Loup des Falkland
|
Cet article est une ébauche concernant les carnivores. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
|
Dusicyon australis
Loup des Falkland par John Gerrard Keulemans
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Classe | Mammalia |
Ordre | Carnivora |
Sous-ordre | Caniformia |
Famille | Canidae |
Dusicyon
Buchanan-Hamilton, 1839
Dusicyon australis
(Kerr, 1792[1])
Statut de conservation UICN
EX : Éteint
Le Loup des Falkland ou Renard des Falkland (Dusicyon australis[2],[3], anciennement nommé Canis antarcticus), aussi connu sous le nom local de Warrah ou occasionnellement Loup Antarctique, était le seul mammifère terrestre indigène des îles Malouines ((en) Falkland Islands). Le dernier spécimen connu s'est éteint en 1876 sur l'île occidentale de l'archipel. C'est la seule espèce de canidé à avoir disparu dans les temps historiques. L'espèce la plus proche du genre Dusicyon parmi les renards de l'hémisphère sud est le culpeo ou renard de Patagonie qui a été introduit aux Malouines.
Description
La fourrure du renard des Falkland était de couleur fauve, et le bout de sa queue était blanc. Son régime alimentaire est inconnu. Étant donnée l'absence de rongeurs insulaires, il était probablement composé aussi bien d'oiseaux nichant à terre tels les oies et les manchots, de larves et d'insectes, que de charognes marines[4]. On le décrit quelquefois comme vivant dans des terriers.
Taxinomie
La première observation enregistrée fut effectuée par le capitaine Strong en 1692[5]. Louis Antoine de Bougainville utilisa le mot loup-renard à son sujet. Quand Charles Darwin visita les îles en 1833, il nomma l'espèce Canis antarcticus et la décrivit « commune et docile ». Les colons anglais considéraient ce renard comme une menace pour leurs moutons, et organisèrent des empoisonnements et des chasses à grande échelle. L'absence de forêts conduisit à un succès rapide de la campagne d'extermination. Celle-ci fut facilitée par la docilité de l'animal, commune chez les espèces insulaires en raison de l'absence de prédateurs : les trappeurs l'attiraient d'une main à l'aide d'un morceau de viande, et le tuaient à l'aide d'un couteau ou d'un bâton de l'autre. Un warrah vivant fut emmené en 1868 au zoo de Londres, en Angleterre, mais il ne survécut que quelques années. En 1880, après son extinction, Thomas Huxley le classa comme un parent du coyote. En 1914, Oldfield Thomas le classa dans le genre Dusicyon, avec le Pseudalopex culpaeus (également appelé culpeo) et les renards sud-américains.
Distribution
L'inhabituelle distribution géographique de cet animal (les seules autres espèces canines natives d'îles océaniques sont le renard gris insulaire de Californie et le renard de Darwin du Chili, mais ces habitats ne sont pas aussi reculés que les Malouines) et quelques détails relatifs à son crâne suggèrent que ce renard ait accompagné à l'origine des populations indigènes visitant les îles, en tant qu'animal de compagnie, à l'état semi-domestique. Si cela s'avère, la forme ancestrale, située sur le continent sud-américain, se serait éteinte durant le dernier âge glaciaire. Des analyses de l'ADN de spécimens de musées n'ont pas vraiment été convaincantes en ce qui concerne la parenté exacte de cet animal, certaines suggérant même une hybridation (durant le procédé de domestication) avec un parent ou un ancêtre du coyote. On ne sait pas si cela aurait été biologiquement possible. Une autre possibilité est que, pendant l'âge glaciaire, un passage terrestre entre les îles Malouines et l'Amérique du Sud ait permis aux ancêtres du renard de traverser la distance qui les séparait. Dans tous les cas, le loup des Falkland est un mystère biogéographique.
Le Loup des Falkland et l'homme
Dans les Malouines, on commémore l'espèce de différentes manières : une des rivières de l'est des Malouines est appelée la rivière Warrah ; ce dernier est aussi représenté sur la pièce locale de cinquante pence. Une des publications écologiques[6] des îles est intitulée « Le Warrah »[7].
Notes et références
- ↑ Référence ITIS : Dusicyon australis (fr) ( (en))
- ↑ Référence Mammal Species of the World : Dusicyon australis (en)
- ↑ Référence Animal Diversity Web : Dusicyon australis (en)
- ↑ G. M. Allen, Extinct and Vanishing Mammals of the Western Hemisphere sur OpenLibrary, 1942
- ↑ (en) Site web Messy beast, incluant plusieurs illustrations
- ↑ Voir les annonces sur le site web "Falklands Conservation" et sur The British Library
- ↑ Ancienne URL de la publication (consultez la version archivée) : The Warrah
Liens externes
- Référence UICN : espèce Dusicyon australis (en). L'entrée de la base de données inclut la raison pour laquelle cette espèce est classée comme éteinte.
- (en) Site Web officiel Falklands Conservation
- (en) « FALKLAND ISLANDS », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [lire en ligne]
- Portail des mammifères
- Portail des canidés
- Portail des îles Malouines
- Portail de la conservation de la nature