Chrysopidae
|
Cet article est une ébauche concernant les insectes. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations du projet correspondant.
|
Lion des pucerons (Chrysopa perla)
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Arthropoda |
Sous-embr. | Hexapoda |
Classe | Insecta |
Sous-classe | Pterygota |
Infra-classe | Neoptera |
Ordre | Neuroptera |
Chrysopidae
Schneider, 1851
Chrysopidae est une famille appartenant à l'ordre de névroptères qui comprend 85 genres et entre 1300 à 2000 espèces. Les membres des genres Chrysopa et Chrysoperla sont très fréquents en Amérique du Nord et en Europe.
Certaines espèces telles que la chrysope verte, dont les larves se nourrissent de pucerons, sont utilisées comme auxiliaires en lutte biologique et particulièrement en agriculture biologique.
Description et écologie
Les chrysopes sont des insectes délicats qui mesurent entre 6 et 65 mm. Leur couleur varie de vert clair à vert brun. Elles ont de larges yeux développés et des pièces buccales du type broyeur. Les ailes sont translucides, de forme ovale et elles sont caractérisées par de larges cellules[1].
Les larves possèdent de fortes mandibules. Elles ont une forme allongée avec un renflement visible sur le thorax. Elles possèdent de longs poils sur les côtés du corps. Chez certaines espèces, les poils recueillent parfois les débris et les restes de nourriture et permettent aux larves d'élaborer un camouflage[2].
Les adultes possèdent des organes sensitifs à la base des ailes antérieures qui leur permettent de capter les sons. Certaines chrysopes sont même capables de détecter les ultrasons des chauves-souris. Les membres de cette famille communiquent par vibration, du substrat ou encore de certaines parties du corps. Ces comportements observés lors des parades nuptiales sont spécifiques à chaque espèce. Par exemple, Les espèces Chrysoperla mediterranea et Chrysoperla carnea sont très similaires morphologiquement mais leurs signaux en période de reproduction sont très différents[3]. Certaines espèces du genre Chrysopa libèrent une odeur désagréable lorsqu'elles sont manipulées.
Les adultes sont crépusculaires ou nocturnes. Ils se nourrissent de pollen, du nectar des fleurs et du miellat des pucerons. Ils complètent leur alimentation par des acariens phytophages, des pucerons et autres petits arthropodes. Certains genres, comme Chrysopa, sont principalement prédateurs. D'autres se nourrissent exclusivement du nectar et des substances organiques[1].
Les larves sont des prédateurs voraces et s'attaquent à la plupart des insectes de taille similaire, particulièrement ceux à corps mou (ex: pucerons, chenilles, œufs d'insectes et d'autres arthropodes). Chez certaines espèces, la larve peut dévorer plus de 200 pucerons par semaine[4]. Les larves peuvent parfois mordre l'homme mais elles sont inoffensives. Elles sont connues sous le nom de «lion des pucerons» ou «loup des pucerons ».
Les femelles pondent des œufs pétiolés (contrairement aux Hemerobiidae) habituellement seuls ou en masse. Une seule femelle peut pondre entre 100 à 200 œufs et ceux-ci sont déposés sur les plantes généralement à proximité des colonies de pucerons. Chaque œuf est accroché à une mince tige qui mesure 1 cm de long. Après l'éclosion, la jeune larve s'alimente de celle-ci. Après 2 à 3 semaines, la larve débute la construction de son cocon. L'adulte y émerge après 1 à 2 semaines tout dépendamment de la température[4].
Lutte biologique
Dans les champs agricoles, la présence et la persistance des chrysopes dépendent de la disponibilité des proies mais également de la composition végétale des habitats adjacents des cultures[5]. À cause de leur voracité, certaines espèces de chrysope sont utilisées comme agents de contrôle dans les cultures. Les larves peuvent s'alimenter de plus d'une centaine de pucerons par semaine. Cependant, ce niveau de prédation n'est pas applicable à toutes les espèces et certaines ne s'alimenteront que d'une centaine de proie pendant l'entièreté de leur cycle. On retrouve donc des élevages commerciaux de ces insectes prédateurs. Les chrysopes sont distribuées sous forme d'œufs car les larves étant très prédatrices, risqueraient de se cannibaliser durant le transport.
Il y a beaucoup d'intérêt pour la poursuite des recherches pour améliorer l'utilisation de ces insectes en agriculture. Jusqu'à maintenant, les chrysopes utilisées à cet effet sont surtout les espèces du genre Chrysoperla et l'espèce Mallada signatus[6].
Classification
Les Chrysopidae se divisent en trois sous-famille Apochrysinae[7], chrysopinae [8] et Nothochysinae[9].
Sous-famille Apochrysinae
- Genre Apochrysa Navás, 1913 (incluant Anapochrysa, Lauraya, Nacaura, Oligochrysa et Synthochrysa)
- Genre Demenechus Navás, 1913
- Genre Joguina Navás, 1913 (incluant Lainius)
- Genre Loyola Navás, 1913 (incluant Claverina)
- Genre Nobilinus Navás
- Genre Nothancyla Navás, 1910
- Genre Pimachrysa Adams, 1957
Sous-famille Nothochrysinae
- Asthenochrysa Adams & Penny, 1992.
- Dictyochrysa Esben-Petersen, 1917
- Hypochrysa Hagen, 1866 (incluant Kimochrysa)
- Nothochrysa McLachlan, 1868
- Pamochrysa Tjeder, 1966
- Triplochrysa Kimmins, 1952
Sous-famille Chrysopinae
Ankylopterygini
- Ankylopteryx Brauer, 1864
- Parankylopteryx Tjeder, 1966
- Retipenna Brooks, 1986
- Semachrysa Brooks, 1983
- Signochrysa Brooks & Barnard, 1990
Belonopterygini
- Abachrysa Banks, 1938
- Belonopteryx Gerstaecker, 1863
- Calochrysa Banks, 1943
- Chrysacanthia Lacroix, 1923
- Chrysaloysia Navas, 1928
- Dysochrysa Tjeder, 1966
- Evanochrysa Brooks & Barnard, 1990
- Italochrysa Principi, 1946
- Nacarina Navás, 1915
- Nesochrysa Navás, 1910
- Nodochrysa Banks, 1938
- Oyochrysa Brooks, 1985
- Stigmachrysa Navás, 1925
- Turnerochrysa Kimmins, 1935
Leucochrysini
- Berchmansus Navás, 1913
- Cacarulla Navas, 1910
- Gonzaga Navás, 1913
- Leucochrysa Banks, 1950 (including Nodita)
- Neula Navás, 1914
- Nuvol (information manquante)
- Santocellus Tauber & Albuquerque, 2008
- Vieira Navás, 1913
Chrysopini
- Anomalochrysa McLachlan, 1883
- Apertochrysa Tjeder, 1966
- Atlantochrysa Hölzel, 1970
- Austrochrysa Esben-Petersen, 1928
- Borniochrysa Brooks & Barnard, 1990
- Brinckochrysa Tjeder, 1966
- Ceraeochrysa Adams, 1982
- Ceratochrysa Tjeder, 1966
- Chrysemosa Brooks & Barnard, 1990
- Chrysocerca Weele, 1909
- Chrysopa Leach in Brewster, 1815
- Chrysoperla Steinmann, 1964
- Chrysopidia Navás, 1911
- Chrysopodes Navás, 1913
- Cunctochrysa Hölzel, 1970
- Dichochrysa Yang, 1991
- Eremochrysa Banks, 1903
- Glenochrysa Esben-Petersen, 1920
- Himalochrysa Hölzel, 1973
- Kostka Navás, 1913
- Mallada Navás, 1925
- Meleoma Fitch, 1855
- Nineta Navás, 1912
- Parachrysopiella Brooks & Barnard, 1990
- Peyerimhoffina Lacroix, 1920
- Plesiochrysa Adams, 1982
- Rexa Navás, 1920
- Suarius Navás, 1914
- Tumeochrysa Needham, 1909
- Ungla Navás, 1914
- Yumachrysa Banks, 1950
Espèces à découvrir
- Chrysopa perla
- Chrysoperla carnea
- Chrysoperla rufilabris
- Nothochrysa fulviceps
- Hypochrysa elegans
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Chrysopidae » (voir la liste des auteurs).
- 1 2 Engel, Michael S. & Grimaldi, David A. (2007): The neuropterid fauna of Dominican and Mexican amber (Neuropterida, Megaloptera, Neuroptera). American Museum Novitates 3587: 1–58. PDF fulltext
- ↑ (en) « Family Chrysopidae - Green Lacewins », sur www.bugguide.net, (consulté le 18 mars 2015)
- ↑ The molecular work is summarized in Henry, C. S., M. L. M. Wells, and C. M. Simon. 1999. Convergent evolution of courtship songs among cryptic species of the carnea-group of green lacewings (Neuroptera: Chrysopidae: Chrysoperla). Evolution 53(4): 1165-1179.
- 1 2 (en) « Green Lacewings » (consulté le 18 mars 2015)
- ↑ Mignon J. and al., 2003. Effet des bordures de champs sur les populations de chrysopes (Neuroptera : Chrysopidae) en cultures maraîchères. Phytoprotection, volume 84, no. 2, p. 121-128
- ↑ New, T. R. (2002): Prospects for extending the use of Australian lacewings in biological control. Acta Zoologica Academiae Scientiarum Hungaricae48(Supplement 2): 209–216. PDF fulltext
- ↑ Winterton, S. L. & Brooks, S. J. (2002): Phylogeny of the apochrysine green lacewings (Neuroptera: Chrysopidae: Apochrysinae). Annals of the Entomological Society of America 95(1): 16–28. doi:10.1603/0013-8746(2002)095[0016:POTAGL]2.0.CO;2 PDF fulltext
- ↑ « Wikispecies » (consulté en (version du 30 october 2009))
- ↑ (en) Tauber, C. A., « Nothochrysinae (Neuroptera: Chrysopidae): New Larval Description and Generic Synonymy, with a Consideration of Generic Relationships », Psyche : Journal of Entomology, no Article ID 839261, , p. 10 pages (lire en ligne)
Liens externes
- Référence Tree of Life Web Project : Chrysopidae (en)
- Référence Fauna Europaea : Chrysopidae (en)
- Référence ITIS : Chrysopidae (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Chrysopidae (en)
- Référence NCBI : Chrysopidae (en)
- Portail de l’entomologie