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Collapsus écologique

Collapsus écologique

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Collapsus.

Le « collapsus écologique » (« Ecological Collaps» ou « Ecological Collapse » pour les Anglo-Saxons) désigne un scénario de crise écologique majeure caractérisé par un effondrement brutal des écosystèmes, soit localement, à l'échelle d'une mer fermée, d'un fleuve, d'un lac, etc., soit à l'échelle de la biosphère, c'est-à-dire de la planète tout entière, et dépassant alors éventuellement les capacités de résilience écologique de la biosphère (à court, moyen ou long terme).

Dans ce dernier scénario, la capacité de la biosphère à s'auto-entretenir est détruite pour un temps plus ou moins long, voire définitivement ; c'est la réalisation à grande échelle de phénomènes qui, selon le biogéographe américain Jared Diamond, se sont déjà déroulés dans le passé à petite échelle, par exemple sur l'Île de Pâques.

Causes

Ce collapsus général pourrait se produire brutalement, au-delà d'une certaine limite[1], ou « point de non-retour »[2], suite à la conjonction de circonstances s'aggravant les unes les autres, dont par exemple :

  • une guerre nucléaire ;
  • un effet domino impliquant l'expression simultanée d'un risque industriel ou technologique et naturel (ex Genpatsu-shinsai, désignant la conjonction temporelle et géographique d'un grand tremblement de terre et de la fusion d'un ou plusieurs réacteurs nucléaires), dans un contexte de trop grande dépendance au pétrole au moment du Peak Oil[3],[4] ;
  • une grande épidémie ou pandémie
  • le dépassement d'un seuil de pollutions, de surexploitation des ressources naturelles, de fragmentation et dégradation des habitats naturels et de dérèglement climatique, amenant l'humanité à dépasser les capacités de résilience écologique des écosystèmes ; ce seuil ne pouvant être connu à l'avance en raison de la complexité des phénomènes en jeu.

Une telle situation pourrait théoriquement - éventuellement très brutalement - conduire à la disparition de l'humanité, voire conduire à l'extinction de la plupart ou de la totalité des espèces vivantes de la planète (selon les scénarios retenus et la gravité des causes considérées).

Cette crise, d'abord évoquée par des auteurs de science-fiction, est devenu un scénario de plus en plus crédible à moyen terme, au vu des indicateurs écologiques[5], est évoquée par de nombreux lanceurs d'alerte ; elle a fait l'objet de livres mais aussi de films (il est évoqué dans le film (Une vérité qui dérange) d'Al Gore ou dans le film de de Leonardo DiCaprio ; La onzième heure, le dernier virage).

Prospective

Certains chercheurs estiment que les processus d'une collapsus global sont déjà en place. À titre d'exemple :

  • Dans un article du Guardian, du 23 mars 2009, intitulé « Perfect storm of environmental and economic collapse closer than you think » [6], Jonathon Porritt (prospectiviste, directeur et fondateur du « Forum for the future (Forum pour l'avenir), président de la Commission du développement durable du Royaume-Uni [7] » et auteur de : « Capitalism as if the World Matters, Revised Edition 2007 (Earthscan) » (Le capitalisme, vu comme un problème mondial), édition complétée en 2007 ; Earthscan) estime que cette crise majeure surviendra non pas vers 2030 comme l'annonce John Beddington, mais plutôt vers 2020. Il tire cette conclusion de son analyse des conséquences croisées de la mise en place des conditions d'une accélération catastrophique et létale du changement climatique anthropique, associée à une démographie non stabilisée, à des conflits transfrontaliers, à des migrations de masse, et à une crise économique et financière également globale.
  • Un article publié dans la revue Nature du 7 juin 2012, signé de 22 scientifiques, et intitulé "Approaching a state shift in Earth's biosphere", met en évidence le risque, à échéance de quelques décennies, d'un basculement brutal de l'écosystème mondial de son état actuel vers un état complètement différent, qui pourrait entrainer une extinction massive des espèces et des conséquences dramatiques pour l'espèce humaine. Il explique que les perturbations considérables apportées par les activités humaines aux écosystèmes et à leurs processus de régulation approchent des seuils au-delà desquels des changements brutaux et irréversibles pourraient se produire. Les actions préconisées pour se prémunir contre ces risques sont, outre l'amélioration de la prospective biologique par la détection des signes précoces de transitions critiques et des boucles de rétroaction qui les renforcent, la réduction du taux de croissance de la population et de la consommation par tête, l'augmentation rapide de la part des énergies autres que fossiles dans les bilans énergétiques, l'amélioration des rendements agricoles au lieu de la mise en culture de nouvelles terres, la préservation des réservoirs de biodiversité. Le journal Libération a consacré un dossier à cet article le 10/08/12, avec des réactions de Jean Jouzel, climatologue du GIEC, Nathalie Kosciusko-Morizet, Yves Michaud, philosophe.
  • Fin 2014, un nouvel article publié dans le journal Nature[8],[9] confirme qu'il reste difficile de quantifier précisément l'extinction en cours, faute d'avoir pu recenser toute la biodiversité, mais l'une des estimations (fourchette "haute", avec 36 000 espèces disparaissant par an vers 2010-2014 avec une tendance régulière à l'aggravation de ce phénomène) porte à considérer que la 6ème extinction majeure (75% des espèces auraient alors disparu) pourrait être en place en 2200 (si rien de plus n'est fait pour l'éviter). En 2014, les groupes connus pour être les plus immédiatement menacés sont les amphibiens (41% d'espèces en danger d'extinction en 2014), les oiseaux (26%) et les mammifères, mais le monde des insectes ou des coraux sont également très touchés. (60% des coraux pourraient déjà périr avant 2050).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Bibliographie

  • (fr)Jared Diamond (2005), Effondrement. Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie (Gallimard, NRF Essais, 2006), ISBN 2-07-077672-7 ((en) Collapse, 2005)
  • (fr)James Lovelock (1999), La Terre est un être vivant, l’hypothèse Gaïa (Flammarion, Champs, 1999), ISBN 2080812831
  • (fr)James Lovelock, La Revanche de Gaïa, Paris, J'ai Lu, coll. « J'ai Lu Essai » (no 8579), , 11 cm x 18 cm (poche), 256 p. (ISBN 2290007080)
  • (fr) David Korowicz (2011), On the Cusp of Collapse: Complexity, energy and the globalised economy ; New Society Publishers, février 2011

Vidéographie

  • (en), David Korowicz (chercheur, directeur du "Risk/Resilience Network in Ireland", membre de FEASTA), The Limits of the Possible (partie 1, partie 2 Part 3, partie 4partie 5, partie 6, partie 7 et table ronde : Risks of Collapse: Dr. Joseph Tainter, Nicole Foss, David Korowicz (1 of 2)(avr. 2011)
  • (en), David Korowicz, The Future's Not What it Used to Be (Vimeo) ;

vimeo.com/5667086

Notes et références

  1. David Korowicz, In the world, at the limits to growth ; Feasta, 2011-05-27
  2. David Korowicz, Tipping Point In German ; Feasta, mars 2010
  3. David Korowicz, Tipping Point: Near-Term Systemic Implications of a Peak in Global Oil Production ; Feasta & The Risk-Resilience Network, mars 2010
  4. David Korowicz, Energy & Food Constraints will Collapse Global Economic Recovery ; The Village Magazine ; October 14, 2010
  5. Voir par exemple le Millenium Ecosystems Assessment, premier état des lieux mondial de l'état des écosystèmes, piloté par l'ONU, et ayant associé durant environ 4 ans des milliers de chercheurs dans le monde
  6. Le Forum for the Future
  7. Richard Monastersky (2014) Biodiversity : Life ­– a status report ; Species are disappearing quickly — but researchers are struggling to assess how bad the problem is ; Nature 516, 158–161 (11 December 2014) doi:10.1038/516158a
  8. voir aussi "Species in the red (audio), associé à l'article de Nature cité ci-dessus
  • Portail de l’écologie
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