Gustave Kervern
|
Cet article est une ébauche concernant un acteur français et un réalisateur français. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
Consultez la liste des tâches à accomplir en page de discussion. |
Gustave Kervern en 2014.
Naissance | |
---|---|
Profession | Réalisateur, scénariste et acteur |
Films notables |
Aaltra Avida Louise-Michel Mammuth |
Gustave Kervern, également appelé Gustave de Kervern ou Gustave K/Vern[1], est un réalisateur, scénariste et comédien français, né le à l'Île Maurice (alors colonie du Royaume-Uni).
Biographie
Gustave Kervern est le descendant du marin Charles Kervern (né le 23 novembre 1756 à Brest et mort le 5 octobre 1812 Port-Louis, Ile Maurice), premier commis sur le vaisseau Le Brillant et employé sur le L'Averdy naviguant pour la Compagnie des Indes. Il épouse Jeanne Durand en 1777 au Port-Louis de l'Île Maurice où la famille Kervern fait ensuite souche[2],[3].
Gustave Kervern étudie à Sup de Co à Marseille[4] et, passionné de musique, s'installe à Paris avec la volonté de travailler dans une maison de disques[4]. Il débute dans la carrière audiovisuelle en travaillant sur l'émission Avis de recherche de Patrick Sabatier. Il commence sa carrière sur Canal+ comme chroniqueur auprès d'Yvan Le Bolloc'h et de Bruno Solo dans les émissions télévisées du Top 50[4], de 1991 à 1993, puis dans Le Plein de Super[4] de 1993 à 1994. Il est également chroniqueur dans l'éphémère émission Les Niouzes sur TF1 en 1995.
Sa notoriété naît surtout lorsqu'il intègre l'équipe des diverses émissions grolandaises sur Canal+, où il est connu pour son personnage de journaliste alcoolique, caricature du petit reporter local, souvent en mission au cœur du Groland profond. La plupart des personnages qu'il rencontre au sein de ses interviews dans Groland sont en fait des gens qu'il a pu croiser lors de ses sorties « arrosées » dans des bistrots.
Avec Benoît Delépine, autre auteur et acteur des émissions de Groland, il écrit et réalise Aaltra en 2004 puis Avida en 2006 (présenté hors compétition au Festival de Cannes 2006 en Sélection Officielle), deux films dans lesquels il joue également.
Le , sort Louise-Michel, produit par Mathieu Kassovitz, et toujours coréalisé avec Benoît Delépine. Yolande Moreau, Bouli Lanners, Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel et Francis Kuntz (autre comparse de Groland) sont les principaux acteurs de ce film. À l'instar de ses deux précédents films, ce long-métrage est considéré comme un « OVNI » dans la production cinématographique française.
Les deux auteurs récidivent en 2010 avec Mammuth, notamment interprété par Gérard Depardieu et Yolande Moreau. C'est le seul film français sélectionné à la Berlinale 2010.
En outre, Gustave Kervern parraine la revue alternative de cinéma Cut[réf. nécessaire].
En 2012, il sort avec Stéphanie Pillonca un livre d'entretiens avec différentes personnalités comme Gérard Depardieu, Yolande Moreau, Amélie Nothomb, Bénabar, Benjamin Biolay, Sara Forestier ou Jean-Pierre Mocky sur le rapport à l'ivresse[5],[6]. En juin 2012, sort aussi un nouveau film de Kervern et Delépine, Le Grand Soir, avec Albert Dupontel, Benoît Poelvoorde, Areski Belkacem, Brigitte Fontaine, Bouli Lanners.
Vie privée
Il est marié avec Stéphanie Pillonca[5],[6].
Filmographie
Comme réalisateur et scénariste
- 2004 : Aaltra, coécrit et coréalisé avec Benoît Delépine
- 2006 : Avida, coécrit et coréalisé avec Benoît Delépine
- 2008 : Louise-Michel, coécrit et coréalisé avec Benoît Delépine
- 2010 : Mammuth, coécrit et coréalisé avec Benoît Delépine
- 2010 : Ya basta !, court-métrage coréalisé avec Sébastien Rost
- 2011 : Chanson pour les amis, clip pour Miossec
- 2012 : Le Grand Soir, coécrit et coréalisé avec Benoît Delépine
- 2014 : Near Death Experience, coécrit et coréalisé avec Benoît Delépine
- 2015 : Saint-Amour, coécrit et coréalisé avec Benoît Delépine
Comme acteur
- 1996 : Delphine 1, Yvan 0, de Dominique Farrugia - Le serveur
- 2004 : Aaltra - L'ouvrier agricole
- 2006 : Enfermés dehors, d'Albert Dupontel - Flic déposition
- 2006 : Avida - Le captif sourd et muet
- 2008 : Louise-Michel - Le capitaine du bateau
- 2010 : Henry, de Francis Kuntz - Van de Breek
- 2010 : Bas-fonds de Isild Le Besco
- 2010 : Mammuth - Le boucher au supermarché
- 2010 : Making fuck off, film documentaire sur le tournage de Mammuth (sélection officielle du festival de Cannes 2010 hors compétition) - Lui-même.
- 2010 : Dis moi encore que tu m'aimes, clip de Gaëtan Roussel - Un client du bar
- 2011 : Ni à vendre ni à louer, de Pascal Rabaté - le golfeur vert
- 2011 : Déferlente, court-métrage de Winifrey Bandera Guzman et Zoé Delépine - Le maître-chien.
- 2011 : Don d'organes, court-métrage de Stéphan Brachet
- 2012 : Et si on vivait tous ensemble ? de Stéphane Robelin - le vendeur des pompes funèbres
- 2012 : Bocuse de Stéphanie Pillonca et Géraldine Renault - le gagnant du "Top Chef"
- 2012 : Torpedo de Matthieu Donck - le garagiste
- 2012 : Mange de Julia Ducournau et Virgile Bramly (TV) - Vinnie
- 2013 : Ouf de Yann Coridian - Bertrand
- 2014 : Dans la cour de Pierre Salvadori - Antoine
- 2014 : Du goudron et des plumes de Pascal Rabate - Paul Gracineau
- 2015 : Simon de Éric Martin et Emmanuel Caussé - Marc
- 2015 : Asphalte de Samuel Benchetrit
- 2015 : Saint-Amour de Gustave Kervern et Benoît Delépine
- 2016 : Cigarettes et chocolat chaud de Sophie Reine.
Publications
- 2008 : 50 Propositions pour sauver votre pouvoir d'achat illustré par Lefred Thouron, éditions Danger Public, 2 octobre 2008, (ISBN 978-2351232347), 128 pages
- 2012 : Petits Moments d'ivresse avec Stéphanie Pillonca, Le Cherche midi, 19 janvier 2012, (ISBN 978-2749122533), 262 pages
Prix et distinctions
- 2010 : Prix Henri Jeanson de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques
- Festival de Cannes 2012 : Cannes (Sélection « Un certain regard ») : Prix spécial du jury pour Le Grand soir
Bibliographie
- Benoît Delépine et Gustave Kervern, De Groland au Grand Soir, entretiens avec Hervé Aubron et Emmanuel Burdeau, éd. Capricci, 2012.
Notes et références
- ↑ Les trois noms sont rencontrés dans les œuvres de l'intéressé. La graphie K/Vern est en rapport avec le K barré diagonalement (Ꝃ) employé autrefois en Bretagne dans l'écriture manuscrite comme abréviation du préfixe Ker très courant dans les patronymes bretons. Voir par exemple Un emploi du Ꝃ sur la tombe de Gabriel Le Coat de Kerveguen.
- ↑ http://www.letelegramme.com/local/finistere-nord/brest/ville/gustave-kervern-un-grolandais-derriere-la-camera-26-03-2010-842362.php
- ↑ http://gw1.geneanet.org/hmaurel?lang=fr;p=charles;n=kervern Microfilm Centre des Archives d'Outre-Mer/H.M.
- 1 2 3 4 « Gustave Kervern », entrevue avec Hélène Delye, dans le suppléments « Télévisions » du Monde no 20290, 18-19 avril 1010, p. 10
- 1 2 Benjamin Chapon, « Gustave Kerven ou comment écrire en état d'ivresse », 20 minutes, (lire en ligne)
- 1 2 Pierre Siankowski, « Je suis allé acheter des aspirines avec Gustave Kervern », Les Inrockuptibles, (lire en ligne)
Liens externes
- Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • WorldCat
- (en) Gustave Kervern sur l’Internet Movie Database
- Portail du cinéma français
- Portail de la réalisation audiovisuelle
- Portail de la télévision
- Portail de l’humour
- Portail de l’écriture
- Portail de Maurice