Baby boom
Le baby boom ou « pic de la natalité » est une augmentation importante du taux de natalité dans certains pays, juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les enfants nés durant cette période sont parfois appelés des « baby boomers » (voir simplement, au Canada, des « boomers »).
Cette période s'étend de 1945 jusqu'à 1975[1] pour la plupart des pays nord-européens. Pour certains pays comme la France, elle a commencé plus tôt dès 1942[2] et pour d'autres continué jusqu'à la fin de 1974, bien que de façon moins importante[3]. Durant les deux premières décennies du XXIe siècle, les baby boomers qui partent massivement à la retraite créeront un nouvel effet socio-économique d'envergure : le « papy boom ».
Fin de la Seconde Guerre mondiale
La Seconde Guerre mondiale se termine en 1945 par une victoire totale des Alliés, soit notamment l'Union des républiques socialistes soviétiques, le Canada, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni. Si elle laisse un grand fossé dans l'économie et la démographie de la plupart des pays d'Europe, l'Amérique du Nord bénéficie pour sa part d'un renouveau économique et d'une explosion démographique historique[4].
La durée du baby boom aux États-Unis est d'environ de 1947 à 1965 (voir le schéma ci-dessus).
Pic de la natalité au Canada
Le taux annuel de naissances pour 1 000 habitants « son plancher au Canada en 1937 à 20,1. L'amélioration des conditions économiques entraîne sa remontée, qui s'accélère pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce taux atteint 24,3 par 1 000 habitants en 1945. En 1946, il grimpe à 27,2 et fluctue entre 27 et 28,5 jusqu'en 1959 puis redescend progressivement par la suite »[5].
Génération sociologique
Les baby boomers sont également une génération sociologique. Selon la théorie de William Strauss et Neil Howe, la génération des boomers occidentaux serait composée en grande partie d'idéalistes et d'égocentriques. Cette génération serait en conflit avec la génération X et aurait parfois des difficultés à comprendre le conservatisme, l'homogénéité et les capacités de travail en équipe qu'arborent leurs enfants de la génération Y.[réf. nécessaire]
Le sociologue français Louis Chauvel souligne la chance historique exceptionnelle des membres de cette génération, dans les pays occidentaux, et souligne ce qu'il considère comme leur responsabilité dans la crise vécue par les générations suivantes. À l'inverse des chercheurs comme Claudine Attias-Donfut ou Serge Guérin récusent cette approche mécaniste et soulignent l'importance des solidarités entre générations. Ils montrent que les disparités s'exercent d'abord au sein de chaque génération.
Le Baby boom a trois périodes :[réf. nécessaire]
- la génération silencieuse (1925-1942)
- les baby boomers (1943-1959)
- la génération X (1960-1981)
Notes et références
- ↑ INED définition de Baby boom "Institut National d'Études Démographiques" page consultée le 15 août 2011.
- ↑ Patrice Minart, op. cit. Elle s'explique par la politique familiale du Régime de Vichy et le retour des prisonniers.
- ↑ (fr) Patrice Minart, « La population française dans le temps - Le baby-boom (1946 - 1974) » (consulté en 25 novembre 2007)
- ↑ S.a., Le Canada de l'après-guerre à la fin des années 1950, in Histoire du Canada, page consultée le 4 mai 2009.
- ↑ Jacques Henripin, Baby-Boom, Encyclopédie canadienne, ad vocem, page consultée le 10 mai 2009.
Annexes
Articles connexes
- Baby boomer
- Baby-krach, l'inverse du baby boom
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