Bar Mitzvah
La Bar Mitsvah (en hébreu, בר מצוה) est l'état de majorité religieuse acquis par les jeunes garçons Juifs, à 13 ans. Par extension, il désigne aussi la cérémonie facultative célébrant ce passage. L’équivalent féminin est la Bat Mitsvah, par laquelle la jeune fille juive atteint sa majorité religieuse, à 12 ans. Une cérémonie peut être célébrée, généralement dans la sphère familiale ou de façon édulcorée pour les filles. Ces cérémonies sont d'apparition récente : elles remontent au XIVe siècle pour les garçons, et au XXe siècle pour les filles[1].
Étymologie
Bar Mitzvah est une expression araméenne qui signifie littéralement « fils du commandement ». Bar signifie « fils » et Mitzvah, traduit habituellement par « bonne action », signifie « commandement ». Être Bar Mitzvah signifie donc pour les garçons être en âge d'appliquer pleinement les commandements de Dieu.
Déroulement
La manière de célébrer la Bar Mitzvah que l’on observe de nos jours ne s’est développée qu’au Moyen Âge. Elle n’existait pas aux temps bibliques ou talmudiques. Pour les garçons, la Bar Mitzvah représente le moment où il compte comme une personne à part entière dans la constitution d’un miniane (dix hommes) permettant un office collectif, où il porte les accessoires de prière, Talit (châle de prière) et Téfilines (phylactères). La tradition veut que ces « premières » fassent l’objet d’offices particuliers où le jeune garçon remplacera le chantre (Baal Tefilah) ou le hazzan qui mène habituellement l’office à la synagogue. Suivant ses capacités, il pourra conduire la totalité de l’office ou, au minimum, lire dans la Torah le passage affecté à la semaine de sa majorité.
Depuis la fin du XXe siècle, certaines communautés telles que le mouvement Reform (réformiste) aux États-Unis accordent aux filles les mêmes privilèges qu’aux garçons. D’autres, telles que le mouvement Conservative (conservateur) ou le mouvement libéral en France, permettent aux filles d’accomplir quelques rites que les mouvements orthodoxes continuent de réserver aux garçons[2].
Dans les communautés traditionnelles, le jeune Bar Mitzvah commence à célébrer sa majorité à partir de 13 ans et un jour dans le calendrier hébraïque où il portera pour la première fois les téfiline (tous les jours de la semaine sauf le Chabbat), et le Talit. Puis, le lundi ou le jeudi suivant, jours de lecture de la Torah à l’office public, et le samedi matin pour les offices du Chabbat (samedi), il « montera » à la Torah pour en faire sa lecture. Il prononcera aussi un commentaire personnel sur le passage de la Torah qu’il a lu, c’est la derachah.
L’office, en particulier celui du matin du Chabbat, est traditionnellement suivi d’une collation, la Séouda (la prière du matin est, en principe, dite avant le déjeuner). Lorsque la communauté célèbre une Bar Mitzvah, il est d’usage que les parents invitent tous les participants à un buffet qui s’ouvre par la récitation du Kiddouch, prière sur le vin.
La lecture de la Torah n’est pas aisée car le texte hébreu s’écrit sans voyelles. Elle demande donc un travail de mémorisation. De plus, il faut chanter avec les Téamims, notes de musique qui indiquent l’intonation que l’on doit avoir ; ceux-ci non plus ne sont pas écrits, et cela accroît la difficulté de lecture de la parasha.
Variantes
Dans les communautés traditionnelles, la majorité religieuse des filles fait l’objet d’une Bat Mitsva, au cours de laquelle les jeunes filles prononcent un discours sur un thème qu'elles ont choisi d'étudier. Celles-ci ne lisent cependant pas la Torah, sauf dans les communautés libérales. La majorité religieuse pour les filles se célèbre à l'âge de 12 ans et un jour[1].
Sources
Voir aussi
- Bat Mitsva (pour les filles)
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