus tard.

En 2003, elle donna naissance à un garçon, Tim Jr., dont le père est Tim Montgomery, ancien recordman du 100 m[10], lui aussi impliqué dans l'affaire Balco. Cette grossesse empêcha Marion Jones de participer aux championnats du monde d'athlétisme 2003.

Marion Jones a épousé le le sprinteur barbadien Obadele Thompson[11],[12].

Selon le Los Angeles Times (édition du samedi ), l'athlète serait totalement ruinée, ayant dilapidé les millions de dollars gagnés grâce à ses exploits sportifs. Plusieurs de ses propriétés immobilières ont fait l'objet de saisies judiciaires pour apurer ses dettes.

Dopage

Même si, durant son activité sportive, le dopage de Marion Jones n'a jamais été officiellement avéré, les doutes et les suspicions ont terni l'éclat de ses performances à partir de la seconde moitié de sa carrière, après la naissance de son fils en 2003. Les premiers doutes sont apparus dès septembre 1992 ; à cette date, elle a évité une suspension pour non-présentation à un contrôle inopiné : elle avait alors prétexté que ni son entraîneur ni elle n'avaient été avertis. En septembre 2000, lors des Jeux olympiques d'été de 2000 de Sydney, son mari C.J. Hunter est convaincu de dopage et elle lui apporte son soutien dans une conférence de presse, mais leur mariage ne résiste pas à ce choc.

Après avoir quitté son entraîneur Trevor Graham, personnage très controversé dans le milieu de l'athlétisme en raison du grand nombre de ses athlètes convaincus de dopage, sa collaboration, ainsi que celle de son compagnon Tim Montgomery, avec l'ex-entraîneur de Ben Johnson, Charlie Francis, provoque un scandale qui les force à y mettre un terme.

Après les révélations sur l'affaire Balco, elle est entendue par le Grand Jury fédéral de San Francisco, Victor Conte ayant affirmé qu'il avait été le nutritionniste de Marion Jones d'août 2000 à octobre 2001.

Puis en 2004, elle reconnaît avoir utilisé des produits du laboratoire Balco, mais uniquement des compléments alimentaires autorisés. Peu de temps après, son ex-époux déclare avoir vu sa conjointe s'injecter elle-même de l'EPO et de la THG. Enfin, en fin d'année, c'est de nouveau Victor Conte qui, lors d'une interview télévisée, déclare lui avoir fourni de l'insuline, des hormones de croissance, de l'EPO et de la THG lors de la préparation pour les Jeux de 2000. Marion Jones dépose alors plainte pour diffamation. Ce litige se réglera en février 2006 par un accord amiable entre les deux parties, accord dont les arrangements sont tenus secrets.

En décembre 2005, le père de son enfant, Tim Montgomery, est lui-même convaincu de dopage sans avoir été contrôlé positif, puis suspendu deux ans, son record du monde est retiré des tablettes.

Enfin, en août 2006, lors d'un contrôle anti-dopage au cours des championnats des États-Unis en juin, l'échantillon A de l'athlète se révéla positif à l'EPO, mais l'analyse de l'échantillon B (négatif) l'innocentera.

Le , le Washington Post révèle l'existence d'une lettre de Marion Jones à ses proches dans laquelle elle avoue l'usage de stéroïdes de 1999 à 2002. Le lundi 8 octobre, après avoir avoué devant la presse s’être dopée aux stéroïdes pendant les deux années ayant précédé les JO de Sydney en 2000 et qu'elle met fin à sa carrière d'athlète, Marion Jones rend ses médailles acquises à Sydney (3 médailles d'or et 2 de bronze). Le cas des médailles gagnées dans les épreuves par équipe (relais) n'a été tranché que le 16 juillet 2010 par le Tribunal arbitral du sport : il a été décidé de conserver les médailles et les diplômes aux équipières de Marion Jones qui, elles, n'avaient pas eu de problème de dopage[13].

Le , elle est condamnée à six mois de prison ferme par un tribunal américain pour raison de parjure, ayant nié auparavant toute implication dans l'affaire BALCO[14].

Le , Marion Jones entre en prison au Texas pour purger les 6 mois auxquels elle a été condamnée pour parjure[15].

Le , elle retrouve la liberté après avoir purgé ses 6 mois de prison.

Palmarès international

Jeux olympiques

Championnats du monde

  • Championnats du monde d'athlétisme 1997, à Athènes,  Grèce
    • Médaille d'or au 100 m
    • Médaille d'or sur le relais 4 × 100 m
  • Championnats du monde d'athlétisme 1999 à Séville,  Espagne
    • Médaille d'or au 100 m
    • Médaille de bronze en longueur
  • Championnats du monde d'athlétisme 2001 à Edmonton,  Canada : les deux médailles en individuelles (argent sur 100 m et or sur 200 m) lui ont été retirées pour dopage, le titre en relais avait déjà été perdu avant ses aveux à cause de la disqualification pour dopage de la relayeuse Kelly White.

Notes et références

  1. (en) « Marion Jones », WNBA (consulté le 12 août 2011)
  2. Marion Jones commence à purger sa peine dans une prison texane, actualité Sports : Le Point
  3. (en) « Marion Jones flops in US trials », sur rediff.com,
  4. North Carolina Tar Heels est également l’équipe où évolue Michael Jordan durant sa carrière universitaire.
  5. (fr) « Marion Jones signe à Tulsa », sur l'Équipe, L’Équipe.fr,
  6. « Marion Jones joue trois minutes », sur l'Équipe, (consulté le 26 octobre 2010)
  7. (en) « Marion Jones hits ground running, starts fresh in WNBA », sur www.usatoday.com, (consulté le 26 octobre 2010)
  8. (en) « WNBA - Marion Jones », sur www.wnba.com (consulté le 6 septembre 2010)
  9. (en) « Ex-Olympic sprinter Marion Jones cut by Shock », sur sportsillustrated.cnn.com, (consulté le 23 juillet 2011)
  10. Il a par la suite été déchu de son record.
  11. (en) , NBC, consulté le 26 août 2010
  12. (en) Disgraced Jones sentenced to six months in American jail, The Guardian, consulté le 26 août 2010
  13. « Dopage Marion Jones JO-2000: médailles confirmées pour ses équipières », Les Échos, (lire en ligne)
  14. « Prison ferme pour Marion Jones », sur www.lequipe.fr, (consulté le 11 janvier 2008)
  15. « L'ex-championne olympique Marion Jones en prison », site du nouvelobs.com, 08/03/2008.
  16. « M. Jones officiellement déchue », sur www.lequipe.fr, (consulté le 12 décembre 2007)

Voir aussi

Liens externes

  • Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel Bibliothèque du Congrès WorldCat
  • (en) Profil de Marion Jones sur le site de l’IAAF
  • (en) Profil WNBA
  • Portail de l’athlétisme
  • Portail du basket-ball
  • Portail des États-Unis
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