Le Plan B
Le Plan B | |
Pays | France |
---|---|
Langue | Français |
Périodicité | Bimestriel |
Genre | Généraliste |
Diffusion | 18 000[1] ex. (2008) |
Date de fondation | mars 2006 |
Ville d’édition | Paris |
Propriétaire | La Sardonie libre[2] |
Directeur de publication | Gilles Balbastre[3] |
Directeur de la rédaction | toute l'équipe[3] |
Rédacteur en chef | toute l'équipe[3] |
ISSN | 1950-1625 |
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Le Plan B était un journal français de critique des médias et d'enquêtes sociales, qui fut publié entre 2006 et 2010.
Historique
Né du rapprochement des rédactions des journaux alternatifs Fakir et PLPL, son premier numéro est sorti dans la rue le , jour de la manifestation nationale contre le CPE, et en kiosque le [4].
Un numéro spécial du journal PLPL est paru en pour appel à souscriptions.
Le plan B est une expression qui avait créé une forte polémique un an plus tôt lorsque Laurent Fabius accusait la droite d'organiser un complot lors du référendum sur le traité constitutionnel européen.
Ligne éditoriale
Ce journal était un bimestriel, indépendant et sans publicité, comme le souligne son Manifeste :
« Le Plan B est un journal indépendant, financé exclusivement par ses lecteurs ; son capital est réparti à parts égales entre ses fondateurs ; la publicité y est hors-la-loi. »[5].
C'est un journal de :
- critique des médias [6]
Il entendait combattre (et détruire) le « Parti de la Presse et de l’Argent (PPA) »[5]. Le Plan B « informe sur l'information, son fonctionnement, ses dévoiements, ses cadors. Il n'épargne ni les artistes tirelire, ni les intellectuels à gages, ni les chefs narcissiques de la contestation »[5].
Ses rédacteurs ont, par exemple, imaginé des procès de journalistes en vue (ou d’intellectuels prisés par les médias). C'est l'objet de la rubrique intitulés « Le Procès »[7].
- d'enquêtes sociales[8] :
« Le Plan B rend la parole à tous ceux que les journalistes ont voulu enterrer sous leur mépris. Il montre les intérêts communs des gens et des peuples que les puissants s'emploient à opposer »[5].
- d'enquêtes politiques[9] :
« Il n'est lié à aucune organisation politique et s'oppose à la fois aux patrons qui plastronnent, à la droite qui les engraisse, à la gauche qui les courtise »[5].
Issus d'un travail collectif, les articles du Plan B n'étaient pas signés[5].
Les rubriques
Parmi les articles du Plan B, on retrouve certaines rubriques à chaque numéro.
Le baromètre
Cette rubrique relève des déclarations de personnalités et les classe en trois catégories : « En hausse », « En baisse », « Au fond du trou ». Il y a parfois une quatrième catégorie appelée « Stationnaire » ou « Stable ».
Connivences et complaisances
Décrite par Le Plan B comme « La rubrique de l'amour », elle consiste en un relevé des conflits d'intérêts au sein des médias ; par exemple un journaliste ayant écrit un article très positif sur un livre dont l'auteur est le directeur de son journal[10].
Démontage de texte
Dans cette rubrique, Le Plan B analyse de manière critique un texte (qui est en général un extrait d'article de journal[11])[12].
La laisse d'or
Le sous-titre de cette rubrique est : « La lutte est acharnée mais Le Plan B ne décerne la laisse d'or qu'au plus servile ».
Dans chaque numéro, le Plan B épingle une personnalité qu'il considère coupable de flagornerie[13].
L'histoire n'est pas finie...
Cette rubrique s'intéresse à un fait historique ayant un rapport avec une lutte sociale[14].
Le procès
Les journalistes du Plan B imaginent le procès de journalistes en vue, d'intellectuels prisés par les médias, ou bien d'autres personnalités (par exemple Dominique Strauss-Kahn, Jean-Claude Trichet, etc.)[15].
Critiques
Certains [Qui ?] reprochent au Plan B, comme à son prédécesseur PLPL, de se montrer, par ses attaques ad hominem[16], plus proche du pamphlet que de la critique. Le journal critique par exemple régulièrement Laurent Joffrin, Philippe Val, Bernard-Henri Levy, Jacques Attali, Edwy Plenel, Alain Minc...
La question de la critique ad hominem a été reprise dans le numéro 6 du journal. Le Plan B argue qu'il vaut mieux nommer ceux qu'il considère comme ennemis que de se référer à des concepts creux (par exemple l'« ultra-libéralisme »)[17].
Par ailleurs, le sociologue Philippe Corcuff, de temps en temps pris à partie dans Le Plan B[18], estime que le journal verse dans le « conspirationnisme » en matière de critique des médias[19].
Suspension de la parution
Dans son numéro de mai-juin 2010, le Plan B annonçait la suspension de sa parution[20], notamment compte tenu du fait que "la diffusion militante s’effondre, passant de 3 500 exemplaires à moins de 200".
Le site internet "www.leplanb.org" a fermé en 2010.
Voir aussi
Articles connexes
- Acrimed (Action critique Médias), que Le Plan B présente comme sa « vitrine universitaire »[21]
- Critique des médias
- Médias alternatifs
Liens externes
- Archive du site web (en 2010) réalisée par Internet Archive
Notes et références
- ↑ La diffusion payée du premier numéro du Plan B est de 26 000 exemplaires selon le journal (« Le Plan B triomphe », p.2, Le Plan B, n°3, juin –septembre 2006). Pour sa première année de parution (2006), Le Plan B comptait 4 350 abonnés et sa diffusion totale payée se stabilise à 19 000 exemplaires, dont 8 000 en kiosque (pour 9 000 points de vente). Le tirage était alors de 35 000 exemplaires en moyenne par numéro (« Qu’avons-nous fait de vos euros », p.14, Le Plan B, n°7, avril – mai 2007). En 2007, Le Plan B comptait 4 600 abonnés et la diffusion totale payée avoisine les 18 000 exemplaires (« Bilan de l’exercice 2007 du Plan B », p.2, Le Plan B, n°14, juin – septembre 2008). Les chiffres donnés pour l’exercice 2008 sont similaires, le nombre d’abonnés baissant à 4 500 (« Opération spéciale Nouvel an sardon », p.2, Le Plan B, n°16, décembre 2008 – janvier 2009).
- ↑ La Sardonie est définie comme « un territoire intellectuel libéré par Le Plan B. C’est la patrie des Sardons, abonnés et lecteurs du journal, militants de l’Internationale sardonique, ils s’emploient à détruire le Parti de la presse et de l’argent (PPA). », « La Sardonie », Le Plan B, page consultée le 6 décembre 2009.
- 1 2 3 « L'équipe », Le Plan B, 20 octobre 2007, page consultée le 6 décembre 2009.
- ↑ Le sommaire du premier numéro du Plan B (mars-avril 2006) peut être consulté à l'adresse suivante : « Le Plan B n°1 »
- 1 2 3 4 5 6 « Manifeste du Plan B », 22 octobre 2007, page consultée le 6 décembre 2009.
- ↑ « Médias » sur le site internet du Plan B
- ↑ « Le procès » sur le site internet du Plan B
- ↑ « Enquêtes sociales » sur le site internet du Plan B
- ↑ « Politique » sur le site internet du Plan B
- ↑ Plusieurs « connivences et complaisances » peuvent être consultés sur le site internet du Plan B : « Connivences et complaisances »
- ↑ Cependant, dans le numéro 21 du Plan B (décembre 2009), le démontage de texte a concerné la « présentation de la proposition "visant à réguler la concentration dans le secteur des médias" » (proposition de loi déposée à l'assemblée nationale et au sénat par le PS).
Source : « Les médias sur un lit de roses », Le Plan B n°21 - décembre 2009, p.12-13. - ↑ Plusieurs « démontages de texte » peuvent être consultés sur le site internet du Plan B : « Démontage de texte »
- ↑ Plusieurs « laisses d'or » peuvent être consultés sur le site internet du Plan B : « La laisse d'or »
- ↑ Quelques exemples de sujets traités dans la rubrique « L'histoire n'est pas finie... » peuvent être consultés sur le site internet du Plan B : « Histoire »
- ↑ Plusieurs de ces « procès » peuvent être consultés sur le site internet du Plan B. Cf. « Le procès »
- ↑ Voir par exemple « La laisse d'or » sur le site internet du Plan B
- ↑ « Nommer l'ennemi », 20 octobre 2008, page consultée le 6 décembre 2009.
- ↑ Voir par exemple « Wikipedia souffre de calvitie », 6 novembre 2007, page consultée le 6 décembre 2009.
- ↑ « Rester critique face à la critique des médias », entretien P. Corcuff, avril 2007
- ↑ Le Plan B s'arrête, l'aventure continue, 30 avril 2010.
- ↑ Voir par exemple « Encore un effort, camarades communistes ! », Le Plan B, n°2, mai-juin 2006, consulté le 17 décembre 2008.
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