École libre des sciences politiques
École libre des sciences politiques | ||
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Informations | |
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Fondation | 1872 | |
Fondateur | Émile Boutmy | |
Dissolution | 1945 | |
Type | École privée (SAS) | |
Régime linguistique | français | |
Localisation | ||
Ville | Paris | |
Pays | France | |
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L'École libre des sciences politiques, dite familièrement « Sciences Po », est un établissement privé d'enseignement supérieur créé en 1872 par Émile Boutmy. Elle est l'ancêtre de l'Institut d'études politiques de Paris et de la Fondation nationale des sciences politiques qui, en tant qu'ensemble, sont toujours appelés Sciences Po.
Origines
Entre 1870 et 1872 surviennent en France de graves troubles politiques, qui provoquent ce que l'historien Claude Digeon appelle dans sa thèse de 1959 la « crise allemande de la pensée française » : la défaite face à l'Allemagne, la chute du Second Empire et les événements de la Commune de Paris. En s'inscrivant dans l'effort de renouvellement républicain des années 1870 et en vue de réformer la formation des élites de la France pour donner un nouveau départ au pays, Émile Boutmy, entouré d'un groupe d'hommes de sciences (comme Hippolyte Taine, Ernest Renan, Albert Sorel, Paul Leroy-Beaulieu ou René Stourm) et d'industriels, crée en février 1871 l'École libre des sciences politiques. La première année, quatre-vingt-neuf élèves sont inscrits.
Plusieurs innovations pédagogiques caractérisent l'enseignement de l'école :
- L'intervention, très tôt, de praticiens de la politique à côté des universitaires reconnus, avec des ministres, des hauts fonctionnaires, des membres du Conseil d'État, etc.
- La coopération très précoce avec des universités étrangères[réf. nécessaire].
- La place importante accordée à l'étude des sociétés contemporaines.
- L'éducation physique obligatoire.
En 1879, l'École s'installe à l'hôtel de Mortemart, rue Saint-Guillaume à Paris, grâce à la généreuse donation de Maria de Brignole-Sale, duchesse de Galliera.
Influence
L'École concourt à l'apparition de la science politique en tant que discipline[réf. nécessaire] et conserve sur elle un quasi-monopole en France[réf. nécessaire] jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Nationalisation de 1945
Elle est nationalisée et intégrée à l'Université de Paris le sous le nom d'Institut d'études politiques de l'Université de Paris ; le même jour, une ordonnance[1] crée la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui reçoit le patrimoine et la gestion administrative et financière de l'IEP.
- Voir dans l'article Sciences Po (Paris) : Origines
Références et sources
Voir aussi
- Sciences Po (page d'homonymie)
- Genèse de la science politique
Bibliographie
- (en) Philip Nord, « Reform, Conservation and Adaptation: Sciences-Po from the Popular Front to the Liberation », dans Sudhir Hazareesingh (direction), The Jacobin Legacy in Modern France. Essays in Honour of Vincent Wright, Oxford University Press, Oxford, 2002 (ISBN 978-0-19-925646-4) [présentation en ligne], p. 115-146
- Claude des Portes, L'Atmosphère des Sciences Po, préface d'André Siegfried, dessins de Jak, Spes, Paris, 1935
- Pierre Rain, L'École libre des sciences politiques, suivi de L'École et la guerre : la transformation de son statut, par Jacques Chapsal, Fondation nationale des sciences politiques, Paris, 1963
- Dominique Damamme, « D'une école des sciences politiques », Politix. Vol. 1, no 3-4. Été-automne 1988. p. 6-12. http://www.persee.fr
- Dominique Damamme, « Genèse sociale d'une institution scolaire », Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 70,novembre 1987. p. 31-46. http://www.persee.fr
Notes
- ↑ Ordonnance n° 45–2284 du 9 octobre 1945 portant création d'une Fondation nationale des sciences politiques.
Liens externes
- Les travaux de rénovation des amphithéâtres, mini-site de Sciences Po incluant des pages et des photographies sur l'École libre et ses bâtiments
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