Bateau-mouche
48° 51′ 50″ N 2° 18′ 21″ E / 48.8639, 2.30583
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Un bateau-mouche est un type de navette utilisée pour le tourisme fluvial à Paris ainsi qu'à Strasbourg et Lyon, d'où il est originaire. Ce terme est devenu un nom générique pour ce type de transport.
En France, la dénomination « Bateaux Mouches » est une marque déposée et enregistrée depuis 1950 par la « Compagnie des Bateaux Mouches », notamment sous les numéros 1092478 et 1611120, pour désigner des services de promenade touristique[1].
Origine du nom et concept
Le terme bateau-mouche (au pluriel bateaux-mouches) existait au XIXe siècle pour désigner des embarcations qui n’avaient qu’un but utilitaire, et ne servaient qu’au transport de marchandises et éventuellement de passagers d’un lieu vers un autre sur divers fleuves et canaux.
Ces embarcations n’avaient jamais été utilisées dans un cadre touristique, ni pour des promenades partant d’un site pour y revenir.
C'est à l'occasion de l'exposition universelle de 1867 que les premiers bateaux-mouches firent leur entrée dans la capitale. À la suite d'un concours lancé par les organisateurs de l'exposition, le constructeur naval lyonnais Michel Félizat (associé à d'autres lyonnais) remporta le prix et achemina par la Saône, le canal de Bourgogne, l'Yonne et la Seine, une trentaine d'exemplaires de ses bateaux à passagers construits dans ses ateliers implantés dans le quartier de la Mouche (d'où leur nom)[2], au sud de Lyon (du côté de Gerland). L'exploitation de ces bateaux avait déjà commencé en région lyonnaise de décembre 1862 à 1913, la « Compagnie des Bateaux Mouches » des sieurs Chaize et Plasson exploitant une ligne de transport de voyageurs entre La Mulatière et Vaise avec cinq navires[3].
À Paris, la ligne unique de la compagnie des Bateaux-Omnibus a transporté plus de 2,5 millions de passagers durant l'exposition[4].
Après la Seconde Guerre mondiale, alors que le transport fluvial de voyageurs disparaissait au profit des transports terrestres (voies sur berges) ou souterrains (Métropolitains), Jean Bruel (1917-2003), fondateur de la Compagnie des Bateaux Mouches, a acquis un des derniers bateaux ayant été construits pour l’exposition universelle, afin de proposer des promenades touristiques sur la Seine. De ce nouveau concept, Jean Bruel[5] a créé une nouvelle activité, et déposa la marque-dénomination « Bateaux Mouches » dès 1950.
Afin de conférer une notoriété et une publicité suffisantes à sa nouvelle activité touristique sur la Seine, Jean Bruel inventa le personnage mythique de Jean-Sébastien Mouche, qu’il présenta comme le concepteur des Bateaux Mouches.
Il organisa, le , une cérémonie d’inauguration de son nouveau bateau en présentant un buste de Jean-Sébastien Mouche en présence du ministre des Transports, du préfet de Paris et du Tout-Paris culturel et artistique de l’époque. Toute la presse évoqua cet événement insolite, acte fondateur d’une nouvelle activité touristique sur la Seine qui attire depuis des millions de visiteurs.
À Montréal
Le « Bateau-Mouche au Vieux-Port de Montréal » est une entreprise créée en 1992. Construit, dans le Vieux-Port même, le Bateau-Mouche a été inauguré à l'occasion des fêtes du 350e anniversaire de la ville de Montréal en 1992.
Le Bateau-Mouche de Montréal est un bateau d’une capacité de 190 personnes qui propose cinq voyages quotidiens : quatre voyages le jour et un le soir. Le bateau est doté de deux ponts. La verrière du pont supérieur est découverte dans la journée.
Comme son cousin parisien, il évolue sur un fleuve : le Saint Laurent. Son but est de proposer des promenades touristiques au cœur du Vieux-Port et de ses îles (île de Montréal, île Notre-Dame, île Sainte-Hélène) et de découvrir un paysage à la fois urbain et naturel.
Le faible tirant d’eau du Bateau-Mouche lui permet d’emprunter un parcours inaccessible aux bateaux traditionnels : entrée du canal Lachine, Habitat 67, le courant Sainte-Marie, le Mont-Royal, la tour de l'Horloge, le pont Jacques-Cartier, La Ronde, le chenal Lemoyne, la Biosphère…
Depuis 1992, le Bateau-Mouche a accueilli plus d’un million de visiteurs. Il y a été servi plus de 400 000 repas en soirée à l'occasion de ses soupers-croisières.
À Rio de Janeiro
Une ligne du même nom opérait à Rio de Janeiro dans la baie de Guanabara. Le 31 décembre 1988, le bateau mouche IV fit naufrage, causant 55 morts et la faillite de la société.
Notes et références
- ↑ Institut national de la propriété industrielle – Base de données Marques, consultée le 31 octobre 2014.
- ↑ Jean-Marc Combe, Bernard Escudié et Jacques Payen, Vapeurs sur le Rhône : histoire scientifique et technique de la navigation à vapeur de Lyon à la mer, Presses universitaires de Lyon, 1991, page 398
- ↑ Dominique Frémy, Michèle Frémy, Quid, Robert Laffont, 2007, p. 1819
- ↑ Lippincott's monthly magazine: a popular journal of general literature, Volume 19, J. B. Lippincott and co., 1877, page 380
- ↑ "Et que vogue le Jean Bruel !", Jean-Pierre Thiollet, France Soir, 8 novembre 2010
Voir aussi
Liens externes
- Compagnie des Bateaux-Mouches : site officiel
- Le Bateau-Mouche au Vieux-Port de Montréal : site officiel
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